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Citations de Kim Wilkins (37)


Deux jours se sont écoulés et aucun de mes anciens amis ne m’a rappelée. J’en ai déduit qu’il ne s’agissait pas vraiment d’amis. Je ne leur en ai pas voulu. C’était ma faute et aussi la faute du monde du spectacle. Nous essayions juste d’avancer, nous prétendions nous apprécier alors qu’en vérité nous aurions été capables de nous passer sur le corps les uns des autres pour atteindre des succès plus grands et plus importants. Ces gens n’avaient jamais été mes amis et je n’avais jamais été la leur.
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Quelle injustice de devoir vieillir ! Elle se fichait pas mal de son entreprise, de sa richesse, de l'hôtel particulier qu'ils avaient construit sur le port. Elle aurait volontiers échangé tout cela contre un retour dans le temps, pour revivre cette année 1939, pour toujours .
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Mais la pire erreur que l'on puisse faire à propos des personnes âgées, c'est d'oublier qu'elles ont un jour été jeunes.
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Il y a deux sortes de femmes sur Terre : celles qui font les choses et celles qui se laissent faire.
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- Tout le monde est égoïste, affirma-t-il. Tout le monde. Qui servir sinon la personne que nous sommes et serons toujours ?
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Je venais de comprendre que je cherchais quelque chose dans tous ces cartons. Je voulais connaître la raison pour laquelle ma grand-mère avait hérité gratuitement de cette ferme, l'dentité de cette petite fille sur la photo, le passé de ma grand-mère ...avant qu'elle ne devienne cette femme d'affaires accomplie...
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- Vous pensez qu'ils l'ont tué ? demanda-t-elle d'un ton incertain.
- S'ils l'ont tué, je les tuerai, affirma Bluebell, qui avait envie d'occire quelqu'un.
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- Je suis perspicace, je ne suis pas médium. Même c'est quelque chose qui me plairait beaucoup.
- Moi je détesterais ça. Je saurais avec certitude à quel point les gens ne m'aiment pas.
- Il n'y a personne qui ne t'aime pas.
- Mais les gens ne pensent pas comme ils parlent, Prudence. Les gens ne pensent pas poliment. Même si mes amis... Même si toi et Holly vous pensiez à seulement un de mes défauts, si je le savais j'en deviendrais obsédé, et je finirais par me convaincre que vous me haïssez pour ce défaut.
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- Yldra, Yldra, Yldra...
Le flot ininterrompu de syllabes résonnait comme un bourdon, et le nom perdit son sens, se désintégra, se disloqua en se dispersant dans les nuages. Le corps d'Ash devint insensible, et elle se sentit partir. Libérée d'une enveloppe charnelle qu'elle abandonna, elle s'éleva dans le ciel avec le prénom de sa tante. Vers le nord. Elle quitta la maison, quitta Blicstowe, longea la Route des géants, bifurqua vers l'ouest au-dessus de la forêt et des ruines blanches. Puis vers le nord. Bois et routes défilaient à grande vitesse autour d'elle. Avant de ralentir, de ralentir et de ralentir encore. Sa respiration redevint audible. Elle se trouvait à la fois dans la longère et à la limite d'une plaine sombre. Un grand rocher projetait une ombre noire sur le sol gris. Ash tendit les mains et, bien que le feu de cheminée soit juste devant elle, sentit la surface rêche et froide du monolithe. Elle baissa les yeux et avisa ses pieds nus dans l'herbe humide. Elle effleura ses cheveux détachés pour vérifier que la couronne de violettes était bien à sa place. Comme elle touchait les pétales, un choc aigu et brûlant se propagea dans ses doigts.
- Yldra? appela-t-elle en tournant lentement sur elle-même.
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La morale ne remplit pas le ventre d'un enfant.
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Elle se trouvait là, sur le point de mettre un enfant au monde, alors qu' elle avait toujours l'impression d'en être un elle même.
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Mille fois, il avait murmuré son nom dans les ténèbres douces. Avant de l'oublier. Avant d'oublier son propre nom.
Il pleuvait derrières les volets en bois de la fenêtre arquée. Une succession de matinées sous des nuages gris et tourbillonnants, qui déversaient leur eau froide d'une extrémité à l'autre d'Aelmesse, transformant les routes en pistes boueuses. Gudrun ne pouvait faire appeler un médecin ni dire à personne qu'il était malade, car il était le roi. Elle ne pouvait même pas en parler à Byrta, sa conseillère, car celle-ci s'empresserait alors de faire appeler les filles de son époux.
Et Gudrun savait que ses filles la haïssaient.
Pendant trois jours, elle était restée enfermée dans cette longère sombre avec lui qui délirait. L'homme sauvage, dans le miroir, le faisait trembler de peur. Il criait des mots obscènes. Il pleurait comme un enfant en découvrant une couture défaite sur sa tunique. Elle le rassurait avec des mots doux et des mains fermes, même lorsqu'il lui donnait des coups de poing et l'accusait de voler sa nourriture. Ses crises étaient totalement imprévisibles ; elles s'arrêtaient aussi brusquement qu'elles survenaient. Il dormait pendant des heures sur ses couvertures en laine froissées, tandis qu'elle observait, ne reconnaissant ni sa peau ridée ni sa barbe grise.
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Bluebell enfonça son visage dans la couverture rêche et s'autorisa à pleurer. Elle essaya de se remémorer la pire douleur qu'elle ait jamais ressentie. Une fois, bien avant le mariage de Rose et la signature de l'accord de paix, trois mailles de sa cotte s'étaient enfoncées dans la chair tendre de son ventre durant une escarmouche avec les hommes de Wengest. À cause de l'infection, elle avait eu de la fièvre pendant quatre jours et quatre nuits. Oui, cela avait été douloureux. Quand elle avait seize ans, elle avait demandé à un ami de lui casser le nez à l'entraînement - le but ayant été d'échapper à l'obligation du mariage. Cette douleur-là l'avait presque aveuglée. Elle s'efforça de se raccrocher à ces deux moments de sa vie afin de relativiser ce qu'elle ressentait à présent, mais cela ne fonctionna pas, ce qu'elle trouva horrible et fascinant - comment pouvait-on souffrir autant sans recevoir aucun coup? Sans ennemi sur lequel se venger?
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" -Je suis heureux avec ce que j'ai, répondit Charlie. Mieux vaut ne pas rêver trop grand. Surtout quand on est noir.
Beattie se redressa et baissa les yeux vers lui. Ses cheveux noirs étalés autour de sa tête sur l'oreiller, sur ses épaules nues et musclées.
" Rêve aussi grand que tu veux avec moi, Charlie, dit-elle.
- Si tu me le permets, Beattie, je préfère être prudent".
Elle se pencha pour l'embrasser sur le front.
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" Il s'était occupé des derniers préparatifs de leur voyage.
Il était allé lui chercher un sac rempli de robes larges chez un ami de Teddy à Paddington.
Beattie n'avait aucun autre vêtement que ceux qu'elle portait en s'enfuyant de la plage et ils seraient bientôt trop petits pour elle.
Il leva les yeux vers la fenêtre, la vit l'observer et la salua d'un geste de la main.
Pas de sourire. Les sourires ne faisaient pas partie des habitudes d'Henry."
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Soudain, Beattie eut l'impression d'avoir perdu quelque chose de précieux. Sa fille grandissait ailleurs. Avec une autre mère.
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Il y a deux sortes de femmes sur Terre, Beattie : celles qui font les choses et celles qui se laissent faire.
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Elle ne connaissait pas encore de mot adéquat pour décrire ce qu'elle éprouvait pour la danse. Ce n'était pas de l'amour, mais quelque chose de bien plus grand.
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Vingt-quatre heures après être arrivée chez toi, je m'étais déjà introduite illégalement dans le collège, j'avais passé deux heures à geler dans une salle souterraine et j'avais bu du vin plus que de raison; j'avais avoué un de mes secrets les plus sombres, menti à un serrurier et mangé à peu près mon poids en œufs de pâques. Ps trop mal pour quelqu'un qui s'est toujours considérée comme la reine de la modération.
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- Tu ne comprends pas... Je ferais tout pour toi, mais je suis impuissant. Je ne peux rien à notre situation. Nous ne pouvons pas être ensemble, et je n'arrive pas à l'accepter. Mon cœur rejette cette interdiction, car un amour comme le nôtre devrait pouvoir...
Sa voix se tarit, les mots se coincèrent dans sa gorge.
Ils restèrent ainsi pendant quelques secondes à se regarder dans les yeux. La peau de Rose la brûlait. Il tendit la main vers elle. Ses vêtements étaient humides. Elle respirait bruyamment par la bouche. Le parfum de sa peau la submergea comme elle collait son corps contre le sien, pressant sa joue contre son épaule, plaquant ses mains contre ses flancs. Elle sentait ses doigts dans ses cheveux. Sa peau vibrait littéralement.
Soudain, des sifflets au loin. Thrymm et Thraec filèrent comme des flèches. C'était Bluebell.
Heath s'écarta de Rose comme s'il s'était brûlé. Son corps lui manqua aussitôt.
- Je suis désolé, dit-il, le regard couleur océan reflétant une tristesse infinie. Vraiment désolé.
- Ne t'en fais pas. Je vais m'éclipser. Fais comme si de rien n'était.
Il lui prit la main, la serra, puis se mit à courir derrière les chiennes. Elle le regarda s'éloigner en plaquant sa paume sur la bouche. Elle avait l'impression de sentir son odeur et le goût de sa peau - salée, masculine - sur ses lèvres. Un parfum de tristesse absolue.
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