Kimi Cunningham Grant

Cooper et sa fille Finch, de huit ans, vivent dans une cabane isolée. Le père et la fille sont éloignés de tout et de tous. Aux alentours, il n’y a que Scotland, un homme énigmatique qui semble en savoir long sur les raisons qui ont poussé Cooper à choisir ce mode de vie. Chaque année, Jake, un vieil ami de Cooper, vient livrer des provisions essentielles à leur confort. Pourtant, cette fois, Jake ne sera pas au rendez-vous.



Je ne vais tergiverser bien longtemps, ce roman a tout simplement été un coup de cœur. Je me suis laissée porter par cette histoire emplie de sensibilité mais difficile aussi. L’auteure m’a totalement embarquée dans ce récit que j’ai eu énormément de mal à lâcher.



Il ne faut pas appréhender ce récit comme un thriller, sous peine de se retrouver déçu. Bien sûr, il y a beaucoup de mystères qui parsèment ces pages, notamment la raison du pourquoi Cooper a décidé de vivre isolé de tout auprès de sa fille. Si au début, les raisons semblent floues, on a pourtant peu à peu toutes les réponses aux questions. L’auteure livre les éléments avec beaucoup de parcimonie.



J’ai été très touchée par les personnages, et j’ai été émue par le lien fort entre le père et la fille. Les personnages sont très bien esquissés. J’ai été également très intriguée par Scotland.



Le récit met en exergue toute l’organisation que demande ce quotidien isolé de tout. J’ai trouvé que l’auteure décrivait cela avec beaucoup de réalisme. Je ne me suis jamais ennuyée et pourtant, très peu de personnages forment cette intrigue.



La plume de l’auteure est délicate et très fluide. Le récit est narré à la première personne sous le point de vue de Cooper et le lecteur va ainsi peu à peu découvrir son histoire personnelle au moyen de retours en arrière et à travers ses souvenirs.



Un roman bouleversant, à ne pas manquer, riche en émotions. Les personnages portent ce récit. À découvrir sans hésiter.
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La grâce

Le bonheur, Kenny l’a brièvement touché du doigt lorsqu’il est rentré chez lui après quatre années passées dans l’armée, en Afghanistan. Il a retrouvé sa petite amie Cindy, et la naissance de leur petite fille lui a laissé croire qu’il pourrait s’en sortir, malgré le syndrome de stress post-traumatique ramené de la guerre, malgré l’hostilité de sa belle famille… Mais un tragique accident a coûté la vie à sa compagne et le jeune père a frôlé la catastrophe lorsque ses beaux-parents lui ont enlevé le bébé. Alors, il a dû faire le nécessaire pour récupérer sa fille, même si cela impliquait de devoir fuir, de changer de nom et de rester cacher… Depuis huit ans, le père et la fille vivent au creux d’une forêt dans une cabane isolée, en quasi autarcie : quelques légumes qui poussent avec difficulté, quatre poules pour les œufs, la chasse pour la viande. Tous les deux. Ils ne s’éloignent jamais. Seul un voisin un peu inquiétant, Scotland, vient les surprendre de temps en temps. Seul Jake, le meilleur ami de Kenny (devenu Cooper), propriétaire de la cabane, vient les voir, une fois par an, tous les 14 décembre : il leur apporte du ravitaillement et passe les fêtes de Noël avec eux. Mais cette année-là, Jake ne vient pas et Coop sait qu’il ne viendra plus. Que faire ? Surtout que la fillette, Finch, très intelligente, commence à poser des questions auxquelles Cooper n’a pas envie de répondre, et qu’elle s’intéresse de plus en plus à ce qu’il pourrait y avoir au-delà de la forêt…

Ce roman qui flirte avec le thriller survivaliste m’a captivée dès les premières pages. Je l’ai lu en quelques heures (j’ai eu toutes les peines du monde à m’en extraire !), avide de connaître l’issue, que je devinais tragique, de cette histoire d’amour fusionnel entre un père et sa fille.

Je me suis attachée à cette petite, Finch et j’ai beaucoup aimé le personnage de Scotland qui va jouer un rôle déterminant dans le sort des deux fugitifs. De même, le côté nature-writing du roman, les descriptions de la forêt sous la neige, l’osmose presque parfaite entre la gamine, la faune et la flore ont renforcé mon intérêt tout au long de ma lecture.

J’ai un tout petit peu moins aimé la rencontre entre Cooper et Marie et la manière peut-être précipitée de la fin de l’intrigue mais c’est vraiment un excellent roman.

On frôle même le coup de cœur !

C'est Candice, mon ancienne libraire chez L'Impromptu qui m'a, la première, parlé de ce livre lors du 1er festival du livre de Paris. 

Il a suffi d'une phrase : 

"Un père aux lourds secrets... et sa fille aux interrogations grandissantes... Ils sont totalement coupés du monde dans une cabane dans le nord des Appalaches."

Et Candice m'a convaincu

Je n'ai pas hésité une seconde j'ai acheté ce premier roman. Et une fois plongée dedans je ne l'ai pas regretté.

Mais alors que nous raconte "Le silence des repentis "

Il y a 8 ans, Finch perdait Cindy sa mère dont elle ne connait rien. Et depuis la mort de sa mère, Finch, qui a aujourd’hui 8 ans, et son père Cooper vivent coupés du monde dans une cabane au nord des Appalaches. . Seul en pleine nature, ils ont pour seul voisin un mec étrange, Cooper se méfie de lui. Mais pour Finch, Scotland est la seule compagnie, et finalement elle l'aime bien ce voisin. En grandissant, Finch questionne cet isolement. Elle sent bien que son père cache un secret. Leur seul autre lien avec l'extérieur c'est avec Jake, l'ami de Cooper, un militaire lui aussi.  Et Jake les ravitaille normalement chaque hiver le 14 décembre.  Mais voilà cet hiver là il ne vient pas.  Et leur refuge devient lentement une prison surtout que l'hiver est rude et la survie plus difficile. Et qu'une jeune photographe s'égare dans la montagne à côté de chez Cooper et Finch....

On va très vite entrer dans l'intimité de ce couple père fille très fusionnelle. On va aussi comprendre peu à peu les raisons qui poussent Cooper à vivre isoler de toute civilisation. On va finir par entrer en empathie avec eux. Il faut dire que Finch est une gamine attachante, elle, qui n'a, que pour compagnie la nature et les livres. Celle de l'immense bibliothèque de Jack. Des lectures qui ouvrent sur le monde et qui font réfléchir.

Et puis il y a Cooper, un type bien qui n'a pas fait que des choses biens...Lui il est plus fuyant, un brin parano. Il souffre de stress post-traumatique. Il est sans cesse sur le qui-vive. Dès qu'il perçoit ou croit percevoir un danger il crie à sa fille "Terrier", et celle-ci fille aussitôt se réfugier dans le cellier.  Et malgré ses erreurs, on n’arrive pas à en vouloir à Cooper. Est-ce parce qu'il porte un amour infini à sa fille ? Sans doute...

Ce qui est beau c'est cette relation père fille. Cette relation qu'il entretienne aussi avec la nature. Tout en respect. 

Vous l'aurez compris on est là dans un roman psychologique d'atmosphère. Un roman d'ambiance qui nous parle de rédemption, d'amour filiale et de nature grandiose.

Nous sommes nous lecteur, pris en otage, et on vit, on tremble au rythme des rebondissements de ce drôle de polar plus proche d'un nature writing mais en moins âpre, moins rude...

Et ce sera là mon seul petit bémol qui fait que ce roman ne sera pas un pur coup de cœur. En effet, ce n’est pas le happy end qui me fait dire ça, non c'est que je trouve qu'il y a un peu trop de luminosité dans cette histoire-là où parfois j'aurai aimé que ce soit plus sombre... 

Pour autant, Kimi Cunningham Grant signe ici un suspense littéraire bouleversant.  Un thriller sous tension où plane les ombres du passé mais aussi un véritable page-turner qu'on ne lâche pas une fois le nez dedans ! 

Alors pas d'hésitation, surtout que ce roman a été plébiscité par de nombreux libraires et qu'il est maintenant sortie en poche.
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Les rancœurs de la terre, est, comme le titre l’indique, une histoire de terre !

L’histoire se déroule à Fallen Moutains en Pennsylvanie.

Le shérif Red est sur le point de remettre sa lettre de départ à la retraite, mais suite à la disparition de Transom Shultz il va devoir encore un peu attendre.

Transom Shultz a pour habitude de disparaitre, mais sa fiancée est persuadée que ce n’est pas une simple disparition, que lui est-il réellement arrivé ?



C’est sous forme d’alternance d’avant et d’après qu’on suit ici une histoire agréable à lire.

L’auteur mène son récit avec simplicité et même s’il ne se passe pas grand-chose dans ce livre on est quand même intrigué par les personnages, leur histoire et cette ambiance pesante.

Ce livre parle de relations humaines, de ce que la terre peut parfois représenter aux yeux de certains, et puis nous y retrouvons aussi un peu de polar avec la disparition de Transom.

Pour moi, un beau mélange que l’auteur manie avec brio.



Merci Babelio de m’avoir permis de gagner ainsi que de découvrir ce livre !

Alerte coup de coeur !

J'ai adoré ce roman, tout était parfait : l'ambiance, les personnages aussi attachants qu'émouvants, leur histoire et leur passé, la tension, les paysages, l'intrigue, le début, la fin, l'épilogue.

Magnifique livre, autant roman classique que roman noir psychologique qui devrait pouvoir séduire tous les lecteurs tant il est universel.

Je ne connaissais pas cette autrice, je vais rapidement me procurer ses romans précédents.

Merci pour ce très beau moment de lecture, merci Cooper et Finch.

Un thriller où les drames du passé viennent noircir et mettre en péril le présent.

Le héros, Cooper, vétéran de l’armée, souffrant de syndrome post-traumatique, n’a pas pu obtenir la garde de sa fille, n’étant pas marié à la mère de son enfant, qui est décédée. Il a pris la décision de l’enlever et de se réfugier avec elle dans la cabane d’un ami, perdue dans les Appalaches.

Un isolement quasi-total qui renforce les liens entre le père et son enfant ; liens qui vont éclairer le récit.

La quatrième de couverture résume fidèlement le récit.

L’intrigue est simple et autorise une lecture rapide, et où une certaine tension finit par s’établir.

Les codes des romans noirs, ceux de la « nature writing » et du suspens maitrisé des thrillers, avec l’arrivée au bon moment de la cavalerie, comme dans les bons westerns américains des temps passés, ont été rigoureusement appliqués, avec la bonne dose de psychologie pour la gestion de l’émotion chez le lecteur.

Mais peut-être le manque de crédibilité de l’histoire, de certaines scènes ont terni mon intérêt pour ce roman.

Depuis huit ans, Cooper et Finch vivent au milieu de nulle part, dans le nord des Appalaches, loin de toute civilisation. Enfin presque car Scotland, leur seul et unique voisin semble veiller sur eux d'une manière étrange mais que l'on imagine tout de même bienveillante. Cooper se cache depuis tout ce temps et au fil des années, il a entraîné sa fille Finch à se cacher sous le sol dès qu'une personne inconnue s'approche. Heureusement, cela arrive très rarement. Finch se plaît dans cette nature qui l'entoure, elle développe un don pour se fondre et ne laisser aucune trace, elle fait partie de ces bois qui bordent leur maison. Mais pourquoi Cooper se cache-t-il ? Que craint-il ?



Il y a des romans où dès les premières pages, je sens que cela va être un coup de cœur et d'autres, comme celui-ci où cela semble moins évident mais pas moins fort pour autant. Il faut du temps pour s'acclimater à cette vie rude au cœur des Appalaches, à ce froid, à ce silence et cette solitude. Mais une fois habituée, mon cœur a été touché par ces deux personnages, par cette relation si pure qui les unit. C'est un roman où il ne se passe rien et ou en même temps, tout est bouleversant. Le moindre grain de sable qui enraye la machine est une tragédie et j'ai eu peur avec eux, bien plus d'une fois. J'ai retenu mon souffle, espérant très fort.



Une belle histoire, avec des secrets et des mensonges mais surtout remplie d'un amour profond et sincère. J'ai encore Finch et Cooper dans le cœur et dans la tête et cela va durer encore un moment. Merci à vous deux, merci à Scotland, merci à cette nature qui a su vous accueillir et faire de vous ce vous êtes.

Je savais d'avance que ce livre allait me plaire, le titre, le résumé, le thème, la couverture, tout m'attirait et c'est au final un joli coup de cœur !



Cooper vit loin de tout au milieu d'une forêt dans la cabane en bois de son ami Jack qui le visite une fois l'an pour l'approvisionner. Il y élève seul sa fille Finch âgée de huit ans. Cette vie solitaire s'égrène au rythme de la nature sauvage, couper du bois, chasser, pêcher. Mais le père veille aussi à l'éducation culturelle de la fillette et l'entoure de livres qui lui ouvrent de nouveaux horizons. Le quotidien est organisé et l'extrême vigilance du père semble très vite suspecte...



Lorsque Jack ne vient pas à son rendez-vous annuel, tout est bousculé ! Et quand de surcroit, un individu s'aventure à plusieurs reprises autour de leur maisonnette, le danger devient tangible...



Quelle chouette lecture !

Tout d'abord pour les personnages terriblement attachants :

Cooper : il traîne une histoire douloureuse, a des choses à se reprocher et son introspection, ses cas de conscience sont passionnants.

Finch : adorable gamine qui a grandi loin de tout en véritable osmose avec la nature mais que la curiosité du monde extérieur titille de plus en plus. Quelle jolie relation entre le père et la fille !

Jack : l'ami envers et contre tout, le lien si particulier qui perdure d'une vie à l'autre.

Sans oublier les autres : l'énigmatique et inquiétant voisin Scotland, la touchante Marie.



Puis il y a l'histoire racontée à la première personne, celle de Cooper. C'est captivant de bout en bout. Il y a le présent en huis clos plein d'émotions, de tendresse, de tensions, de suspense, de panique, de questions et puis il y a le passé qui revient par vague pour dévoiler à chaque fois un petit morceau d'une vie antérieure où se sont nouées tant de choses.



Une lecture impossible à lâcher une fois commencée, j'ai eu tant d'empathie pour Cooper et Finch et puis il y a le dénouement tellement inattendu où certains vont se révéler... Une belle réussite !

La toute fin et l'épilogue ne sont pas dépourvus de quelques flous et raccourcis mais le changement de point de vue est judicieux et bienvenu.



Une lecture que je n'oublierai pas de sitôt !


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Un homme aux abois. Une enfant élevée dans la forêt. Une cabane et un étrange voisin répondant au nom de Scotland. Les saisons passent, l'hiver arrive. Cooper et sa fille attendent la venue annuelle et prophétique de Jake qui apporte les vivres indispensables à leur survie. Que font Cooper et sa fille Finch, huit ans, seuls dans cette forêt ? Voici les mystérieuses bases de ce fascinant roman écrit par Kimi Cunningham Grant.





Le silence des repentis est tout ce que j'aime en matière de thriller. Outre le décor d'une nature sauvage et de cette cabane dans la forêt à laquelle je rêve tant, le roman baigne dans une atmosphère particulière. L'action quasi-inexistante dévoile l'enjeu palpable du père et de sa fille au sein de ce lieu retiré de tout.





Au fil des pages qui se dévorent, Cooper lâche quelques bribes d'informations sur sa fuite. Des interrogations de Finch qui aimerait en savoir plus sur son histoire, à ses introspections internes, le père remonte parfois le fil du passé pour en dévoiler son contenu. Et si Cooper avait fait quelque chose de grave ?



Dans ce huis clos à ciel ouvert couvert de neige, les liens père/fille sont explorés avec tendresse et complicité, la gestion post-traumatique des soldats américains traitée avec subtilité et la nature reine, se fait redoutable.





Plus doux que d'autres nature writing, Le silence des repentis a réussi à fusionner thriller et littérature pour un résultat hypnotique dotée une fin haletante.





Réussi donc !



Pour connaître la pâtisserie associée au roman, rendez-vous sur le blog Book'n'cook !
Lien : https://bookncook.over-blog...

Cooper vit dans les bois seul avec sa fille Finch, 8 ans. Il la tient à l'écart du monde depuis qu'elle est bébé. Son seul contact avec l'extérieur, c'est leur voisin Scotland, et Jake un vieil ami qui vient une fois par an les ravitailler en nourriture et en vêtements. Cooper s'est isolé car il a des démons dans son passé qu'il a du mal à affronter. Pourtant il va de voir y faire face car la situation s'envenime pour lui. Jake ne peut pas venir les ravitailler et des étrangers mettent en danger son anonymat....

L'auteur arrive à installer un véritable huis clos dans la forêt...La paranoïa de Cooper contamine petit à petit le lecteur...Finch est très touchante, à la fois naïve et tellement débrouillarde. La lecture de ce livre est totalement addictive, on sent que le déroulement final sera plein de rebondissement et on veut connaître la réaction de Cooper.

Ce livre a été une très belle découverte pour moi en ce début d'année !

Merci à Netgalley et Buchet Chastel pour cette lecture.

un nature writing pas mal mais sans plus. c'est loin d'être du David vanne. se lit vite heureusement. désolée d'être déçue car cet ouvrage a eu énormément de bonnes critiques mais voilà simpliste pour moi. la couverture était pleine de mystère. je n'ai pas été tirée par une intrigue ou un suspens.

Une cabane en pleine forêt, au cœur des Appalaches. Le confort y est sommaire. Pourtant Cooper y vit là avec sa fille Finch depuis 8 ans ; il se cache du monde extérieur. Ils vivent en harmonie avec la nature, jardinent, chassent et pêchent. Et puis, tous les ans, Jake, un ami de Cooper, vient les ravitailler. Or, cette année, il ne vient pas et cela déséquilibre le fragile équilibre que le père et sa fille ont trouvé. Leur survie semble compromise à moins de sortir des bois pour aller s’approvisionner au supermarché, lieu potentiellement menaçant. Tout comme leur plus proche voisin, Scotland, un homme qui s’efforce de leur rendre service mais dont la bienveillance est troublante, voire malsaine. L’hiver à venir s’annonce rude pour Cooper et Finch…



« Le silence des repentis » est un superbe roman noir écrit par l’américaine Kimi Cunningham Grant.

Il met en scène un père et sa fille dans le huis clos d’une cabane isolée ouverte sur une nature belle, prolifique et sauvage. Construite en différents chapitres, l’intrigue adopte le point de vue narratif de Cooper et s’attarde d’abord à décrire l’existence présente des deux protagonistes, les efforts qu’ils déploient pour survivre, la vivacité d’esprit de la fillette, ses trésors d’adaptation à la vie que son père a choisie pour elle. Et puis, assez vite, on bascule dans quelques épisodes du passé de Cooper qui viennent donner sens à cette existence spartiate et isolée. Différents thèmes sont abordés : la guerre et l’engagement de soldats américains en Afghanistan, le stress post-traumatique et les dégâts qu’il engendre, l’amour, les drames et l’amitié nouée dans l’adversité.



Quand Cooper comprend que Jake ne viendra pas, il pressent qu’un grain de sable vient de s’introduire dans une mécanique jusqu’ici bien huilée et que la parenthèse de bonheur — malgré les difficultés d’un quotidien loin de tout — va sûrement bientôt se clore. Il faut tout un temps conséquent à l’auteure pour peindre le tableau d’ensemble, les lieux, le contexte passé et présent, la psychologie des personnages, les peurs et les espoirs qui les animent, leurs doutes et regrets. Passé ce moment, des événements surviennent et la tension dramatique, nouée dès le départ, croît. Le lecteur, qui s’est attaché aux personnages, a peur pour eux et pressent une issue sans retour.



Et pourtant ! Le final est assourdissant de beauté, l’auteure réussissant un tour de force magistral. Face aux fautes commises dans le passé, la rédemption est-elle possible ? Et la grâce, cette faveur accordée sans être due, a-t-elle une place ? La fin soulève des tourbillons d’émotions à mesure que ces questions obtiennent réponse. En page de couverture, Ron Rash est cité qui vante ce livre comme un roman exceptionnel. C’est le cas, malgré quelques longueurs, tant au niveau du fond que du style qui élève la nature et les Appalaches au rang de personnage principal, sombre et lumineux.

Plus un roman d'atmosphère qu'un polar ou un roman noir, ce roman de Kimmi Cunningham Grant décrit une de ces petites villes de l'Amérique profonde, en l’occurrence de Pennsylvanie, où il ne se passe jamais rien.

Ou alors qui garde le silence sur les rancoeurs entretenues les uns envers les autres.

Secrets de famille, jalousies variées, cupidité sans doute sont soigneusement dissimulées.



Le shérif Red, veuf depuis peu, s'apprête à prendre sa retraite lorsqu' on lui signale la disparition de Transom Schultz, fils du riche entrepreneur de la région. Il va alors découvrir que malgré son évident charisme, il avait de nombreux ennemis.

Un roman plaisant qui ne laissera cependant pas un souvenir impérissable.

Coup de coeur pour ce roman d'atmosphère qui nous plonge dans un huis clos dans une forêt des Appalaches.

L'auteure déroule avec finesse une intrigue de thriller aux multiples ramifications et le dénouement du récit est inattendu,

Depuis 8 ans Cooper et sa petite fille Finch vivent cachés dans une cabane, leur voisin Scotland, ermite comme eux , n'est pas dupe d'autant plus qu'il a retrouvé des coupures de journaux montrant des photos de Cooper et de sa fille.

Comme l'a écrit Faulkner « Le passé n'est jamais mort, le passé n'est jamais le passé « . Que s'est-il donc passé pour que Cooper se sente menacé au point de ne jamais aller faire de courses?

C'est Jake , un ami , qui vient une fois par an livrer des provisions.

Une année il ne vient pas . C'est mauvais signe . Mais un jour Marie, sa soeur, arrive chargée des provisions. Il neige ..,Une jeune fille a disparu. le shérif arrive à la cabane…Le loup rode...

Un père et sa fille vivent seuls en forêt, cachés, loin de tout, au nord des Appalaches, ravitaillés une fois par an par Jake, propriétaire de la cabane où ils habitent et vieil ami de Cooper. La petite fille, Finch, a huit ans, elle n'a jamais rien connu d'autre. Qu'est-ce qui a pu les amener à une telle situation ?



Encore un roman survivaliste me direz-vous. Oui, mais autre chose aussi, dû à l'amour infini du père pour sa fille. La mère est morte dans un accident de voiture et Cooper a dû transgresser quelques règles pour éviter qu'on ne lui retire sa fille encore bébé. Il faut dire qu'il y avait quelques raisons de se méfier, mais je ne vous dirai pas lesquelles.



Ils mènent une vie simple, se débrouillent avec les vivres amenées par Jack. Ils chassent aussi, élèvent des poules, cultivent un potager. La petite a une bibliothèque à sa disposition, laissée par l'ancien propriétaire de la cabane. Elle en sait plus que bien des enfants de son âge. Et surtout elle a une connaissance de la forêt incomparable.



Cooper est-il tranquille pour autant ? Non, car il a aussi un voisin encombrant, Scotland, qui les observe à la longue-vue et surgit sans bruit lorsqu'on ne l'attend pas. Finch l'accueille avec enthousiasme, mais Cooper s'en méfie comme de la peste. Qu'est-ce qui l'empêche de dénoncer leur présence à la police ? Et qu'est-ce qui l'a poussé à se réfugier en forêt, comme eux ?



De plus, depuis quelques jours, une jeune femme rôde autour du camp, un appareil photo en bandoulière. Elle représente un danger trop grand, Cooper la surveille de près. Par contre Finch est excitée par la présence d'une femme. Elle aimerait en faire une amie.



Dans le même temps, Jake ne vient pas au rendez-vous annuel du ravitaillement, ce qui pose un problème majeur et angoissant.



L'histoire est racontée par Cooper, qui ressasse ce qui lui est arrivé, ses missions en Afghanistan lorsqu'il était militaire, le poids qui pèse sur sa conscience depuis cette époque, les attaques de panique depuis son retour. Il pense souvent à sa femme dont il était si amoureux et de la vie qu'ils auraient pu avoir tous les trois.



C'est une lecture sous tension, on sent dès le départ que ça va mal tourner. Les ficelles sont un peu grosses, la fin un peu trop facile, mais j'ai marché, les personnages sont attachants, Cooper le premier, malgré les casseroles qu'il traîne. Et comment ne pas être attendrie devant le mal qu'il se donne pour élever Finch correctement, avec des valeurs.



Une lecture distrayante, mais plus prenante que je ne l'aurai pensé au départ, sur fond de traumatismes de guerre et d'amour paternel.
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Cooper, le père, et Finch, sa fille, vivent en vase clos au milieu des Appalaches depuis 8 ans.

Qu'est ce qui motive cet isolement?

Jusqu'où un père peut - il repousser ses limites pour protéger et élever son enfant?

Remarquable roman, laissant planer le mystère, dévoilant l'intrigue au pas à pas.

Superbe découverte.

Aujourd'hui, je vous parle de «Les rancoeurs et la terre » de Kimi Cunningham Grant et c'est aux Éditions Buchet Chastel .

L'auteure vous propose une histoire somptueuse, une fois encore. C'est un nouveau coup de coeur.

*****

Après mon énorme coup de coeur pour « le silence des repentis », je ne pouvais pas passer à coté de cette sortie. C'est donc plein d'espoir que j'ai commencé cette lecture …. et je n'ai pas été déçue. Il règne toujours dans les histoires de cette auteure une atmosphère de bien-être dans laquelle je me sens enveloppée tel un cocon douillet et que je ne veux pas quitter alors même que ce que nous vivons est très loin d'être une sinécure.

Kimi Cunningham Grant a su, une fois encore, me transporter totalement dans son univers et dans la ville de Fallen Mountains en particulier. Je m'y suis vu arpenter les rues, rencontrer les habitants, découvrir les terres de Chase. Je me suis vu revivre des souvenirs dans la cuisine avec Jack et sa femme. Je me suis vu chérir ces terres dont nous parle Chase, j'ai compris pourquoi il y tenait tant, j'ai compris l'importance qu'elles avaient dans sa vie. Et oui, la magie a encore opéré, et ce pour mon plus grand bonheur.

Pour nous raconter son histoire, l'auteure alterne le présent et le passé afin de nous expliquer ce qui a pu entrainer la disparition de Transom Shultz, un personnage incontournable dans la ville de Fallen Mountains, un homme qui n'a pas fait que des heureux, loin de là. Si certains ont de bons souvenirs avec lui, d'autres en gardent de profonds traumatismes. Ces derniers ont la rancune tenace et les pistes suivies par le sheriff Red vont s'avérer nombreuses car « le passé n'est jamais mort, il n'est jamais le passé ».

Kimi Cunningham Grant a ce talent de mettre face à face des êtres qui paraissent d'une pureté incroyable, quels que soient leurs actes, et d'autres qui ne semblent exister que pour leur pourrir l'existence. Elle a ce talent d'explorer toutes les facettes de l'être humain. Elle arrive avec brio à faire sortir de chacun de ces êtres ce qu'il y a de pire mais aussi de meilleur. « On ne connait jamais les gens, pas entièrement. Les êtres humains sont bizarres. Ils cachent des choses, ils ont des secrets. Et croyez-moi : nous commettons tous des actes dont nous ne nous savions pas capables, bons ou mauvais. » Elle va nous montrer également qu'un Homme ne peut pas être soit bon soit mauvais, elle arrive à jouer sur une parfaite symétrie grâce à une psychologie parfaitement travaillée. Vous allez en être bouleversés, révoltés, vous allez pleurer.

Les révélations finales ne vous épargneront pas non plus et finiront de vous achever !

Au final, je vous l'ai dit, c'est encore un coup de coeur pour cette auteure au grand talent que je ne peux que, très fortement, vous inviter à découvrir.

J'ai aimé partir en voyage un petit temps dans les Appalaches en compagnie de Cooper père de la jeune Finn 8 ans.



Ceux-ci vivent complétement reclus au milieu de la forêt, leur voisin le plus proche Scotland est un peu étrange et semble un peu les épier, il offre de plus à Finch des squelettes d'animaux.



Nous comprenons rapidement que ce choix d'isolement de la part de Cooper n'est pas vraiment choisi mais plutôt subi et qu'il semble fuir quelque chose.



Cooper se déplace très peu, afin de ne pas être découvert et Finch sait très vite que si cela est nécessaire elle doit se rendre sous la trappe de la cabane.



Il subsiste avec leurs poules et surtout grâce à Jake qui vient les ravitailler une fois par an, mais cette année Jake ne va pas venir ce qui va plus ou moins obliger Cooper et Finch à changer leur plan pour cette année pour pouvoir se nourrir.



On remonte également l'histoire pour savoir ce que fuit Cooper, il fuit certes des choses concrètes mais également des choses à mes yeux plus immatérielles.



On se sent reclus avec ce père et sa fille au fin fond de leur cabane, dans leur isolement et on comprend que certaines choses qui nous paraitrait anodine, leur apparaissent comme quelque chose d’exceptionnelle.



Une jolie découverte car pour moi le roman noir ne fonctionne pas à tout les coups, mais ici j'ai beaucoup aimé suivre ces personnages et sentir cette oppression durant la lecture.

Coup de coeur !



Le silence des repentis est un thriller, qui a des aspects de huis clos apocalyptique, absolument génial. Cooper vit avec sa fille retirée du monde, dans une cabane en bois au milieu de la nature et de la montagne. Finch a 8 ans, elle ne peut pas, par sécurité, quitter cet endroit. Même son père ne s'aventure pas à l'extérieur. Seul un ami, Jake, vient une fois par an pour le ravitaillement, et un voisin étrange et menaçant surgit parfois, sans prévenir.



L'ambiance maintient l'histoire dans un suspens parfait. On ne cesse de se demander la raison de cette situation. Le danger et le doute planent en permanence, tout comme les instants de félicité entre le père et la fille. C'est un livre idéal pour les adeptes des huis clos, au milieu d'un hiver froid, de la neige et des poules. Sans oublier un dénouement inattendu et des émotions qui secouent. Il est rare de pleurer en lisant un livre. Celui-là en fait partie.



J'ai adoré, une merveille !

A Fallen Moutains en Pennsylvannie, Red, un shérif à quelques heures de sa retraite, doit repousser le départ de quelques jours. Un des habitants a disparu, Transom Shultz. Il se trouve que cet homme est à l'origine d'un des grands regrets professionnels de Red. Alors, pour essayer de rétablir les choses, il fait tout son possible pour comprendre ce qui est arrivé. Transom a potentiellement des ennemis. Il a racheté la ferme de son meilleur ami et l'a trahi. Il a cédé les terres pour l'exploitation des sous-sols.

L'intrigue se dévoile peu à peu. L'ambiance est pesante, la culpabilité de Red se fait ressentir. Les personnages de Chase, Possum et Laney, interrogés au cours de l'enquête sont très touchants et dégagent beaucoup d'empathie. C'est très prenant. Très réussi.

Merci à NetGalley et Buchet-Chastel pour cette belle découverte.