Citations de Koshun Takami (105)
Prenez des mesures adaptées aux capacités réelles de l’adversaire, pas à ses intentions
C’était un tel bonheur de pouvoir rire et sourire avec la personne que l’on aimait, pensait Yoshimi. Ça pouvait paraître banal ou insignifiant vu de l’extérieur, alors qu’en réalité c’était tout le contraire. Voilà ce que signifiait être un couple : échanger un sourire... (p.290)
Parce que si tu commences à douter, alors oui, tu peux douter de tout, absolument de la moindre petite chose, tu peux douter. Mais si tu doutes de tout, il faudra que tu t'entoures de tellement de précautions que tu ne pourras bientôt plus bouger le petit doigt.
Parfois la vie me semble totalement stupide. [...] Mais pourtant, même si rien n’a de sens, nous éprouvons quand même des sentiments comme le bonheur ou la joie… C’est quelque chose de tout petit, d’infime, mais si cette petite chose parvient à remplir notre vide, n’est-ce pas déjà magnifique? (p.710)
« Certes, c'était mal de tuer ses camarades de classe. Mais puisqu'ils allaient tous mourir a la fin du temps réglementaire, à quoi bon s'entraider ? Mal ou pas, tout ça n'était que des délires d'intellectuels. Yoshio, lui, ne voulait pas crever. Il avait simplement peur. Peur de tous ses " camarades de classe " prêts à montrer les crocs. Imaginez-vous un instant une bande de tueurs à vos trousses... »
« (…) Et qu’y a-t-il de plus horrible pour un être humain que d’être privé de cette liberté ? »
Après un instant de réflexion, Kawada développa son raisonnement.
« Pour être plus clair, je dirais qu’à un moment où à un autre tout le monde éprouve un sentiment d’absurdité, même un mec lambda comme moi. Parfois la vie me semble totalement stupide. Pourquoi est-ce que je mange le matin quand je me réveille ? A quoi ça sert de bouffer ? Quoi qu’on mange, de toute façon ça devient de la merde quelques heures plus tard, pas vrai ? Pourquoi est-ce qu’il faut que j’aille à l’école pour étudier ? Même si j’ai de bons résultats scolaires, même si grâce à ça, je peux faire une brillante carrière, de toute façon je mourrai un jour ou l’autre, pas vrai ? A quoi ça sert de bien se fringuer, de gagner plein de fric, de frimer à mort en faisant baver tout le monde d’envie ? Ca n’a aucun sens, pas vrai ? Surtout dans un pays de merde comme le nôtre… Mais pourtant, même si rien n’a de sens, nous éprouvons quand même des sentiments comme le bonheur ou la joie… C’est quelque chose de tout petit, d’infime, mais si cette petite chose parvient en partie à remplir notre vide, n’est-ce pas déjà magnifique ?
L'inacceptable serait de mourir sans avoir rien tenté. Tant qu'il existait une petite chance, il fallait essayer.
« Eh bien, maintenant, laissez-moi vous expliquer comment on joue, d'accord ? » annonça Sakamochi de sa voix enjouée de maître d'école primaire. [...]
« Vous êtes déjà au courant, je pense. Les règles sont on ne peut plus simples. Vous vous entre-tuez, voilà tout. Aucune pénalité. Seul le dernier survivant pourra rentrer chez lui et emporter - ô joie ! - un magnifique autographe de Sa Grandeur le Reichsführer en personne ! N'est-ce pas magnifique ? [...] Toutefois, j'ai une bonne nouvelle pour les filles : selon les statistiques établies sur l'ensemble des Programmes réalisés jusqu'à maintenant, quarante-neuf pour cent des champions sont des championnes ! Eh oui ! Vous voyez, il n'y a aucune raison d'avoir peur. Nous sommes tous égaux... »
- (...) Je ne connais pas leur vraie personnalité. Tu vois ce que je veux dire ? On ne peut pas lire par transparence dans le cœur des gens...
"Aujourd'hui, mes petits amis, vous allez vous amuser à vous entre-tuer!"
A cet instant-là, elle n'était déjà plus consciente. Elle était même peut-être déjà morte. Physiquement, sa vie s'était achevée une seconde avant. Psychologiquement, cela faisait déjà des années...
Sans doute certains d’entre vous estiment-ils que c’est absurde de se massacrer entre copains de classe. Certes, mais n’oubliez pas ceci : tous les autres sont déjà hypermotivés, eux !
Argh ! Cette espèce de vulgaire connard m'a bousillé le doigt ! Un doigt de ma main droite, celle qui manipule avec tant d'agilité l'archet du violon ! Non c'est pas vrai, j'y crois pas ! Pourtant dans les films, quand le pistolet saute, il saute tout seul, jamais en emportant un doigt !
Je veux dire qu'en fin de compte le système de notre pays correspond très bien au caractère de la population. Le peuple japonais est doté d'un remarquable esprit grégaire, d'une superbe incapacité à contredire l'autorité. Tout individu est dépendant des autres, il privilégie l'harmonie du groupe, le conformisme et le conservatisme plutôt que le développement des goûts personnels.
"Yutaka, je suis comme je suis et tu es comme tu es. J'ai quelques dons pour le basket, je me débrouille en informatique et j'ai sans doute un peu de succès avec les filles, mais est-ce que ça donne la valeur d'une personne, ça ? Toi, tu sais offrir du rire aux gens sans blesser qui que ce soit. C'est précieux. Et précieux, tu peux l'être beaucoup plus que moi. Sans compter que tu peux tomber amoureux d'une fille pour de vrai, et moi pas. Je ne vais pas te sortir que chacun a ses qualités ou ce genre d'hypocrisie, je laisse ça aux profs. Mais toi, tu en as plein qui me plaisent. De qualités, je veux dire." Il haussa les épaules. "On s'est toujours bien marrés tous les deux, pas vrai ? Voilà pourquoi tu es mon meilleur copain. Le fait que tu sois ici en ce moment est très important pour moi."
-Shinji
On en fait pas semblant d'être sur nos gardes.
Voilà, c'est tout pour les explications ennuyeuses. Mais laissez-moi vous dire encore une chose très importante - un conseil personnel de votre professeur chéri qui vous aime tant. Sans doute certains d'entre vous estiment-ils que c'est absurde de se massacrer entres copains de classe. Certes, mais n'oubliez pas ceci : tous les autres sont déjà hypermotivés, eux !
- Une cinquième victime ... Il s'agit de Megumi Eto.
- Bien... Cela avance à un bon rythme. Je suis content de mes petits élèves. (p. 160)
Les batailles les plus importantes sont toujours menées dans l'esprit d'un chef. C'est là que se mesure véritablement la capacité à commander.