Citations de L. Marie Adeline (23)
La semaine précédente, j'avais demandé à Claire comment elle pouvait être végétarienne et fumer.
"Pour la même raison que tu peux être curieuse et sympa", avait-elle plaisanté.
Mais, Cassie, laisse-moi insister sur un point : il s'agit d'un fantasme, et les hommes qui y jouent un rôle ne feraient pas forcément de bons compagnons dans la vie de tous les jours. Profite de l'instant, savoure-le et ensuite... laisse-le partir.
À certains égards, un moment de bonheur ne veut rien dire. Mais lorsqu'on apprend à accepter qu'il arrive puis qu'il finisse, il peut alors se charger de sens.
La peur ne peut partir si nous ne la lâchons pas, c'est nous qui la créons et c'est à nous de la faire disparaître.
Six années s'étaient écoulées depuis que Scott et moi avions quitté Detroit pour repartir de zéro. Il venait de perdre le dernier poste qu'il avait obtenu dans l'industrie automobile et les loyers étaient beaucoup moins chers à la Nouvelle-Orléans. Nous pensions tous les deux qu'une ville qui tentait de se reconstruire après le passage d'un ouragan était la meilleure toile de fond possible pour un couple à peu près dans le même état.
En dévidant le fil de mon histoire à Matilda, je me suis rendue compte à quel point mon isolement avait été profond et combien j'avais besoin de parler à une femme.
Puis je lâchai le morceau. À vrai,ça m'a pas pratiquement échappé: j'ai avoué à Matilda ne pas avoir eu de relations sexuellles depuis des années.
-Combien?
-Cinq ans.Presque six, je crois.
-Ce n'ai pas si inhabituel que ça.La douleur,la colère, la rancœur jouent des drôles de tours au corps.
-Comment le savez-vous? Vous êtes sexologue?
-Quelque chose comme ça. Cassie, notre but ici c'est d'aider les femmes à reprendre contact avec leur sexualité.Et ainsi, de retrouver la partie la plus centrale de leur être. Un pas, une étape, à la fois.
Est-ce que cela vous intéresse?
- J'imagine. Bien sûr.
Je fermai mon esprit au doute, c’est-à-dire que je l’ouvris au champ des possibilités.
C'est alors que je la sentis. Ca commença sous mon nombril et remonta en moi jusqu'à mon cœur: Défi. Cette sensation qui m'aidait à repousser le jugement que j'avais découvert dans le regard de Will; un regard qui me donnait l'horrible impression de ne pas être désirée, de ne pas mériter d'amour. Ça ne venait pas de lui; ce sentiment était déjà en moi, et il était temps que je me débarrasse de toutes mes entraves: plus de jugement, plus de limites, plus de honte, Cassie.
Certaines femmes ont ce je-ne-sais-quoi qui est avant tout une capacité à mordre la vie à pleines dents sans se poser de questions. Elles ne se contentent pas d'observer, elles s'insèrent au cœur de l'action. Elles sont... vivantes.
Première étape: Abandon
Deuxième étape: Courage
Troisième étape: Confiance
Quatrième étape: Générosité
Cinquième étape: Audace
Sixième étape: Assurance
Septième étape: Curiosité
Huitième étape: Bravoure
Neuvième étape: Exubérance
Dixième étape: Le choix
Il y a cependant six critères, chacun symbolisés par une lettre de l’acronyme S.E.C.R.E.T. Ainsi, chaque fantasme était une promesse de:
Séduction: puisqu’il s’agissait de mettre au jour le charme indubitable de la participante.
Érotisme: car le fantasme était voué à se concrétisé sexuellement.
Confiance: jamais la participante ne se sentirait en danger.
Romantisme: la participante se sentira désirée et désirable.
Extase: nous étions dans une quête de plaisir.
Transformation: l’expérience changera à jamais la participante.
J'ai adoré... l'originalité de l'histoire, le fluidité du texte et les sentiments que l'auteur fait passer dans ce livre. On rit, on pleure, on s'identifie à l'héroïne et... on a chaud lors des scènes spyci
J'ai détesté .... ne pas habiter à la Nouvelle Orléans
Devenir serveuse ne faisait pas partie de mes plans, mais bon, je pense que je ne suis pas la seule… J’ai trouvé ce job au Café Rose juste après la mort de mon mari, et au cours des quatre années suivantes, alors que le deuil se muait en colère qui à son tour se transformait en un état d’engourdissement permanent, je travaillais et… j’attendais. J’attendais que les clients arrivent et finissent leur assiette, j’attendais que ma journée se termine, j’attendais que ma vie recommence. Et pourtant, je ne mens pas lorsque je dis que j’aimais mon travail. Etre serveuse dans un lieu comme le Café Rose, dans une ville telle que La Nouvelle-Orléans, implique d’avoir ses habitués, ses chouchous, et de se coltiner quelques lourdauds qu’on n’arrive pas à refiler aux collègues. Dell ne supportait pas les excentriques du coin à cause de leur pingrerie en matière de pourboires, alors que j’adorais laisser traîner mes oreilles lorsqu’ils racontaient des anecdotes croustillantes. Du coup, nous avions passé un accord. Je prenais les hurluberlus et les musiciens, en échange de quoi elle s’occupait des étudiants et des tables avec bébés et poussettes.
Je regardai sa signature, sûre de lire un nom exotique et intrigant. Pauline Davis. Un patronyme on ne peut plus courant. Ce qui, étant donné mon état d’esprit, me fit du bien.
Ils sortirent, je les vis s’embrasser devant la porte avant de partir chacun de leur côté. En passant devant la vitre, elle tourna la tête et m’adressa un petit geste d’au revoir. Je devais avoir l’air bécasse, plantée au milieu des tables en train de les regarder, songeai-je en levant docilement la main en réponse.
Quarante-huit heures plus tard, je serrai la main de Will en me demandant comment j’avais pu ne pas me souvenir de lui – ce qui en disait long sur l’état dans lequel je me trouvais ce soir-là. A présent, l’anecdote est devenue une blague récurrente entre nous (« Ouais, je t’ai fait une si forte première impression que, pour t’en remettre, tu m’as complètement effacé de ta mémoire ! »), mais la vérité est que le rendez-vous avec Scott m’avait laissée dans un brouillard si épais que j’aurais pu discuter avec Brad Pitt sans le reconnaître. Ainsi, lorsque j’ai rencontré Will pour mon entretien d’embauche, j’ai été sciée en découvrant à quel point il était séduisant et apparemment inconscient de l’être.
Je savais que la seule chose à faire, c’était de l’éconduire. Je ne pouvais pas sortir avec un homme. Et surtout pas avec lui. Mon patron. Il était hors de question, absolument hors de question que je perde un boulot que j’aimais pour un homme qui risquait, en passant du temps avec moi, de s’apercevoir à quel point j’étais banale. Je ne faisais pas le poids face à un homme si séduisant. La perspective de me retrouver seule avec lui, hors du contexte professionnel, me paralysait.
Certaines choses sont par avance divines, et d'autres sont juste divinement prévues.
Les dix étapes :
Première étape : Abandon
Deuxième étape : Courage
Troisième étape : Confiance
Quatrième étape : Générosité
Cinquième étape : Audace
Sixième étape : Assurance
Septième étape : Curiosité
Huitième étape : Bravoure
Neuvième étape : Exubérance
Dixième étape : Libération
La peur ne peut partir si nous ne la lâchons pas, c’est nous qui la créons et c’est à nous de la faire disparaître.
Mais bon sang, j'avais quarante et un ans !
J’écrivis dans mon journal que l’ensemble de l’expérience était supérieur à la somme de ses instants. Quelque chose que Matilda m’avait dit me revint alors à l’esprit : « la peur ne peut partir si nous ne la lâchons pas, c’est nous qui la créons et c’est à nous de la faire disparaître. »