« Lire un livre qui nous plaît, c'est formidable, mais rencontrer l'auteur ou l'autrice, c'est une double chance ! »
Ce mois-ci Bienvenue au club s'est rendu à Manosque, au club de lecture de la médiathèque d'Herbès, en lien avec le festival des Correspondances de Manosque. Un club un peu particulier puisqu'il accueille un auteur en résidence. Cette fois, c'est Salomé Kiner qui s'est prêtée à l'exercice en soumettant une liste de lecture aux membres.
Ce mois-ci les membres nous parlent de:
Je suis une fille sans histoire - de Alice Zeniter aux éditions L ArcheBeauté fatale - de Mona Chollet aux éditions de la Découverte
Les Vilaines- Camila Sosa Villada aux éditions Métailié
La guerre n'a pas un visage de femme - de Svetlana Alexievitch aux éditions J'ai Lu
Lait Noir d'Elif Shafak aux éditions Phébus
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La force a de nombreux aspects dominants dans notre société, et s’interdit pour s’exercer d’être faillible, d’être fragile. La fragilité, qui recouvre aussi de nombreux visages et degrés, est souvent perçue comme une faille, une pesanteur, un handicap, un manque, voire une déchéance, dans tous les cas une vulnérabilité.
Assurément, la vie familiale et conjugale n’est pas toujours un chemin tranquille et les relations entre les membres de la famille sont soumises à des aléas variés qui provoquent ou révèlent des fragilités. Certains peuvent être destructeurs. D’autres au contraire peuvent aidez chacun à grandir en humanité et faire de la famille un lieu de fécondité et d’épanouissement
La fragilité nous aide à nous réconcilier, à nous réconcilier avec nous-mêmes et un peu avec les autres aussi, parce que l’épreuve que nous avons rencontrés a fragilisé notre relation aux autres, à nos amis, à tous ces gens qui du jour au lendemain ne savaient plus comment nous parler, nous regarder, ne savaient pas quoi nous dire.
La rencontre implique l’écoute de l’autre différent. Cela demande de l’humilité, et même une certaine fragilité.
Se rencontrer, se parler, s’écouter. Découvrir que dans l’autre que tu es il y a un trésor, que tu es beau, plus beau que tu n’oses le croire. Écouter ton histoire : tu as été abusé, brisé, frappé, tu as souffert, quelque chose a blessé le trésor de ta personne, ta conscience personnelle.
La pauvreté affective, voire la misère affective, qui ne touche que l’être et pas l’avoir, est souvent cachée, parfois ressentie comme honteuse, elle nécessite de longs processus pour être traitée. Elle peut toucher n’importe quel individu, du jour au lendemain.
la vie nous surprend, la vie nous dépasse mais la vie ne nous dépossède pas. Elle reste notre vie. Ce n'est pas parce qu'on traverse des épreuves qu'on ne peut plus agir sur la façon dont on va les vivre. Je suis le capitaine de mon âme.
On est tous un peu pauvres dans la relation, entrer dans la communion avec quelqu’un c’est se reconnaître pauvre, c’est entrer dans l’inconnu, dans ce qu’on ne maîtrise pas. La relation est un cheminement.
La vie nous surprend, la vie nous dépasse mais la vie ne nous dépossède pas. Elle reste notre vie. Ce n’est par ce qu’on traverse des épreuves qu’on ne peut plus agir sur la façon dont on va les vivres.
Notre plus grande vulnérabilité, c'est d'aimer. Aimer, c'est déjà se rendre vulnérable. Aimer, je crois que c'est le parfait équilibre entre la force et la fragilité.