Laureline Maumelat

Il y a certaines images qu'on garde gravées en soi comme des fondants au chocolat pour les mauvais jours.

24 décembre... dernier jour d'ouverture à la clientèle pour le grand magasin "Les élégantes". Dernier jour pour Pepper qui ne reviendra pas pour les derniers travaux de fermeture. Elle connaît depuis des mois cette fermeture prochaine du magasin mais elle n'est pas prête...

Aussi, après avoir offert des boules de neige faites maison et personnalisées à ses plus proches collègues, elle souhaite rester plus longtemps pour immortaliser le magasin où elle a travaillé pendant 4 ans avec son appareil photo argentique. Un joli cadeau de sa grand-mère pour lui permettre notamment de conserver les émotions ressenties.

Pour sa sécurité, Joaquim va rester à ses côtés. Ils fermeront le magasin une fois les photos prises.

Mais c'est la nuit de Noël... pleine de magie... Et Pepper et Joaquim vont, malgré eux, se retrouver enfermés dans le magasin. Ainsi, ces heures vont être inoubliables ! Au fur et à mesure du temps qui passe, les failles, faiblesses et craintes de l'un et de
l'autre vont se révéler, ils vont se confier... et Pepper va, pour une nuit, toucher les étoiles !

Pepper, élevée par Granny, sa grand-mère anglaise, est une jeune femme franche et solitaire. Elle a dressé un mur entre elle et ses collègues, une barrière qu'une minorité de personnes a réussi à franchir. Jo, lui,
est un mystère avec sa haute stature et ses mots bizarres !

Qsuelle belle histoire ! un livre rempli de poésie, de tendresse, de douceur, de tout ce qui peut créér un coup de coeur !

J'ai adoré la plume, l'histoire, la magie de Noël avec les différentes activités de Pepper et Jo. Que serait Noël sans une belle table, sans partage, sans activité, sans cadeau, aussi minime soit-il, et sans ce petit chat appelé "Chance" !

J'ai beaucoup aimé les belles phrases, les idées poétiques, les messages délivrés par les contes revisités par Granny ainsi que les dessins au début de chaque chapitre.

Vous l'aurez compris, cette histoire douce, belle, tendre est un coup de coeur pour moi. Merci Laureline, merci Joaquim et merci Pepper, la petite étoile...

Je suis tombé amoureux de toi petit à petit. Jour après jour. Et à chaque seconde qui s'écoule, je t'aime encore plus. À chaque nouveau sourire que tu m'offres, je suis le plus heureux des hommes. Chaque fois que tu caresses tes taches de rousseur en réfléchissant, mon coeur s'arrête de battre. Tout ce que tu es, dis ou fais me fait t'aimer davantage. Entre nous, il fallait tout ça, tous ces moments pour créer un lien qui résistera au temps. C'était le seul moyen pour arrimer mon coeur au tien pour toujours.

Je ne vais pas te mentir. J'ignore tout de ta vie et je vois bien que tu n'as pas envie de la partager avec moi, pour le moment. Mais je peux être une parenthèse enchantée. Une belle rencontre. Chaque fois que je te vois, je me demande comment ce serait de t'embrasser plus longtemps. De prendre le temps de te toucher, de découvrir ton corps et de te faire découvrir le mien. Je me demande ce que ce serait de faire l'amour avec toi. Et je crois que tant que je n'aurai pas la réponse, je vais espérer.

Quand tu es partie, j'ai redécouvert ce que c'était que de vivre dans la souffrance. Avoir mal à chaque respiration, à chaque seconde qui passe sans pouvoir te parler, te voir ou te toucher. C'est ton départ, dont je ne me remets pas, Liv. Tu as ramené un équilibre à ma vie, et si tu me laisses, tout s'effondre. Je m'effondre.

— Tu n’as pas pris une de ces combinaisons pyjamas pour adultes avec des oreilles d’animaux sur la capuche, récemment ?
Elle est presque sûre de l’avoir aperçu, un soir, juste avant la fermeture, acheter ce vêtement régressif. Il sourit d’un air penaud. Clic !
— Non. Enfin, si.
Pepper hausse les sourcils.
— Et tu la portes ?
Percevant le scepticisme dans le ton de la jeune femme, Joachim se redresse et reboutonne son gilet.
— Babeth les avait commandés, persuadée que ça ferait un carton et ça a été un échec. J’en ai juste pris quelques-unes en prétextant des cadeaux pour ma famille.
— Combien ?
— Dix… dix-huit.

Ça devrait être interdit d’être aussi beau. Il faut une loi qui stipule que les gens comme lui doivent rester entre eux, loin des autres, pour ne pas les tenter. Ou alors, un truc personnalisé : Liv Van Dalfsen, ici présente, femme lubrique et sans volonté, ne doit pas s’approcher de Solal Perrot, homme beaucoup trop séduisant. Ah zut, ça existe déjà ça ; c’est une ordonnance restrictive.

Je ne peux pas, Liv, me chuchote-t-il. Pas avec toi. Parce que, avec toi, j'ai peur de commencer et de ne plus pouvoir m'arrêter.

Il y a certaines images qu’on garde gravées en soi comme des fondants au chocolat pour les mauvais jours. Celle de Solal, la chevelure en bataille, en T-shirt manches courtes alors qu’il fait un froid de gueux, me tendant une poche de Haribo me hantera longtemps.

Je n'écrirai pas ton prénom à l'encre noire. Ni maintenant, ni jamais je l'espère, parce que mes tatouages représentent le passé. Toi, tu es mon avenir. Crois-moi quand je te dis que je t'ai dans la peau, je n'ai pas besoin de te dessiner dessus.