Mais l’histoire que nous avons reconstituée, celle que nous jugeons être vraie, nous la gardons en général pour nous. Même aujourd’hui nous protégeons l’histoire de Katherine, comme tant de policiers l’ont fait avant et après nous, en souriant quand nous entendons son histoire et celle de Johnny, bien conscients que ce n’est pas tout, et pourtant peu disposés à raconter le reste.
Mais surtout, nous nous protégeons, nous protégeons les êtres que nous étions il y a si longtemps enthousiastes, optimistes, naïfs.