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3.57/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 11/06/1870
Mort(e) à : Lyon , le 15/08/1932
Biographie :

Léon Georges Rosenthal est un enseignant, critique d'art, militant, et historien d'art français, spécialisé entre autres dans la pédagogie artistique, la gravure, l'urbanisme, et la muséologie.

Élève de l'École normale supérieure, agrégé d'histoire, il se fait remarquer par un premier article sur Delacroix lithographe paru dans L'Art et la vie en 1895. En 1900, il soutient une thèse de doctorat autour des peintres romantiques sous la tutelle de Henry Lemonnier.

Il enseigne l'histoire dans divers lycées de province avant d'être nommé en 1906 au lycée Louis-le-Grand à Paris. En 1897, il devient membre de la Société bourguignonne de géographie et d’histoire. Il donne aussi des conférences sur l'art à l'École des hautes études sociales.

En 1924, Léon Rosenthal occupe la chaire d'histoire de l'art moderne à l'Université de Lyon et dirige le musée des beaux-arts de cette même ville.

Tout au long de sa vie professionnelle, il produit une importante quantité d'essais sur l'art, les musées, l'enseignement artistique.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
La Vie de la Vierge serait un mauvais exemple de cette supériorité. Il semble que le génie de Carpaccio y ait sommeillé. Des différents épisodes qu’elle présente (Naissance de la Vierge à Bergame, Présentation au temple et Miracle des Baguettes à Milan, L’Annonciation à Vienne, la Visitation au musée Correr, la Mort de la Vierge au musée de Vienne), aucun n'est pleinement heureux. Des détails seuls — il en est de charmants — nous en affirment l’authenticité : tel cet enfant à la gazelle si joliment profilé dans la Présentation devant un bas-relief antique.

Ce cycle médiocre n’est pas, cependant, sans présenter des particularités piquantes. Carpaccio s’y révèle hébraïsant. Aux murs de la chambre de sainte Anne il accroche une pancarte on se lit, fort correctement transcrite, une formule rituelle de bénédiction aux accouchées. Carpaccio fréquentait-il les coreligionnaires de Shylock, libres à Venise, mais que la République allait bientôt, en 1516, confiner dans un ghetto ?
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PAUL VÉRONÈSE (PAOLO CALIARI, DIT)
BETHSABÉE
Le tableau est parfois intitulé d'une manière impropre « David et Bethsabée ». Le vieillard présent n'est que l'envoyé du Roi. Le récit de la Bible est fort clair:« Il arriva que David s'étant levé de dessus son lit après midi se promenait sur la terrasse de son palais. Alors il vit une femme vis-à-vis de lui, qui se baignait sur la terrasse de sa maison et cette femme était fort belle. Le Roi envoya donc savoir qui elle était. On vint lui dire que c'était Bethsabée, fille d'Eliam, femme de Uri Hethéen. » Et David manda un messager vers Bethsabée, qui consentit à l'adultère. Il fit tuer Uri et épousa Bethsabée. Ce sujet d'une histoire plus galante que sainte devait, tout comme l'aventure de Suzanne au bain et l'Évanouissement d'Esther, séduire Véronèse et lui fournissait l'occasion de dévêtir, en de somptueux décors, les savoureuses beautés de Venise.

Dans le tableau de Véronèse, David apparaît au loin, désignant Bethsabée. Comme les peintres des XIVe et XVe siècles, Caliari montre simultanément deux aspects successifs de l'action. Le messager révèle à la femme les desseins de David. Celle-ci qui, déjà, en son coeur accepte l'adultère, par un reste de pudeur, enveloppe de son manteau sa nudité épanouie.
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Mais pourquoi Botticelli a-t-il, avant tout autre, profité de cette évolution générale qui a favorisé tout un siècle? Pourquoi, seul, est-il devenu populaire? Pourquoi incarne-t-il, à nos yeux, tous les Préraphaélites? La mode, dont nous venons de démontrer qu'elle était soumise à des lois, aurait elle, sur ce point, gardé le droit d'être capricieuse? Nous ne le croyons pas, et pourtant ici il faut avouer que l'explication de son choix est plus malaisée.
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Tant de richesses demandaient à être mises en valeur. C'est une tâche à laquelle n'ont pas manqué de s'appliquer tous ceux auxquels, successivement, appartint le soin de conserver et de diriger le Musée. Ils ont voulu, à la fois, rendre facile l'étude pour les érudits, l'initiation pour le grand public et encourager la délectation esthétique. Au lendemain de la guerre, M. Henri Focillon, qui succédait à Artaud, à Dissard, à Giraud, a procédé à des agrandissements et à une réorganisation avec le goût le plus délicat et le plus sûr.
De ces belles collections on n'a voulu présenter, dans cet album, que quelques pages élues parmi les plus précieuses. Tout choix est arbitraire. Certains regretteront, sans doute, l'omission d'une oeuvre qui leur est chère; ils reconnaîtront, du moins, qu'aucune de celles qui ont été retenues n'était indigne de cet honneur.
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Ce ne furent pas les peintres seuls qui arrachèrent Géricault à l'influence davidienne, il trouva, dans la passion qu'il avait pour les animaux, et en particulier pour les chevaux, le moins prévu et le plus puissant des concours.
Aimer les animaux ! Il faut avoir vécu dans l'intimité d'un ami des bêtes pour deviner tout ce qu'une telle passion comporte d'intelligence esthétique.
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Un érudit anglais. M. Sydney Colvin, en étudiant un dessin de Carpaccio, destiné au Départ des fiancés dans la Vie de sainte Ursule, reconnut que l’artiste y avait fait figurer la tour de Rhodes et se convainquit qu’il s’était inspiré d’une des gravures dont Reuwich avait accompagné la Peregrinatio in terram sanctam écrite par Breydenbach et imprimée à Mayence en 1486.

Cette première découverte incita M. Molmenti à poursuivre plus avant ces recherches et il n'eut pas de peine à se convaincre que Carpaccio avait littéralement emprunté à Reuwich des monuments, des costumes et même des personnages ou des groupes, non seulement dans la Vie de sainte Ursule, mais dans toutes les parties de son œuvre où il a introduit l’Orient.

Ces révélations n’affaiblissent pas notre admiration pour Carpaccio orientaliste : elles en changent le caractère. Nous voyions autrefois en lui un observateur avisé et scrupuleux : nous l’admirons aujourd’hui de nous avoir si parfaitement trompés.
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Les tendances sociales et surtout les tendances utilitaires prêtaient aisément matière à raillerie. Laurent Jan se moquait avec esprit de ceux qui voudraient "améliorer les masses par la peinture et corriger les moeurs avec des bas-reliefs. On deviendrait zélé chasseur en s'inspirant d'une revue de la garde nationale ; de faibles femmes raffermiraient leur vertu chancelante en contemplant une Lucrèce de marbre."
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La peinture est, aux yeux de certains artistes, une science qui s'adresse à travers les sens à la raison; pour d'autres, elle est un art qui parle au sentiment par des émotions physiques. Nous montrerons que c'est dans cette dernière doctrine que réside, à proprement parler, le Romantisme.
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Lorsque la peinture italienne s'introduisit en France et étouffa un mouvement national qu'il est permis de regretter, l'Italie s'enorgueillissait déjà de Michel-Ange et de Raphaël, et nos peintres français, Jean Cousin, Freminet, Dubois ou Simon Vouet, se mirent à leur remorque. Poussin soutint de son amitié le Dominiquin dédaigné parce que sa peinture paraissait trop sévère, et les premiers artistes envoyés à Rome après la fondation de l'Académie de France se laissèrent facilement éblouir par des peintres dont les décorations pompeuses répondaient trop bien au goût que leur avait inspiré Lebrun.
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Viltore Scarpazza ou Carpaccio a vécu à Venise aux confins du XVIe siècle. Il reçut de sa cité les dons les plus précieux et les plus particuliers que celle-ci put donner à un peintre. Il l'aima profondément et lui dut tout son génie.
Avant Titien, Tintoret et Véronèse, avec plus de verve que Gentil Bellin. il a dit la splendeur vénitienne, et il exerce aujourd'hui sur nos esprits jaloux de simplicité et de fraîcheur une attraction unique parce qu'il a, dans la jeunesse de l'art, chanté avec un honneur infini la plus triomphante Venise.
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