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4.26/5 (sur 29 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Bernard Leuilliot fut, entre autres, éditeur scientifique de Victor Hugo et d’Aragon.

Source : Site de l'ERITA
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Alfred de Musset, présent dans ce recueil :

Sur la paresse, 1842

Oui, j’écris rarement, et me plais de le faire.
Non pas que la paresse en moi soit ordinaire,
Mais, sitôt que je prends la plume à ce dessein,
Je crois prendre en galère une rame à la main.
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(p. 70)
LES NUAGES (extrait du recueil "Les amants")

Couché sur le dos, dans le vert gazon,
Je me baigne d’ombre et de quiétude.
Mes yeux ont enfin perdu l’habitude
Du spectacle humain qui clôt la prison
Du vieil horizon.

Là-bas, sur mon front passent les nuages.
Qu’ils sont beaux, mon âme ! et qu’ils sont légers,
Ces lointains amis des calmes bergers !
S’en vont-ils portant de divins messages,
Ces blancs messagers ?

Comme ils glissent vite ! – Et je pense aux femmes
Dont la vague image en nous flotte et fuit.
Le vent amoureux qui de près les suit
Disperse ou confond leurs fluides trames ;
On dirait des âmes !

Rassemblant l’essor des désirs épars,
Ivre du céleste et dernier voyage,
À quelque âme errante unie au passage,
Mon âme ! là-haut, tu me fuis, tu pars
Comme un blanc nuage !

(Léon Dierx)
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(p. 372)
ENNUI (extrait de "Serres chaudes")

Les paons nonchalants, les paons blancs ont fui,
Les paons blancs ont fui l’ennui du réveil;
Je vois les paons blancs, les paons d’aujourd’hui,
Les paons en allés pendant mon sommeil,
Les paons nonchalants, les paons d’aujourd’hui,
Atteindre indolents l’étang sans soleil,
J’entends les paons blancs, les paons de l’ennui,
Attendre indolents les temps sans soleil.

(Maurice MAETERLINCK)
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(p. 341)
CHANSON DU FOU (extrait de "Les Campagnes Hallucinées")

Le crapaud noir sur le sol blanc
Me fixe indubitablement
Avec des yeux plus grands que n’est grande sa tête ;
Ce sont les yeux qu’on m’a volés
Quand mes regards s’en sont allés,
Un soir, que je tournai la tête.

Mon frère ? – il est quelqu’un qui ment,
Avec de la farine entre ses dents ;
C’est lui, jambes et bras en croix,
Qui tourne au loin, là-bas,
Qui tourne au vent,
Sur ce moulin de bois.

Et Celui-ci, c’est mon cousin
Qui fut curé et but si fort du vin
Que le soleil en devint rouge ;
J’ai su qu’il habitait un bouge,
Avec des morts, dans ses armoires.

Car nous avons pour génitoires
Deux cailloux
Et pour monnaie un sac de poux,
Nous, les trois fous,
Qui épousons, au clair de lune,
Trois folles dames, sur la dune.

(Emile Verhaeren)
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(p. 45)
Nirvana (extrait de "Rêveries d’un païen mystique")

L’universel désir guette comme une proie
Le troupeau des vivants ; tous viennent tour à tour
À sa flamme brûler leurs ailes, comme, autour
D’une lampe, l’essaim des phalènes tournoie.
Heureux qui sans regret, sans espoir, sans amour,
Tranquille et connaissant le fond de toute joie,
Marche en paix dans la droite et véritable voie,
Dédaigneux de la vie et des plaisirs d’un jour !
Néant divin, je suis plein du dégoût des choses ;
Las de l’illusion et des métempsycoses,
J’implore ton sommeil sans rêve; absorbe-moi,
Lieu des trois mondes, source et fin des existences,
Seul vrai, seul immobile au sein des apparences ;
Tout est dans toi, tout sort de toi, tout rentre en toi !

(Louis Ménard)
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(p. 156)
SONNET (avec la manière de s'en servir)

Vers filés à la main et d'un pied uniforme,
Emboîtant bien le pas, par quatre en peloton;
Qu'en marquant la césure, un des quatre s'endorme...
Ça peut dormir debout comme soldats de plomb.

Sur le railway du Pinde est la ligne, la forme ;
Aux fils du télégraphe: - on en suit quatre, en long;
A chaque pieu, la rime - exemple: chloroforme.
- Chaque vers est un fil, et la rime un jalon.

- Télégramme sacré - 20 mots. - Vite à mon aide...
(Sonnet - c'est un sonnet -) O Muse d'Archimède !
- La preuve d'un sonnet est par l'addition:

- Je pose 4 et 4 = 8 ! Alors je procède,
En posant 3 et 3 ! - Tenons Pégase raide:
" O lyre ! O délire ! O... " - Sonnet - Attention !

(Tristan CORBIERE)
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(p. 272)
(extrait de "Le jardin de l’infante")

Je rêve de vers doux et d'intimes ramages,
De vers à frôler l'âme ainsi que des plumages,

De vers blonds où le sens fluide se délie
Comme sous l'eau la chevelure d'Ophélie,

De vers silencieux, et sans rythme et sans trame
Où la rime sans bruit glisse comme une rame,

De vers d'une ancienne étoffe, exténuée,
Impalpable comme le son et la nuée,

De vers de soir d'automne ensorcelant les heures
Au rite féminin des syllabes mineures.

De vers de soirs d'amour énervés de verveine,
Où l'âme sente, exquise, une caresse à peine...

Je rêve de vers doux mourant comme des roses.

(Albert SAMAIN)
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(p. 83)
TOUJOURS (extrait de "L’illusion")

Tout est mensonge: aime pourtant,
Aime, rêve et désire encore;
Présente ton coeur palpitant
À ces blessures qu'il adore.

Tout est vanité: crois toujours,
Aime sans fin, désire et rêve;
Ne reste jamais sans amours,
Souviens-toi que la vie est brève.

De vertu, d'art enivre-toi;
Porte haut ton coeur et ta tête;
Aime la pourpre, comme un roi,
Et n'étant pas Dieu, sois poète ! (…)

(Jean LAHOR)
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Madrigal amer.

Sur la mer de tes yeux sincères
Qu'abritent les doux cils arqués,
Mes rêves se sont embarqués
Comme d'aventureux corsaires.

Sur l'azur glauque de tes yeux
Où baignent des lueurs d'étoiles,
Mes rêves déployant leurs voiles
Ont cru fendre le bleu des cieux.

Et dans vos prunelles profondes,
Beaux yeux perfides où je lis,
Mes rêves sont ensevelis
Comme le noyé sous les ondes.

(Léon Valade)
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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