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Critiques de Lily Tuck (5)
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Siam ou La femme qui tua un homme

Ce livre est très étrange, très surprenant. Les chapitres sont découpés en de multiples paragraphes, chacun décrivant une action différentes réalisée par le personnage principal. L’auteure par ce biais nous entraîne à la découverte de la Thaïlande à l’époque de la guerre du Vietnam. Et cela fonctionne, je me suis bien projetée à Bangkok, dans son ambiance, sa culture, dans cette langueur, à cause de la chaleur omniprésente, qui ne lâche par l’héroïne. Ce qui m’a surprise, c’est que la mystérieuse disparition qui arrive dès le début du livre et qui devient une obsession pour Claire n’est pas du tout le centre du livre comme j’aurais pu le penser. Du coup je m’attendais à des rebondissements qui ne sont jamais venus et pour cause puisque ce n’est pas le sujet.
Lien : https://unlivreselonmonenvie..
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Paraguay

Au mitan du dix-neuvième siècle, la rencontre à Paris de Franco López, fils du président Carlos López, et d'Ella Lynch, une belle et jeune irlandaise en quête d'amour et de fortune, va ancrer le destin de celle-ci dans l'histoire tourmentée d'une Amérique Latine en pleine décolonisation. Dès la mort de son père, Franco va prendre les rênes d'un pays, le Paraguay, en butte aux convoitises de ses deux puissants voisins, le Brésil et l'Argentine, auxquels s'est jointe pour l'occasion la Bande Orientale (le futur Uruguay). Transportée dans un univers dont elle ignorait tous les arcanes, loin du raffinement du salon de la princesse Mathilde (la cousine et ex-fiancée de l'empereur Napoléon III), notre belle courtisane va devoir affronter la haine d'une famille qui rejette celle que les sœurs de Franco appellent "la bâtarde". Adulée par son amant, volage mais follement amoureux d'elle, elle va cependant connaître le luxe et le pouvoir, donner une éducation de choix à ses enfants, jusqu'au jour où la guerre va la précipiter dans un exil intérieur dont le pays ne se relèvera pas. Ce roman-épopée aurait pu être un très beau portrait de femme. Hélas, on ignorera tout des sentiments et des convictions intimes de cette femme au destin hors du commun. Certes, ses actes parlent pour elle, on reste convaincu qu'elle a aimé jusqu'au bout cet homme qui la rudoie tout en la mettant sur un piédestal, qu'elle n'a pas fait tout cela "pour l'argent", mais rien n'est dit. L'action prime avant tout, et le récit de ces aventures tropicales est bien mené et tient le lecteur en haleine jusqu'au bout. Un bon moment de détente…
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La probabilité du bonheur

Avec « La Probabilité du bonheur », dédié à son second mari, Edward Hallam Tuck, elle nous invite à partager son monde de douleur intime – il est tout aussi poétique et attachant.
Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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Paraguay

PARAGUAY de LILY TUCK

Je regarde régulièrement les National Book Award américains et ce livre est le lauréat 2004. C’est un roman historique, bien documenté, bien écrit, passionnant je n’en doute pas , pour les amateurs de ce genre particulier. Le récit s’ouvre à Paris en 1854 avec Ella Lynch, courtisane, belle, frivole,qui va faire la connaissance de Francisco Solano Lopez, fils du chef d’état du Paraguay. Quelques années plus tard à la mort de son père, Francisco va hériter de la présidence et emmener Ella avec lui. Changement de décor pour Ella, habituée aux fastes parisiens et peu préparée à vivre dans un pays tropical. Ce sera le mariage, une succession d’enfants, qui survivront ou pas, et une vie très compliquée, la belle famille n’acceptant pas l’arrivée de cette « étrangère ». La suite sera essentiellement liée à l’évolution des relations du Paraguay avec ses voisins, Brésil, Uruguay, Argentine, la triple alliance, avec un destin tragique.

Au delà de l’intérêt réel de ce livre, je me suis intéressé à ce petit pays enclavé, sans accès à la mer, qui a une histoire très spécifique pour l’Amérique du sud. En effet autour du 17 ème siècle, la colonisation s’est faite par les Jésuites qui n’ont eu de cesse de sédentariser les Guaranis et les ont soustraits à la domination espagnole au grand dam du roi d’ Espagne , d’où des guérillas permanentes qui ne cessèrent qu’au début du 19 ème siècle. Ce siècle est celui décrit par Lily Tuck, et le 20 ème siècle qui suivra apportera son lot de dictatures parmi les plus féroces d’Amérique du Sud.

À lire par les amateurs de roman historique.
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La probabilité du bonheur

Le problème avec les probabilités, c’est le flou qu’elles laissent derrière elles...

Rien de plus clair pourtant, dans l'esprit douloureux de Nina, son épouse, qui découvre son époux mort, là haut, dans leur lit. Philip, professeur de faculté, s'amuse à utiliser les anecdotes de sa propre vie pour illustrer ses cours de probabilité auprès d'étudiants pendus à ses pourcentages; certes, j'ai bien peur d'avoir parfois survolé les passages purement mathématiques, sans toujours bien comprendre de quoi il retournait - les "proba", c'est un peu loin, pour moi. Mais, aucune de ces démonstrations n'est inutile au lecteur. Les échappées philosophico-mathématiques de Nina, qui se souvient de leur vie, par à coups, durant cette longe nuit de veille, nous fabriquent une sorte de tableau à trois dimensions.

Ainsi, durant quelques heures, la vie de ce couple est retracée avec toute la part de subjectivité d’une énonciation à la première personne. On en conclut qu’ils s’aimaient.

Et en même temps, on atteint parfois, dans le flux des récits didactiques de Philip, la personnalité attachante du mari- mort.

Mais la structure volontairement illogique du récit, l'écriture douloureuse et brouillonne révèlent les hauts et les bas de cette vie à deux, et se posent comme un pied de nez à la probabilité de cette mort soudaine et absurde.



La dernière image surprend Nina à la fenêtre de sa chambre, au matin ; elle a le vertige, on le sait, on l’a lu. Elle voit Philipp, dans ce jardin, heureux...

Quelle est la probabilité qu’elle saute dans le vide pour le rejoindre ?



C'est un livre dont on ne referme pas la couverture sans émotion.

Je ne dirais pas qu'il s'agit d'un "livre d'amour"... ni que l'auteur "dessine en creux, sans presque le nommer, l'absolu malheur de la perte" (4è de couverture, éditions Actes Sud). Je dirais qu'il s'agit d'un livre du "réveil". Réveil tardif, réveil d'une conscience après la bataille... C'est une illustration émouvante, sensuelle, terrible, de la probabilité mathématique et absurde de la disparition; une errance entre la probabilité 1: la certitude de la mort, pour tous...,et la probabilité 0 : l'impossibilité de se représenter réellement la mort de celui/celle qu'on aime.







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