Liv Strömquist

Une autre manière, peut-être encore plus courante, de dominer dans une relation est de ne pas donner suffisamment d'amour à l'autre personne. Tout simplement, de ne jamais ouvrir entièrement son cœur à l'autre. C'est une méthode assez simple pour garder le contrôle et le pouvoir dans la relation.

« On sait qu’il n’y en a pas d’autres comme la personne dont on est amoureux – c’est ça d’être amoureux de quelqu’un. »

Les études montrent que le fait d’être traité d’une façon tantôt odieuse tantôt affectueuse par une même personne serait à l’origine d’un « lien traumatique » avec cette personne.
Le même type de lien a été observé chez les personnes qui ont été enlevées ou prises en otage.

Comme si ce n'était pas assez, les enfants veulent aussi s'habiller à la manière des classes supérieures. Rien de plus merveilleux pour une gamine que de passer ses journées en robe de princesse, une couronne vissée sur la tête.
- Tu ne voudrais pas mettre tes vêtements de tous les jours aujourd'hui ?
- Tsss ! Passe-moi ma cape en hermine !!

Et bien que « Mon oncle Charlie » ne soit pas de la science-fiction, il s’y produit fréquemment le phénomène surnaturel suivant : des tops modèles de 20 ans cherchent à nouer une relation monogamique pour la vie avec Charlie Sheen.

Nota bene ! La taille du clitoris n'a pas été découverte avant 1998 !

Collins pense que l'intense jalousie et la colère que provoque l'infidélité, démontrent que le droit de propriété sur le corps de l'autre n'est pas une construction rationnelle, mais une construction maintenue rituellement (ou si on veut : religieusement). Mais ce droit de propriété a aussi son revers : les sentiments d'amour et de jalousie perdent de leur intensité à mesure que la relation s'établit. Au bout d'un moment, l'excitation et la joie, aussi bien que l'inquiétude des premiers temps, disparaissent. L'intensité de la tendresse, des petits mots doux et des attentions diminue, on fait l'amour moins souvent. On passe moins de temps ensemble et plus de temps avec les autres. On peut alors commencer à s'intéresser à d'autres types de propriété, par exemple avoir des enfants ou élaborer toute sorte de projets d'aménagement pour la maison.

La famille hétérosexiste crée donc deux perturbations chez les files par rapport aux garçons : les filles : orientation relationnelle totale. Se voient comme l'unique objet dans un monde remplit de sujets. Construit son estime de soi principalement en créant et en entretenant des relations intimes. Les garçons : autonomie et isolement total. Se voient comme l'unique sujet dans un monde rempli d'objets. Construit son estime de soi principalement dans des activités indépendantes assurant des réussites. Inconscient d'être dépendant d'une femme qu'il veut disponible, mais qu'il tient à une distance confortable. Tout cela produit deux sous-types narcissiques qui ont besoin l'un de l'autre pour exister et se construisent sur une hétérosexualité forcée.

On peut tout à fait comparer une relation amoureuse à une mini-religion privée. A la manière d'autres rites réussis, celui de la relation amoureuse exalte les vertus extraordinaires de l'autre. Comme à un match de football ou un concert ou un prêche. Cette petite religion possède un caractère unique : les deux membres du couple en incarnent tous les deux l'idéal. Le droit de propriété sur le corps de son partenaire, protégé par une défense rituelle très forte, se place au centre de cette mini-religion. Le fait de ne pas coucher avec quelqu'un d'autre symbolisera toute la relation [...]

Il est drôlement difficile de sortir de la pensée unique quand on est complètement bouffé par le système. Les gens n’arrivent pas à se représenter une alternative au capitalisme !

Aimer ne fait pas partie de ces choses que les amoureux pourraient juger objectivement ; en réalité c'est tout simplement une drôle d'aventure.

Mais on met en avant le « naturel » du comportement animal seulement quand ça nous arrange alors que le reste du temps, on le juge comme « animal », et donc très éloigné de l’humain.

Mais une question demeure : pourquoi a-t-on besoin d’animaux pour légitimer un comportement humain ?

Toni Morrisson a écrit : l’amour romantique est l’idée la plus destructrice de l’histoire de la pensée humaine.

PAR CONTRE, ON CROYAIT QUE L'ORGASME ÉTAIT UNE CONDITION PRÉALABLE POUR QUE LA FEMME TOMBE ENCEINTE !

Pour PICASSO, concrétiser le rôle masculin le plus prévisible et le moins inspiré de l'histoire fut un projet de vie : à savoir celui d'un psychogénie fragile qui a "besoin" d'une femme de 50 ans sa cadette près de lui pour des prestations psychiques et physiques 24 heures sur 24.
- Aah ! Je suis en panne de créativité ! Pose ta main fraîche sur mon front !
- J'ai les nerfs à vifs ! Couche avec moi !
- Je panique ! Sers-moi de la paella !

L'attention toujours croissante portée à l'apparence physique dépend également d'autres facteurs, comme l'avènement de la société de la consommation et la naissance du consumérisme sexuel.

les femmes expriment l'amour vie un "travail de soin" tandis que les hommes l'expriment via "l'extase"

"Mais je ne ressentis que de la stupéfaction, une certaine frayeur, et de la déception. C'était exactement ce même baiser que j'avais appris à avoir en horreur avec mon mari. Je sentais des lèvres froides et humides sur les miennes, des dents me presser, un désir répugnant qui n'est que voracité sans chaleur. En d'autres termes : l'étincelle n'y était pas " Tous ceux qui sont obsédés par l'approbation des autres le savent : être nous-mêmes attirés ou non, ou même seulement intéressés, par ces personnes, ne joue aucun rôle. La seule chose qui compte est qu'elles aient envie de nous.

Mais pourquoi nos députés européens, nos humoristes stand up si moyens ou les sommités du cinéma suédois affichent ils autant d'autosatisfaction ?

Tout simplement parce qu'ils se nourrissent de la force de l'amour des femmes qu'ils côtoient ! Tandis que ces femmes restent en ce moment même chez elles, à pleurer/suivre un régime/s'épuiser/avoir des douleurs non identifiées !