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Critiques de Lola Nicolle (59)
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Après la fête

Depuis l’université, Raphaëlle et Antoine sont inséparables. Leurs études, les amitiés en commun, le monde à refaire, les projets et l’insouciance des années étudiantes les ont rapprochés. Vivre ensemble est un bonheur de chaque jour. Pourtant, une fois leurs diplômes en poche, lorsque Raphaëlle trouve un emploi, Antoine peine à trouver sa place. D’échecs et refus, son caractère change. Il devient irritable, perd confiance et cette instabilité vient perturber l’équilibre du couple. Leur relation se délite peu à peu.



Sous la plume de l’auteur qui écrit à la première personne, Raphaëlle évoque sa vie avec Antoine et s’adresse à lui tout au long du roman, en employant alors la deuxième personne. C’est tout d’abord déroutant, puis on entre peu à peu dans cette écriture. J’ai suivi avec bienveillance les aléas de leur vie, qui nous rappelle insidieusement celle de tous ces jeunes gens qui vivent ou ont vécu ces moments de doute et d’incertitude. Qui a dit que l’entrée dans le monde du travail et la vie adulte était une libération ? La vie étudiante est une période d’insouciance et de liberté unique, c’est aussi le siège de nombreux enjeux dont la réussite ou l’échec vont conditionner votre avenir.



Malgré quelques longueurs ou répétitions, Lola Nicolle a su me faire entrer dans la tête de Raphaëlle, et d’Antoine à ses côtés. Il y a dans son roman une forme de mélancolie et une sincérité dans les personnages qui les rend particulièrement attachants.

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/08/23/apres-la-fete-lola-nicolle/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Après la fête

L’amour des livres les réunit, mais tout concourt à les séparer…. Leurs origines sociales, tellement différentes. Leurs caractères. Mais surtout leurs capacités personnelles à trouver du travail dans le Paris d’aujourd’hui. Raphaëlle a un réseau et en profite largement pour se caser. Antoine est marqué par ses origines et son passage dans un quartier dit difficile. Raphaëlle aime Antoine, et pourtant ce passage délicat entre une vie d’étudiante plus légère et l’âge adulte, va fracasser cet amour. Malgré la poésie qui les entoure, malgré leur corps qui se cherchent et se connaissent. Après la fête fait une référence évidente aux attentats du 13 novembre sur Paris. La capitale, libre et festive, avait alors été touchée en son sein. Ensuite, le titre d’Hemingway, Paris est une fête, avait connu un gros succès de librairie, comme pour exorciser la sidération. Raphaëlle et Antoine s’accrochent tous les deux à ce Paris festif, qu’ils aiment par dessus tout. Cependant, la vie matérielle, les choix personnels, les nouvelles amitiés, mettent à mal ce sentiment. Que se passe-t-il donc après la fête ? Qu’est-ce que devenir adulte signifie ? Ce roman est fort sur certains aspects, et doté d’une écriture sensuelle et poétique qui me touche la plupart du temps. J’ai regretté toutefois que la narration reste brouillonne et onirique, effet de style qui a fini par me perdre. J’ai aimé pour autant découvrir cette auteure dans ce premier roman qui augure le meilleur pour la suite et ai hâte de la lire dans un récit peut-être plus fermement construit.
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Après la fête

Après la fête est un beau roman sur la fin des études et l'entrée dans la vie adulte. C'est un roman de son époque, qui décrit Paris et sa jeunesse avec justesse. J'ai été bluffée par l'écriture très délicate et poétique de Lola Nicolle. Certains passages sont si beaux que je les ai notés dans un carnet... C'est aussi une formidable histoire d'amour et de sentiments, mise à l'épreuve de la vie active. Je l'ai lu comme une étape dans la vie de ces deux jeunes gens, qui les construit et leur permet de sortir doucement de leurs vies d'ados.
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Après la fête

Paris, de nos jours. La narratrice Raphaëlle s'adresse à son ancien compagnon Antoine. Raphaëlle et Antoine se sont aimés, se sont séparés, retrouvés puis à nouveau séparés. L'entrée dans la vie active après leurs années d'études et de fêtes avec leur groupe d'amis a eu raison de leur histoire.



Issus de mondes complètement opposés, l'écart entre eux s'est peu à peu creusé. Raphaëlle vient d'un milieu parisien bourgeois et cultivé, Antoine d'un milieu populaire de banlieue. La jeune femme pleine de confiance en elle, assurée du soutien financier de ses parents, n'a aucune difficulté à accéder au monde du travail. Impatiente, pleine d'énergie, d'envies et de projets elle va connaître les désillusions de l'entrée dans la vie active. Pendant ce temps là, Antoine va jouer sa survie à chaque entretien d'embauche et vivre le chômage.



Dès les premières lignes on ne peut qu'être frappé par la beauté de l'écriture de Lola Nicolle éminemment poétique. La narratrice s'adresse à son ancien compagnon en égrenant leurs souvenirs dans un désordre parfois déstabilisant. Elle explore ce moment de passage dans le monde des adultes, des responsabilités, ce pont entre deux rives et les difficultés des jeunes à rentrer dans la "Vie de l'après". Comment faire pour que la vie, toujours, reste une fête? Un roman délicat qui parle de la force de l'amitié mais aussi de ruptures amicales, amoureuses et sociales en dégageant une douce mélancolie. Un roman que j'ai plus apprécié pour sa magnifique écriture que pour cette histoire générationnelle qui m'a tenue un peu à distance.
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Après la fête

Abandon aux 2/3 (pour un roman de 150 pages, c’est dommage, surtout que la couverture est superbe, comme quoi, l’adage dit vrai).

Ce sont des personnages évanescents, qui semblent sortir d’une vidéo de Vogue paris (regardez celles intitulées Une fille, un style, c’est hypnotisant de connerie). Ils ne vivent pas, ils s’aiment. Mais attention, ils ne s’aiment pas comme Ariane et Solal s’aiment, ni même comme Gervaise et Coupeau, (ou Gervaise et Lantier, remarque), non, ils s’aiment à en crever d’ennui. Ou c’est plutôt le lecteur qui en crève.



Ils sont tellement hors du monde, dans leur petite bulle parisienne (et je n’aime pas en plus la critique de la bulle parisienne, mais bon sang, si un livre doit parler d’une bulle parisienne, c’est bien celui-ci), que c’est impossible de rentrer dedans. Il n’y a rien d’universel, (ou même de singulier), c’est exsangue, blanc, voire transparent, un vase vide, joli, oui, « une écriture poétique » dit la jaquette.



« Je marche derrière toi, perdue dans cette nuit grasse et blanche et je sais que bientôt, mon amour, je devrais te quitter » (on dirait une pub pour Mauboussin)



Je perçois en arrière-plan, outre le passage à l’âge adulte, la fin de l’insouciance post Bataclan, mais est-ce suffisant ? Bref, un roman décrit comme générationnel, et qui pourtant ne m’a pas parlé.

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Après la fête

Assez bizarrement l'utilisation du passé simple m'a gêné en début de lecture mais il y a une telle profondeur du propos, du sentiment et puis cette habilité à écrire un glissement d'une état à un autre !

Raphaëlle rencontre Antoine à la fac. Ils sont jeunes, ils s'aiment, ils ont pleins de projets pour l'avenir et une bande d'amis avec qui partager tout ça !

Et puis l'insouciance glisse lentement car diplôme en poche il faut entrer dans le vrai, dans la vie d'adulte, celle du couple et du travail.

Raphaëlle s'en sort, elle bosse et sait qu'en cas de coup dur elle pourra compter sur ses parents. Pour Antoine c'est une autre histoire...

J'ai refermé ce livre avec le sentiment d'avoir fait une belle lecture, d'être entrée dans les pensées de Raphaëlle et ça m'a beaucoup plu.
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Après la fête

Lola Nicolle signe avec Après La Fête (éd. Les Escales) un de ces romans emblématiques de la génération Y et un véritable récit sur le désenchantement, la séparation et les amitiés que l’on tient encore à bout de bras mais que l’on sait sur le déclin. Il n’est du reste pas anodin de préciser que le roman de Lola Nicolle démarre le 13 novembre 2015, date historique, tragique et funèbre.

Raphaëlle, brillante étudiante en lettres, s’apprête à se jeter dans le grand bain du monde professionnel, plus précisément dans l’édition, et non sans réussite il faut le dire. Ce passage capital dans l’âge adulte marque aussi la fin des fêtes étudiantes, de rêves, d’amitiés mais aussi, pour elle, d’une relation compliquée avec un petit ami qui semble toujours naviguer entre deux eaux ("Sans le savoir, tu gis là, innocent dans mon regard. Comme par le trou d'une serrure, j'observe la vie que nous n'aurons jamais. Les choix qui font bifurquer. Cette case de notre passé dans laquelle je t'avais rangé").

La narratrice, jeune femme chanceuse et gâtée par la vie, propose un regard aiguisé et acide sur son pays et sur une capitale devenue un monstre à la fois attirant et repoussant : "Impossible pour les jeunes Parisiens de choisir un quartier. Ce sont les quartiers qui les trouvent, en fonction de la somme de toute façon exorbitante qu’ils sont prêts chaque mois à débourser… Bientôt les grandes villes européennes ressembleraient à des halls d’aéroport. Le chant des valises à roulettes résonnant chaque matin, chaque soir, dans les rues bien endormies de la capitale."

Délaissant la facture bobo, que le roman laissait craindre, au profit de la nostalgie et d’une touchante mélancolie, Lola Nicolle avance aussi à pas feutrés sur le terrain social lorsqu’elle parle de la famille de celui qui ne sera bientôt plus qu’un ex. D’une plume à la fois précise et imagée, l’auteure évoque l’éblouissement de la culture dans les milieux populaires ("Jamais tu ne t’arrêtais de lire. Tu achetais les livres par cinq, dix, de poche et d’occasion, chez les revendeurs qui bordaient le boulevard. Lorsque nous croisions une librairie, c’était plus fort que toi ; tu entrais, embrassais du regard l’ensemble des rayonnages. Tu aurais aimé avoir tout lu"), de la barrière symbolique entre le Paris fantasmé et les banlieues des deuxième, troisième ou cinquième zones, des rêves de réussites déçus ("À cette époque, on encourageait les plus jeunes à intégrer des écoles de commerce, à se laisser des portes ouvertes : généraliste en rien, spécialiste en vide") ou de son goût générationnel pour la culture urbaine et rap (50 Cents, PNL, NTM, Ménélik ou IAM).

Lola Nicolle se fait observatrice d’un désamour qui va croissant, sans pour autant abandonner la tendresse qu’elle porte encore à celui qui a accompagné les derniers temps de sa prime jeunesse et qu’elle veut fixer à jamais ("Je faisais des clichés de ton corps fragmenté. En gros plan, ta bouche. Tes merveilleuses lèvres. Les tâches de rousseurs constellant tes épaules. Tes pieds, lorsque tu étais allongé… Ton corps meuble-Ikea").

Raphaëlle, navigue, à la fois consciente d’être une privilégiée mais aussi terrifiée par un futur peu réjouissant : les avertissements terrifiants du GIEC, les barrières sociales et la "corruption" des modèles anciens. Comment être heureux dans un monde marchandisé ? Comment être femme et féministe au milieu de modèles imposés ? Comment aussi réinventer la fête et comment la faire durer si c’est encore possible ?

Adieu, chère adolescence et prime jeunesse, semble écrire Lola Nicolle qui n’entend pas non plus enterrer ses toutes jeunes années : "Et aussi, pour toujours, il y aurait le premier baiser, les bateaux chavirés, l’ivresse des beaux jours… même si chacun s’était éloigné."
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Après la fête

Désenchantement

L'histoire commence par une séparation- un amour qui fut et ne sera plus.

Raphaëlle est la narratrice, celle qui a vécu puis perdu cet amour. Alors elle s'adresse à Antoine comme pour éviter encore un peu de s'éloigner de lui.

Raphaëlle/Antoine: deux origines sociales éloignées que l'amour avait su avec élégance oublier et que Lola résume en ces mots superbes: "et les frontières de nos vies se dissipèrent" au moment où leurs corps se rencontrent et fusionnent.

Ils sont étudiants, leur vie est celle de l'insouciance, du plaisir, des amis, des soirées bien arrosées- danser beaucoup, chanter NTM- la vie comme une fête- carpe diem, quartier de la Goutte d'or.

Mais le temps passe et l'âge de la liberté doit laisser place à celui des responsabilités. L'insouciante jeunesse s'éclipse peu à peu au profit d'une vie d'adulte tant redoutée mais dans laquelle Raphaëlle et Antoine doivent inexorablement plonger. Quitter la légèreté, s'alourdir du poids d'un monde vertigineux- rechercher un emploi, subir le chômage, la réussite des autres, l'attente, la solitude, l'envie de revenir en arrière, de s'aimer allègrement: "je voulais t'aider, te ramener dans notre vie d'avant...".

Mais l'amour vacille "après la fête". La réalité sociale vient égratigner leurs fougueuses certitudes de jeunesse et bien-sûr leur amour. La nostalgie s'installe jusque dans l'écriture. La vie n'est plus une fête... la désillusion... et Lola Nicolle sait raconter avec mélancolie la banalité lancinante de la vie qui s'ouvre à cette jeunesse désenchantée, ce quotidien sans nuances, sans folie qu'Antoine subit, mutique.

Raphaëlle/Antoine... leurs corps s'éloignent au rythme d'un amour en pleine asphyxie. Le chagrin se réfugie en elle, cherchant un nouveau souffle tardant à venir.

D'abord poétesse, Lola Nicolle signe ici son premier roman dans une écriture poétique tout simplement belle et solaire. D'un poncif littéraire, elle parvient à nous toucher par une écriture occupée par des analogies qui nous transportent et nous émeuvent- de celles qu'on rêve secrètement de savoir écrire!
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Après la fête

Raphaëlle et Antoine se sont connus pendant leurs études. Ils se sont aimés, disputés, séparés, retrouvés. Finalement, l'entrée dans la vie active scelle la fin de leur relation, quand Raphaëlle trouve un emploi tandis qu'Antoine multiplie les lettres de motivation et les entretiens de recrutement.



Ils ont vécu ensemble comme on fait la fête, avec cette insouciance qui fait oublier les lendemains. Sauf que ceux-ci ne chantent pas toujours : au réveil, on est abruti, sonné, et la réalité vous revient en pleine face. Lola Nicolle raconte tout cela, de façon un peu déconstruite, suivant un fil narratif non linéaire, au risque de perdre son lecteur. Elle dit les enthousiasmes, les déceptions, les espoirs, les tensions que peut connaître un couple confronté à la réalité du chômage de cette génération née dans les années 80. C'est un récit sensible, avec des passages un peu désenchantés mais d'une justesse absolue sur le monde qui change, et pas forcément en bien. Je pense par exemple à ce que l'auteur écrit sur les centres villes désertés par les habitants, dont une partie des appartements est dévolue à la location saisonnière : "Bientôt les grandes villes européennes ressembleraient à des halls d'aéroport. Le chant des valises à roulettes résonnant chaque matin, chaque soir, dans les rues bien endormies des capitales." Une sorte d'effilochage du monde, et des sentiments. Pour ne pas y succomber, il vaut mieux prendre la fuite.



Roman lu dans le cadre des "68 premières fois"


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Après la fête

=L’amour, la vie et ses aléas en grandissant ?=



Dans ce premier roman, l’autrice emmène son le lecteur dans une histoire d’amour, celle d’Antoine et Raphaëlle. Une histoire dans laquelle elle décrit leur relation passant de l’âge universitaire à l’âge adulte. Une relation complexe.

Deux jeunes adultes issus d’un milieu social totalement opposé réuni par les études, mais séparé par la vie.



‘‘J’avais pris cette décision. Ce que tu appelais mes « grands virages », une certaine radicalité. Tu observais chez moi cette volonté. Ce n’était pas la première fois que je t’abandonnais. Tu le savais, te tenais prêt. Car il y avait ces moments où tout vacillait. Où je n’étais plus là, parfois déjà loin. Il me fallait bifurquer, laissant au passage ton visage disparaître. Ta voix s’éloigner, comme au fond d’une salle de cours, la phrase du professeur coincé entre le rêve et la veille.

Tu croyais au rôle que je te donnais, celui d’une fille à la culture classique, là où-nous en riions-tu incarnais l’autre bord, celui de la contre-culture, même si tu étais aussi lettré que moi. Tu y croyais, et moi aussi. Car à force de jouer le rôle qu’on nous avait assigné, nos personnages, fatalement, finirent par nous remplacer.’’



Le style de l’autrice est poétique, bien écrit, mais je dois vous avouer que parfois je me suis perdu, ne sachant plus qui parle si c’était Raphaëlle ou Antoine ce qui a rendu ma lecture légèrement laborieuse.



Dans ce roman, il ne sera pas seulement question de relation amoureuse complexe et de différence des classes sociales, non l’autrice va faire visiter Paris à son lecteur. Une ville qui pour le personnage principal représente tout et donne aussi l’impression que sans elle, elle ne pourrait pas vivre.



Ce roman qui décrit une époque à un moment donné, une génération tout entière passant de l’étudiant à la vie active m’a laissé perplexe.

En effet, j’ai eu l’impression que l’histoire reposait uniquement sur cette jeune fille, femme qui grandit intérieurement et décrit ses sentiments envers son amour pour lui, envers le devenir de sa vie, mais tout ceci en tournant en boucle tout le long du roman. Sans réelle action concrète que celle de la description.



En bref, un roman qui malgré les thématiques intéressantes abordées et une belle plume poétique ne m’a pas vraiment plu. Il manquait pour moi un peu d’action peut-être ou bien autres choses pour le rendre plus intéressant.


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Après la fête

« Après la fête tout s’estompe

Y’a plus un bruit, on tourne la page

Les chaises se vident, au revoir tout le monde

La réalité revient, on peine à porter la charge »



Raphaëlle et Antoine

Elle a grandi dans une famille bourgeoise parisienne

Lui vient d’une cité de banlieue

Elle avait déjà tous les livres classiques dans la bibliothèque familiale

Lui a dû acheter chaque ouvrage

Elle avait un destin tout tracé, un filet de sécurité

Lui a dû prouver à sa famille qu’il pouvait réussir dans cette voie, faire un saut dans l’inconnu

Tous deux se sont rencontrés en fac de lettres

Une histoire d’amour

Des séparations

Un appartement à Château-Rouge

Paris

La fête

Leurs copains

Leurs études

Leur diplôme

Raphaëlle signe un CDI

Antoine enchaîne les entretiens d’embauche sans succès

Elle connaît la réussite

Il la regarde réussir...et perd toute motivation.



Le milieu social dans lequel on naît nous donne-t-il les mêmes chances ?

Pourquoi la vie ne serait-elle pas une fête éternelle ?



« La vie est belle le destin s'en écarte

Personne ne joue avec les mêmes cartes

Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu'il dévoile

Tant pis on n'est pas nés sous la même étoile »



Ce sont les souvenirs d’une rupture...d’une rupture amoureuse…

Ce sont les souvenirs de la fin d’une époque, celle du statut d’étudiant, entre insouciance et prise de conscience, entre espérance et échecs. Cette génération Y confrontée à la dure réalité du monde du travail.

Ce sont les souvenirs de Raphaëlle comme seul point de vue. Un arrêt sur image de bribes de vie, de moments forts ou tout simplement de petits instants quotidiens.

Ce sont des souvenirs scandés en rythme tel un battement de coeur, Bam, Tel un beat de rap, Bam.

Un texte aussi visuel que musical, entre poésie et hip hop. Sur des airs d’IAM, NTM ou Passi. La plume poétique et envoûtante de Lola Nicolle.



Un roman sans chronologie, si ce n’est ce fil rouge, cette histoire d’amour entre déchirures et retrouvailles. Et ces souvenirs délicatement posés sur ce nerf conducteur. Ce fil de vie. Ce fil d’amour.



Un magnifique premier roman. Générationnel. Ensorcelant. Envoûtant. On s’y perd. On s’y retrouve. Il nous parle. A moi. A tous.



« On avait vraiment tout pour réussir, mais

Tout n’est pas si facile, les destins se séparent,

L’amitié c’est fragile

Pour nous la vie ne fut jamais un long fleuve tranquille

Et aujourd’hui encore, tout n’est pas si facile »
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Après la fête

Le parcours d’une génération exploré avec poésie et lucidité qui m’a embarquée dans un Paris enchanté où beaucoup de jeunes étudiants s’installent loin du cocon familial.



Le récit est rythmé par l’histoire d’amour entre Antoine et Raphaëlle, première rencontre, approche, passion puis désillusions sur fond d’inégalité des chances, chemins qui se séparent inexorablement.



Lola Nicolle embarque vers une vie étudiante, faite de rencontres, d’amitiés, ponctuée de fêtes et d’insouciance, où pointe l’impatience (teintée d’angoisse) d’entrer enfin dans la vie active.



Viennent ensuite les galères pour le premier travail ; constat doux-amer de ceux qui trouvent de suite alors que la survie de certains ne dépend pas que de l’emploi. L’analyse est pertinente, entrée dans la vie active où, en dépit de diplômes identiques, le milieu social d’origine influe sur la carrière à venir (comme il ne ménage pas non plus l’histoire d’amour).



Puis arrivent les déceptions une fois le premier job décroché et la confrontation au monde du travail, les désillusions face aux amitiés qui se délitent.



A la fois sociologique et poétique, mélancolique sans être désabusé, j’ai beaucoup aimé ce texte qui m’a replongée avec douceur bien des années en arrière ; souvenirs des années facs, emprunts de nostalgie.



Une agréable balade de sensations, de couleurs, ponctuée de musique et de douceur.



Merci beaucoup à Masse Critique Babelio pour cette découverte.





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Après la fête

Pour ce deuxième titre de la sélection des 68, je suis à nouveau mitigée... Une belle idée de départ...

Elle d'une famille plutôt aisée, Lui enfant de cité, ils se rencontrent lors de leurs études supérieures, font d'abord partis d'une bande de copains très soudée. Très vite, ils s'aiment, s'installent ensemble et partagent tout.

"Après la fête" est un roman poétique sur la transition entre l'âge étudiant et la vie de jeunes actifs au travers de l'histoire de se couple qui n'y survivra pas...

C'est très joliment exprimé, très imagé et riche mais la construction en petits chapitres et la chronologie m'ont vraiment gêné et beaucoup nuit à l'empathie envers les protagonistes... comme une envie de tout déchirer, remettre dans l'ordre et relire....
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Après la fête

Un peu long, le plus souvent élégant, ce texte est d’une grande justesse sur la vie dans une très grande ville, quand on est jeune et qu’on débute à la fois sa vie de couple et sa vie professionnelle. Sans compter que les deux éléments du couple ne viennent pas du même milieu social (bourgeoisie vs milieu populaire) et que cette différence pèse lourdement, d’abord sur leur recherche d’un emploi, puis sur leur vie à deux.

Tout ceci est vu du point de vue de la jeune femme, qui décrit et analyse avec lucidité la lente dégradation de leur histoire d’amour au fur et à mesure que le temps passe, alors qu’elle a trouvé le poste dont elle rêvait mais que lui peine à trouver le sien.

La fête, ce sont les années d’étude, où tout semble possible, rêves, espoirs et ambitions, où les textes de rap et de musique populaire rythment le quotidien, où les soirées entre potes, la danse et les discussions sans fin sont la norme. Lorsque la fête finie est finie, le réveil est brutal, triste et douloureux : bienvenue dans la vraie vie !

Il me semble qu’un metteur en scène qui aime et sait filmer Paris, son quotidien et sa jeunesse, ferait de ce livre un merveilleux film. Cédric Klapisch ?



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des nombreux.ses lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.


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Après la fête

Une histoire d'amour sur fond de passage à l'âge adulte. Un récit convenu, au style plutôt ennuyeux, parfois même un peu pompeux. La ligne temporelle un peu alambiquée, entre ellipses et flashbacks, n'aide pas vraiment à rendre l'ensemble plus digeste.
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Après la fête

Ce n’est pas tant l’histoire qui a réussi à me transporter, un amour qui se termine, quoi de plus banal ? Mais la manière dont elle est écrite.



A travers ce fil rouge, Lola Nicolle va nous emmener dans les quartiers populaires de Paris, où l’Afrique vit et vibre, nous montrer le fossé entre les différentes classes sociales qui persiste toujours, et qui se trahit dans les habitudes culturelles des deux protagonistes. Elle n’a eu qu’à tendre le bras dans la bibliothèque familiale pour se procurer les classiques à étudier au lycée, lui a dû les acheter, sa famille ne les avait pas. C’est aussi la description de ce moment où l’on termine ses études, vite vite, il faut boucler le mémoire. Dernière ligne droite pleine de concentration et d’affairement, oui on aurait dû s’y mettre avant mais nous étions trop occupés à imaginer notre rôle futur, à dessiner nos rêves et à envoyer des CV pour basculer dans le monde des adultes. Recherches sans fin et CDI divisent le petit groupe d’amis.



C’est jeune, frais et en même temps emprunt d’une maturité forgée de lectures et de travail. En le lisant, je me suis dit que l’autrice avait certainement écrit de la poésie, tant la maîtrise des mots et les images provoquées sont justes. C’est effectivement le cas, je vais d’ailleurs vite m’emparer de son recueil. Elle m’a aussi fait penser à Paola Pigani, une actrice italienne qui m’avait également ébloui par sa maîtrise des images. Elle aussi venait de la poésie.



Bémol toutefois, j’ai eu une sensation de « brouillon » vers la fin.
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Après la fête

Raphaelle et Antoine se rencontrent à la fac. Ils s’aiment, se quittent, se retrouvent, puis leurs chemins se séparent. Elle trouvera un emploi facilement, elle issue d’une famille aisée. Pour lui, provincial d’une classe populaire, ce sera plus compliqué. Mais ce n’est pas l’histoire de ce roman. Ces éléments factuels ne sont qu’un prétexte que l’auteur utilise pour nous présenter cette chronique d’une génération mélancolique et désenchantée. La fête est finie. « Un jour tu t’écrases et t’atterri dans la vraie vie ». Avec un langage plus poétique, Lola Nicolle nous fait passer le même message qu’Orelsan. Un premier roman, délicat, poétique et lyrique sur le passage à l’âge adulte, la fin d’une histoire d’amour et le poids des responsabilités.
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Après la fête

Contrairement à beaucoup, je n'ai pas trop apprécié ce livre. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire qui se veut absolument nostalgique avec l'utilisation incessant de l'imparfait. Surtout, la narratrice m'a plus énervée que touchée, trop condescendante...
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Après la fête

J'ai pour habitude d'écrire des critiques au sens strict du terme, sans jamais résumer le livre.

Et heureusement...car ce livre refermé, je serais bien en peine de synthétiser ce dont il parle...le passage de la vie estudiantine à celle du monde du travail vu par une jeune femme, sa trajectoire qui s'éloigne de celle de son amour de jeunesse...tout cela un peu abstrait...C'est bien écrit, poétique mais ce n'est définitivement pas mon genre.
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Après la fête

Un autre roman de la sélection des 68 premières fois avec une plume étrange, mélancolique et poétique, emprunte de textes de rap qui clament les amours qui s’effritent, les regards qui s’affrontent. Après la fête est un premier roman de Lola Nicolle, responsable du pôle Littérature des éditions Delcourt.



Voilà un roman qui aurait pu me parler, tant la situation de Raphaëlle et Antoine correspond à la mienne. Tant je sens ce moment de bascule approcher. Fin de l’enfance, de nos jeunesses, début de l’âge adulte que l’on rêve, que l’on idolâtre, que l’on fantasme. Le moment où on finira par comprendre pourquoi nos parents et grands parents relatent sans cesse l’époque de leurs bancs d’école, de l’odeur des tables de bois, des rires des copains dans la cour. Car ce moment de bascule là a quelque chose d’irréversible, de glissant, d’effrayant…et d’exaltant à la fois comme au bord d’un précipice.



Ce qui frappe d’abord, c’est la poésie. Le verbe. Lola Nicolle a une parfaite maîtrise de sa langue et ça se ressent, c’est doux, fort, on a envie d’en lire encore un peu plus, de s’immerger parfaitement dans ce langage qui nous caresse, nous affronte. Même encore aujourd’hui où la littérature est davantage à la beauté de la phrase qu’au scénario, c’est rare d’avoir une telle beauté dans un roman. Rare d’avoir envie de surligner des passages entiers tant ils vibrent. Mais ce qui frappe peut aussi lasser. A force de lire des merveilles, tout finit par se ressembler et parfois on se surprend à soupirer, à vouloir tourner les pages plus vite, à s’ennuyer un peu.



Ça c’est quand la mélancolie n’est pas partagée, c’est une forme d’ennui passager, fugace mais qui colle à la peau, qui poisse et qui rend l’ensemble si lent, si tragico-dramatique qu’on avance à reculons dans un roman d’à peine 150 pages. C’est dommage. Car la mélancolie suinte partout dans Après la fête. Parce que c’est le temps des séparations. La séparation des corps et des coeurs quand tous deux ne vibrent plus à l’unisson, quand ils se détachent lentement, sans vraiment ne plus s’aimer mais tout simplement par indifférence progressive. La première rupture. Puis les retrouvailles, fulgurantes, explosives, l’autre apparaît alors dans tout ce qu’il nous a manqué. Puis de nouveau la descente. La séparation entre ce que nous étions et ce que nous sommes, la nostalgie d’un temps de fête, de danse et d’alcool. Nostalgie d’une bande d’amis dont on se sent à part, à l’écart.



Oui, Lola Nicolle conte bien les séparations. Et les habitudes. La manière d’habiter la ville, d’habiter Paris, d’habiter la banlieue, la cité. Il y a une forme de poétique sociale, poétique des corps, poétique décor. Oui l’autrice décrit bien cela. L’autrice décrit bien. Mais elle décrit trop, et ça lasse. Lasse de voir les mêmes temps, les mêmes phrases, le même rythme. Lasse d’entendre les mêmes pensées poético-romantiques à chaque fin de chapitre. Lasse de rester dans cette mélancolie poisseuse qui bien après colle encore la peau.



En résumé



Après la fête n’était finalement pas fait pour moi. Parce que je n’y suis pas, justement, dans cette mélancolie pesante qui plane sur ce roman. Pas moyen de me reconnaître en eux, en ces personnages pourtant si caractéristiques de ma génération. Alors je ne retiens que quelques phrases, la façon d’habiter la ville et ce langage qui, dans ces premières pages, m’aura réellement coupé le souffle.




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