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Critiques de Lola Nicolle (59)
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Après la fête

Contrairement à beaucoup, je n'ai pas trop apprécié ce livre. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire qui se veut absolument nostalgique avec l'utilisation incessant de l'imparfait. Surtout, la narratrice m'a plus énervée que touchée, trop condescendante...
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Après la fête

J’ai terminé hier soir la lecture de ce joli premier roman.



Un roman générationnel que j’ai lu avec surprise. Raphaëlle et Antoine s’aiment mais ça ne suffira pas…ensemble ils vont passer de la fin de l’adolescence à l’âge adulte. Leur amour va s’étioler doucement lorsqu’ils aborderont le monde du travail. Facile pour l’une, difficile pour l’autre. Leur amour n’y résistera pas.



C’est écrit joliment, pudiquement, poétiquement.



C’est une plume qui se pose sur le mot fin de leur histoire d’amour. J’ai tournoyé avec elle sur les toits de Paris. C’est éblouissant.



Je vous laisse découvrir cette pépite.
Lien : https://mgchroniques.wordpre..
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Après la fête

Assez bizarrement l'utilisation du passé simple m'a gêné en début de lecture mais il y a une telle profondeur du propos, du sentiment et puis cette habilité à écrire un glissement d'une état à un autre !

Raphaëlle rencontre Antoine à la fac. Ils sont jeunes, ils s'aiment, ils ont pleins de projets pour l'avenir et une bande d'amis avec qui partager tout ça !

Et puis l'insouciance glisse lentement car diplôme en poche il faut entrer dans le vrai, dans la vie d'adulte, celle du couple et du travail.

Raphaëlle s'en sort, elle bosse et sait qu'en cas de coup dur elle pourra compter sur ses parents. Pour Antoine c'est une autre histoire...

J'ai refermé ce livre avec le sentiment d'avoir fait une belle lecture, d'être entrée dans les pensées de Raphaëlle et ça m'a beaucoup plu.
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Après la fête

"Après la fête" est un court roman qui suit Raphaëlle et son compagnon Antoine à travers leurs fin d'études, leurs rencontres, leurs amours, leurs ruptures, leurs doutes, leurs visions...



Lola Nicolle montre à travers ce couple le passage difficile, du statut d'étudiant (avec cours, thèses, petits boulots, sorties, amies.. ) au statut de jeunes actifs (premiers CV, recherches d'emploi, vie de couple, premières difficultés... ).



Un roman générationnel, un roman d'aujourd'hui qui prouve que le passage à la vie d'adulte peut se révéler parfois difficile, que les milieux sociaux rôde sur le quotidien et nous divisent. Mais, c'est aussi un roman d'amour, de quête et de reconquête que la vie met à l'épreuve.

Avec simplicité, l'auteure met des mots sur l'amour et les désirs de Raphaëlle et Antoine tel un musicien pousserait des notes sur une partition, avec sensibilité et délicatesse.



Un livre court certes, mais un livre qui se dévore sur fond de musique populaire, l'auteure est totalement bluffante avec sa plume poétique, raffinée et limpide.

Lola Nicolle déclare son amour à la musique, notamment au RAP, qui ne s'écoute pas seulement entre deux barres d'HLM et aux livres.



Comme le tire d'une chanson "après la fête" est un premier roman hautement réussi dévoilant le passage a une vie d'adulte rempli de tension que Lola Nicolle insuffle de sa plume poétique qui vient obscurcir la lumière de la jeunesse et de nos illusions.
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Après la fête

Premier roman, après des recueils de poésie dont l'écriture garde la trace.

Un couple d'étudiants qui se délite au moment du passage au monde adulte et du travail; les désillusions s'accumulent. Les chômeurs s'énervent à entendre les plaintes de ceux qui ont eu la chance de trouver un emploi:Antoine et Raphaëlle...

Ce qui m'a particulièrement plu (en tant qu'ancienne élève de Bourdieu), c'est le poids du déterminisme social. Culturellement Antoine a du se faire tout seul, c'est un gosse de cité, bon élève, amoureux des livres; Raphaëlle est de milieu bourgeois: tout est balisé, les livres prescrits sont déjà à la maison, elle n'a jamais eu de souci d'argent. Raphaëlle ne comprend pas cet aspect d'Antoine qui a un peu honte de sa famille, du mauvais goût...et peur de l'échec malgré ses capacités évidentes; il est soucieux d'acculturation:"processus par lequel un individu apprend les modes de comportement, les modèles et les normes d'un groupe de façon à être accepté dans ce groupe et à participer sans conflit" Cela me rappelle Marin Eden et mon propre parcours! Je ne me mets pas dans la peau de la narratrice mais dans celle d'Antoine.

On passe des joies de l'insouciance et de l'irresponsabilité à la gravité de la vie d'adulte, sans grand avenir professionnel...Le couple n'y résistera pas.

J'ai lu ce livre d'une traite et avec plaisir en découvrant quelques images poétiques et originales
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Après la fête

« J'essayais de t'impressionner, mais tu ne m'écoutais pas, je le voyais bien. J'ai parlé vite pour combler ma gêne, coupé les mots en deux. Tu m'as embrassée. L'histoire débute sur une phrase jamais terminée. » (p. 11) Raphaëlle, la narratrice, raconte son bel amour avec Antoine, leurs années étudiantes et le début de la vie active. Mais ce roman, un peu comme l'annonce le titre, est surtout la chronique d'une séparation annoncée. Elle s'écrit au son d'une bande-son qui mêle musique populaire française et rap énergique. C'est un fond sonore un peu vain, que tout le monde entend sans vraiment l'écouter, comme dans les fêtes qui toujours finissent. « En arrivant sur la rive, tu m'avais murmuré : cette femme qui serait ma vie, je croyais que c'était toi. /, Mais j'étais seulement la femme de la mienne. Et nous en étions restés là, chacun pour soi. » (p. 137)



Avec ce premier roman, Lola Nicolle fait montre d'un talent à suivre, même si je déplore une tendance un peu artificielle à filer trop longtemps les métaphores. Mais je salue les très belles images qu'elle invente pour parler de l'amour, du plaisir et du désir. Avec simplicité et élégance, l'autrice dépeint les ravages silencieux du temps sur les espoirs et les ambitions.
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Après la fête

Un peu long, le plus souvent élégant, ce texte est d’une grande justesse sur la vie dans une très grande ville, quand on est jeune et qu’on débute à la fois sa vie de couple et sa vie professionnelle. Sans compter que les deux éléments du couple ne viennent pas du même milieu social (bourgeoisie vs milieu populaire) et que cette différence pèse lourdement, d’abord sur leur recherche d’un emploi, puis sur leur vie à deux.

Tout ceci est vu du point de vue de la jeune femme, qui décrit et analyse avec lucidité la lente dégradation de leur histoire d’amour au fur et à mesure que le temps passe, alors qu’elle a trouvé le poste dont elle rêvait mais que lui peine à trouver le sien.

La fête, ce sont les années d’étude, où tout semble possible, rêves, espoirs et ambitions, où les textes de rap et de musique populaire rythment le quotidien, où les soirées entre potes, la danse et les discussions sans fin sont la norme. Lorsque la fête finie est finie, le réveil est brutal, triste et douloureux : bienvenue dans la vraie vie !

Il me semble qu’un metteur en scène qui aime et sait filmer Paris, son quotidien et sa jeunesse, ferait de ce livre un merveilleux film. Cédric Klapisch ?



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des nombreux.ses lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.


Lien : http://fenetres-sur-la-cour...
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Après la fête

Après la fête, premier roman de Lola Nicolle nous plonge au cœur d’une génération en quête d'un sens assez illusoire au cours d'une jolie et triste chronique mélancolique d'une jeunesse, cette fameuse génération Y, dont les rêves s'effondrent une fois confrontée à la réalité.



Antoine et Raphaëlle, jeune couple qui s'est rencontré lors de leur étude de lettres (dans une terne faculté de banlieue parisienne qui n'est jamais nommée mais que ceux comme moi qui y sont allés reconnaîtront facilement ), voit l'édifice conjugal se disloquer lorsqu'ils sont soudain confrontés à la dure réalité du marché du travail .



Cet élégant roman d'apprentissage qui ausculte la fin d'une histoire d'amour décrit puissamment le basculement du statut d'étudiant, toujours un peu dans un cocon à la dureté du monde actif, ce basculement dans le réel si difficile d'autant plus quand les différences de classe sociale s'en mêlent.



Sans que cela soit démonstratif, le texte de Lola Nicolle montre comment une différence de classe sociale achèvera de rendre leur relation pérenne: la jeune fille d'origine plus aisée aura forcément plus de facilité pour s'en sortir que le garçon, qui vient des cités et n'a pas forcément les bonnes relations et le bon bacgkround.



Lola Nicolle, qui travaille désormais dans le milieu de l'édition (chez Delcourt), raconte des situations dans lesquelles tout un chacun pourrait se reconnaître, ses premières expériences professionnelles, ses soirées étudiantes, ses vacances en amoureux, mais le fait avec une plume sensible et parfois poétique, avec des jolis allers retours entre le passé et le présent.



"Après la fête", c'est un peu "la fête est finie" d'Oreslan, le même désenchantement, la même confrontation aussi douloureuse que nécessaire à la dure réalité de la vie .



Après le temps des fêtes , vient celui des défaites, c'est ce que ce très joli fragment de vie et cette douce amère peinture du passage à l’âge adulte est omniprésente nous raconte avec beaucoup de talent.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après la fête

Premier roman pour Lola Nicolle et quelle surprise. Une plume poétique qui vous transporte et vous chahute le cœur.

Ce roman est la rencontre improbable de deux êtres opposés qui vont se rapprocher puis s’aimer.

Comme une valse à trois temps, Raphaëlle et Antoine se rencontrent, se séparent puis se retrouvent.

La musique s’arrête. C’est le point de bascule, demain ne sonnera plus au même rythme qu’hier.

Laissant place à un nouveau tempo celui d’un petit goût de nostalgie qui s’immisce au présent.

A travers leur histoire d’amour, c’est le passage universel vers l’âge adulte.

Les illusions s’éclipsent pour laisser place à la réalité teintée de gris des pavés parisiens qui écrasent les aspirations de la jeunesse.

Alors une seule question s’impose : que faut-il faire pour que la vie reste une fête éternelle ?

Après la fête est une magnifique découverte qui j’en suis sûr illuminera votre cœur.

Rappelez-vous bien son nom, Lola Nicolle, une plume solaire qui irradiera la rentrée littéraire.
Lien : https://www.les-miscellanees..
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Après la fête

Une histoire d'amour sur fond de passage à l'âge adulte. Un récit convenu, au style plutôt ennuyeux, parfois même un peu pompeux. La ligne temporelle un peu alambiquée, entre ellipses et flashbacks, n'aide pas vraiment à rendre l'ensemble plus digeste.
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Après la fête

Mon amie F., expatriée à Seattle, m’a offert le roman de Lola Nicolle lors de son dernier passage en Belgique cet été. Un petit clin d’œil peut-être, à nos vies qui ont pris des chemins différents et qui se croisent de temps en temps.



« Après la fête », c’est un roman composé de tout un tas de petits fragments d’un amour qui prend fin : celui de Raphaëlle et Antoine. Raphaëlle raconte leur rencontre à l’université, leur vie à deux, leur cercle d’amis. Elle vient d’un milieu bourgeois, lui vient de la banlieue et d’un milieu modeste mais ils s’aiment. Jusqu’à leur entrée dans la vie active vienne accentuer encore un peu plus leurs différences…



Dans un style très poétique, Lola Nicolle évoque le passage vers l’âge adulte, ce moment de flottement où l’étudiant quitte la dernière part d’insouciance qui lui reste pour se lancer dans la vie active, avec tout ce que cela peut ou doit impliquer : responsabilités à prendre, amis qui s’éloignent, chemins qui se séparent, nostalgie… Je suis moi aussi passée par ce moment où l’on se dit « La fête est finie… et après, il se passe quoi ? » mais j’ai eu quelques difficultés à m’attacher au personnage de Raphaëlle : peut-être parce qu’elle m’a donné l’impression de ne pas vouloir réellement emprunter ce passage, de ne pas vouloir réellement grandir ni se remettre en question. Peut-être aussi parce que, malgré toute la poésie posée par Lola Nicolle sur les mots de Raphaëlle, je n’ai pas vraiment vibré en même temps qu’elle. Les souvenirs fragmentés sont évoqués dans le désordre, un peu à la manière de notre mémoire qui n’est pas toujours linéaires mais c’est tout de même un peu déstabilisant et j’ai parfois été un peu perdue en me demandant où on en était dans l’histoire. J’ai également trouvé le texte d’une grande tristesse, très mélancolique, il m’a un peu filé le bourdon.



Sans doute parce que j’éprouve rarement autant de nostalgie face aux souvenirs qu’il me reste personnellement de cette période avant et après la fête…

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Après la fête

Depuis l’université, Raphaëlle et Antoine sont inséparables. Leurs études, les amitiés en commun, le monde à refaire, les projets et l’insouciance des années étudiantes les ont rapprochés. Vivre ensemble est un bonheur de chaque jour. Pourtant, une fois leurs diplômes en poche, lorsque Raphaëlle trouve un emploi, Antoine peine à trouver sa place. D’échecs et refus, son caractère change. Il devient irritable, perd confiance et cette instabilité vient perturber l’équilibre du couple. Leur relation se délite peu à peu.



Sous la plume de l’auteur qui écrit à la première personne, Raphaëlle évoque sa vie avec Antoine et s’adresse à lui tout au long du roman, en employant alors la deuxième personne. C’est tout d’abord déroutant, puis on entre peu à peu dans cette écriture. J’ai suivi avec bienveillance les aléas de leur vie, qui nous rappelle insidieusement celle de tous ces jeunes gens qui vivent ou ont vécu ces moments de doute et d’incertitude. Qui a dit que l’entrée dans le monde du travail et la vie adulte était une libération ? La vie étudiante est une période d’insouciance et de liberté unique, c’est aussi le siège de nombreux enjeux dont la réussite ou l’échec vont conditionner votre avenir.



Malgré quelques longueurs ou répétitions, Lola Nicolle a su me faire entrer dans la tête de Raphaëlle, et d’Antoine à ses côtés. Il y a dans son roman une forme de mélancolie et une sincérité dans les personnages qui les rend particulièrement attachants.

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/08/23/apres-la-fete-lola-nicolle/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Après la fête

Je ne suis normalement pas très adepte des premiers romans surtout lorsqu’ils sont français mais comme il faut parfois se défaire de ses idées reçues, j’ai décidé de donner une chance à ce petit ouvrage.



Raphaëlle et Antoine sont jeunes et beaux. Ils étudient pour travailler dans l’édition et habitent le quartier animé de Château Rouge. Soirées d’insouciance et virées entre amis ponctuent leurs années estudiantines. Mais à l’heure de trouver du travail, le malaise s’installe car un déséquilibre se crée dans le couple. Elle a toujours eu des facilités, ayant été élevée dans un milieu bourgeois où elle ne manquait de rien. Lui est un galérien issu de la cité qui est très angoissé face à l’avenir. Sa famille a toujours dû trimer pour subsister. Là se trouve déjà le premier fossé. A l’heure des candidatures, elle trouve rapidement. Lui s’escrime à y croire mais les entretiens sont peu nombreux et ne donnent pas suite. Voici le deuxième fossé !



Ce parcours du combattant propre aux métiers du livre, je l’ai moi-même connu. Je suis donc tout à fait sensible aux propos tenus sur la profession et sur le devenir des métiers de cette branche. Le métier qui est au bout montre qu’il faut persévérer quels que soient les qu’en-dira-t-on sur la fin de la filière papier.



Le texte est appliqué et on sent un réel investissement de son auteure. Mais il y a sans doute un peu de maladresse car parfois l’expression est un peu ampoulée. C’est un défaut mineur propre à un premier roman et nul doute qu’il s’estompera naturellement dans les suivants. Je salue cette jeune romancière et lui souhaite un bel avenir littéraire.
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Après la fête

Regarder par la fenêtre d’un train lancé à grande vitesse



Une dizaine de pages plus tard, j’ai la sensation de lire le film Paris est à nous, sorti en 2018 avec cette caméra embarquée au plus près du protagoniste, de son regard, de ses gestes, de son parcours, de sa respiration, des battements de son coeur … J’ai eu la sensation de respirer au rythme de Raphaëlle, de voir à travers ses yeux, de marcher dans les pas d’une jeune femme qui déambule dans les interstices de sa vie, qui se meut, se transforme au détour d’une rue, d’une rencontre, d’un échec, de retrouvailles … Ce premier roman m’est apparu comme l’âme d’un moment, le kaléidoscope du temps qui passe, de la beauté simple des choses.



Le voyage vertigineux d’une évolution programmée



Après la fête c’est le roman de l’observation. Le personnage principale observe depuis son centre de gravité, les pieds bien ancrés dans le sol, le monde basculer autour d’elle. Elle finit par suivre le mouvement avec, pour seul obstacle et pas des moindres, le chamboulement imminent d’un avenir en devenir, reflet d’un âge révolu, d’une insouciance passée et les interrogations qui vont avec. Il y est question d’abandon. Abandonner ses amis de l’époque ( Esther, Axelle, Albin, Hannah, Benjamin) pour mieux les retrouver une fois l’année, comme un rituel qui conserverait intact ce fil invisible qui nous ramène avec fraîcheur en arrière. Tous sont dans le même train, mais certains changent de wagons.



Il y est question de différences. De différences sociales entre deux amoureux, Raphaëlle et Antoine, passionnés des livres, qui ne se rejoignent plus quand l’heure est à la quête d’un parcours professionnel projeté ensemble et accompli seul, quand l’heure est aux priorités, à ce brin d’égoïsme qui oblige à laisser sur le bas côté la valse des sentiments. Après la fête, c’est le livre d’une génération. Une génération qui cherche, qui tâtonne, qui s’indiffère, qui voyage pour trouver ailleurs l’exotisme manquant et ainsi s’offrir un nouvel élan, ouvrir la porte d’une nouvelle vie, vivre l’aventure une dernière fois.



Une écriture infiniment poétique



Lola Nicolle a pour elle ce style, cette écriture poétique à la fois sensible et lyrique qui nous arrive comme des vaguelettes de fraîcheur. Marquée par la beauté, la grâce et la délicatesse de son verbe, je me suis d’ailleurs surprise, à de nombreuses reprises, à relire quelques unes de ses formules et à les noter pour en retenir chaque mot. A titre d’exemple, je suis restée scotchée sur cette phrase : « Après la fête, au fusain du jour montant, la ville s’esquissa lentement ». Je me suis imaginée un peintre, aux aurores, sur le pont des Arts saisissant chaque couleur d’un paysage qui se réveille, qui s’étire pour offrir ses plus beaux et doux atours. J’ai été fasciné par sa capacité à nous émerveiller par cette justesse poétique sans faire dans la fioriture inutile et désuète.



A travers les mots de l’auteure, j’ai ressenti l’incertitude. J’ai ressenti cette ère du flottement qu’un seul filet d’air fait vaciller. Cette jeunesse, empreinte d’une naïveté qui se délite page après page, tend une main frêle pour saisir un avenir encore trop flou. Après la fête, c’est le parcours initiatique d’une génération qui réalise, qui ouvre les yeux sur l’inconnu.



Après la fête est un incroyable premier roman qui nous transporte. Il nous colle le visage contre la vitre nous incitant avec douceur et vitalité à entrevoir la magie d’un horizon qui se dégage et se déploie pour offrir le meilleur à celui qui ose.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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Après la fête

=L’amour, la vie et ses aléas en grandissant ?=



Dans ce premier roman, l’autrice emmène son le lecteur dans une histoire d’amour, celle d’Antoine et Raphaëlle. Une histoire dans laquelle elle décrit leur relation passant de l’âge universitaire à l’âge adulte. Une relation complexe.

Deux jeunes adultes issus d’un milieu social totalement opposé réuni par les études, mais séparé par la vie.



‘‘J’avais pris cette décision. Ce que tu appelais mes « grands virages », une certaine radicalité. Tu observais chez moi cette volonté. Ce n’était pas la première fois que je t’abandonnais. Tu le savais, te tenais prêt. Car il y avait ces moments où tout vacillait. Où je n’étais plus là, parfois déjà loin. Il me fallait bifurquer, laissant au passage ton visage disparaître. Ta voix s’éloigner, comme au fond d’une salle de cours, la phrase du professeur coincé entre le rêve et la veille.

Tu croyais au rôle que je te donnais, celui d’une fille à la culture classique, là où-nous en riions-tu incarnais l’autre bord, celui de la contre-culture, même si tu étais aussi lettré que moi. Tu y croyais, et moi aussi. Car à force de jouer le rôle qu’on nous avait assigné, nos personnages, fatalement, finirent par nous remplacer.’’



Le style de l’autrice est poétique, bien écrit, mais je dois vous avouer que parfois je me suis perdu, ne sachant plus qui parle si c’était Raphaëlle ou Antoine ce qui a rendu ma lecture légèrement laborieuse.



Dans ce roman, il ne sera pas seulement question de relation amoureuse complexe et de différence des classes sociales, non l’autrice va faire visiter Paris à son lecteur. Une ville qui pour le personnage principal représente tout et donne aussi l’impression que sans elle, elle ne pourrait pas vivre.



Ce roman qui décrit une époque à un moment donné, une génération tout entière passant de l’étudiant à la vie active m’a laissé perplexe.

En effet, j’ai eu l’impression que l’histoire reposait uniquement sur cette jeune fille, femme qui grandit intérieurement et décrit ses sentiments envers son amour pour lui, envers le devenir de sa vie, mais tout ceci en tournant en boucle tout le long du roman. Sans réelle action concrète que celle de la description.



En bref, un roman qui malgré les thématiques intéressantes abordées et une belle plume poétique ne m’a pas vraiment plu. Il manquait pour moi un peu d’action peut-être ou bien autres choses pour le rendre plus intéressant.


Lien : https://livresdeblogue.blogs..
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Après la fête

**,*



Après la fête est l'histoire d'une rencontre, d'un amour, d'une rupture. Ce sont les pas de danse d'un couple qui valse au fil du temps, des souvenirs, de la vie. Le quotidien qui tue à petit feu les rêves de jeunesse.



Malgré une belle écriture, poétique, douce et musicale, le roman de Lola Nicolle ne m'a pas convaincu.



On y déambule dans Paris, ses rues, ses cafés et ses salles d'université. Mais ce paysage ne m'a pas murmuré à l'oreille tout ce que l'auteur a voulu cacher sous les pas de ces personnages.

Personnages qui eux non plus n'ont pas su m'émouvoir...



C'est pour moi, un simple rendez-vous manqué, je le sais, ce roman a trouvé son public. C'est tout de même une belle rencontre avec un auteur à suivre...



Une fois encore, un grand merci aux 68 premières fois pour m'avoir emmené là où seule, je ne serais jamais allée...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
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Après la fête

Un couple voguant entre études et premier travail

*

Lu dans le cadre des #68premièresfois

*

Ce premier roman s'articule sur la difficulté d'un couple parisien de survivre dans les méandres de la vie quotidienne. Etudes, apprentissage d'une vie commune puis les débuts dans le monde du travail. Et ce d'autant plus complexe quand les milieux sociaux sont différents.

*

L'auteure a cette justesse des mots, cette façon élégante de décrire la lente dégradation du jeune couple.

Oui après la fête, que se passe-t-il? On allume les lumières, on remballe les rêves et on entre de plein fouet dans la vie réelle.

*

Des références musicales sèment le récit (du rap essentiellement) ainsi que de la poésie (que j'ai trouvé parfois décalée, comme hors du temps). Saupoudré de phrases romantiques, je n'ai pas bien compris la chronologie de cette histoire. Entre les va-et-vients et les coqs à l'âne, ma lecture s'est trouvée chaotique.

De plus, la génération Y n'étant pas la mienne, j'ai eu beaucoup de distance émotionnelle avec nos deux amants.

*

Néanmoins, je pense que ce roman mélancolique pourrait s'adapter en film car tout de même, Paris ferait un bel écrin de cette insouciance propre à l'adulescence.
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Après la fête

Paris, de nos jours. La narratrice Raphaëlle s'adresse à son ancien compagnon Antoine. Raphaëlle et Antoine se sont aimés, se sont séparés, retrouvés puis à nouveau séparés. L'entrée dans la vie active après leurs années d'études et de fêtes avec leur groupe d'amis a eu raison de leur histoire.



Issus de mondes complètement opposés, l'écart entre eux s'est peu à peu creusé. Raphaëlle vient d'un milieu parisien bourgeois et cultivé, Antoine d'un milieu populaire de banlieue. La jeune femme pleine de confiance en elle, assurée du soutien financier de ses parents, n'a aucune difficulté à accéder au monde du travail. Impatiente, pleine d'énergie, d'envies et de projets elle va connaître les désillusions de l'entrée dans la vie active. Pendant ce temps là, Antoine va jouer sa survie à chaque entretien d'embauche et vivre le chômage.



Dès les premières lignes on ne peut qu'être frappé par la beauté de l'écriture de Lola Nicolle éminemment poétique. La narratrice s'adresse à son ancien compagnon en égrenant leurs souvenirs dans un désordre parfois déstabilisant. Elle explore ce moment de passage dans le monde des adultes, des responsabilités, ce pont entre deux rives et les difficultés des jeunes à rentrer dans la "Vie de l'après". Comment faire pour que la vie, toujours, reste une fête? Un roman délicat qui parle de la force de l'amitié mais aussi de ruptures amicales, amoureuses et sociales en dégageant une douce mélancolie. Un roman que j'ai plus apprécié pour sa magnifique écriture que pour cette histoire générationnelle qui m'a tenue un peu à distance.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Après la fête

Pour ce deuxième titre de la sélection des 68, je suis à nouveau mitigée... Une belle idée de départ...

Elle d'une famille plutôt aisée, Lui enfant de cité, ils se rencontrent lors de leurs études supérieures, font d'abord partis d'une bande de copains très soudée. Très vite, ils s'aiment, s'installent ensemble et partagent tout.

"Après la fête" est un roman poétique sur la transition entre l'âge étudiant et la vie de jeunes actifs au travers de l'histoire de se couple qui n'y survivra pas...

C'est très joliment exprimé, très imagé et riche mais la construction en petits chapitres et la chronologie m'ont vraiment gêné et beaucoup nuit à l'empathie envers les protagonistes... comme une envie de tout déchirer, remettre dans l'ordre et relire....
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Après la fête

Le parcours d’une génération exploré avec poésie et lucidité qui m’a embarquée dans un Paris enchanté où beaucoup de jeunes étudiants s’installent loin du cocon familial.



Le récit est rythmé par l’histoire d’amour entre Antoine et Raphaëlle, première rencontre, approche, passion puis désillusions sur fond d’inégalité des chances, chemins qui se séparent inexorablement.



Lola Nicolle embarque vers une vie étudiante, faite de rencontres, d’amitiés, ponctuée de fêtes et d’insouciance, où pointe l’impatience (teintée d’angoisse) d’entrer enfin dans la vie active.



Viennent ensuite les galères pour le premier travail ; constat doux-amer de ceux qui trouvent de suite alors que la survie de certains ne dépend pas que de l’emploi. L’analyse est pertinente, entrée dans la vie active où, en dépit de diplômes identiques, le milieu social d’origine influe sur la carrière à venir (comme il ne ménage pas non plus l’histoire d’amour).



Puis arrivent les déceptions une fois le premier job décroché et la confrontation au monde du travail, les désillusions face aux amitiés qui se délitent.



A la fois sociologique et poétique, mélancolique sans être désabusé, j’ai beaucoup aimé ce texte qui m’a replongée avec douceur bien des années en arrière ; souvenirs des années facs, emprunts de nostalgie.



Une agréable balade de sensations, de couleurs, ponctuée de musique et de douceur.



Merci beaucoup à Masse Critique Babelio pour cette découverte.





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