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Critiques de Lotfi Akalay (13)
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Les voyages d'Ibn Battûta

Sur la foi de critiques Babelio élogieuses, j'ai décidé d'attaquer les Voyages d'Ibn Battûta par la face fainéant : une BD de 250 pages plutôt que les 3 poches de 500 pages qui constituent l'oeuvre originale.



Au sortir de cette lecture, j'ai un sentiment mitigé.



Certes, c'est un ouvrage splendide, les planches sont superbes et proposent un véritable voyage couvrant presque la moitié du monde connu au XIVe siècle.



Mais c'est aussi un survol qui semble sommaire et parfois répétitif, surtout au début.

Du coup, il reste un sentiment d'inachevé et cette lancinante question : se lancer dans le pavé original ou pas ?
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Les voyages d'Ibn Battûta

Un très bel ouvrage :-)



J'ai adoré les aquarelles et les dessins même si j'ai été un peu perturbée par le manque de perspective d'un dessin de la page 123 qui donne un rendu dérangeant… Je ne me suis pas bloquée dessus néanmoins et j'ai continué à rêver en couleurs et en noir et blanc au fil des pages, au fil d'une épopée assez unique.



En ce qui concerne le fond, je suis pour le moins perplexe. Voici un compte rendu de voyage qui finalement se résume à l'évocation d'un bonhomme qui se promène de ville en ville, de village en village, de hameau en hameau et le temps passe et les kilomètres défilent et le résultat est un périple de 120 000 km. Les illustrations varient, relativement peu finalement et le texte reste très pauvre. Quelques planches nous apprennent soit des faits historiques soit des on-dits non vérifiables soit des expériences personnelles qui ne grandissent pas les femmes. C'est là qu'on a envie de lire réellement les carnets de voyage de notre juriste Ibn Battûta et surtout, de mieux comprendre sa pensée car ce périple n'était au départ qu'un voyage à La Mecque, but ultime de tout musulman pratiquant.



Un roman graphique magnifique même si les dessins, les croquis ne sont pas d'origine car il est dit que « les anges n'entreront pas dans une maison où il y a un chien, ni dans celle où il y a des images » et si le roman est exact, l’œuvre graphique d'Ibn Battûta a été détruite par le feu à son retour à Fez par son seigneur et maître le commandeur des croyants Abu Inan Faris. Reste alors le récit qui ne serait qu'une transcription des souvenirs du voyageur et non ses propres écrits et c'est peut-être là le côté pauvre de ce beau roman qui manque de fond.



Un tout grand merci en tout cas à Babelio et aux éditions Aire Libre pour cette belle découverte qui m'a ouvert les yeux sur le monde musulman au XIVème siècle.
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Les voyages d'Ibn Battûta

En conclusion, l’adaptation en bande dessinée de la Rihla d’Ibn Battûta elle-même retranscrite en une version plus moderne par Lofti Akalay au XXème siècle est une véritable réussite. Les dessins, fruits de sept années de travail de la part de Joël Alessandra, sont magnifiques et invitent au voyage et à la contemplation. Quant au récit proprement dit, s’il peut parfois être répétitif, il n’en demeure pas moins intéressant. J’ai beaucoup apprécié aussi que les auteurs prennent du recul par rapport au récit du voyageur en mettant en exergue ses anecdotes plus « controversées ». Bref, Noël arrive bientôt et cette bande dessinée peut être un joli cadeau à offrir ou se faire offrir.



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Les voyages d'Ibn Battûta

Merci à Babelio et à Dupuis/Aire libre pour cette BD reçue dans le cadre de la masse critique.



J'ai découvert Ibn Battuta il y a quelques années. Je connaissais grossièrement le personnage mais je n'avais jamais lu le récit de ses périples. Pouvoir l'aborder par le biais d'une bande dessinée était enthousiasmant. A fortiori pour un texte de voyages !



L'intérêt évident de ce livre réside dans les magnifiques planches de Joël Alessandra. Si le voyage est répétitif, les dessins, eux ne le sont guère. Que ce soit dans les paysages ou dans les diverses architectures croisées au fil du voyage, l'artiste excelle. Je garde en mémoire ces bateaux aux voiles triangulaires, si évocateurs.

Dans les remerciements, Joël Alessandra salue les peintres orientalistes pour l'inspiration qu'ils lui ont fourni. Et clairement, l'Orient est immédiatement identifiable pour un œil européen. Qu'en dirait Edward Saïd, c'est une autre question !



S'il y a une constante dans ce voyage c'est la présence de femmes. La lubricité d'Ibn Battuta est insatiable. Ce qui peut donner un effet comique : partout où il arrive, il n'a jamais vu de femmes aussi belles.

La rencontre entre ce texte vieux de plusieurs siècles et un dessinateur s'inspirant des orientalistes donnent un cocktail très marqué et très exotisant des corps féminins.

Plus j'y repense (j'ai attendu quelques jours avant d'écrire), plus cela m'interroge. Et me dérange (tiens je vais baisser ma note).



Le texte est tiré de l'adaptation "modernisée" par Lofti Akalay. Malheureusement cela ne suffit pas à suffisemment atténuer la pompe d'adresses trop récurrentes à mon goût.

Le récit est entrecoupé d'anecdotes rapportées par Ibn Battuta qui enrobe son histoire d'irrationnel. Quelques amusants traits d'absurde (qu'il s'agisse du "lait qui réapparaît" ou de l'origine des noix de coco), au milieu de la solennité générale.



Breaking news! Nous apprenons dans la postface (signée par l'éditeur) que les femmes comprennent mieux les artistes. Ou que les artistes sont mieux compris par les femmes.

Ah ces femmes, si sensibles créatures... Et ces artistes, éternels incompris ! Sauf par les femmes, donc. Mais une femme artiste alors ? Ça doit bien exister...



Je n'ai pas aimé la postface.



Bref, pour conclure, c'est une très belle illustration d'un texte à l'importance historique littéraire certaine. Je regrette le traitement des corps féminins, mais les remerciements en donnent le cadre. Au-delà, les paysages et architectures sont magnifiquement dessinés.
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Les voyages d'Ibn Battûta

C’est un bien bel ouvrage que j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres en ce froid mois de décembre. Offert par les éditions Dupuis grâce à l’opération Masse Critique de Babélio. J’avais très envie de recevoir ce livre pour me permettre de connaître un tout petit peu mieux cet homme dont la vie extraordinaire a retrouvé depuis quelques années les faveurs du monde culturel. Je suis donc très heureuse d’avoir eu le privilège de lire cette bande dessinée, et surtout de me plonger dans ces dessins. Les aquarelles sont toutes plus belles les unes que les autres, et il n’est pas étonnant qu’elles aient pris sept ans de la vie de l’illustrateur pour être réalisées. J’aurais peut-être aimé un plus fort contraste entre les paysages dans lesquels circule Ibn Battûta et les dessins qui lui sont prêtés. J’aurais aussi aimé un peu plus de cohérence dans l’irruption du noir et blanc pour certaines planches, car je n’en ai pas compris la logique. Malgré ces petites réserves, j’ai rempli mes yeux de soleil, de sable, de couleurs étincelantes et châtoyantes, et j’ai pris mon temps pour me délecter de chaque page.

Pour l’histoire, je dois avouer que je suis plus circonspecte. On suit Ibn Battûta dans son périple, de ville en ville, de pays en pays, dans un décor qui varie étrangement peu, sauf pour l’Inde et la Chine, vite évoquées mais qui donnent lieu à des aquarelles plus exotiques, mais on en apprend très peu sur ce qui motive son voyage sans fin, d’où vient ce désir de toujours pousser sa monture plus loin. On égraine les lieux et les destinations comme un chapelet qui tourne sans fin dans la main, sans en voir le bout et sans en comprendre le sens. Il y a bien quelques petits souvenirs, quelques petites observations, mais plutôt sans intérêt, voire ne donnant pas le beau rôle à un Ibn Battûta ayant bien peu de considérations pour les femmes (ne soyons pas anachroniques et ne reprochons pas à un homme du XIVème siècle ce qu’il serait injuste de lui reprocher, mais on peut s’interroger sur les choix des auteurs de cette bande dessinée, qui sont contemporains eux).

Je reste donc plutôt sur ma faim quant à mon envie d’en apprendre plus sur ce personnage, mais les aquarelles méritent à elles seules que l’on prenne quelques heures pour feuilleter ce très bel ouvrage.
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Les voyages d'Ibn Battûta

24 ans d'un long voyage qui a mené Ibn Battûta de son Tanger natal aux confins de la Chine. Un voyage dans le temps, dans le monde musulman, et dans des paysages somptueux.



Une bande dessinée comme un carnet de voyage, les aquarelles sont magnifiques et vous transportent, on suit avec plaisir les pas de ce pélerin à la rencontre des différentes cultures, mais pas que, des anecdotes empreintes de fantastique nous sont également contées.



Mais un livre qui nous montre aussi, la "place" de la femme dans ces sociétés et à cette époque, considérée comme une marchandise, une esclave, épousée puis répudiée à volonté, prostituée mais certainement pas aimée, chérie ou encore moins respectée.



Un travail titanesque pour un livre simplement sublime, on ne peut s'empêcher de tourner les pages dans un sens puis dans l'autre, de contempler les détails, les couleurs et de rêver, de s'évader dans des paysages enchanteurs.



Un livre d'art tout simplement, un magnifique objet que je suis heureuse d'avoir dans ma bibliothèque.



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Les voyages d'Ibn Battûta

Très souvent la découverte et l'inattendue ont du bon ! En lecture c'est le cas aussi.

Pour la petite histoire, c'est en allant dans la très belle ville d'Uzès pour voir une exposition photo que j'ai vu ce livre ! En effet, après l'exposition il me fallait tout de même passer voir les deux librairies. Et j'ai appris que ce week end en question il y avait les 19eme rencontres de la BD et de l'illustration d'Uzès !

J'ai découvert ce livre à cette occasion, et ce fut un véritable coup de cœur !



Tout d'abord la couverture, rigide et très richement illustré par une magnifique aquarelle. De quoi vous accrocher le regard de loin et vous donner envie de feuilleter la BD.

Ce que j'ai fait bien entendu ! L'idée d'acheter cette oeuvre a germer dans mon esprit...

Puis la lecture du quatrième de couverture a achevé la germination de cette idée !

Je suis reparti de ces rencontres avec ce magnifique livre et une splendide dédicace de l'auteur ! Personnage fort sympathique, avec qui j'ai pu échanger quelques mots, et qui a un coup de crayon et de pinceaux superbe !



Pour ce qui est du livre en lui même, je ne reviendrais pas sur la couverture sublime comme dit un peu plus haut !

Le contenu est tout aussi sublime à mon sens. Les aquarelles sont d'une très grande qualité, vous voyagez véritablement avec Ibn Battûta. Je me suis longuement attardé sur chaque page et j'ai apprécié chaque détails. Il y a une grande maîtrise de cette technique, du dessin, du détail, de la finesse... Vous ne pouvez qu'en prendre pleins vos yeux !

Il y a peu d'écrits, enfin, tout du moins ils sont bien dosés, ce qui en fait un livre principalement porté sur la contemplation je trouve.

Nous suivons donc Ibn Battûta durant son long voyage qui l'a mené au confin de la Chine en passant par l'Inde, l'Egypte, l'Espagne, la Somalie... Une multitude pays, de villes. Et tout autant de rencontres et d'émerveillement !



Cet ouvrage permet de découvrir un personnage ayant réellement existé il y a plusieurs siècles, ce qui pousse à en savoir plus, en apprendre plus sur ce personnage et cette période de l'histoire.



J'ai passé un moment très agréable lors de la lecture de cette bande dessinée et j'y reviendrai assurément pour parcourir les pages et les aquarelles de ce très beau livre !



Amateur de BDs, ce livre est pour vous !

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Les voyages d'Ibn Battûta

Graphiquement rien d'exceptionnel mise à part de jolies représentations de l'architecture des pays visités.

Le récit retranscrit d'Ibn Battuta a malheureusement vraiment peu d'intérêt. Nous ne faisons que survoler, les villes et les pays défilent sans attache ni plus d'intérêt. Qu'a t il apprit ? Quelles étaient les difficultés de son voyages ? Quelques bribes de ci de là parmi la course aux nouveaux paysages...
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Les voyages d'Ibn Battûta

Un très long périple dans le monde musulman du XIV ème siècle, un conte plus qu'un récit magnifié par de superbes aquarelles et dessins à l'encre de Chine.

On se laisse entraîner dans ces voyages malheureusement on a peu de description des mœurs et habitudes de vies des populations rencontrées sauf sous le prisme de la religion et d'un certain sexisme, malheureusement en vigueur à l'époque, cela peut parfois même être un peu dérangeant.

Malgré cela les aquarelles à elles seules nous émerveillent et nous entraînent dans le monde de la rêverie.
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Les voyages d'Ibn Battûta

Graphiquement, je vous avoue que je n'ai pas grand chose à dire. J'ai trouvé cet album très beau. Joël Allesandra alterne les aquarelles et les croquis à l'encre, l'ensemble forme un semblant de carnet de voyage riche d'un point de vue visuel.



En revanche, je vous avoue que sur la structure narrative, j'ai quelques bricoles à dire... J'ai conscience que Lofti Akalay a transcrit ce récit probablement fidèlement, mais j'ai eu l'impression de lire une histoire qui s'organise à chaque fois de la même manière, à savoir "J'arrive dans telle ville tel jour. La ville est belle/moche. Les femmes sont belles. J'en épouse une ou plusieurs. Je médite. J'en ai marre. Je répudie ma ou mes épouses et je repars.", et rebelotte de ville en ville et de pays en pays ! Parfois, Ibn Battûta croise quelques brigands, fait naufrage, mais ça tient en moins d'une planche et on retrouve la structure narrative lassante. Ponctuellement aussi, le récit d'Ibn Battûta est interrompu par des légendes qu'il a entendu et qui sont matérialisées par une mise en page différente. Mais ces mini contes tiennent sur une double page et il y en a trop peu à mon goût.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Les voyages d'Ibn Battûta

Cette bande dessinée s’ouvre sur la mise en place d’un cadre, d’abord historique, avec la préface d’Ali Benmakhlouf, philosophe et professeur à l’Université Paris Est Créteil, ensuite géographique, avec le tracé du périple d’Ibn Battûta. Ces deux informations nous permettent de comprendre l’originalité exceptionnelle du récit à l’origine de la BD. Le lecteur est ainsi plongé dans les connaissances que nous avons actuellement de la période évoquée et du personnage mystérieux qu’est Ibn Battûta. Le mystère est déjà présent à cause des siècles qui nous séparent de ce voyage. Il est également entretenu par la croyance qui anime la narration de Joël Alessandra. Celui-ci tient en équilibre l’imaginaire absolument captivant présent dans les paroles d’Ibn Battûta et la connaissance historique que nous avons du XIVème siècle. La relation entre ces deux points de vue n’est jamais une confrontation mais un moyen de retranscrire la nature même d’un voyage. Le lecteur face aux conteurs que sont Ibn Battûta et les auteurs de cette BD devient spectateur de ce grand voyage, se nourrissant des faits, des images et de la rêverie. Joël Alessandra met donc en scène un long flash back guidé par la parole du voyageur. Celle-ci est à discuter, mettant dans la balance le réel et le subjectif. L’auteur de bande dessinée construit la vérité comme un tout et l’alimente par des dessins de natures variées, avec des croquis et des planches à l’aquarelle. La diversité des dessins témoigne de la pluralité de points de vue sur cette histoire et indique qu’Ibn Battûta lui-même laisse une part à son imaginaire, à l’interprétation sensorielle de son périple. Le récit de voyage se transforme en un magnifique carnet riche de rencontres, de détails captés par la subjectivité du narrateur. La source historique révèle ainsi toute sa complexité, elle en dit autant – voire plus – sur celui qui raconte que sur son sujet. L’important n’est pas de croire en tout point à ce voyage et de prendre les paroles d’Ibn Battûta au pied de la lettre, mais de suivre l’exploration d’un monde inconnu. Ibn Battûta se lance dans une quête qui ne dit pas son nom et les rencontres bousculent et enrichissent ses certitudes. Cette bande dessinée, dont la beauté visuelle est éclatante, replace l’importance du dialogue par le mouvement, ce qui, dans le contexte actuel de grande immobilité, provoque une émotion réconfortante. Les dernières pages concluent magnifiquement et subtilement le débat autour de la croyance de la parole de ce voyageur et la liberté de partager la possibilité de se confronter à l’inconnu. Celui-ci prend même la forme d’un être, image récurrente et obsédante. Joël Alessandra compose un éloge flamboyant, fait de tendresse et d’amertume, du voyage, expérience de rencontre entre un être et son territoire, son époque.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Tanger, c'est Tanger

http://www.tanger-experience.com/?p=8701
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Conversations avec Ibn Battouta

Des dialogues plein d'humour entre l'auteur et cet infatigable voyageur du 14ème siècle, délicieusement illustrés par des collages réalisés par les enfants des écoles de Tanger.
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