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Citations de Lou Marceau (89)


Tant qu’on est ensemble, peu importent nos peines de cœur, on est à notre place.
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Je suis bête, n’est-ce pas ? Naïve ? Il faut l’être pour avoir pensé qu’une femme de bientôt trente-neuf ans pourrait intéresser un type de dix ans de moins. Ça marche pour les hommes ça, parce qu’on est idiotes, avec notre indulgence devant leurs cheveux qui tombent et leur ventre qui se ramollit, affirmant que ça leur donne du charme. Mais bizarrement, eux, quand ils ont le choix, ils sont rarement indulgents pour nos corps peut-être plus épanouis mais moins fermes, ou pour nos traits moins lisses. Bref, je suis au paradis, et au lieu de profiter comme je devrais, je ressasse.
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Parce que ces deux filles sont des bombes et que les voir ensemble est un véritable bonheur esthétique. Autant Jo est brune, depuis la frange jusqu’à sa peau mate, en passant par les deux billes sombres de son regard, autant Gwen est son pendant blond, longue chevelure raide, frange qui borde des yeux d’un bleu gris translucide et peau légèrement dorée. Fines et élancées, portant leurs vêtements parfaitement choisis avec une totale décontraction. On dirait deux modèles de BA.SH ou Zadig et Voltaire sur une page lifestyle d’Instagram, le genre de filles sur qui même un chiffon a de l’allure, et que l’on rêve d’imiter.
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J’aimerais être capable de lui lancer un bonjour indifférent, ou même de détourner le regard comme s’il n’existait pas. Mais je me sens aimantée sans parvenir à détourner les yeux. Pire, lorsqu’il me sourit, dos au bar contre lequel il est nonchalamment appuyé, en levant son verre dans ma direction, je ne peux que lui retourner son sourire avant de boire quasiment cul sec le petit verre rapporté par Gwen. Et sans rien recracher, en prime. Erreur de débutante : aucun de ces mouvements n’a échappé aux filles. Elles se mettent à piailler, siffler et applaudir en me promettant avec volubilité et grands gestes du sexe torride et que sais-je encore.
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 fut un temps où moi aussi, j’aimais danser et bouger sans me préoccuper du regard des autres. Mais toutes ces années avec Louis qui n’aimait ni sortir ni danser m’ont un peu fait perdre en spontanéité. Et me faire jeter comme une vieille chaussette qu’on n’a pas envie de repriser au profit d’une plus jeune (chaussette, mais vous aurez compris mon sens unique de la métaphore) ne m’aide pas vraiment à me sentir totalement libérée et décomplexée. À part la salsa que je continue de pratiquer avec Belinda et Justine, et uniquement à l’abri des regards étrangers, entre les quatre murs de notre club, je me sens bien incapable de danser quoi que ce soit. Du coup, comme toujours, je les regarde s’éclater. Avec amusement et envie, donc.
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C’est vrai que les mecs jeunes, ça baise souvent sous hormones sans rien connaître au corps féminin, beaucoup trop vite et beaucoup trop mal. Ou parfois, pour peu qu’on ait trop bu, beaucoup trop longtemps. On arrivait à supporter ça parce qu’on était jeunes nous-mêmes, inexpérimentées ou bourrées. Rien que pour ces souvenirs, je me félicite d’avoir trente-sept ans, une capacité de dire à un mauvais coup qu’il l’est, et des orgasmes garantis avec Julien.
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Continue, j'ai l'impression d'être dans un courrier du cœur de journal féminin, bientôt je vais vomir.
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Je ne dois pas, je ne dois pas, je ne dois pas. On sait toutes ce que deviennent les promesses de fin de colo.
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C'est l'horreur, un mec comme ça, ça n'aide pas du tout à se sentir bien dans sa peau. On doit tout le temps être aux aguets, à se demander quand il va nous dégager pour une minette dans les seins montent tout seuls au niveau du menton.
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Vous voyez c'est ridules, là ? vous savez, ces trucs affreux qui ressemblent à un code-barres?
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Deux lacs gris-bleu de noyer mon cerveau.
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Si ça déplaît à ce cliché à bonnet, qu'il retourne à sa musique et se débrouille pour opérer son grand-père avec sa basse, sa guitare ou que sais-je encore.
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Steadman.
Qu'est-ce qui ne fonctionne pas chez vous ?
Je vous rassure : tout fonctionne et plutôt mieux que chez les autres. Il ne tient qu'à vous de vérifier.
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Sa peau contre la mienne m’électrise comme aucune autre avant elle, et j’ai l’impression tout à la fois de sauter en chute libre et de décoller vers les étoiles.
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Ne vous en déplaise, aussi délicates soient-elles, vos épaules ne m’excitent pas. Vos fesses et votre cambrure de danseuse de pole dance, si.
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Les fous rires reprennent tandis que j’entends parler de bite « en fusée » et de glands « champignons ». J’aimerais savoir si ce sont elles qui sont complètement barges ou si la vraie nature des femmes m’a échappé toutes ces années.
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Je ferme les yeux derrière mes lunettes. Déglutis. Agrippe les bras du transat. Et récite vite une formule magique imparable qui devrait garantir ma téléportation rapide.
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Je déteste les hommes aux cheveux longs, surtout non attachés. Je déteste les muscles et les tatouages. Je déteste tout ce qui peut rappeler les hommes des cavernes.
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J’aurais donné n’importe quoi pour que ce moment ne s’arrête jamais ou pour qu’il s’arrête et qu’il me baise debout, pour qu’il m’embrasse à pleine bouche puis sur tout mon corps nu, pour qu’il m’arrache mes vêtements et me lèche d’une langue experte.
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Je n’avais jamais éprouvé une sensation pareille. Cette impression d’être toute petite et protégée dans les bras d’un homme qui pouvait me pulvériser s’il le voulait. Jamais je ne l’avais vécue, ni avec Fabien, avec lequel je me sentais à égalité physique même s’il était musclé, ni avec mes précédentes « conquêtes », avec lesquelles je m’étais rapidement retrouvée à l’horizontale (notamment) et avec qui la tendresse et les caresses n’étaient guère de mise.
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