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3.86/5 (sur 53 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , le 22/07/1878
Mort(e) à : Saint-Amour (Jura) , le 26/09/1956
Biographie :

Lucien Paul Victor Febvre, né à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 22 juillet 1878 et mort à Saint-Amour (Jura) le 26 septembre 1956, est un historien moderniste français qui a eu une forte influence sur l'évolution de cette discipline notamment à travers l'école des Annales qu'il a fondée avec Marc Bloch.
Très tôt, il se passionne pour l'histoire, intègre I'ENS en 1899, dans la section des lettres et soutient sa thèse en 1911 sur Philippe II et la Franche Comté où il fait ressortir les interactions existant entre l'économie, la société et les représentations mentales, façon novatrice d'aborder l'étude de l'histoire.
Parmi ses principaux ouvrages, il faut citer "Histoire de la Franche-Comté," "Le problème de l’incroyance au XVIe siècle. La religion de Rabelais" et "Nous sommes des sang-mêlés".


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L'Étrange défaite Marc Bloch Éd. Gallimard Collection Folio, n° 27. Histoire « Les Allemands croyaient à l'action et à l'imprévu. Nous avions donné notre foi à l'immobilité et au déjà fait. » « le naufrage de la France » a écrit De Gaulle dans ses Mémoires de Guerre… Avons-nous aujourd'hui pleinement conscience de ce qu'a été l'effondrement de 1940 ? Rien n'égale le livre de Marc Bloch devenu un grand classique que tout Français devrait avoir lu. Né en 1886, agrégé d'histoire et fondateur avec Lucien Febvre des fameuses Annales, cet ancien combattant de 14-18 a la France chevillée au coeur au point de s'engager volontairement dans les combats de 1940 puis dans la Résistance. Arrêté par la Gestapo, il est fusillé le 16 Juin 1944 ; le manuscrit de L'étrange défaite, sauvé de justesse, ne paraîtra qu'en 1946. Longtemps confi dentiel, il faut attendre les années 70 et les travaux de Paxton pour qu'il sorte en poche et devienne un texte reconnu et incontournable. Toutes les causes et les responsabilités du désastre sont pointées et passées au crible avec un fulgurant esprit de synthèse : incapacité du commandement et carences des stratèges de l'armée, mais aussi déclin culturel d'un pays qui ne sait plus enseigner son histoire au point d'être incapable de regarder les réalités et de les analyser. Marc Bloch est la fi gure exemplaire de l'intellectuel combattant ! BD https://www.laprocure.com/etrange-defaite-marc-bloch/9782070325696.html

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
(1477, mort du Téméraire) - Sur la (Franche-Comté), sitôt son maître mort, ce fut une ruée confuse de prétendants : le roi et l'Empereur, l'archiduc Sigismond, l'évêque de Bâle et les Cantons suisses. Les uns voulaient le tout ; les autres se contentaient d'avance d'une partie. Les comparses écartés, trois grand acteurs, seuls, restèrent en présence : Louis XI, Maximilien, les Suisses. Tenant la proie, ces derniers avaient l'avantage. Lorsque Louis XI allait mettre la main sur les deux Bourgognes, ils lui répondirent incontinent, le 30, qu'occupant le pays, ils entendaient le garder. Mais Maximilien s'étant mis sur les rangs, Messieurs des Ligues, bientôt changèrent de sentiment ; ils se firent de compétiteurs arbitres, ou mieux courtiers : leur conquête lut promise au plus offrant - et, pendant trois ans, ce fut une lutte d'enchères passionnée. D'abord Louis XI l'emporte, enlève l'affaire pour 100.000 florins. Maximilien riposte, offre 150.000 : à lui la Comté. Mais il paie en promesses et les Suisses sont « gens de Saint-Thomas » ... Louis XI revient à la charge et, lorsqu'il meurt, son successeur hérite des deux Bourgognes.

1996 - [Science de L'Histoire n° 24, p. 36]
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IV. Auteurs et droit d'auteur

Dernier métier enfin, lié à l'imprimerie et né grâce à elle : le métier d'auteur, au sens moderne.
L'auteur tirant bénéfice de la vente des exemplaires d'un ouvrage par lui composé : ce système est aujourd'hui passé dans les mœurs, mais on mit longtemps avant de le concevoir et de l'admettre ; on ne pouvait guère d'ailleurs l'imaginer avant l'apparition de l'imprimerie. Certes, les manuscrits faisaient l'objet de reproductions en série de la part des copistes ; mais comment concevoir au Moyen Age que ceux-ci rémunèrent l'auteur d'un texte dont ils n'avaient pas le monopole - et que tout le monde, après tout, avait le droit de copier? Dans ces conditions, les auteurs qui n'écrivaient pas pour la seule gloire et qui n'étaient pas assurés de revenus suffisants, ne pouvaient, nous l'avons vu, que recourir à la protection de quelque grand personnage - de quelque mécène, et vendre quelques exemplaires copiés par leurs soins. Lorsque l'imprimerie apparut, il n'y eut pas de changements brusques. Les imprimeurs, de même que les copistes, n'avaient pas le monopole de l'édition des ouvrages qu'ils publiaient. D'ailleurs, on mettait surtout sous presse des ouvrages anciens et d'ordinaire les éditeurs n'avaient besoin des services des savants ou des érudits que pour choisir les manuscrits à éditer et pour corriger le travail des typographes. C'est donc plutôt à titre de correcteur que l'homme de lettres fit alors sont entrée dans l'atelier. Beaucoup d'humanistes s'intéressant aux lettres devinrent ainsi correcteurs. Nous avons cité plusieurs cas.
Mais, bientôt, la masse des textes inédits arrive à s'épuiser ; les contrefaçons apparaissent et se multiplient, et, pour s'en garantir, les éditeurs commencent à solliciter des privilèges leur octroyant pour un temps le monopole de l'impression et de la vente des ouvrages qu'ils ont fait mettre sous presse ; et, de plus en plus, ils cherchent des ouvrages nouveaux à publier. Sentant l'influence qu'ils pourront exercer grâce à l'imprimerie, les auteurs deviennent de plus en plus nombreux à soumettre au libraire leurs manuscrits. Pour beaucoup d'entre eux, amateurs de belles-lettres plus ou moins en rupture de clôture, le problème de la vie matérielle se pose avec acuité.
Tous ne sont pas assez heureux ou assez disciplinés pour trouver un emploi de correcteur. Demander de l'argent au libraire, à qui ils confient leurs ouvrages et qui en tirera bénéfice, vendre donc l’œuvre de son esprit, ce n'est pas encore passé dans les mœurs : les auteurs du XVIe siècle - certains de ceux du XVIIe encore - se refusent à accepter semblable déchéance. Dans ces conditions, le système auquel beaucoup d'auteurs semblent avoir eu longtemps recours procède du traditionnel mécénat. Lorsqu'un ouvrage sort des presses, ils en demandent des exemplaire - rien de plus naturel - et prennent très vite, au temps d’Érasme, l'habitude de les adresser à quelque riche seigneur, ami des lettres, accompagnés de flatteuses lettres de dédicace. Cadeau que celui-ci saura apprécier et récompenser par un envoi d'argent. Au XVIe siècle, tout cela apparaît licite et fort honorable ; de même que l'habitude très vite prise de faire imprimer, en tête de l'ouvrage ou à la fin, des épîtres ou quelques vers louangeurs à l'adresse de puissants protecteurs qui ne manquent pas de payer, eux aussi ; quitte, si la somme n'est pas suffisante, à faire connaître à tous la ladrerie du puissant en question. Ne voit-on pas même un humaniste tel que Petrus de Ponte, l' "aveugle de Bruges", déçu par ses protecteurs, dédicacer à ses élèves un ouvrage en dénonçant ceux qui ne s'étaient pas montrés aussi généreux?
Ce système qui nous semble choquant, apparaissait alors tout naturel - bien plus honorable, encore une fois, que de vendre son manuscrit à un éditeur.
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Peut-être un livre à lui seul n'a-t-il jamais convaincu personne. Mais s'il ne persuade pas, le Livre est en tout cas le témoin tangible de la conviction, qu'il matérialise par sa possession ; il fournit aussi des arguments à ceux qui sont déjà convaincus, leur permet d'approfondir et de préciser leur foi, leur donne les éléments qui les aideront à triompher dans les discussions, à rallier les hésitants.
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L’invention doit être partout pour que rien ne soit perdu du labeur humain. Élaborer un fait, c’est construire. Si l’on veut, c’est à une question fournir une réponse. Et s’il n’y a pas de question, il n’y a que du néant.
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Donc, l'incroyance des hommes du XVIe siècle, dans la mesure où elle fut réalité - il est absurde, et puéril, de supposer qu'elle fut, si peu que ce soit, comparable à la nôtre. Absurde et anachronique. Et faire de Rabelais la tête de liste d'une série linéaire, à la queue de quoi nous inscririons les "libres penseurs" du XXe siècle ( à supposer d'ailleurs qu'ils forment un bloc, et qu'ils ne diffèrent pas profondément les uns des autres par leur tour d'esprit, leur expérience scientifique et leurs arguments particuliers) - c'est une folie insigne. Tout ce livre l'a montré, ou bien il ne vaut rien.
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… tous les plateaux qui d’Ornans à Saint-Hippolyte, entre le Doubs et la plaine suisse, étendaient la monotonie de leurs champs pierreux, semblaient former à l’écart des routes comme un bloc massif ; la vie circulait autour d’eux sans les pénétrer. (…) Par contre, deux chemins anciens mettaient en relations villages jurassiens et villes suisses : l’un reliait Saint-Hippolyte à Valangin par Maîche, Charquemont, Blancheroche, Maison-Monsieur, la Chaux-de-Fonds ; l’autre unissait Morteau à Neuchâtel par Montlebon, les Ponts-de-Martel et la Tourne.

1844 - [Science de L'Histoire n° 24, p. 73]
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D'un mot ,pourquoi Rabelais? Parce que toute étude attentive du roman et de la pensée rabelaisienne met en cause ,par-delà l'oeuvre même ,l'évolution totale du siècle qui le vit naître.Qui le fit naître.
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Entre les hommes et le milieu naturel, il y a l'idée, il y a toujours l'idée qui se glisse et s'interpose. Pas de faits humains qui soient des faits bruts. Jamais les faits naturels, d'autre part, n'exercent sur la vie des hommes une action purement mécanique, aveugle et emprunte de fatalité.
[...]
Ainsi, connaissance approfondie et de première main du milieu naturel ; intelligence générale des conditions de développement des hommes : ce sont les deux bases fondamentales de toute géographie humaine sérieuse et efficace.
p393 - Édition de 1970
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Le progrès scientifique, ici, ne peut naître des intuitions soudaines et merveilleuses d'un génie. Il ne peut être l’œuvre que d'une longue patience collective, cette autre forme, et non la moins profitable, du génie humain. Travailler et attendre : ici, comme ailleurs, c'est le seul programme possible. p392 (Édition de 1970)
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