Citations de Ludovic Metzker (96)
— C’est du gingembre. Soi-disant, un aphrodisiaque !
— Aphrodisiaque ? Pour avoir envie de faire l’amour ? Avec ça ? Beurk…
Je n’aime pas le vouvoiement, il me donne une impression de supériorité et je pense que tout le monde devrait avoir une égalité.
Dans ce que j’ai vu, il y avait de la haine, des injustices, des hommes qui se montaient les uns contre les autres et puis… Lui ! Les mots ! Je les ai entendus ! J’ai été… Je suis… Je serai…
Les émotions sont parfois traîtresses, elles viennent vous narguer juste sous vos yeux à travers des images du passé.
Il est celui qui nous montre la voie… Il sera celui qui aura touché mon cœur au plus profond de mon être ! Si aujourd’hui vous êtes tous présents devant moi, si, en ce jour, vous respirez votre précieux air frais, à cela, il n’y a qu’une seule raison : quelque part, cet homme est dans le passé, prêt à se battre contre ses ennemis qui nous veulent du mal ! Pour lui, notre présent dépend de notre passé…
L’important n’est pas de savoir qui a fait quoi ! Qu’importe les moyens, seul le résultat compte !
— Les histoires ne sont jamais définitives…
À mon tour, je me devais de finir la phrase qu’il avait commencée :
— Elles sont réécrivables à l’infini. Je commence à la connaître par cœur cette fichue phrase. Comme si un seul être pouvait modifier notre passé ! Vous imaginez l’absurdité de la chose ? Un homme capable de rallier des gens. Un homme capable de redonner l’espoir… Uniquement avec des mots ? Ma mère me disait cette phrase : quand un homme de cœur part au combat, il est capable de soulever des armées, il est capable de montrer l’étendard de la justice et d’anéantir le mal par le mal.
Les histoires ne se racontent pas, elles se vivent !
Certains souvenirs que nous avons en nous restent comme enfouis dans un recoin de notre cerveau. Ils ne sont pas effacés, ils ne sont pas effaçables. Ils sont juste mis de côté parmi une multitude de ce que nous amassons au fil de notre vie. Il suffit parfois d’un déclic, un élément qui devient la clé pour que ceux que nous pensions perdus reviennent au galop : un simple son, une image même floutée ou une vidéo et c’est alors que la magie opère. Tout revient très vite cherchant à vous rattraper et en vous criant : « attends-moi ! ».
« Faire semblant d’aimer est la pire des cruautés que l’on s’inflige à soi-même et une honte pour celui qui pense l’avoir été ! »
Elle se caressa tout doucement. Elle était seule et la pudeur était partie depuis bien longtemps en emportant toutes ces présences dans cette maison. Elle laissa libre cours à l’imagination de son autre main. Il ne lui restait que peu de chose. Le plaisir, bien que solitaire, ne devait pas se soustraire à cette envie d’amour, de se sentir aimé, désiré.
Vivre, subir, souffrir et le tout en silence. Elle regrettait cela. Les bruits de ses enfants, le bruit de ce mari, le bruit de la vie. Oui, c’est cela, le bruit de la vie, celui qui vous réveille tous les matins, celui qui vient vous border durant votre nuit. Le bruit, ces étranges sons à qui nous en voulons, parfois. Ces cris qui nous agacent lorsque nous souhaitons nous replier sur nous-mêmes afin de nous rendre dans notre monde. Le silence, il faut bien se l’avouer, cela fait du bien. Et c’est lorsque ce silence se fait trop pesant que nous finissons par regretter ces petits riens, ces petits bruits. Ils sont un tout, un petit murmure, celui d’un mot doux, ces quelques cris, ces petits rires.
« Nous sommes devenus le passé, cherchant à vivre le présent et à espérer pour demain. Nous ne sommes plus qu’une conjugaison : nous avons été ! »
Elle ne voulait pas se souvenir de ces moments de tendresses, des amusements provoqués par la frénésie de l’amour et de ce qui s’appelait « passion ». Certains mots la faisaient souffrir dans son for intérieur et ravivaient parfois bien des envies, ceux d’une femme, ceux d’une maman, ceux d’une personne, tout simplement.
Nous nous prenions pour les maîtres du monde, ceux à qui rien ne pouvait arriver. Plus nous avançons et plus nous avons cette fichue confiance en nous, vous savez, celle qui vous fredonne la chanson de la victoire avec un tel engouement que vous ne pouvez que lui faire confiance. Après tout, ce n’est pas si mal que ça d’avoir confiance en soi, d’avoir confiance en nous, néanmoins, qui pouvait être ce « nous », en réalité.
« S’aimer, ce n’est pas se raconter une histoire, mais la vivre ! »