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Critiques de Mahigan Lepage (8)
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Fuites mineures

Mahigan Lepage propose, dans Fuites mineures, «douze tounes» qui sont autant de chants sur les splendeurs et misères de la jeunesse en cavale aux quatre coins du Québec. Parce que pour conquérir le monde, il faut d'abord partir et que fuir, c'est parfois se sauver.
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La science des lichens

Une seule longue phrase, une litanie de navrances, désillusions, refus, explications, articulée sur des groupes de mots repris comme des refrains, comme des appuis qui permettent au verbe de prendre appui, de rebondir, de continuer, en s'infléchissant le cas échéant, d'introduire un nouveau thème. Un (je ne sais, je crois que cette impression n'est pas partagée mais elle fût chez moi instinctive, et s'est installée – et cela faisait partie du plaisir, comme une compagnie, une presque familiarité) Thomas Bernhard qui aurait renoncé presque définitivement aux points, qui rebondirait sans pause – cependant à quelques reprises les propositions s'enchainent ex-abrupto sans cet appui du refrain ou d'une subordonnée et le point est peut être là, invisible mais sensible furtivement. Je me demande s'il serait audible dans la belle expérience que serait une lecture à haute voix, comme un fleuve dont il faudrait rendre évident la façon qu'a le déroulement de la phrase de jamais perdre de vue le sens, de faire récit. De l'amener jusqu'à cela : que cette phrase, ce discours, c'était façon d'accompagner la désespérance.
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Coulées

Voilà un roman dont la 4ème de couverture m'avait séduite par son évocation de promenade dans 3 régions du Québec. Trois régions où je me suis baladée et que j'ai aimées.



Seulement je ne m'y suis pas retrouvée car, pensant qu'il s'agissait de récits de "voyages" je me suis retrouvée prise en otage dans un écrit de mémoires d'enfance, d'adolescence douloureuses .



Je me suis fait désagréablement surprendre. Alors j'ai tenté de retrouver les paysages, les ambiances mais décidément je n'y ai rien ressenti sinon des descriptions de lieux diamétralement opposées à ceux que j'ai appréciés.



L'écriture de Mahigan Lepage est pourtant agréable, précise mais peut-être trop impliquée. Et pourtant, l'auteur est viscéralement attaché à ces terres d'enfance, ces terres qui l'habitent, l'emprisonnent peut-être ?



Néanmoins, cette lecture m'a permis de confirmer le fait que les émotions vécues devant un paysage, un lieu sont tellement intimes qu'on ne peut pas objectivement dire à quelqu'un : "Passez là, vous verrez c'est superbe, les paysages sont beaux..." . Même si ces recommandations sont honnètes elles restent risquées si on ne s'empresse pas d'ajouter "Enfin, moi je les ai beaucoup aimé, mais cela n'engage que moi et peut-être parce que j'y ai d'excellents souvenirs..."







J'ai tellement aimé la vallée de la Métapédia et Patapédia, j'ai tellement aimé mon périple de l'Outaouais vers les Pays d'en Haut et j'ai tellement aimé la Baie du Bic et les marées de Rimouski... que je n'ai pas vraiment apprécié "Coulées".
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Big Bang City

On ne visite pas en touriste, avec "le dernier des mahigan". On ne s’extasie pas devant la beauté de la nature, on se ressource guère aux beautés de l’ailleurs, on s’émerveille peu. On a plutôt la perte et la peur. On s’égare, on s’effraie – et on se sidère. Parce que, dans ces conditions, on peut explorer. On est à hauteur d’homme, de corps qui cherche son chemin. On côtoie, de si près que l’on ne peut tout à fait comprendre, d’abord. Les cartes, les infos, le temps réel, toute cette ultra-connexion ça ne sert pas vraiment à se frayer passage, finalement. Ce n’est pas le bon rythme, pas la bonne perspective pour capter le voyage.



[...]
Lien : http://glossolalies.net/mahi..
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Big Bang City

Sonder l’équation de la structure et du nombre en arpentant le sol inégal de huit mégapoles d’Asie.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/11/01/note-de-lecture-big-bang-city-voyages-en-megapoles-dasie-mahigan-lepage/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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La science des lichens

La science des lichens. Un texte plaisir qui moutonne en une seule phrase pour nous dire sourire en coin – bricolons vieux concepts – la vacuité du monde. Une vacuité truculente, sinon ça serait la poisse.



Texte soliloque. Lecteurs passagers du RER (le métro) vous êtes interpellés dès le début du texte par un québécois débarqué à Paris, tâté terrain, pour la rédaction d’une thèse de doctorat sur la biosurveillance lichonologique… (pour en savoir plus...)
Lien : http://bibliobabil.com/2011/..
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Vers l'Ouest

La route vers l'Ouest d'un adolescent québécois, un des temps d'après moi, un qui est parti, lui, dans l'idée de son grand pays, mais un pour qui la coupure avait un petit goût d'héritage, puisque :

«Les fils de bourgeois, les fils de fonctionnaire, quand ils se révoltaient ils pouvaient croire que c’était pour la première fois. Ils pouvaient croire assumer la paternité de leur révolte, ils pouvaient croire être les premiers fils. Moi je le pouvais pas. J’étais fils de fils. J’étais fils de révolte.»

Mais il est parti tout de même, et plusieurs fois, a pris la route.

Les grandes routes droites à longues circulations qui me sont étrangères, qui abordent les villes, à travers ces zones indécises qui sont leur entrée et leur extension, et à Montréal il a le fleuve, et les ponts.

J'aime la différence qu'il note entre les façons d'aborder la ville : en y entrant de plein pied en voiture, en se faisant déposer près d'une bouche de métro, pour se sentir là, en elle, en avançant dans ce souterrain, alors que le train en arrivant à Paris ou à New-York est en dessous, passe dans un tunnel et on est dans la ville lorsqu'on remonte.

Sur la route il y a les filles, il y a «faire le pouce» (et je pense que cette saveur ne vient pas de son âge, que c'est la langue inventive des québécois), il y a le travail quand on en trouve, et la nourriture gratuite, les tentes et de quoi se faire des joints, juste ce qu'il faut de souplesse pour se couler plus ou moins facilement à travers les difficultés, mais des moments perdus, ou de la peur, et les différentes routes et leurs aventures sont tissées dans un texte qui file.

Mais, toujours, il y a le retour possible chez la mère, après les déconvenues. La mère qui est arrivée à donner à son fils une somme d'argent et du «pain et du beurre d'arachide et des biscuits aux amandes», et puis un mot laissé avant le premier départ
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Fuites mineures

Porté par une écriture qu’on pourrait qualifier de « naïve » — mais d’une pauvreté volontaire, on le souhaite —, qui se veut authentique, très orale et dépourvue du recul qui pourrait être la source de réflexions plus matures, Fuites mineures distille par conséquent beaucoup de banalités, répétées parfois à l’envi.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
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