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Citations de Manon Fargetton (692)


Elle tenta de se retenir, mais le sol venait littéralement de disparaître sur un large cercle, si bien que ses mains ne trouvèrent aucune prise. Énora battit des pieds, paniquée. Impossible de bouger. Elle était suspendue dans le vide, la moitié inférieure de son corps dans le jardin, le reste... ailleurs. L'adrénaline fusant dans ses veines, elle leva les yeux vers un ciel étoilé. Dans la grisaille ouatée précédant l'aube, elle aperçut au loin une étrange ville fortifiée. Mais avant qu'elle puisse se poser la moindre question sur ce qui venait de se passer, Énora sentit qu'on l'attrapait par les chevilles. Elle réintégra brutalement le fond du jardin.
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Il l'invita à s'asseoir dans un fauteuil et prit place en face d'elle. Ravenn resta droite, le dos raidi par l'appréhension, incapable de s'abandonner au moelleux du dossier malgré la fatigue du voyage. La reine, sa mère, était mourante. Même si elle savait depuis neuf ans que cette nouvelle pouvait lui parvenir à tout moment, elle n'en restait pas moins soudaine. Dans quelques lunes, Ravenn deviendrait l'héritière légitime du trône d'Ombre. Les mots résonnèrent dans sa tête, implacables, extirpant de sa mémoire le visage sans âge d'un prêtre sans clergé : "Ce n'est pas à moi que tu fais cette promesse, jeune fille, c'est au dieu Gris. Et d'une telle promesse tu ne peux te défaire." Malgré sa fougue adolescente, Ravenn avait pesé chaque mot de sa réponse, scellant son destin : "Je te le promets à toi, à lui, à moi-même. C'est mon trône. C'est ma terre. Je reviendrai." Alors l'homme avait posé une main sur l'épaule de la princesse, et son empreinte couleur de cendre s'était inscrite sur la peau tendre, indélébile, à l'image du serment qu'elle venait de prononcer.
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Lorsque la balance de l'univers rééquilibrait ses plateaux, les hommes n'avaient pas la moindre chance d'en réchapper.
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La diplomatie n'avait jamais été son domaine de prédilection et, d'ordinaire, l'idée d'appartenir à un groupe lui donnait des boutons. Cultiver sa solitude était la solution de facilité : aucun égo à ménager, pas de susceptibilité à craindre et nul besoin de se remettre en question.
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Mais Charly se fichait des peut-être, il croyait en sa chance, il croyait en la beauté de ce monde, il croyait que le meilleur était à venir, toujours, et il y croyait si fort que l’univers répondait à ses vœux.
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Je n'ai jamais voulu ce genre de destin, en pleine lumière. J'ai tant de fois souhaité passer inaperçue... Non, je ne suis pas honnête. Il y a toujours ce rêve qui bourdonne au fond de moi : le rêve d'être quelqu'un de spécial, d'important. C'est pareil pour tout le monde, pas vrai ?
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J'ai soudain cette impression étrange et rassurante, comme une nuit d'enfance, en plein milieu de l'été, une nuit perchée à l'oreille d'un arbre, à écouter le battement du monde en percevant son propre cœur battre à l'unisson des autres. Cette sensation puissante d'exister entièrement.
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- Tu peux partir, June, tu peux refuser d'apprendre à te servir du Souffle. Mais c'est ton héritage. Cela te rattrapera toujours.
- Mon héritage ? Et si je n'en veux pas, moi, de cet héritage ? Il y a encore quelques mois, ma vie était simple. Mais depuis que j'ai découvert ce pouvoir qui pulse en moi, tout a basculé. On me dit que je suis la dernière héritière des Sylphes, et que je suis la seule à pouvoir rétablir l'harmonie dans le monde.

Une quête dangereuse m'attend, vers des terres dont je n'ai jamais soupçonné l'existence...
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Une vouivre piquait droit sur elle, griffes en avant, gueule ouverte, gorge gonflée de feu prêt à se répandre. En un instant Ravenn sentit sa peau de hérisser d'effroi. Elle était voltigeuse, elle triomphait par ruse et habileté, non par attaque frontale. Devant cette vision de férocité pure qui se précipitait sur elle, elle restait figée, le cœur battant, incapable de réfléchir.
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Elle se détourna et détailla le mur d'en face. Rouge, si rouge, presque dérangeant à force, comme les replis d'une terre gorgée de sang. Une mer de corps frissonnants de désir. C'était... terriblement vivant. Sans qu'elle puisse l'expliquer, contempler l’œuvre inachevée de Jana confortait Enora dans sa détermination. Elle voulait vivre encore. Accepter de laisser derrière elle les morts qui la hantaient à chaque instant. Mais pour cela elle devait leur rendre justice.
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-Et pour vous qu'était-elle ?
- Un rayon de lumière qui se posait de temps à autre dans mon regard avant de s'en aller poursuivre son chemin de sons. J'acceptai cette clarté avec plaisir.
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Le cœur d’Enora cognait à tout rompre dans sa poitrine.
A genoux derrière la maison de Hank, les mains plongées dans la terre meuble, elle essayait de faire abstraction de la bataille qui faisait rage autour d’elle. Un éclat métallique menaçant lui fit pourtant relever les yeux. Deux épées se croisèrent avec fracas à quelques centimètres de sa tête.
- Qu’est-ce que tu attends ? rugit Julian en repoussant de toutes ses forces son adversaire.
Enora rencontra le regard de celui-ci, brillant à travers les minces fentes de son masque de cuir . Pour la première fois, l’humanité de ces êtres aux longues silhouettes sombres la frappa de plein fouet. Ils n’étaient pas des guerriers invincibles, créatures de cauchemars capables de se matérialiser ou de se dissiper à loisir dans un panache de fumée. Ils étaient mortels.
Une vague de haine monta en elle, se précipita le long de ses bras comme pour étrangler l’homme. Luttant contre l’envie de se ruer sur lui, Enora enfonça de plus belle ses mains dans la terre. Elle devait vivre. Elle devait vivre pour venger les siens. Pour se venger. Les membres de l’Ordre étaient anonymes et rompus au combat, elle pouvait difficilement les tuer un à un. Pour l’instant, la fuite était nécessaire. Mais lorsqu’elle les connaîtrait mieux, elle trouverait le moyen de les anéantir pour étancher le fleuve bouillonnant de sa colère. Ces hommes l’avaient rendue orpheline ; elle leur ferait éprouver à leur tour le vide hurlant qui se déchaînait en elle.
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