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Critiques de Margaret Mitchell (383)
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Autant en emporte le vent, tome 1

Qu’est-ce qui fait qu’un roman devient une œuvre mythique ? A quelle secrète alchimie se prête son auteur pour que chacune de ses phrases vous chavire l’âme ?



"Autant en emporte le vent" fait sans conteste partie de ces œuvres légendaires qui ont toutes les chances de traverser la vaste histoire de la littérature. Bien que colossal, le roman se lit avec une facilité déconcertante, il aimante, il imprègne, il entraîne son lecteur dans un tourbillon aux mille couleurs, celles des crinolines, et celles des uniformes ; celles des jours heureux, et celles des jours sanglants.



Ce premier tome - dû au découpage de l’éditeur Gallimard - cible les trois premiers temps forts de la vie de Scarlett, sans doute l’héroïne la plus complexe de la littérature mondiale et, par là même, la plus immortelle : l’enfance heureuse et insouciante en Géorgie, à Tara, la plantation familiale, avec pour cadre le temps éphémère et surréaliste de la "vie du Sud" qui nous ouvre les portes du microcosme des producteurs de coton, esclavagistes et "gentlemen" ; puis, le premier mariage de Scarlett qui coïncide avec la déclaration de la guerre civile qui opposera les Etats du Sud aux Etats du Nord pendant quatre longues années, de 1861 à 1865 ; enfin, la partie la plus marquante et en même temps la plus fascinante, la guerre vécue à l’état brut, mois après mois, depuis Atlanta, la ville nouvelle du nord de la Géorgie qui concentre les voies, les réserves et les hôpitaux.



Le génie de Margaret Mitchell réside dans sa capacité à faire de ce grand récit de guerre une aventure follement romanesque, dans l’acceptation noble du terme. Autour de Scarlett, personnage étonnamment fort, violent, contradictoire et attachant malgré son égoïsme viscéral, évoluent d’autres protagonistes aux tempéraments bien trempés et qui nourrissent le roman d’une humanité palpable. Je pense qu’il est d’ailleurs impossible d’aimer ou de détester les personnages du roman tant les circonstances qu’ils traversent et leur héritage social justifient leurs actes et expliquent leurs choix. Malgré le contexte de guerre, le manichéisme est totalement absent du roman et les contradictions des personnages nous renvoient à nos propres contradictions à travers le temps et l’espace.



Les 700 pages de ce premier tome ont été dévorées d’une traite, comme le seront sans doute les pages des deux suivants. L’adaptation cinématographique de Victor Fleming (en 1939, soit trois ans seulement après la parution du roman de Margaret Mitchell), en tout point remarquable et qui fut saluée par 10 oscars, fait partie de mes films préférés depuis l’enfance. Visionné des dizaines de fois, il m’avait semblé si complet que je n’avais jamais pris la peine d’ouvrir le livre, n’imaginant pas une seconde pouvoir ressentir davantage d’émotions qu’au spectacle du jeu sensationnel de Vivien Leigh et de Clark Gable. Grave erreur de jugement. Le roman offre une densité, une force et une richesse qu’aucun réalisateur, aussi doué soit-il, ne pourra jamais retranscrire. Le génie de Margaret Mitchell est scellé au fil des pages de sa grande œuvre.





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Autant en emporte le vent - Intégrale

Nous sommes quelques mois avant l'éclatement de la Guerre de Sécession, dans le comté de Clayton où la belle et frivole Scarlett O'Hara s'amuse à faire tourner les têtes des hommes et enrager les femmes, sous le regard aimant et amusé de son père et celui tout aussi aimant mais nettement moins approbateur de sa mère. Scarlett est heureuse, elle a seize ans et, surtout, elle est amoureuse de son voisin Ashley Wilkes malencontreusement promis à une autre fille de bonne famille, la douce et paisible Mélanie Hamilton – inconvénient jugé mineur aux yeux de la fougueuse chipie.



Manque de chance, la guerre Sécession ne lui laissera pas le temps de mener à bien ses plans de reconquête du beau et insipide Ashley. Les hommes partent au front – certains n’en reviendront jamais – et les femmes, abandonnées à elles-mêmes, reprennent vaille que vaille la direction des immenses plantations de coton. Commence alors une période de conflit, de famine et de désolation qui révélera chez Scarlett une femme volontaire jusqu’à la dureté, ambitieuse jusqu’à la férocité. Pour conserver le domaine familial, elle sera prête à tous les sacrifices, y compris collaborer avec les envahisseurs nordistes et accepter l’aide du capitaine Rhett Butler, un aventurier dépourvu de scrupules aux manières aussi agaçantes que curieusement séduisantes.



On a déjà chanté en long et en large les louanges de « Autant en emporte le vent » : pensez-vous, un roman si colossal, si ambitieux ! Vingt ans de conflit, vingt ans de misère, vingt ans d’Histoire américaine racontée à la pointe de la plume, mais – hélas, trois fois, cent fois hélas – vingt ans d’Histoire tellement pro-sudiste et imprégnée jusqu’à la nausée par le mythe de « la Cause Perdue » (Oh, comme il était doux le temps où blancs et noirs vivaient en harmonie, les uns dans leurs belles demeures et les autres trimant dans les champs, mais tous vachement heureux quand même, je vous assure !) qu’on s’en taperait la tête contre les murs…



D’où un dilemme que je n’ai toujours pas réussi à résoudre, même après deux lectures intégrales : doit-on considérer un roman possédant des réelles qualités littéraires comme intrinsèquement mauvais si l’idéologie qu’il transmet est répugnante? Peut-on faire abstraction du racisme d’une œuvre et lui pardonner les débordements les plus nauséabonds, sous prétexte que son auteur a du génie ? Moi, je ne peux pas.



Pourtant, des qualités littéraires, « Autant en emporte le vent » en possède à la pelle : un souffle romantique incontestable, un style superbe, une grande subtilité dans le traitement des personnages – les blancs, en tout cas ; les noirs, c’est une autre affaire… – et, surtout, l’un des portraits de femmes les plus réussis et les plus fascinants de la Littérature Américaine. Mais « Autant en emporte le vent » est aussi un roman raciste. Profondément et foncièrement raciste. Un racisme qui transpire de façon perverse par un détournement systématique de l’Histoire en faveur de la victimisation du Sud et d’une vision idéalisée de l’esclavage (On y apprend, entre autres choses, que les gens du Ku Klux Klan étaient de charmants gentlemans, surtout soucieux de protéger leurs douces épouses des horribles violeurs noirs. Réalisme historique, mon œil ! Et je reste polie.) et également, de façon beaucoup moins subtile, par des métaphores simiesques du goût le plus infect associées systématiquement aux personnages d’esclaves.



Faut-il conseiller ce roman ? En toute honnêteté, je ne saurais le dire… J’ai écrit cette critique en partie pour débroussailler mes sentiments à son égard et je me retrouve à l’arrivée presque aussi confuse et indécise qu’au départ. À vous, je suppose, de tenter l’expérience, si le cœur vous en dit. En attendant, je suis finalement forcée de lui donner une note un peu bâtarde qui ne reflète guère ma propre appréciation : quel dommage que l’on ne puisse pas mettre cinq étoiles à un livre sur le plan littéraire et zéro sur le plan idéologique…

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Autant en emporte le vent - Intégrale

Prix Pulitzer 1937, Autant en Emporte le Vent nous emmène en Géorgie dans une plantation de coton pendant la Guerre Civile. Scarlett O'Hara, jeune fille issue d'une riche famille de planteurs, a toujours eu ce qu'elle voulait. Tous les hommes sont fous d'elle mais elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes, un doux rêveur passionné de littérature et de musique qui à son grand dam préfère épouser Mélanie. Nous allons donc suivre Scarlett, ce personnage haut en couleur, rouge comme la passion, le feu, l'amour. Tout ce qu'elle accepte de faire pour sauver son domaine Tara ravagé, pour tenter de trouver l'amour. Pour découvrir aussi un peu tard qu'elle n'a pas su voir l'amour qui vit sous ses yeux. Et le roman qui s'achève sur une fin ouverte avec la célèbre phrase : 'Demain est un autre jour'.

A vrai dire, j'ai adoré ces trois tomes en collection poche dévorés en moins de temps qu'il faut pour le dire. J'ai aimé suivre cette héroïne tout à la fois touchante, fière, manipulatrice et attendrissante. Aimé aussi la tendre Mélanie qui ne va jamais douter. Aimé les plantations du Sud, les descriptions de Mammy, la nounou noire. Et regardé en boucle l'adaptation faite par Victor Fleming avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland.
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Autant en emporte le vent - Intégrale

Très jolie édition dans la collection le Rayon d'Or -« Les plus grands textes de tous les pays et de tous les temps »- du roman de Margaret Mitchell, illustré de dessins, de gravures, de clichés d'époque et du film réalisé par Victor Fleming.

Insérées en marge de chaque page, les photographies de la guerre de Sécession prises par Mathew Brady (1823-1896), Timothy O'Sullivan (1840-1882), George Barnard (1819-1902), Sam A. Cooley, Alexander Gardner (1821-1882) et les gravures extraites des différents numéros du journal L'Illustration contemporains du conflit accompagnent le lecteur et lui donnent la sensation d'être lui aussi un protagoniste de cette fresque flamboyante.

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Autant en emporte le vent, tome 1

On est en 1861, en Georgie, Scarlett ( 16 ans) , très frivole, est l'aînée d' une riche famille qui posséde une plantation de coton et cent esclaves. Tous les jeunes hommes des environs succombent à son charme, mais le seul dont elle est amoureuse, va en épouser une autre. Au cours d'un pique-nique, elle fait connaissance de Rhett Butler et pique sa curiosité, ils n'auront de cesse de se croiser dans les années à venir. Il est le seul à connaître son béguin, il est la seule personne de son entourage qui traîne une mauvaise réputation. Mais très vite, tout cela n'aura aucune espèce d'importance, la guerre est là, à leur porte, et tous les amis de Scarlett vont y partir... Tous sauf un !



Tout d'abord, vous dire que je n'avais jamais lu ce roman, ni vu le film , mais jeune , j'ai beaucoup lu sur le cinéma et je connaissais toutes les anecdotes de tournage. Et quand j'ai été moins jeune ..., que j'aurais pu remédier à cet oubli, il y avait comme un parfum de naphtaline sur cette histoire d'amour, comme un relent de racisme sur cette oeuvre que ça ne m'attirait plus du tout !

La nouvelle parution dans la collection Totem de Gallmeister a été l'occasion de réviser mon impression : je ne m'attendais pas à être aussi "emportée " ! Aussi conquise !



Alors, oui, j'ai été choquée par les mots employés pour qualifier les esclaves : les Négres... Oui, j'ai été heurtée par les faits relatés, l'air de rien, au détour d'une page , comme si c'était normal, banal. : comment un père “offrait” un domestique, un gamin noir de dix ans, à ses jeunes fils... Comment la cuisinière n'est pas remplacée parce qu'on en a pas acheté une autre ...

Mais ce qui nous choque aujourd'hui était " la norme" en 1861 . Margaret Mitchell a choisi d'écrire un roman historique et contrairement aux nombreux écrivains d'aujourd'hui qui réécrivent l'histoire avec un grand H , elle, elle respecte les pensées de l'époque. La famille de Scarlett possédait cent esclaves et on se doute bien qu'ils ne ressentaient aucune culpabilité, qu'ils ne remettaient pas leur "supériorité " en question...

La maison d' édition Gallmeister, a eu l'excellente idée ,d'ajouter au tout début du roman, une chronologie ( biographie de M Mitchell + les faits historiques à la même période ).

Margaret Mitchell (1900- 1049) a publié son roman en 1936. elle n'aura donc pas vu en 1955 , Rosa Parks se lever dans un bus , refusant de céder sa place à un blanc... Elle n'aura pas entendu en 1963, I Have a dream... le discours de Martin Luther King . Elle n'aura pas lu qu'en 1967, la cour Suprême des USA juge anticonstitutionnelle l'interdiction des mariages interraciaux... Dès lors, en remettant ce roman dans son contexte historique, en tenant compte du fait que Margaret Mitchell est née en 1930, peut-on lui reprocher de ne pas avoir été visionnaire ? C'est trop facile de juger les gens avec notre mentalité d'aujourd'hui...

On l'a accusée de n'avoir présenté qu'un point de vue, celui des Blancs, de présenter les esclaves contents de leur sort.

Certes, mais c'est plus compliqué.... Premièrement parce qu'elle n'occulte pas le fait que certains Noirs ont rejoint les Yankees, pour être libres, mais aussi parce que ses personnages esclaves ont du caractère, ont une réelle personnalité," ne font pas tapisserie" . Mammy sait très bien dire le fond de sa pensée et la petite Prissy sait très bien ralentir le rythme quand une corvée ne lui plait pas. Il faut savoir lire entre les lignes... J'ai adoré Mammy ! ( Rappelons que l'actrice qui jouait ce rôle a eu un Oscar pour l'adaptation de Victor Flemming (1939). )

Rappelons aussi que dans d'autres magnifiques romans qui sont devenus des classiques , les domestiques sont invisibles, les maisons se tiennent toutes seules, les tables sont garnies comme par enchantement. "Autant en emporte le vent", n'est certes pas "complet" de ce point de vue, mais il a le mérite de désinvisibiliser le personnel de maison. On les voit, ils parlent, le lecteur les plaint, et surtout le lecteur les aime...

Le lecteur comprend très bien ce que Margaret Mitchell dit ou ne dit pas, ce qu'elle effleure, ce qui appartient au passé. Ne pas faire confiance au lecteur pour "digérer" tout cela, c'est le prendre pour un abruti. Les racistes ,avec ce roman, resteront racistes, les autres seront choqués, heurtés, feront la part des choses et ressortiront moins ignorants de ce qu' a été la Guerre de Sécession qui est le deuxième point fort de cette histoire. ( 600 000 morts...)



D' habitude , je déteste la guerre dans les romans, ça ne m'intéresse pas. Mais Margaret Mitchell a changé tout cela, car elle l'aborde du côté de ceux qui ne se battent pas, ceux qui restent : les femmes, les personnes agées, les enfants et ceux qui en profitent, qui feront de l'argent. ( J'ai beaucoup pensé au roman contemporain "Le chagrin des vivants "...)

Il y a une forme de naîveté romantique chez ces garçons pressés de partir , persuadés qu'ils vont gagner. Il y a un côté poignant, chez ces femmes , élevées pour être "décoratives" qui vont devoir se retrousser les manches, pour soigner les blessés, trouver à manger, l'affreuse résultante de la guerre que jamais Margaret Mitchell n'occulte. Les détails sont extrêmement parlants, certains sont dérisoires , certains nous parlent dans notre chair, nous vont droit au coeur.

Oui, vraiment , la guerre racontée par une femme écrivaine, à travers les yeux de Scarlett qui jamais ne s'intéresse à la cause des Yankees (le pourquoi de la guerre l'indifférant ) est infiniment plus parlante (pour moi), que toutes les descriptions de stratégie guerrière, et armes...



Et j'en viens à Scarlett, pas intellectuelle pour trois sous, pragmatique, frivole, peste, égoïste, aimant plaire parfois au détriment de ses “amies”, n'aimant personne à part ses parents, et Ashley qui en épouse une autre... Scarlett ou l'anti-héroïne, tant elle est peu sympathique, faisant preuve de bonté toujours à contrecoeur, et parce qu'elle y est obligée pour le "qu'en dira-t-on" et son éducation. Scarlett , celle qu'on n'aime pas mais qu'on finira par admirer pour sa force de caractère quand elle porte sa maison et les âmes qui y vivent, à bras le corps, pendant la guerre.

Scarlett donne à ce roman LA touche de modernité, car cette héroïne ne correspond pas à son époque qui veut qu'une femme ne soit que bonté, générosité, qui veut qu'une femme soit une bonne mère. Scarlett est la seule à comprendre (avec Rhett Butler ) que le monde qu'ils ont connu est fini, la seule à comprendre qu'il ne reviendra plus (J'ai beaucoup pensé au roman le Guépard...)



Ce roman est formidablement bien écrit , ce fut un coup de coeur, j'ai eu l'impression de voir un film...



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Autant en emporte le vent - Intégrale

Il y a une semaine j'ai terminé la relecture de ce chef-d'œuvre de la littérature américaine, dans le cadre d'une lecture commune réunissant près d'une trentaine de lecteurs. Et j'ai eu envie de rapporter ici une anecdote qui m'est arrivée et qui me lie encore plus, en quelque sorte, à ce grand roman.



J'ai d'abord découvert "Autant en emporte le vent" à travers l'adaptation cinématographique de 1939 signée Victor Fleming et servie par d'excellents acteurs dont les inoubliables Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland. Enfant, puis adolescente, puis adulte, j'ai rêvé devant mon écran et je suis toujours très attachée à cette œuvre.



Ce n'est qu'adulte que j'ai découvert le roman de Margaret Mitchell, en trois tomes dans la collection Folio (traduction originelle Gallimard de 1938 donc). J'ai été fascinée une première fois par la richesse de l'univers d'"Autant en emporte le vent". Ma relecture du mois dernier m'a permis de découvrir la nouvelle traduction en deux tomes proposée par l'éditeur Gallmeister qui m'a moins convaincue. Pendant ma lecture, j'ai eu besoin de dénicher au fond de ma bibliothèque un trésor : l'édition originale Gallimard grand format en un seul tome de 1938. Là commence mon anecdote.



Par un 14 juillet 2021 bien pourri, sous un déluge de pluie et par 15°, mes pas m'ont menée dans un lieu improbable : un monastère de femmes orthodoxe niché au cœur de l'Yonne, à Bussy-en-Othe. Invités par un ami, mon mari et moi voulions découvrir ce lieu de spiritualité situé à quelques dizaines de kilomètres de notre domicile.



Nous avons reçu un très bon accueil de la part des moniales et nous avons été invités à passer la journée sur les lieux, entre liturgie, agapes fraternelles et découverte du parc et des bâtiments conventuels. A un moment donné, il pleuvait tellement que je me suis réfugiée seule dans la bibliothèque du monastère. Deux sœurs, chiffon à la main, étaient noyées sous les cartons d'une donation, occupées à déballer les livres d'une collection privée que le monastère venait de réceptionner. Désœuvrée, j'ai proposé mon aide. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au milieu des traités théologiques austères et des encycliques plutôt poussiéreuses, un exemplaire intact d'"Autant en emporte le vent" daté de 1938 !



Surprise, je me suis assise, les mains presque tremblantes, très émue, et j'ai commencé à feuilleter le roman dont certaines pages n'étaient pas encore découpées. J'ai oublié le lieu, le temps, la pluie, le froid et au bout de quelques instants difficiles à déterminer, l'une des sœurs m'a demandé ce qui attirait autant mon attention. J'ai expliqué la chose. Les deux femmes ont échangé un regard entendu et m'ont proposé de conserver ce volume qui ne trouverait certainement pas sa place dans leur fonds.



A présent, cet exemplaire - tombé du ciel ! - constitue la pépite de ma bibliothèque, moi qui ne conserve que très peu des livres que je lis. Et c'est toujours avec émotion que j'en tourne les pages un peu fragilisées par le temps.
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Autant en emporte le vent, tome 1

Ma critique vaut pour les trois tomes.

Autant en emporte le vent mais autant en apportent les romans car celui-ci nous fait découvrir une fresque historique, des personnages fascinants et a donné naissance à un film culte.

Tous les hommes en sont fous mais Scarlett enfant gâtée, capricieuse, qui use de son charmant minois pour obtenir ce qu'elle veut ; a jeté son dévolu sur Ashley et ce dernier n'a d'yeux que pour Mélanie. Elle a un autre amour sa plantation la magnifique Tara, l'endroit où elle revient toujours se ressourcer, reprendre des forces quand tout va mal. Malgré son amour pour Ashley, elle épousera plusieurs hommes soit par dépit, soit par intérêt et le dernier de ses époux sera Rhett Buttler, un homme qui lui ressemble anticonformiste, aventurier, qui l'aime pour ce qu'elle est sans la juger.

J'ai tout à la fois aimé et détesté Scarlett que ni la guerre, ni l'amitié, ni la misère, ni la mort de ses maris ne détourneront de ses buts. Tous ces défauts en font sa force car c'est son amour pour Ashley et Tara qui lui donnent la force de se battre ; c'est une femme forte, une guerrière.

En fait c'est un très beau roman sur les désirs qui nous emportent envers et contre tout. Mais c'est aussi toute l'histoire de le guerre de Sécession, avec une peinture de la vie dans les plantations, de l'esclavage, du blocus, du Ku Klux Klan.

Et encore un livre que je vous conseille de lire car pour une raison oùu une autre, on est sûr d'être emporté à un rythme effréné.
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Autant en emporte le vent - Intégrale

J'ai longtemps hésité à ajouter ma critique à celle des autres Babelionautes qui ont lu Autant en emporte le vent avant moi. Pensez donc, 6476 lecteurs et 206 critiques à ce jour (j'ai fait mes petites additions à partir des différentes éditions de l'ouvrage proposées sur le site)! Alors, une de plus, pour quoi faire ?



Une de plus parce que l'on ne peut pas rester indifférent face à un tel livre.

Une de plus, parce que s'il en fallait la preuve, ce livre démontre qu'il vaut mille fois mieux être l'auteur d'un seul et unique ouvrage, qui se révèle être un chef d'oeuvre, que le genre d'écrivain qui chaque année accouche d'un nouveau livre, comme autrefois les femmes qui faisaient un enfant tous les ans.



Une de plus, parce que Margaret Mitchell réalise le tour de force de nous faire aimer un livre dont le personnage principal n'est pas très sympathique finalement. Un personnage principal qui est une jeune fille de bonne famille qui plus est, et non pas quelque monstre à l'intelligence supérieure, mais complètement pervers et dépravé par ailleurs.



Car oui, elle n'est pas très sympathique Scarlett O'Hara. Oh, elle est très courageuse, tenace et pleine de ressources, et on ne peut que saluer la débrouillardise et l'aplomb de cette toute jeune fille (mariée, par vanité, à 16 ans; à la fois enceinte et veuve 2 mois plus tard; et qui survit dans une Atlanta plongée dans la guerre, puis ensuite à Tara - avant de revenir à Atlanta - alors qu'elle a 20 ans à peine). A l'heure où les chefs d'entreprise femmes ne sont toujours pas légion, on ne peut que lui tirer son chapeau face à sa réussite professionnelle et économique, son ascension sociale fulgurante et spectaculaire



Mais Dieu qu'elle est exaspérante Scarlett O'Hara ! Voire carrément désagréable ! Egoïste (TRES profondément égoïste), manipulatrice, menteuse, vaniteuse, aguicheuse - par pur plaisir de rendre les hommes fous de désir et les femmes qui les aiment folles de jalousie - avare, cupide, avide, sans aucun scrupule et prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut et arriver à ses fins. méprisante envers les femmes moins belles qu'elle, moins riches qu'elle, mais surtout plus généreuses et altruistes qu'elle (deux mots dont elle ne connaît d'ailleurs absolument pas la signification).



Et Rhett Butler, l'homme du monde devenu voyou, ne s'y trompe pas, qui dès qu'il la voit pour la première fois reconnaît en elle son alter ego féminin en matière de volonté et de rouerie.



Alors oui, ça vaut le coup d'ajouter une 207è critique à celles déjà laissées par les lecteurs d'Autant en emporte le vent. Pour donner envie au 6477è lecteur potentiel qui aurait inscrit Autant en emporte le vent sur son "Pense bête", de lui faire changer de statut pour un "En cours", très rapidement suivi d'un "Lu" ... et d'une 208è critique de ce chef d'oeuvre.
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Autant en emporte le vent, tome 1

Oh que de souvenirs !

C'est un livre que j'ai découvert dans la table de nuit de ma mère qui m'a donné l'autorisation de l'emprunter : j'avais 15 ans et je l'ai lu nuit et jour !

Mes parents ont regretté leur permission ; je ne pensais qu'aux personnages et je ne suis même pas allée voir les résultats du BEPC ! Rien ne m'importait !

J'étais en adoration devant Scarlett et j'étais tombée amoureuse de Rhett !

Ce livre m'a poussée à écrire mes propres romans d'aventures historiées.
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Autant en emporte le vent, tome 2

Scarlett O'Hara ne pouvait pas imaginer, en se rendant au fameux pique-nique chez les Wilkes, aux Douze-Chênes, par ce radieux après-midi, alors que sa seule préoccupation était de s'emparer du cœur d'Ashley, que tous les hommes de sa vie seraient alors réunis sous le même toit. Heureusement, Margaret Mitchell y a pensé pour elle ! Là où tout commencera, seront en effet réunis à la fois ses trois futurs maris mais aussi l'homme inaccessible auquel Scarlett avait décidé d’offrir sa vie et sur l’amour duquel elle avait misé tous ses rêves et toutes ses illusions.



Des rêves et des illusions certes juvéniles mais auxquels son tempérament irlandais n’admettant pas l’échec lui interdisait catégoriquement de renoncer, malgré le mariage du jeune homme, malgré la guerre, malgré son propre mariage et les enfants issus de leurs unions respectives. Ah, le tempérament de Scarlett O’Hara ! Celui-là même qui la pousse à des actes scandaleux aux yeux des Sudistes mais que des Yankees pourraient facilement revendiquer comme leurs. Car, il y a du Yankee en Scarlett O’Hara. Son audace, sa détermination, sa combativité, son courage et son manque de compassion seront ses meilleures armes dans la lutte qu’elle a engagée avec l’existence. La guerre terminée fait place à la Reconstruction qui, à bien des niveaux, s’avère plus cruelle que le conflit armé. Tara, le domaine familial, est en danger et onze personnes affamées doivent trouver de quoi se nourrir chaque jour quand rien ne subsiste après le passage des armées et des profiteurs de guerre.



Toujours aussi épique, toujours aussi romanesque et enlevé, toujours aussi brillamment écrit, ce second tome tient toutes ses promesses et nous révèle une Scarlett qui n’a plus rien en commun avec la jeune femme de seize ans qui se rendait au pique-nique des Wilkes avec pour seules pensées l’amour et la satisfaction de ses désirs. Une femme est née de la guerre, plus âpre, plus dure, plus despotique que jamais. Une femme que le lecteur voudrait haïr et qu’il aime à la folie.



Le roman de Margaret Mitchell offre bien plus de perspectives que le film de Victor Fleming, par la quantité de développements et de détails que le réalisateur a laissés de côté pour densifier la dimension dramatique de son scénario mais c’est un plaisir immense pour moi de découvrir davantage de profondeur dans les rapports entre Scarlett et Ashley, entre Scarlett et Franck Kennedy, son second mari, et surtout, entre Scarlett et l’inénarrable Rhett Butler.





CHALLENGE XXème siècle

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CHALLENGE PAVES 2015 - 2016

CHALLENGE ABC 2015 - 2016

CHALLENGE A TOUT PRIX 2015 - 2016

CHALLENGE de lecture 2015 - Un livre qui a obtenu le prix Pulitzer
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Autant en emporte le vent, tome 2

La première partie d'Autant en emporte le vent était centrée sur Scarlett, les ravages de la guerre, les changements survenus et son combat pour garder Tara ( la propriété familiale ).

La deuxième partie sera centrée toujours sur Scarlett , mais davantage sur sa vie "amoureuse", sur sa vie professionnelle. En cela, ce tome est un peu moins historique et davantage personnel. et c'est ce qui a fait que je suis un peu moins enthousiaste, car, qu'est-ce que Scarlett est agaçante !

Certes, elle a été courageuse et fonçeuse, et pragmatique et tournée vers le futur. Là où ses congénéres, ex-nantis, pleurent ce qu'ils ont perdu. Scarlett a de la volonté, ne se laisse pas abattre, porte sa famille à bout de bras, n'hésite pas à se sacrifier (mais est-ce que Rhett est un sacrifice ? ;-) et à donner de sa personne. Mais elle est aussi sacrément insensible, égoiste , n'hésite pas à trahir son entourage, à mal se comporter avec ses employés. Scarlett , c'est vraiment un sacré personnage...



Si la première partie était flamboyante, poignante, limite au niveau racisme, cette deuxième partie reste moderne dans ce portrait de femme, féministe, mais elle est aussi très triste...

Quel gâchis ! Quel gâchis de vies... Entre les fiancées dont le promis n'est jamais rentré de la guerre, les veuves, les "estropiés", les femmes qui ont perdu un enfant, et puis Scarlett qui ne sait pas qu'elle a un coeur et qui le découvrira très tard. Quel gâchis que ces enfants, dont on s'occupe à peine, ou cette éducation donnée, qui est du grand n'importe quoi. Quel gâchis cette absence de vie sexuelle imposée pour ne pas faire de bébé, et du coup les prostituées fréquentées... Quel gâchis ce personnage qui ne voit qu'à travers l'argent, cet homme qui n'est pas capable d'en gagner, cette femme qui aimerait avoir des bébés mais qui ne peut pas. Quel gâchis que ces amoureux qui ne peuvent être ensemble. Quel gâchis que toutes ces vies perdues.



Un roman fleuve, de part le nombre de pages, qui m'aura fait passer par toutes les émotions. ( Sortez vos mouchoirs sur la fin..) .

Une sacrée bonne histoire : plus de dix millions d'exemplaires vendus dans le monde, ♫ et moi, et moi, et moi♫, qui l'ai découvert fort tard... Je ne regrette rien, grace à cela, j'ai saisi bien plus de choses que si j'avais été adolescente ou jeune adulte. C'est plein de nuances, riche de mille et une vies croisées, et surtout : il donne une idée si réaliste , de ce qu'était la vie dans les années 1860 à Atlanta, ( vue du côté Blancs, évidemment ) .



Vraiment une histoire formidable...

Et puis, Rhett Butler ... (♫ Evidemment♫)
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Autant en emporte le vent - Intégrale

Tout a été dit sur ce monument de la littérature. Il faut bien dire que ces derniers temps, lorsque ce roman est évoqué c’est plutôt sous l’angle polémique pour son caractère raciste. Bien entendu, je ne dis pas que la critique est injustifiée mais je ne suis pas adepte de la cancel culture. Je ne supporte pas l’idée qu’on me dise ce que je dois lire ou ne pas lire, je prends ça comme une remise en cause de ma capacité à appréhender le propos d’un texte. Je suis tout à fait capable de contextualiser une œuvre. La lecture du roman de Margaret Mitchell est d’ailleurs passionnante et éclairante d’un point de vue historique et pour mieux comprendre les problèmes « raciaux » qui persistent aux USA. Par ailleurs, si les attaques en racisme à l’encontre du roman ne sont pas injustifiées, il serait regrettable de réduire « Autant en emporte le vent » à cette seule polémique. Le livre de Margaret Mitchell, n’en déplaise aux tenants de la cancel culture, est un grand roman, une œuvre majeure d’un point de vue littéraire. Ce serait tellement plus simple si seuls les artistes aux belles idées avaient du talent, ce serait tellement plus simple si seules les œuvres moralement acceptables étaient bonnes. Mais ce n’est pas le cas dans la réalité. Pour citer un exemple, j’ai envie d’évoquer le film « Naissance d’une nation » de Griffith. Oui, ce film est idéologiquement nauséabond, tout à la gloire du Klu Klux Klan. Mais, d’un point de vue purement cinématographique, c’est une grande œuvre dans laquelle Griffith fait montre d’une maîtrise de son art impressionnante et qui a changé la façon de filmer. Pour revenir au roman de Mitchell, non seulement il s’agit d’une œuvre intéressante historiquement, mais en plus c’est un objet littéraire magistral et qui, si l’on est capable de contextualiser et de se défaire du malaise provoqué par certains propos, procure un vrai grand plaisir de lecture.



Pour appréhender le roman de Margaret Mitchell, il faut déjà avoir conscience que celle-ci est le fruit de son éducation et de sa culture. Mitchell est une femme du Sud dont l’enfance a été bercée par les récits de la Guerre de Sécession à laquelle ont pris part certains de ses ancêtres. Il ne faut pas oublier non plus que la voix de Mitchell est celle de quelqu’un appartenant au côté des vaincus. Ce n’est pas anodin. Il y a là une indéniable douleur, une inévitable rancœur que les vaincus d’une guerre expriment dans leurs écrits. Même si la cause des Sudistes était indéfendable, je peux entendre cette peine qui s’exprime. Ce sont les vaincus qui voient leur monde s’effondrer et qui doivent s’adapter aux nouvelles règles sans y avoir été préparés. Sans vouloir excuser le parti pris du roman, je pense qu’il faut toujours essayer de comprendre. Il demeure que certains passages heurtent profondément lors de la lecture. L’auteure fait parfois preuve d’un simplisme rétrograde. C’est d’ailleurs assez surprenant lorsqu’on voit à quel point, sur d’autres aspects, le roman développe des propos modernes et qu’on pourrait qualifier de progressistes. En effet, « Autant en emporte le vent » peut être lu comme un roman féministe avant l’heure. Le carcan moral et sociétal imposé aux femmes y est largement examiné et dénoncé. Scarlett est un personnage très moderne. Certes, elle est odieuse, égoïste, vénale et superficielle mais c’est aussi une femme qui ne veut pas se contenter du rôle auquel la société veut la réduire. Scarlett est une battante. Elle veut être maîtresse de sa propre vie, ce qu’elle s’appliquera à faire tout au long du récit. Elle fait souvent de mauvais choix mais ce sont ses choix à elle.



« Autant en emporte le vent » permet de se plonger dans la mentalité Sudiste et offre ainsi une occasion de mieux saisir certaines problématiques qui demeurent aux USA de façon singulière. Un roman historique passionnant et éclairant. Mais « Autant en emporte le vent » est avant tout un grand roman, une fresque d’une ampleur remarquable et faisant montre de grandes qualités littéraires. Le récit est très bien construit, l’alternance de rythme est parfaite. L’écriture est belle. Que ce soient les descriptions très immersives ou les dialogues bien ciselés, tout est pensé, rien n’est inutile, le texte est très équilibré. Si la romance est l’enjeu principal de l’intrigue, la Guerre de Sécession et les suites de la défaite ne sont pas un simple décor. Ce contexte historique façonne le récit, les rapports entre les personnages et leur évolution. J’ai été particulièrement saisie par les descriptions des innombrables soldats blessés qui s’entassent dans une gare après une bataille perdue. Un passage absolument terrible, tout comme le sont les passages dans lesquelles l’auteure raconte les souffrances des civils vaincus. Peur, faim, vexations… Ces scènes rappellent que si dans une guerre il y a bien un vainqueur et un vaincu, il n’y a que des perdants. Les vaincus perdent tout et les vainqueurs, trop souvent, perdent leur humanité en humiliant les vaincus. Mitchell a un talent formidable pour ciseler des personnages fouillés, complexes avec une vraie épaisseur et que l’on découvre au fur et à mesure du roman. Si Scarlett reste un peu la même tout au long du récit, de bout en bout elle est fière, arrogante et volontaire, elle évolue tout de même dans sa compréhension du monde, des gens. Elle grandit tout simplement. Les autres personnages sont tout aussi formidablement caractérisés, de Rhett à Ashley en passant par Will. Mais, je crois que le personnage qui m’a le plus séduite, en dehors de Warrior-Scarlett, c’est Mélanie. Au fur et à mesure du récit, je me suis de plus en plus attachée à elle, un peu comme Scarlett qui Mélanie éclaire le roman de son humanité et de sa tendresse tout en faisant preuve, au fur et à mesure, d’une capacité d’affirmation insoupçonnée. C’est parfois d’être humain qui demande le plus de force et de courage.



« Autant en emporte le vent » mérite bien son statut de classique. Au-delà de la controverse justifiée pour sa dimension d’œuvre raciste (ce qui reste intéressant d’un point de vue sociétal), le roman de Margaret Mitchell est un magnifique roman avec un souffle formidable, des personnages sublimes et une écriture remarquable.

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Autant en emporte le vent - Intégrale

Tout d'abord un hommage ici à la personne grace à qui j'ai pu découvrir tant de réalisateurs , tant de films et de livres .

Une personne simple et modeste , une personne remarquable .

Quelqu'un d'une probité , d'une droiture remarquable , a qui je dois énormément et qui adore cette histoire .

Un hommage à ma maman . :-)



Alors nous voilà devant une oeuvre maitresse de la littérature américaine .

Cette histoire d'amour tragique sur fond de guerre civile est devenue culte , et ce triomphe est amplement mérité.

L'auteur nous invite au coeur de l'action , au contraire de certains livres qui tiennent à l'écart le lecteur , cette oeuvre le place en témoin proche , permettant par la même l'identification aux différents personnages présents ici .

Cette fresque ambitieuse et colossale contient nombre de personnages que l'auteur fait vivre en permanence .

Chacun à son épaisseur , son rôle déterminé , ils existent tous malgré l'ampleur du texte , ce qui démontre la capacité immense de l'auteur pour la création de divers univers .

Il arrive bien trop souvent que les histoires d'amour soient rasoirs , lourdes de clichés , rien de cela ici .

On vibre en permanence avec ces êtres dont l'on partage la passion , prise en tenaille par la violence d'un monde devenu fou .

Il y a un souffle romanesque puissant , qui emporte le lecteur dans un torrent d'émotions que l'auteur maitrise à la perfection.

Ni masculin , ni féminin , ce livre parle à tout le monde , et les générations se retrouvent pour partager les sensations ressenties à la lecture de cette oeuvre immense dont l'on oublie un peu l'impact aujourd'hui .

N'oublions pas le contexte historique magistralement reconstitué , dans une histoire ou la folie du monde qui déchire les hommes saute aux yeux du lecteur .



Ma maman adore ce texte et elle à bien raison , parce que c'est un chef d'œuvre .
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Autant en emporte le vent - Intégrale

Que dire d'un livre aussi mondialement connu et reconnu que celui-ci! Pour vous lancer dans sa lecture il faudra avant tout oublier le film, qui bien que réussi n'est qu'un infime résumé de l'oeuvre de Margaret Mitchell. Une histoire d'amour certes mais tellement vivante, des personnages réels, un décor de la guerre de sécession parfaitement restitué... La réelle réussite de cet ouvrage est surtout et avant tout les émotions qu'il véhicule, on se retrouve forcément dans le pragmatisme de Rhett, dans la passion de Scarlett, dans la compassion de Mélanie...autant dire un réel exploit pour un auteur que de faire vibrer le lecteur avec sa création.
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Autant en emporte le vent, tome 3

Je serai brève, si, je le serai.

Pour la simple et bonne raison que les mots me manquent pour décrire la profusion et la diversité des émotions qui se bousculent en moi à l'heure de refermer le dernier tome de ce monument littéraire.



Je laisserai d'ailleurs la parole à Scarlett qui, un peu tard - est-il jamais trop tard ? - découvre que sa vie n'a été qu'une vaste fumisterie, une mascarade endiablée où elle a cru danser de bonne foi au bal de la vie. Ce ne fut que le bal des illusions. "Quelle insensée j'ai été ! se dit-elle avec amertume"...



Cette chronique est décousue mais peu importe.



Margaret Mitchell fait partie de ces rares auteurs peu prolifiques pour lesquels on se sent partagé entre le regret de ce qu'ils aient écrit si peu et la reconnaissance de ce qu'ils n'aient pas écrit davantage, de peur de ne pas retrouver dans leurs autres œuvres l'éclat, le génie et la virtuosité de leur oeuvre maîtresse.



Il y a un peu de Scarlett O'Hara dans toutes les femmes, depuis la nuit des temps, et aussi dans beaucoup d'hommes.



Malgré un dénouement poignant, l'espoir n'est pas éteint. Après tout, Scarlett n'a que vingt-huit ans et demain, le soleil luira encore.





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Autant en emporte le vent - Intégrale

Une grande histoire qui a connu de moments de gloire. Des moments qui n'ont jamais cessé. Surtout que le roman a été porté sur l'écran par Victor Flemingen 1939. Le rôle de Scarlett O'Hara a été joué par Vivien Leigh, Rhett Butler par Clark Gable, celui de Ashley Wilkes par Leslie Howard et celui de Melanie Hamilton par la douce Olivia de Havilland. Ce film a permis d’immortaliser le livre.



Moi j'ai découvert Autant en emporte par son film avant de lire le livre. Ce film a produit en moi le même effet que le film de Roots ( racines) de Alex Haley porté à l'écran par Marvin J. Chomsky et bien d'autres. Que je m'étais jurée de lire ces deux livres! En tout cas, ces deux auteurs ont bien mérité chacun à son époque d'être distingué par le Prix Pulitzer pour ces œuvres de grandes portées qui nous ont ouvert les portes des Amériques dans son patriotisme et dans ses plus profondes cruautés.



Au delà de l'amour qui nous emporte dans ce livre, il y a lieu de souligner un parfait travail d'auteur sur les faits histoires notamment comment a été vécue quotidiennement la guerre de sécession dans des familles. Cette courageuse femme, Scarlett qui sait plutôt relever tous ceux qui tombent ou s'affaiblissent autour d'elle. Par contre je ne pense pas qu'elle ait été heureuse en amour comme à peu près Elisabeth avec Darcy dans Orgueil et préjugés de Jane Austen ou encore Jane Eyre qui à la fin de l'histoire vit heureuse avec son mari manchot et aveugle.



Son cœur porté vers Ashley qui épouse pourtant la douce Mélanie, elle vivra l'amour de Rhett comme un amour circonstanciel et quand le moment arrive qu'elle se sente prête à vouer son amour à Rhett, Celui-ci, un fervent persévérant, décide de partir....

Enfin une belle histoire très émouvante et passionnante.

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Autant en emporte le vent, tome 1

Message urgent à toutes les lectrices de plus de 12 ans qui n’ont pas encore lu « Autant en emporte le vent » : tant que vous n’aurez pas pique-niqué avec Scarlett entouré de bellâtres à favoris chez un planteur de coton de Géorgie, que vous n’aurez pas pleuré toutes les larmes de votre corps à l’annonce du mariage d’Ashley et Mélanie, que vous n’aurez pas traversé dans un charriot les champs de guerre d’Atlanta en flammes, que vous n’aurez pas flirté avec le beau Rhett pour en obtenir quelques faveurs, que vous n’aurez pas humé et labouré la terre de Tara ; tant que vous n’aurez pas entendu Mama gronder Ma’am Sca’lett et roucouler aux compliments de Rhett, que vous n’aurez pas assisté à l’abolition de l’esclavage et à la chute de la Confédération du vieux Sud et de ses capotes bleues, bref, tant que vous n’aurez pas consacré quelques nuits blanches à Autant en emporte le vent, vous ne saurez pas ce qu’est l’archétype du romanesque allié à la fureur de la fresque historique !

Et je m’adresse à dessein aux lectrices car selon un lecteur de mes amis, il s’agirait d’un roman de filles… pfff

Incontournable, indispensable et indémodable : mes 3 filles l'ont dévoré 30 après moi avec autant d'enthousiasme.
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Autant en emporte le vent, tome 2

Ce grand et époustouflant roman de 1400 pages s'achève, et pourtant, à la dernière ligne, tout commence. Car, quel que soit le drame que l'on vit, c'est avéré, "après tout, demain est un autre jour". Avec lui se profile un cortège d'espoirs, de défis, de rêves et de conquêtes à réaliser.



Le flamboyant couple formé par Scarlett O'Hara et Rhett Butler est aussi torturé qu'inspirant. Ames entières et sans concession, il ne laisse pas grand chose les arrêter. Ils sont les allégories vivantes quoique fictives de la ténacité et du courage.



Ce second tome de la nouvelle édition Gallmeister s'ouvre sur le temps de la Reconstruction. Le Sud est moribond après quatre années de guerre et sa civilisation esclavagiste s'est effondrée. Un terrible Götterdämmerung - crépuscule des dieux - comme le définit si bien Ashley Wilkes, représentant archétypal de ce monde balayé et emporté par le vent du changement.



Dans un contexte social et économique ségrégationniste très dur à digérer pour un lecteur du XXIème siècle, le roman est un portrait naturaliste criant de réalisme. Les personnages, principaux ou secondaires, sont les reflets d'une histoire, d'une mentalité et d'une culture enfouies sous les ruines de la guerre de Sécession. Ils sont tous très attachants, chacun à leur degré, et je pense qu'il y a quelque chose de Scarlett en toute femme attachée à son indépendance et à son libre-arbitre.



La figure de Scarlett O'Hara est résolument moderne. Parce qu'elle utilise les hommes pour tirer son épingle du jeu de l'existence, là où son éducation, son milieu et sa religion lui interdisaient toute liberté d'action et tout espoir d'affirmation de soi, elle heurte, scandalise, clive et chute. Mais elle symbolise aussi une force et un courage qui lui permettent de surmonter toutes les épreuves, et de se relever après chaque drame.



Le roman se termine alors qu'elle n'a pas trente ans. La vie ne l'a pas ménagée et elle n'a pas ménagé la vie. Et après tout, demain est un autre jour.





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Autant en emporte le vent - Intégrale

Après mûre réflexion, je pense que Mélanie Wilkes est la véritable héroïne de ce livre, pourquoi ? Parce que si l'auteure avait voulu continuer elle avait matière à le faire, Rhett parti, Scarlett retournée à Tara, près de sa soeur et son beau frère, la jeunesse des enfants, Mama, etc. Or le livre se termine une vingtaine de pages après la mort de Mélanie, est-ce à dire que pour Madame Mitchell, l'histoire se tarissait avec ce décès ? Que l'intérêt ne subsistait plus ? Ou qu'elle préparait une suite, qu'elle n'aura pas eu le temps d'écrire ? Je n'en sais rien, je reste cependant persuadé que ce couple mythique au même titre que Roméo et Juliette ou Tristan et Iseult, n'était pas, à ses yeux, aussi mythique que cela ? Le courage du coeur est-il prépondérant par rapport à la force ? Qui sait, mais ne fait-elle pas dire à Rhett,

L'auteure décrit Scarlett comme une beauté, n'ayant pas plus de bon sens, à part les chiffres, qu'un petit pois. Une fille cupide, obnubilée par l'argent et la richesse et peu importaient les moyens pour y parvenir. N'oublions pas que Scarlett ne s'embarrasse pas de préjugés pour arriver à ses fins. Elle vitupère, menace, mais abandonne vite lorsqu'il s'agit de ses intérêts, qu'elle sait préserver à merveille. Scarlett est, peut-être l'ombre qui plane au-dessus du livre, mais elle n'en est pas l'âme.

L'opposition de ce flamboyant personnage qu'est Rhett à ce pale Ashley, le premier conquérant au sourire de requin, le second, idéaliste en faillite, ne pose pas de problème à la romancière, Rhett écrase tout sur son passage, s'accordant le luxe de s'inviter, à la onzième heure, à la guerre, sachant qu'il allait défendre une cause perdue d'avance et ce pour préserver ses arrières, se blanchir l'âme et faire taire les mauvaises langues quand il le faudra et il y parviendra, reconquérant Atlanta à sa guise au moment choisi par lui.

Ashley sait qu'il va défendre une cause perdue, par mimétisme, tout monde le fait, pourquoi pas lui ? Jamais il ne changera un iota de sa ligne de conduite, il est raté, il le sait, il s'en contente et se laisse vivre, s'enfermant dans ses rêves du passé où il paradait dans la blondeur de ses cheveux flottant au vent, lorsqu'il chevauchait. Cet amour platonique avec Scarlett, il l'entretient parce qu'il lui rappelle le bon vieux temps, lorsqu'il était un enfant, qu'il est toujours et qu'il restera, tout comme Scarlett l'est aussi. Que dit Mélanie à Scarlett sur son lit de souffrances et de mort ? :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Autant en emporte le vent, tome 1

Je cherche souvent à lire en accord avec les saisons et en ce chaud mois de juillet québécois, mon choix s'est porté sur Autant en emporte le vent, non sans quelques questionnements quant à la façon de l'aborder de nos jours. Margaret Mitchell a donné une entrevue très intéressante le 03 juillet 1936 au Atlanta Journal Sunday Magazine (http://www.pbs.org/wnet/americanmasters/margaret-mitchell-american-rebel-interview-with-margaret-mitchell-from-1936/2011/) où elle évoque ses influences. Elle y parle de ses parents et de leur grande connaissance de la Guerre de Sécession, et des vétérans qu'elle côtoyait enfant, s'imprégnant des histoires qui se racontaient autour d'elle. Elle y parle de ses nombreuses recherches, livres, journaux, lettres, dans son souci des moindres détails. Elle dit avoir voulu écrire un roman sur les effets de la Guerre Civile sur un ensemble de personnages qui vivaient à Atlanta, ville qui avait une position stratégique étant donné son chemin de fer et ses industries, et s'être intéressée à la question particulière de la survie. Et c'est l'aspect du roman qui m'a le plus captivée. Je le referme avec l'impression que je viens de traverser en trois semaines la Guerre de Sécession, de souffrir de la faim et du froid en plein blocus, de perdre parents et amis chers, impuissante, et lorsque l'on pense que les choses vont s'améliorer car la guerre est finie, de subir toutes sortes d'humiliations dans l'écrasement du Sud par le Nord conquérant. J'ai ressenti de l'empathie pour des êtres dépassés par les événements et contraints de se reconstruire dans le contexte de la fin d'une époque et de la perte de leur position sociale et de leurs idéaux. Je me suis sentie triste de refermer le roman et de quitter Scarlett et Rhett à ce moment de leur existence. J'ai particulièrement apprécié la première partie du roman, ses pages sur la guerre, les privations, les blessures et les traumatismes. Ce n'est pas un roman sur l'esclavage. Les personnages Noirs ont un rôle plutôt secondaire et sont dépeints tantôt d'une façon romantique (attachés à leurs maîtres qu'ils servent avec amour et dévouement), tantôt d'une façon dégradante (des singes, des imbéciles, des enfants). Que dire de Scarlett, insupportable d'égoïsme et de mépris pour tout ce qu'elle perçoit comme une faiblesse mais qui avance et s'adapte, dans le rejet de ce qu'on attend d'elle, et de Mélanie, qui ne voit que le bon en ceux qu'elle aime, deux portraits de femmes très différentes et fortes, chacune à leur manière. Ce roman m'a fait réfléchir sur la place des femmes dans la société et donné envie de lire davantage sur cette période de l'histoire américaine et de l'histoire des Noirs, la ségrégation raciale ayant été imposée à la suite de la Reconstruction.
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