Citations de Margot et Jean Le Moal (93)
Gros plan sur les fenêtres de l’hôtel de ville, éclairé comme un phare dans la tempête. La grande salle de la mairie est pleine. Exceptionnellement, il ne manque pas un élu à la session du conseil municipal. Le mauvais temps a vidé la mer et les champs pour remplir la maison du peuple. Un coup d’œil discret : la discussion est animée.
Mais qu’est-ce qui perturbe ainsi la vie du village de Locmaria ?
l'excitation [...] était vite retombée quelques jours plus tard, quand on s'était aperçu qu'un nudiste habillé ressemblait fortement à un touriste lambda.
Moi qui adore les polars et la Bretagne j'étais ravie de démarrer ce livre. Ce fut une horreur, les réflexions racistes, sexistes, grossophobes sont intolérables. Je rappel que le racisme dit "ordinaire" reste du racisme punie par la loi!
Je suis déçue de l'image que les auteurs donnent de la Bretagne, ils passent pour des fachos réac.
Ce genre de bouquin, n'a aucun intérêt, je suis déçue et en colère de l'avoir acheté rapidement en me disant que j'allais passer un bon moment, moi qui lit beaucoup. A fuir!
_Mais pourquoi êtes-vous allé à Londres pour enquêter sur lui? Parce que vous êtes persuadé que c'est lui qui a saboté votre voiture.
_D'accord, c'est un connard, glissa-t-elle. Mais un connard qui a assez de pouvoir pour fermer le restaurant. Je m'en occupe. Toi, va faire la déclaration à la gendarmerie.
_Pas vraiment tord, mais...tu ne lui as clairement pas donné une bonne image de l'hospitalité des gens de Locmaria. Et ça, ça m'embête un peu.
- [...] Pour finir, Servane les a salués avec son sens très personnel de la formule.
- C'est à dire ?
- Elle leur a glissé son couteau à éviscérer sur le ventre en leur susurrant, je cite " Avec ça j'ai vidé des bars et des dorades : je peux vous assurer que ça marche aussi très bien avec les maquereaux."
C’est ça tes terreurs, Yann? entama Katell Guyonvarc’h. T’en as un qui se la joue « kéké de salle de sport bourré de stéroïdes » et l’autre qui s’est déguisé en Ken. Tu les as récupérés dans un boys band?
With your face, you look like "steack tartare", as you say in French. Don't you have any hospitals in France ?
_ Je suis passé hier devant la pizzeria, et ça bossait dur.
_ Et un samedi, vous vous rendez compte ! claironna un petit homme chauve à la trogne déjà rougie par quelques verres de côte-du-rhône. Le pire, c'est qu'elle trouve des adouilles pour travailler le week-end !
_ Ah, c'est sûr que pour un retraité de la Poste, ça fait un choc de voir ça ! se moqua Lagadec, habitué à trimer dans les champs à toute heure et par tous les temps.
Trop c’est trop il faut que ça s’arrête.
Du vu et revu.
Vraiment douloureux à lire devant cette candeur du choix des mots.
On sent que c’est un plaisir pour les auteurs, mais là on a franchement atteint un fond absolument insupportable d’accumulation de clichés.
Cessons de tuer des arbres pour publier ces histoires, faites un blog pour les fans mais arrêtons le massacre.
— Vous le reconnaissez ? s’enquit le major auprès de l’adjudant Ronan Salaün et de Yann Lemeur.
Les deux Bretons secouèrent négativement la tête.
— Je lui donne entre vingt-cinq et trente ans, commença Salaün. Il est marqué par des hématomes, mais même si la mer était plutôt calme cette nuit il a quand même dû être bien contusionné en frappant les rochers.
— Je vais prévenir le légiste et la scientifique, les coupa Julienne en s’éloignant
Cathie, qui avait enfilé un short et un tee-shirt avant l’arrivée des gendarmes, les précéda jusqu’à la grotte marine. Quand ils furent à proximité du corps, elle ralentit le pas et laissa passer les militaires et le journaliste. Elle avait déjà côtoyé la mort, mais pas de façon aussi brutale. Les trois hommes s’approchèrent du cadavre, mais prirent garde de ne pas le déplacer.
— Major Julienne, mes respects, s’amusa-t-il en tendant la main au sous-officier.
Le fonctionnaire sembla nettement moins satisfait.
— Je vois que la presse est déjà sur place, remarqua-t-il en serrant mollement la main offerte.
— La presse qui vous a quand même donné quelques tuyaux quand vous avez dû coincer l’assassin de Quéré, rappela Yann sans lâcher le militaire des yeux.
— C’est vrai, c’est vrai, reconnut Julienne de mauvaise grâce.
— Sûr que Yann nous a aidés, insista l’adjudant Salaün.
— N’en rajoutez pas, Ronan ! On le trouve où, ce noyé, madame Wald ?
— Dans la crique de Kerbrat. Suivez-moi.
— (...) Alors, il est où ?
— Échoué à côté de la grotte, en bas ! Il est mort, tu imagines ? Mort !
— On va aller voir ça, proposa le journaliste.
— Ça ? Mais c’est une personne, Yann ? Et puis tu ne crois pas que ce serait mieux d’attendre les gendarmes ?
— Tu as eu qui ?
— Le major Julienne. Il m’a dit qu’ils arrivaient sans tarder. Je préfère descendre avec eux.
— Si ça te rassure, accepta Yann, après tout, il ne va pas s’enfuir en courant.
— Hilarant ! Tu veux un café pour patienter ?
Un quart d’heure plus tard, Yann Lemeur poussa le portail du domaine de Kerbrat. Même si la situation prenait un tour dramatique, le journaliste ne pouvait s’empêcher de se réjouir à l’idée de revoir Cathie. Il appréciait le caractère entier et enjoué de l’Alsacienne… et plus si affinités. Mais, comme sa fille, Alana, le lui avait expliqué, Cathie l’avait classé dans la friend zone, cette sorte d’état où vous vous retrouvez quand la femme de vos rêves vous considère comme un très bon copain… sans plus. Yann s’était fait une raison, sans pour autant se résoudre à étouffer la petite étincelle qui se rallumait chaque fois qu’il l’apercevait ou qu’il entendait le son de sa voix.
Yann évacua ses fantasmes d’amours d’adolescent en découvrant Cathie, assise dans un siège de jardin, le visage encore blême.
Cathie prit soudain pleinement conscience de la situation. Elle venait de découvrir un cadavre sur la plage de Kerbrat. Elle repartit en courant, attrapa son paréo et remonta jusque chez elle. Prévenir la gendarmerie et son ami Yann ! La marée descendait et le corps était bien coincé entre les rochers. Il ne disparaîtrait pas.
Partagée entre la frayeur et la curiosité, Cathie l’observa. « Monsieur, ça va ? » essaya-t-elle en sachant pertinemment que celui qui semblait regarder le ciel était mort depuis un moment. Pantalon, chemise, chaussures aux pieds. Soit il s’était suicidé, soit il était malheureusement tombé à l’eau… dans tous les cas, il s’était noyé.
Comme elle s’apprêtait à s’immerger totalement, une forme sur un amas de granit, près de la grotte marine, attira son attention. Intriguée, elle regagna la berge. Qu’est-ce qui était venu s’échouer là ? Elle s’arrêta brusquement, incrédule ! Non, ce n’était pas possible ! Malgré le soleil déjà haut, un frisson glacial la secoua violemment. Elle parcourut les quelques mètres qui la séparaient de l’inconnu allongé sur le récif. Sa position était étrange. Partagée entre la frayeur et la curiosité, Cathie l’observa. « Monsieur, ça va ? » essaya-t-elle en sachant pertinemment que celui qui semblait regarder le ciel était mort depuis un moment.
Cathie traversa son jardin. La maison, pompeusement surnommée le domaine de Kerbrat par le précédent propriétaire, était bâtie sur une presqu’île balayée par les vents les jours de tempête. Une haie de genêt, quelques arbres torturés et de valeureux hortensias particulièrement résistants recouvraient l’ouest du terrain alors que la végétation de la partie est, mieux protégée, se parait de touches méditerranéennes. Au bout de la propriété, un escalier taillé dans la roche offrait l’accès à une splendide petite crique. Inatteignable à pied et défendue par quelques récifs que les plaisanciers évitaient, cette plage était son bout de paradis.