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Citations de Maria V. Snyder (82)


- Des chevaux qui parlent. De la magie partout. Ils sont fous, ces gens du Sud.
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Je réprimai un frisson. Malgré le feu de cheminée, les volets clos et les épais tapis, le salon d’Irys était glacial. Les murs de marbre blanc, si agréables pendant la saison chaude, aspiraient toute la chaleur de la pièce pendant l’hiver. J’imaginai l’air chaud suivre les veines vert pâle de la pierre pour s’échapper dehors.
Dax Greenblade, mon ami, rajusta sa tunique. Comme tous les membres du clan des Greenblade, il était grand et élancé. Il me faisait penser à un long brin d’herbe à la pointe effilée – sa langue.
– De toute évidence, dit-il, tu es incapable de déplacer les objets. Essayons le feu. Même un bébé est capable d’allumer un feu !
Dax posa une bougie sur la table.
– Un bébé ? Tu exagères encore !
L’aptitude à puiser dans la toile de pouvoir pour pratiquer la magie ne se manifestait qu’à la puberté.
– Détails, détails…, répondit Dax en agitant la main comme s’il chassait une mouche. Maintenant, concentre-toi et allume cette bougie.
Je levai un sourcil. Jusqu’à présent, tous mes efforts pour contrôler les objets inanimés avaient été vains. Je pouvais guérir le corps de mon ami, entendre ses pensées et même voir son âme, mais rien ne se produisait si j’essayais d’utiliser la magie pour déplacer une chaise.
Dax leva trois doigts longs et fins.
– Il y a trois raisons pour lesquelles tu dois y arriver, dit-il. D’abord, tu es puissante. Ensuite, tu es persévérante. Enfin, tu as vaincu Ferde, le Voleur d’âmes.
Qui, malheureusement, s’était évadé de prison… Il pouvait reprendre ses activités criminelles à tout moment.
– En quoi le souvenir de Ferde m’aide-t-il ?
– C’est seulement censé t’encourager… Veux-tu que j’énumère tes actes héroïques ?
– Non. Revenons à l’exercice.
Je n’avais aucune envie d’entendre Dax me faire part des derniers ragots. La nouvelle de mes pouvoirs de Chasseuse d’âmes s’était répandue comme des graines de pissenlit portées par le vent. Je n’arrivais toujours pas à penser à ce titre sans sentir l’inquiétude et les doutes m’envahir.
J’écartai de mon esprit toute pensée parasite et me reliai à la source de pouvoir. Le pouvoir recouvrait le monde comme une toile, mais seuls les magiciens pouvaient y puiser pour pratiquer un sort. J’en tirai un fil et me concentrai sur la bougie en imaginant une flamme.
Rien.
– Essaie encore, dit Dax.
Je mobilisai davantage de pouvoir et me concentrai de nouveau.
Derrière la bougie, le visage de Dax s’empourpra et son corps fut agité de soubresauts. On aurait dit qu’il essayait de réprimer une quinte de toux. Brusquement, la mèche de la bougie s’embrasa.
– C’est de la triche ! s’écria Dax.
Son air outragé était vraiment comique.
– Quoi ? Tu voulais qu’elle s’allume…
– Oui. Mais je ne voulais pas le faire à ta place !
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Je sentais encore les gens du marché, à cinq ou six milles derrière. Émerveillée, je sondai la forêt devant nous, cherchant un hameau ou un village lointain. Au début, je ne trouvai que des animaux, mais, au moment où j’allais me retirer, mon esprit toucha celui d’un homme.
Je parcourus la surface de son esprit, attentive à ne pas violer le Code éthique. Un chasseur. De nombreux hommes l’entouraient. Ils se tapissaient dans les broussailles de part et d’autre du sentier. L’un d’entre eux, à cheval, avait dégainé son arme et se tenait prêt à frapper. Quel genre de gibier pouvaient-ils bien guetter? Par curiosité, je sondai un peu plus profondément sa conscience. L’image de sa proie m’apparut très clairement, et me fit regagner mon propre corps à toute vitesse.
Je m’arrêtai net.
J’avais dû émettre un bruit de surprise, car Leif se retourna, exaspéré.
– Qu’est-ce qui te prend ?
– Des hommes. Dans la forêt.
– Évidemment. Les bois sont pleins de chasseurs, dit-il comme s’il s’adressait à une demeurée.
– Pas des chasseurs. Une embuscade. C’est nous qu’ils attendent.
– Une embuscade? dit Leif, l’air éberlué. C'est complètement ridicule. Tu n’es plus en Ixia, Elena.
– Pourquoi des chasseurs attendraient-ils le long d’un chemin?
– Le gibier emprunte aussi les sentiers forestiers, dit Leif en s’éloignant. C'est plus facile que de se frayer un passage à travers les broussailles. Suis-moi, maintenant.
– Non. Tu fonces tout droit dans un piège.
– Moi, j’y vais. Tu n’as qu’à rester ici, si ça te chante.
Et il me tourna le dos une nouvelle fois.
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Personne d'autre n'était capable d'organiser la coopération des deux camps. J'ai pris une profonde inspiration. Nous avions la technologie, l'intelligence et les gens - mettez plusieurs moutons ensemble et vous obtenez un troupeau, une force avec laquelle il faut compter.
Mais nous avions besoin d'un chef.
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J'avais fini par croire qu'il avait percé un trou dans le rempart affectif dont je m'étais entourée. Un trou assez grand pour que je m'évade de ma prison et m'amuse avec lui. A présent, le mur se refermait, s'écroulait sur moi, m'ensevelissait. Après cela, je ne pourrais plus jamais faire confiance.
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Deux hommes... Je venais de tuer deux hommes. J'étais une machine à tuer. Je n'avais pas eu la moindres hésitation. La rage et la peur avaient formé une enveloppe de glace autour de mon coeur.
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Il n'y a rien de plus prévisible qu'un soldat. Elena sera l'inconnue de l'équation.
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- [...] Je te souhaiterais volontiers bonne chance, mais je crois que ça ne servirait à rien.
– Pourquoi?
– Ma chère, tu es plus forte que la chance.
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Vous n’avez jamais remarqué comme les couples finissent par se ressembler ? demanda-t-il à la cantonade.
Si, répondit Valek d’une voix neutre. Justement, je viens juste de remarquer à quel point Topaze et toi vous ressembliez… C’est stupéfiant.
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Je savais que tu nageais dans des eaux très troubles, mais j’ignorais qu’elles étaient aussi profondes…
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Vous vous laissez trop distraire par le motif des vêtements pour savoir reconnaître la qualité du tissu.
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Je ne serais satisfait que si je pensais que ça t’a servi de leçon et que tu ne le referas plus. Mais je sais bien que tu vas continuer à agir sans réfléchir: c’est ainsi qu’est tissé le motif de ta vie. Il n’y a aucun espoir que tu changes…
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J’avais envie de me dissoudre, de devenir une flaque et d’être absorbée par la pierre. Une pierre, cela doit avoir la vie facile. Pas de promesses, pas de soucis, pas de sentiments.
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Le passé ne peut pas être changé, mais il peut servir de guide pour l’avenir.
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Flea en soit loué !
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Quand l’obscurité a été complète, Loren nous a salués d’un geste et a lancé :
— A très bientôt.
Là-dessus, il s’est éloigné avec vivacité… avant de s’immobiliser quelques pas plus loin.
— Euh… je les ai trouvés.
A reculons, il est revenu dans notre direction. Deux hommes arrivaient sur lui, l’épée à la main. 
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Mon cher Papa Ours avait perdu un de ses oursons, et c’était sans doute lui qui de nous tous souffrait le plus. 
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- Nous avons assez de provisions pour tenir une semaine, a dit Kerrick. Ensuite, Flea pourra aller au marché, peut-être avec Avry...
Il s'est tourné vers moi pour achever sa phrase:
- A condition qu'elle apprenne à se déplacer dans la forêt sans faire autant de bruit qu'un cerf qui marque son territoire.
- J'aurais dit "qu'une ourse qui protège ses petits", a proposé Loren.
- Vous n'y connaissez rien, a lancé Quain. Elle fait le même bruit qu'une troupe de gardes à la poursuite d'un braconnier.
Avec un sourire malicieux, Flea s'est joint à la conversation.
- Moi, quand je l'entends marcher, je pense plutôt à la fois où nous avons été pourchassés par une meute de chiens sauvages dans la forêt du Fer-à-Cheval.
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- Juste ciel, dit-elle. Vous êtes l'enfant perdue des Zaltana ?
Lasse, je lui fis un petit sourire.
- Je ne suis plus perdue, maintenant. Et je ne suis plus une enfant.
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Je fis tournoyer le liquide ambré dans le verre et respirai ses effluves intenses. Puis je pris une petite gorgée, la roulai sur ma langue... et recrachai aussitôt. Suffocante, secouée par des haut-le-coeur, je tentai d'expulser de ma bouche les dernières gouttes de liquide. Valek me dévisageait, alarmé.
- Mon Amour, dis-je d'une voix étranglée.
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