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3.34/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marianne Rötig, âgée de 32 ans, d’origine auvergnate, vit entre Paris et la Normandie. Elle a développé et amplifié à l’âge de 14 ans sur le port de Hambourg une passion peu commune pour les cargos. Cette fascination ne l’a pas quittée depuis, et elle sort chez Gallimard son premier livre, tout simplement intitulé Cargo.

Source : https://www.lesinrocks.com/2018/11/16/livres/cargo-lappel-du-large...
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il était une fois le retour. Les yeux s'ouvrent et tout a changé. Le roulis assassiné ou la reprise de l'immobilité. Le corps pense et sait : "quelque chose a été emporté par la nuit, rien ne va plus", me dit le mien dès le réveil. Il fallut un moment pour que je me souvienne où je pouvais être, ce qui n'était jamais arrivé pendant la traversée. Ce balancement qui paraissait si ténu, inexistant même la plupart du temps, voilà qu'il était rendu par son absence. Ainsi donc, nous n'avions pas cessé d'être bercés...
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Le sommeil fut doux, le premier depuis longtemps, peuplé par les paysages qui avaient défilé devant mes yeux. À l’aube, je rejoignis le Chat qui avait préféré dormir dans la voiture.
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J’ai eu quelques histoires, d’amour et d’amitié, souvent entre les deux. Il y a eu le premier garçon puis le deuxième. Mais l’amour, c’était aussi les rues, les cafés, les bibliothèques. Cela, je ne l’ai su qu’après ; qu’il était autour et dedans, dans les façons que nous avions de marcher et de sentir, dans nos timidités, notre soif. Qu’apprendre est en soi de l’amour.
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Je ne sais si la marine s'en remet un jour complètement, de cette surprise de la terre qui revient dans le regard. Si, à force d'habitudes, on se fait à la différence de l'eau et du continent. Ou si elle est encore à chaque fois recommencée, cette rare merveille d'avoir à se souvenir qu'on avait oublié une chose et sa sensation. Terre ! Terre ! Ces hommes silencieux sur le pont ne parlaient pas plus que d'ordinaire et certes pas de ça, mais leurs corps mutiques disaient sans erreur ce cri entonné à l'unisson.
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Il faisait partie de ces gens dont on ne comprend pas s’ils dorment et à quelle heure : ses mails arrivaient au milieu de la nuit comme au petit matin. Je savais pouvoir le joindre sur chacune des innombrables messageries de notre début de siècle et j’avais parfois l’impression que si deux personnes sonnaient, l’une à son domicile, l’autre au bureau, Bertrande se présenterait à l’une comme à l’autre,frais, proposant un café, « à moins que tu ne préfères une anisette ? ».
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J’ai eu la sensation d’être suivie ou, plus précise encore, l’impression – rouge – d’une présence qui me précédait et me guidait ; le poète m’est venu en tête qui faisait un clin d’œil en se vidant un peu plus de son sang. J’ai retrouvé le vestiaire, mon manteau, la voix disait encore – peu importe maintenant de prendre une nouvelle douche, c’est dans l’autre sens qu’elles sont nécessaires, pour que les microbes n’entrent pas, la vermine.
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Ne consulte-t-on pas une carte tout aussi bien qu’une voyante ? En dézoomant très légèrement du phare d’Eckmühl, l’ordinateur m’apprit que le lieu-dit le plus proche s’appelait LA JOIE, comme le concept de Spinoza. Ma tête se mit à courir la campagne, tous songes dehors, et les mots s’agençaient comme dans l’automate d’Archibald : La joie est l’accord avec ce qu’on peut… Toute augmentation d’agir accroît la joie…
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Je veux dire : L’Éthique. Elle l’avait lu en une nuit. Pour moi, je n’ai fait que le parcourir, mais la troisième partie surtout, je peux dire que je l’ai dans le cœur. J’aime beaucoup son concept de joie. Et son idée que la vie suive un plan géométrique me parle : les gens me font souvent penser à des triangles, d’autres à des lignes, certains sont des cercles.
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Une bière, c’est un contenu qui donne de la contenance, avait coutume de déclarer ma grand-mère qui était légèrement alcoolique. Je lui ai adressé un petit salut mental et j’ai essayé d’être de son avis. À la deuxième gorgée, je me suis retournée aux trois quarts de façon à pouvoir regarder sans trop être vue, la vieille ruse du panoptique.
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Rien ne me plaisait plus que d’être soulevée du sommeil, mordue par les retrouvailles avec la lumière, la chair astreinte au retour. Je m’éveillais généralement en étoile, allongée de tout mon long sur les couvertures, amusée de n’être plus là où je croyais, au beau milieu des dragons, des héros, des arbres trop grands.
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