Citations de Marie Benedict (60)
La création d'un nouveau monde s'accompagne toujours de sacrifices. Sans sacrifices on ne saurait créer un monde meilleur.
L'expérience m'avait appris qu'il était parfois pire de dormir peu de temps que de ne pas dormir du tout, car on était encore plus fatiguée et de mauvais poil au réveil.
(…) si tu cherches des réponses, c'est toujours mieux de commencer par se poser les bonnes questions.
Azaziel n'avait pas l'habitude des souffrances physiques ; il se contentait de les infliger au monde.
— Le dîner est-il prêt? a-t-il enchaîné brusquement.
J’ai saisi à cet instant que je n’étais plus qu’une ménagère pour lui. La mère de ses enfants. Sa femme de ménage. Sa blanchisseuse. Sa cuisinière. Je ne serais jamais rien d’autre.
(10/18, p. 313)
J'avais dit un jour à Albert que si nous étions une seule et même pierre, ce n'était pas un seul et même cœur qui battait en nous. Cette accusation s'était révélée une prédiction troublante d'exactitude, surtout sous le ciel inhospitalier de Prague.
Je n'avais pas l'intention de me laisser tourner en ridicule, surtout par des idiotes qui se disent « populaires ». Comme si ce label signifiait quoi que ce soit dans la vraie vie.
Pourquoi le savoir et l'amour étaient-ils considérés comme des péchés ?
- Je crois bien que c'est la première fois que je vous vois un tel sourire, a-t-il dit en me regardant fixement. C'est tout à fait plaisant. J'aimerais en arracher davantage à votre petite bouche si sérieuse.
(…) bien que les vampires prennent des formes différentes dans chaque société, ils partagent systématiquement deux caractéristiques : une manière non humaine de se déplacer et une fascination pour le sang.
Il était convaincu d'agir pour le bien de l'humanité, parce qu'il considérait les hommes avec bienveillance, mais malgré cela, il ne savait ce que signifiait réellement aimer son prochain. Il s'aimait lui, et il aimait l'admiration qu'il lisait dans les yeux des humains sur lesquels il exerçait son pouvoir.
Qu'aurais-je pu dire d'autre ? il m'était difficile d'abandonner au pied de l'autel Friedrich Mandl, marchand de mort et homme le plus riche d'Autriche?
- Tant mieux, parce que c'est pour la vie, Hedy. Pour toute la vie. La tienne et la nôtre.
Les gens créèrent des légendes autour de ces créatures. Les mythes différaient de culture en culture, d'époque en époque. Mais le cœur de la légende restait toujours le même, et il donna naissance au mythe des vampires.
Je m'étais vendue à un homme lui-même sur le point de se vendre à Hitler.
Vous avez prouvé en maintes occasions que vous étiez une vraie nazie, et la « Walküre » de l’Allemagne. Mais le gouvernement britannique n’a jamais voulu saisir le rameau d’olivier que je lui tendais, ni reconnaître à notre nation le droit de ramener dans son giron les territoires dont on l’a privée. Il nous refuse même de rassembler les peuples germaniques que le traité de Versailles a placé sous la tutelle de la Pologne…
Je me partageais donc en deux. Le jour, je mettais le masque de Hedy Lamarr en maquillant mes lèvres et mes yeux et en jetant des regards énigmatiques devant la caméra. La nuit, je redevenais Hedy Kiesler, une femme inquiète pour les siens. Une femme à la fois viennoise et juive, même si ma religion ne m'avait jamais vraiment définie à mes yeux avant que je quitte l'Autriche.
- Ce n'est pas la seule raison qui a motivé notre refus, mademoiselle Lamarr, mais puisque vous abordez la question je dois reconnaitre qu'il nous serait difficile de convaincre nos soldats et nos marins d'utiliser un système inventé par une femme. Et nous n'avons même pas l'intention d'essayer.
Si Albert n'appréciait pas la compagne docile que j'étais devenue ces dernières années - la physicienne ratée dont il pouvait piller les idées à volonté et l'épouse qui se soumettait à ses moindres désirs -, il détesterait carrément retrouver l'ancienne Mileva. Et c'était précisément cette personne qui l'accueillerait à la fin de sa lâche escapade avec sa maîtresse, Elsa.
Amour et travail ne font pas bon ménage. Pour les femmes, en tout cas.
Félicitations, madame Einstein, m'a-t-il murmuré à l'oreille. Nous sommes maintenant Ein Stein, une seule et même pierre.