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Citations de Marie Causse (17)


J’ai à nouveau regardé Le chagrin et la pitié, à la recherche d’un élément qui ferait tilt ou me permettrait au moins de me remettre les idées en place. Dans les films ou dans les livres policiers, c’est souvent un détail anodin qui fait un déclic dans l’esprit de l’enquêteur et lui permet de résoudre l’enquête. Naïvement, j’espérais ce genre de miracles.
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Malgré ce que j’ai pu croire dans mon enfance, avoir des ancêtres glorieux ne m’avait pas rendue plus courageuse. La crainte de n’être pas à ma place, d’apparaître pour l’ignorante que j’avais encore le sentiment d’être malgré mes deux diplômes universitaires me retenait d’aller au bout de mes recherches. J’avais du travail, certes, des traductions à rendre et un roman à terminer, autant d’excuses imparables pour ne pas me rendre aux archives, mais ce qui me retenait vraiment c’était la peur de me couvrir de ridicule et celle de ne rien trouver.
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C’est facile de jouer de l’argent quand on n’a jamais eu à le gagner.
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On n’aimait pas trop qu’elle fourre son nez partout, comme ça, mais en même temps, on n’avait jamais su la gronder. Curieuse comme une chatte, répétait Jeanne en faisant semblant de se mettre en colère, elle est curieuse comme une chatte, cette enfant-là ! Dans une famille où l’on considérait la discrétion comme la plus grande des qualités, elle s’étonnait encore parfois qu’on lui eût passé ce défaut, comme tous les autres.
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Parfois, on se réservait ce qui semblait mieux convenir aux uns ou aux autres, avec une courtoisie et une amabilité de salon de thé, en usant d’ailleurs d’un voussoiement qui à certains aurait pu sembler incongru.
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Ils étaient là, leurs uniques faits d’armes, dans une certaine capacité à boire plus que de raison et à rentrer chez eux sans se faire prendre par leurs parents, ou à fumer des joints dans les toilettes du lycée quand ils étaient à peine plus jeunes ; certains avaient poussé l’héroïsme jusqu’à passer une nuit au poste pour ivresse sur la voie publique ou pour un peu d’herbe mal cachée.
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L’Histoire, la grande histoire, celle qui a droit au H majuscule, elle ne la connaissait pas très bien, en revanche. Dans les grandes lignes comme tout le monde, les gentils, les méchants, les résistants et les collabos, mais les livres d’histoire l’intéressaient peu, ce qu’elle aimait, c’étaient les anecdotes, l’attaque de la gendarmerie, quand on avait volé des armes transportées ensuite à bicyclette et cachées chez un instituteur, la trouvaille géniale de dernière minute qui avait évité l’arrestation de réfractaires planqués dans une grange, les histoires de trahison aussi, et peut-être, plus quetout, l’ambiance qu’elle imaginait : l’aventure, tous les jours.
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Pourtant l'odeur de la pluie avait changé, déjà, ce n'était plus la même. Elle ne sentait plus la terre, comme dans mon enfance, elle sentait la crasse et le propre en même temps.
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Derrière le brouhaha des voix qui se mêlent et que je n'ai pas envie de distinguer clairement, j'entends le clapotis d'une petite pluie fine dans la rue. Si jamais je pleure sur le chemin, ça ne se verra pas.
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Un bar de flics : elle était là, la clientèle idéale. Il ouvrit un mois plus tard le tout petit café après l’avoir rénové, et appliqua les quelques recettes qui avaient fait le succès de celui de sa mère : entre autres se souvenir des noms et permettre à chacun d’apporter son manger, comme l’indiquait le panneau au-dessus du zinc. La boulangerie voisine faisait très bien son travail, et les policiers étaient toujours pressés : ils prenaient leur sandwich à côté et venaient le dévorer chez Bébert, accompagné d’un verre de vin et suivi d’un café. Et tout le monde y trouvait son compte.
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Deux ans plus tôt, le commissaire divisionnaire Catherine Blondet était entrée dans le bar et s’était présentée directement à lui, comme elle s’était présentée à tous ses nouveaux collègues, considérant le bistrot comme une annexe de la Maison. « Bonjour, commissaire divisionnaire Catherine Blondet », lui avait-elle dit en lui tendant la main. En entendant ces mots, il avait eu un réflexe pavlovien : « Bertrand Foissard, dit Bébert, bienvenue, Monsieur. » Après quelques secondes d’étonnement, elle lui offrit un large sourire. Ce que ses collègues n’arrivaient jamais à résoudre, ce gars tout simple en était venu à bout le plus naturellement du monde. Monsieur. L’histoire fit en quelques heures seulement le tour du commissariat, et bientôt on ne l’appela plus que comme ça.
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Il n’était pas onze heures quand le commissaire divisionnaire Blondet entra dans le bistrot. Elle commanda pourtant un whisky avec son café.
« Mauvaise journée, Monsieur ? » hasarda le patron en lui portant sa commande. Elle leva les yeux vers lui et esquissa un pauvre sourire. Le commissaire Catherine Blondet n’avait cependant rien d’un homme, c’était une plaisanterie que le patron ne pouvait s’empêcher de lui servir tous les jours.
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« Monsieur, on a un client. On vous le ramène. »
J’ai voulu protester, j’ai commencé à dire que c’était juste ma consommation personnelle, et que ma copine devait venir dîner, mais le flic m’a interrompu et m’a dit que si je ne faisais pas d’histoire, je m’éviterais les menottes.
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La première fois qu’ils sont venus, on avait dû leur dire : attention, les gars, vous allez chez un dealer. Et j’ai vu débarquer ces caricatures de zonards dans mon salon : pantalon large et sweat à capuche pour l’un, et accoutrement identique ou presque pour l’autre, agrémenté d’une casquette, visière sur le côté. Je ne sais pas qui a été le plus surpris : moi en ouvrant la porte et en voyant ces deux idiots, ou eux en découvrant mon salon. Moi qui ne supporte pas la racaille, je les ai pourtant fait entrer.
Ce qu’on ne leur avait pas dit, c’est qu’ils allaient chez un dealer lettré. Et propre. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir profité de leur moment d’égarement pour leur enfiler des patins. Au lieu de ça, c’est le plus petit qui a marqué un point en me mettant sa carte sous le nez : « On retourne ton appart tout de suite ou tu nous montres la marchandise ? »
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Il a bien fallu identifier le corps. Alors on m’a appelé, moi. Et effectivement je le connaissais bien, ce corps, enfin surtout la tête qui allait avec, même si là, elle avait pas mal changé. Ça fait partie des trucs que je ne m’explique toujours pas dans leur jargon : reconnaître un corps. En général les gens, moi, je les reconnais à leur gueule comme tout le monde, à part de rares exceptions, comme Flo que je reconnais le plus souvent à son cul, mais passons.
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Il faut bien mourir un jour, et si c’est dans son lit et longtemps après sa naissance, il n’y a pas tellement lieu de se plaindre.
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