AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.19/5 (sur 113 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aubin , le 21/07/1932
Mort(e) à : Paris , le 19/02/2019
Biographie :

Marie-Claire Bancquart est une poétesse, romancière, essayiste et critique littéraire française.

Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles (L1952), titulaire de l'agrégation féminine de lettres (1955), elle est docteur ès lettres (1962) avec une thèse sur Anatole France.

Elle fait paraître son premier recueil de poèmes en 1969.

Elle a été professeur de littérature française successivement aux universités de Brest, Rouen, Créteil, Nanterre, puis professeur émérite à l'Université Paris IV-Sorbonne.

Elle est l’auteur d’essais sur la période 1880-1914 et sur la poésie contemporaine. Ses textes sur le Paris des écrivains, qui évoquent la période surréaliste, la Belle Époque ou l’après-guerre sont des incontournables.

Marie-Claire Bancquart a reçu les prix de poésie Max Jacob, Alfred de Vigny et Jules Supervielle, ainsi que le Prix d’automne de la Société des gens de Lettres, le Grand Prix de l’essai de la Ville de Paris et le Grand Prix de Critique de l’Académie française.

Membre de l'Académie Mallarmé, elle a publié notamment des éditions commentées d’Anatole France, de Guy de Maupassant et de Jules Vallès, qui font autorité.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Marie-Claire Bancquart   (62)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Une compilation des émissions « Poésie sur parole », par André Velter, diffusées du 30 septembre au 5 octobre 1991. Invitée : la poétesse en personne. Lecture : Maud Rayer et Francine Berger.

Podcasts (4) Voir tous


Citations et extraits (202) Voir plus Ajouter une citation
Marie-Claire Bancquart
Oui, un poète
a le monde entier sur les bras

sa parole
parfois
capture une plume un nuage

annonce parfois
très doucement
que le Golem ne viendra pas ce soir
qu'une guerre parmi cent autres
a pris fin dans le monde

...et parfois
sur la partition des nuits
le poète déchiffre
un sommeil proche du bonheur.
Commenter  J’apprécie          300
Marie-Claire Bancquart
Un tremble
c'est le nom
du peuplier blanc: luisance furtive.

Éclairs des feuilles
leur vie scintille

instant après instant
elles chuchotent
que nous avons aussi des moments miroitants
minuscules, étincelantes traces de nous sur le monde.

(" Violente vie")
Commenter  J’apprécie          306
Aimer, c’est, à travers le corps,
rencontrer l’âme ; c’est aussi
par les sentiers de l’âme aller
à la découverte du corps.
Aimer, c’est mêler l’âme au corps,
le corps à l’âme, c’est encor
du bout des doigts au fond de l’être,
toucher, sentir et reconnaître
avec la chair, avec l’esprit
sans deviner lequel est pris
et lequel prend, sans pouvoir dire
qui se réveille et qui s’endort
lequel commence, où finit l’autre,
quel est le vif, quel est le mort.

LILIANE WOUTERS
Commenter  J’apprécie          253
Marie-Claire Bancquart
EN ANGLETERRE


En Angleterre restent    les restes d'un grand mur triste
vieux de deux mille ans.

Ici les Romains ont arrêté leur avance
ils l'ont édifié, contre les invincibles Barbares au corps peint.

On hésite    Le gris confond
ciel et terre.

Les pierres sont
presque indiscernables.

Mais on les touche

et le cœur a mal
d'autres murs    plus récents    à travers le monde.

Nulle part on ne sentirait aussi fort
qu'il fait
partout
violemment antihomme parmi les hommes.
Commenter  J’apprécie          240
LE DEDANS DE QUELQU’UN

j’ai caressé tout ce qu’il faut de vie
de bêtes moqueuses et de peau douce
mais comment bouger
si la nuit le dedans de quelqu’un
vient ver nous

je dis le dedans de quelqu’un sans savoir
à partir de quel muscle ou ligament
si c’est une ligne d’horizon dans le cerveau
ou nœud dans la gorge
sans savoir si c’est tendre
lové sur un oui dans la poitrine
ou si c’est vaste herbe avec un nom oublié

NICOLE BROSSARD
Commenter  J’apprécie          240
L'AUTRE

« Je est un autre. » Arthur R.

À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Je recherche l’Autre

J’aperçois au loin
La femme que j’ai été
Je discerne ses gestes
Je glisse sur ses défauts
Je pénètre à l’intérieur
D’une conscience évanouie
J’explore son regard
Comme ses nuits

Je dépiste et dénude un ciel
Sans réponse et sans voix
Je parcours d’autres domaines
J’invente mon langage
Et m’évade en Poésie

Retombée sur ma Terre
J’y répète à voix basse
Inventions et souvenirs

À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Et je retrouve l’Autre.

ANDRÉE CHEDID
Commenter  J’apprécie          232
pour qu'un poème respire
il lui faut le silence
silence liminaire
des lentes germinations souterraines
lorsque jaillissent les mots
dans l'éclat des enfantements

silence
quand la voix se repose
et que le texte n'en finit pas de résonner
dans nos solitudes visitées

Colette Nys-Masure
Commenter  J’apprécie          230
Est-ce la terre qui s’éloigne
Où l’horizon qui se rapproche
On ne saurait jamais dans ces grandes distances
Tenir la mesure
De ce qu’on perd ou de ce qu’on gagne


ANNE PERRIER - La Voie nomade et autres poèmes
Commenter  J’apprécie          210
VOYAGEUR

Territoires furtifs du voyage 
avec leurs reflets sur les vitres du compartiment 
les mots du voisin d'une fois, le lac entrevu
le petit garçon à ses devoirs dans une fenêtre éclatante.

Vignette au fond des yeux qui disparaît
revient
intermittente
pour se projeter sur l'écran de nos derniers murs.

Nous mourons — tout s'efface
le monde
l'instant
le vide même.

L'ampoule
sans abat-jour
dans un trou de notre mémoire
projette un ancien petit garçon étonné.

Vient la nuit massive.
C'était donc pour cela, les roues, la pluie oblique sur le train ?
Commenter  J’apprécie          202
Dis-moi le redoublement des racines
la femme qui s'avance sans amarrres
et sans peur debout dans la distance
celle qui écrit au revers des courants

celle qui pense sous la cognée
à l'arbre qui perdure
aux forteresses aux clôtures
pour mieux les cisailler

d'un poème tranchant
comme l'or au soir des certitudes
quand l'âme se délivre
de sa robe charnelle

et que liens se délient
comme fleurs sous l'orage

Jeanine Baude
Commenter  J’apprécie          191

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie-Claire Bancquart (102)Voir plus

Quiz Voir plus

La grammaire est une chanson douce

Comment s'appelle l'héroïne de l'histoire ?

Marie
Jeanne
Héloïse
Anne

8 questions
296 lecteurs ont répondu
Thème : La Grammaire est une chanson douce de Erik OrsennaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}