Marie Force

C’est drôle, mais le sexe ne me manque pas. Je m’en donnais pourtant à cœur joie, avant Brittany et avec elle. Depuis qu’elle m’a quitté, j’en ai perdu le goût. C’est comme si ma libido s’était asséchée à en mourir, tout comme mon cœur. Elle m’a brisé jusque dans l’âme et de plus d’une façon.

En trente-deux ans de bonheur, je n’ai jamais été handicapé par la peine ou la déception, mais je l’ai été après qu’elle m’a laissé – plutôt, devrais-je dire, après qu’elle m’a ghosté. À ce jour, je n’arrive pas à comprendre comment quelqu’un peut faire ça à la personne à laquelle il a déclaré son amour. Ça dépasse mon entendement.

Notre plus jeune sœur aime tout le monde – littéralement chaque personne au monde. Elle n’a jamais eu d’ennemi ni rencontré quelqu’un à qui elle ne veuille pas se lier d’amitié, des personnes sans domicile fixe dans la rue jusqu’aux clients millionnaires. Jules a le cœur le plus tendre que j’aie jamais connu, et à cause de cela, nous autres nous nous inquiétons sans cesse pour sa sécurité. Heureusement, sa compassion s’accompagne d’une bonne dose de débrouillardise – et de la bombe lacrymogène que Rob lui a achetée et attachée à son porte-clés – qui nous empêche de passer des nuits blanches à nous inquiéter d’elle.

Naturellement, étant le masochiste que je suis en ce qui concerne les femmes, sa souffrance a piqué ma curiosité. Le fait qu’elle soit magnifique ne gâche rien,Naturellement, étant le masochiste que je suis en ce qui concerne les femmes, sa souffrance a piqué ma curiosité. Le fait qu’elle soit magnifique ne gâche rien,

J’ai toujours été un type du genre perspicace. Je vois des choses que d’autres ne voient pas. Parfois, je me demande si je n’ai pas raté ma vocation. J’aurais dû être un reporter parcourant le monde pour les informations de la télévision. En tant qu’observateur avisé et plus qu’occasionnel de la race humaine, je crois que j’aurais été doué pour cela. Mais j’aime trop mon chez-moi pour voyager comme il le faudrait pour cette carrière-là. J’aime être avec ma famille et mes amis – la plupart d’entre eux, en tout cas – et ma carrière actuelle me garde près de mes frères et sœurs et de mes amis.

Je suis peut-être impulsive, mais cela fait du bien d’aller de l’avant, surtout après le pas en arrière que j’ai fait plus tôt.

Parfois, je me demande si un jour je serai encore heureuse, ou s’il y aura toujours un nuage qui planera sur ma vie, un astérisque près de mon nom. Je me demande aussi s’il y a d’autres gens comme moi quelque part, qui n’ont aucune idée de ce que sont devenus les hommes et les femmes qu’ils aiment. Contrairement à ce qui se passe pour les familles des victimes, il n’y a pas de groupe auquel je puisse adhérer. J’ai parcouru ce chemin seule et c’est ainsi que je continuerai, où que ce parcours puisse me mener.

Il est dangereusement attirant. Il me donne envie de choses que je pensais ne plus jamais vouloir. Dans une seule journée spectaculaire, il m’a montré combien je me suis sentie seule. Je suis fatiguée d’être seule et triste. Je suis fatiguée de pleurer un homme qui est parti depuis si longtemps que c’est comme s’il n’avait jamais existé. J’aime bien Éric et sentir que je suis importante pour lui.

Je mords dans la meilleure pizza au fromage que j’aie jamais mangé de ma vie. Je ne suis pas sûre si c’est parce que la pizza est vraiment bonne ou si c’est simplement parce que je suis affamée, mais, quelle que soit la raison, je dévore le premier morceau et en demande un autre.

S’il y a bien un avantage à être une bourrée imprudente, c’est que je suis trop occupée à danser, à rire et à faire la fête pour songer à autre chose que l’énorme mal de tête que je vais me payer demain.

Je revis chaque minute dont je me souviens, chaque conversation, chaque moment cher. Je pense à comment c’était de faire l’amour avec lui et je me demande comment je pourrais un jour le faire avec quelqu’un d’autre. Peut-être que je ne le ferai plus. Peut-être que cette partie-là de ma vie a pris fin avec lui, et même si je n’ai que vingt-huit ans maintenant, cette possibilité ne me contrarie pas.

Flynn :
" - Je vois comment elle a été de votre point de vue, mais du mien, elle a été plutôt rafraîchissante. J'espérais que la soirée pourrait l'être aussi.
- Je ne coucherai pas avec vous.
J'en reste bec cloué, ce qui n'arrive presque jamais. Je ne me rappelle pas quand quelqu'un m'a surpris autant.
Le feu qui lui monte aux joues ne fait que souligner sa beauté. J'ai envie de poser mes lèvres sur cette chaleur, et mon entrejambe s'anime à cette pensée qui germe dans mon esprit embrouillé.
- Excusez-moi. J'ai été grossière. Vous ne m'avez pas demandé de couchez avec vous.
Son trouble me fait sourire :
- Non, en effet ! Pas encore, en tout cas. Je pensais que nous pouvions d'abord dîner et voir pour la suite.
- Du moment que "la suite" n'implique pas un lit, je peux envisager de dîner avec vous."

Nathalie :
" - Excusez-moi. Je n'avais pas vu qu'il y avait tout ce monde. Flocon m'a échappé et j'ai couru après elle.
J'ose lui jeter un regard et c'est là que je comprends brusquement. Ma chienne a mordu Flynn Godfrey. Le célèbre Flynn Godfrey. Flynn Godfrey, enfin !"

- Ne pas pouvoir protéger mes enfants de toute peine ou souffrance. Nous aimerions tous avoir une boule de cristal pour voir l'avenir et éviter tout ennui à ceux que nous aimons. Faute de quoi, nous faisons de notre mieux et nous essayons de les soutenir quand cela ne se passe pas comme nous l'aurions souhaité.

La patience n'est pas ma plus grande qualité, mais je vais devenir l'homme le plus patient du monde si c'est ce dont Natalie a besoin.

C’était si agréable d’être avec elle : elle était drôle, avait le rire facile, et était si jolie à regarder avec ses cheveux blonds, ses yeux bleus et doux et sa peau parfaite. Et ce baiser, sensationnel ! Il y penserait encore dans longtemps.

C’est ainsi que cela devrait être, se dit-elle en le recevant. Deux amants devraient avoir l’un pour l’autre douceur, attention, émotion et un véritable respect.

Elle lisait depuis des années des romans d’amour et avait rêvé de ce moment. Elle réussit à cacher son inexpérience. Comme les héroïnes dans ces livres, elle aspira hardiment sa langue, tirant de la poitrine d’Evan un long gémissement.

Il avait l’air de la désirer autant qu’elle. Certes, il n’était pas intéressé par une relation durable ; et au vu de l’immense défi qu’elle allait relever avec la pharmacie, ce n’était pas non plus le moment idéal pour qu’elle s’implique dans une liaison.

Grace s’était pour la première fois réellement sentie belle. Alors qu’il la contemplait, son désir apparaissait de façon si manifeste sur son visage magnifique que les jambes de Grace commencèrent à flageoler, ce qui était plus que dangereux, vu qu’elle avait des talons de dix centimètres.