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Citations de Marie Robert (84)


Bien sûr que l'histoire de la philosophie est faite d'une succession de ruptures ! Comment on avancerait, sinon ? La rupture sépare deux moments du temps. Elle identifie un avant et un après. Ce qui est important, c'est que la crise qui découle de ces moments de scission nous force à agir différemment. On ne se satisfait plus de ce qu'il y a, on ne peut pas faire comme si de rien n'était, alors on doit apprendre à faire autrement. Ce n'est pas facile, c'est sûr ! Mais c'est seulement à ce prix-là qu'on évolue et qu'on s'ajuste.
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C'est en voulant être un surhomme, que l'individu apprend à se surpasser. C'est dans notre acharnement à aller au delà de nos peurs, de nos habitudes, de notre confort, qu'on libére la puissance de vie qui est en nous. C'est seulement de cette façon qu'on intensifie les joies de l'existence, et qu'on abandonne ce qui nous affaiblit. Des valeurs jusqu'à présent ignorées se mettent en place : le plaisir, la rigueur, le courage, la force. Ces valeurs ne viennent pas du ciel mais de nous même.... Nous renonçons à l'oisiveté, à l'indifférence, à la peur, afin de faire triompher la vie.
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L’ambition de sa pensée (ndlr : Emmanuel Levinas) est de se demander quelle attitude adopter face à des individus qu’on ne comprend plus. Et, au sein de ce registre, les adolescents demeurent les champions toutes catégories.
(…)
A travers les adolescents, nous faisons la radicale expérience de l’altérité.
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Epicure se retrouve, aux yeux de la postérité, nommé malgré lui gourou de la vie facile et de tous les plaisirs. Oui mais voilà, malgré sa réputation, il faut admettre qu’être épicurien n’a rien à voir avec la posture de bon vivant qui aime un peu trop boire et manger (…) Sa doctrine était bien loin d’un lifestyle dévergondé, dépourvu de toutes limites. Au contraire, l’ambition est de bien vivre et pas de le faire n’importe comment.
(...)
On est très loin de la déglingue du bon vivant.
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Les larmes sont un cadeau que l'on s'octroie, la possibilité de ne pas se figer, mais de lâcher les vannes. L'opportunité de chialer, de geindre, de bramer, de gémir, d'être "autre" qu'une enveloppe anesthésiée, qu'un consommable docile et sage. Il y a du panache dans les larmes; elles soutiennent l'élégance de l'échec, de la frustration, de la peine, elles font honneur au chagrin, à la douleur, à l'anxiété. Elles sont ce luxe, qui autorise à dire que "ça" compte, que c'est important, que c'est déchirant.
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La légitimité ne vient pas des autres, mais de celle qu'on se donne, et de nos erreurs qui nous font apprendre, comprendre, progresser. Le reste, effectivement, est de la fumée. Je vous souhaite d'avoir confiance en vous, suffisamment pour tout traverser.
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Le manque de confiance met en péril notre croyance relationnelle, il est en dialogue avec un possible abandon.
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A l'heure où le digital subit d'incessantes mutations, où l'impermanence des contenus dévore nos esprits submergés par les sollicitations, j'avais envie de revenir à la puissance du papier, à son indispensable désuétude, à la blancheur de la page qui permet d'écrire dans la marge un monde de commentaires.
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Tu veux l'intensité sans le risque. Tu veux la vie sans la mort. Tu veux le sublime sans la tempête. Tu veux l'amour sans le quotidien. Il y a cinq ans, tu as fui pour aller au-devant de toi-même, pour t'émanciper de tes carcans, et, bonne nouvelle, tu as réussi. Mais maintenant, c'est à toi d'inventer l'existence qui te convient. Entretenir la douleur est une autre manière de fuir. Il est temps de faire la paix avec tes fantômes et de trouver ton port...
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On à tous des vies non vécues, parce que nous faisons des choix, parce que nous avons des contraintes, parce que le contexte nous y oblige, parce qu’on doit avancer. On naît tous en pouvant être pleins de trucs.
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Et pourquoi laisser les autres guider mon existence, alors que je suis la seule à la vivre ? (p. 129)
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Cette réalité sensible qui se joue devant moi bataille avec l'idée que j'ai de la famille. C'est avec eux que j'ai envie de faire un atelier. Je veux comprendre. Comment ont-ils fait ? Je me moque des poussettes et de la stérilisation des biberons, je veux savoir comment ils sont parvenus à surmonter leurs peurs et avoir l'air si heureux. Car c'est bien la peur qui me ronge. La plupart des gens font comme si devenir parents était la continuité du couple, un accomplissement autant qu'une formalité. Un élan naturel qui nous relie les uns aux autres depuis des millénaires. Mais pour moi, ce n'est rien de tout cela. Le jour où Victor m'a dit qu'il voulait un enfant, j'ai été prise d'une crise bien plus violente que mes habituels malaises. L'avenir est devenu un grand trou aveuglant. un tourbillon de craintes, déclenché par le simple usage du mot "grossesse". Peur d'avoir trop mal. Peur de mourir. Peur de ne pas y arriver. Peur d'y arriver trop vite. Peur de mon corps vide autant que de mon corps plein. Peur de ressentir. Peur d'étouffer et de l'étouffer. Peur de mon indifférence. Peur de ne pas trouver ma place. Peur de l'après qui n'est qu'un commencement. Et peur d'ajouter un trait d'union entre Victor et moi, un trait qui attache en même temps qu'il sépare.
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C'est l'amour qui nous permet de nous élever. L'amour n'est pas une perte, c'est un chemin, elle est là, l'Odyssée. (p. 63)
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Parfois, il faut juste décider que les choses doivent changer, pour qu'elles changent...
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Je percevais la séparation à travers un joli filtre. Un fragment de vie, lisse, beau, acceptable, dont je me souviendrais avec le sentiment réconfortant d’avoir traversé quelque chose d’intense. Tout cela était d’autant plus vrai que, jusqu’à présent, ça ne me concernait pas. Une fois que ce fut mon tour, j’ai compris que la fin d’un couple n’avait rien à voir avec Anna Karénine. On ose rarement admettre combien rompre, c’est surtout vivre un moment minable. L’absence totale d’élégance. Un truc misérable, mesquin, qui nous ôte toute dignité. On se parle de moins en moins, on s’embrouille pour une boite d’œufs qui n’a pas été jetée, on se soupçonne, on se méprise, on compte les points, on renonce à toute forme de beauté. Et puis, un jour, c’est fini pour de bon.
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Je me répète simplement ses paroles :«Chaque personne peut utiliser le force de son esprit pour devenir acteur de son existence et du monde qui l'entoure .» Quel est mon rôle à moi ?
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L'effervescence médiatique ranime des peurs qui n'ont pas de fondement, puisqu'on n'a pas d'actions sur elles. On ne va pas aller sauver le dauphin échoué, ni rattraper l'avion avant son crash. Se laisser envahir, ce n'est pas être altruiste, c'est s'infliger un mal supplémentaire, qui loin de nous rendre plus sensibles, nous empêche au contraire de nous concentrer sur la chance que nous avons d'être là, ici et maintenant.
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L'effort est pénible mais nous permet d'atteindre la joie, c'est grâce à lui que l'on se dépasse.
La création est la raison d'être de la vie .
En travaillant, on se crée soi même ,on se découvre ,et ainsi on accède à son propre bonheur .
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Et il dit quoi Rousseau de tout ça ?
Il va de soi qu’un homme ayant placé ses cinq enfants dans une institution, déclarant ne plus être en mesure de s’en occuper, ne doit pas totalement devenir votre modèle. Pourtant, Jean-Jacques Rousseau, l’éminent philosophe du Contrat social, fut aussi l’un des penseurs ayant le plus bouleversé notre vision de l’enfance, car il a su la considérer dans toute sa singularité, et non comme le brouillon d’une vie d’adulte. Dans son traité Émile, ou De l’éducation, Rousseau s’affiche comme un pionnier de la pédagogie, et va devenir votre allié pour survivre à votre prochain samedi en compagnie de votre nichée.
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Les mythes ... ne sont pas seulement des repères qui lient les interlocuteurs, ce sont aussi des cailloux que l'on tient dans la main qui finissent par se polir pour prendre une forme qui nous convient.
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