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Marie Robert (Autre)
EAN : 9782081457867
240 pages
Flammarion (04/11/2020)
3.57/5   205 notes
Résumé :
"Pénélope, tu n'es pas ici par hasard. Tu veux vivre quelque chose, ton coeur brûle, ta tête t'assaille de réflexions, mais tu refuses d'aller plus loin, tu refuses de plonger. Tu restes spectatrice et tu rumines. C'est ça, ton grand voyage ? Tu sais, chaque individu a un rôle à jouer. Chaque personne peut utiliser la force de son esprit pour devenir acteur de son existence et du monde qui l'entoure."Ceci est une odyssée. Un périple au coeur de nos doutes, de nos er... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 205 notes
Les livres de Marie Robert, Descartes pour les jours de doute ou encore Kant tu ne sais plus quoi faire, il reste la philo sont dans ma wishlist depuis très longtemps en souvenir de mes cours de philosophie de terminale que j'aimais tant. Je dis toujours que j'ai envie de renouer avec cette matière et puis le temps passe… Mais ici, avec ce nouveau titre, le voyage de Pénélope, l'auteure en plus de nous parler de Philo, ajoute une petite pointe de mythologie grecque et du récit d'Homère bref tout ce que j'aime en un seul roman. Je ne pouvais pas passer à côté et je ne regrette pas car ce roman est un véritable coup de coeur.

Pénélope, à 30 ans à peine, sort d'une rupture amoureuse et vient de démissionner de son boulot. Elle est en plein « burn out » pour reprendre le terme à la mode, et elle décide de partir en Grèce sur les traces de son homonyme homèrienne. Arrivée à Athènes, son voyage ne se passe pas comme prévu mais elle fait la connaissance de deux français férus de Philosophie et grâce a eux, elle va sillonner toute l'Europe et nous faire découvrir un pan des différents courants de pensée à travers l'histoire.

De multiples voyages s'offrent à nous dans ces pages
- Voyages dans les grandes villes européennes : Athènes tout d'abord, puis Cordoue, Florence, Berlin ou encore Amsterdam, tant de villes qui font rêver. Par ces temps difficiles où nous sommes confinés depuis des mois, c'est tellement agréable de découvrir ou de redécouvrir ces villes, de s'y balader avec Pénélope pour admirer l'architecture, d'imaginer les musées, y faire des rencontres et y découvrir leur histoire et culture.
- Voyage dans le temps car dans chaque ville, on retrace un pan de l'histoire au travers différents philosophes ou personnalités. On y découvre des vestiges archéologiques ou visites des monuments historiques.
- Enfin et pas des moindres un voyage au coeur de la philosophie. On retrace les courants d'idées des grands noms de la philosophie.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure. L'écriture est agréable, le roman prétexte à nous faire aimer la Philo qu'elle désacralise. le récit est en effet, très abordable, s'adressant même aux plus novices en la matière. C'est très bien documenté, argumenté et surtout bien expliqués. On ne se sent jamais perdu et c'est captivant. Une fois le livre commencé, il est très difficile de le lâcher et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde.

Tous les personnages que l'on croise dans ces pages sont animés par une même passion mais sont complètement inattendus, simples comme vous et moi, aux antipodes de l'image du philosophe que l'on pourrait imaginer au premier abord. Je pense notamment à ce professeur espagnol avec sa queue de cheval et son gout pour le métal.

Pénélope est attachante, m'a fait souvent sourire par sa naïveté et son naturel. J'ai aimé sa repartie et son travail acharné concernant la philosophie mais également sur elle-même. Dommage par contre qu'elle renoue avec Victor, j'aurai aimé qu'elle s'affranchisse davantage loin de lui. J'ai beaucoup aimé également le personnage de Cécile que j'ai trouvé terriblement émouvante.

C'est donc avec un peu de tristesse que je referme ce roman bien trop court. J'aurai aimé qu'il soit plus long afin de pouvoir poursuivre ce voyage avec Pénélope.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Avec son premier roman, la prof qui sait mieux que personne rendre la philosophie sexy, nous promet un voyage initiatique, une odyssée, "un périple au coeur de nos doutes, de nos errances, de nos tempêtes". Hélas, je fais partie des lecteurs restés sur le quai...
A quel moment peut-on abandonner un livre sans regret ? Au bout de 50, 80, 100 pages ou plus ? Quand l'ennui prend le dessus ? Quand on repousse le moment de reprendre son livre ? Quand on pense à tous les autres romans qui nous attendent dans notre bibliothèque ? Je ne sais pas au juste, c'est une question que je me pose à chaque fois que je me sens comme enlisée dans un texte. Et toujours ce dilemme : stop ou encore ?
Quitter Pénélope sans être parvenue à la fin de son voyage a été particulièrement frustrant dans la mesure où mes attentes étaient très fortes puisque j'avais lu et plus encore j'avais été conquise par les deux précédents titres de Marie Robert. J'attendais sa nouvelle parution avec beaucoup de joie car elle était parvenue à rendre la philo sexy - c'est d'ailleurs son crédo - et totalement adaptée à notre quotidien. Kant tu ne sais plus quoi faire et Descartes pour les jours de doute démontraient de quelle manière une situation de notre quotidien pouvait être abordée avec philosophie. Ces livres ont l'originalité, la fraîcheur et l'enthousiasme pour eux, à l'image de leur auteure, le sourire toujours accroché aux lèvres.
Mais avec le voyage de Pénélope, Marie Robert s'est essayée à la fiction, ce qui ne m'a pas du tout convaincue, pour deux raisons. La première tient au genre. A mon sens, on peut classer ce roman dans la catégorie feel-good. Feel-good intelligent, feel-good +++ mais feel-good quand même. Or, c'est un genre qui, comme le polar, peine vraiment à se réinventer, le schéma est toujours le même, ultra prévisible et à moins d'y trouver une pointe d'humour piquant qui vienne un peu bousculer tout ça - ce qui n'est pas le cas ici -, je n'y trouve aucun intérêt.
La seconde tient au mélange des genres : ni vraiment fiction, ni complètement cours de philo mais les deux à la fois. le pari était risqué, il est devenu carrément casse-gueule avec une histoire qui stagne très vite, des personnages qui m'ont paru totalement irréalistes et dénués de caractère et de consistance, et des pans entiers d'enseignements philosophiques qui viennent en replacement d'une quelconque action. Pour tout dire, j'ai eu le sentiment que l'histoire avait été brodée autour du message, comme "un prétexte à". J'ai tenu 80 pages cette fois, ne parvenant pas à embarquer dans ce voyage initiatique auquel j'avais été conviée.
D'après les avis déjà publiés, beaucoup ont aimé et se sont montrés aussi enthousiastes avec ce roman qu'avec les deux précédents livres de l'auteure. Heureux soient-ils. de mon côté, j'espère pouvoir relire un jour Marie Robert, la prof qui rend la philo sexy en l'adaptant à notre vie et pourquoi pas en abordant les situations compliquées que nous vivons désormais depuis l'apparition de la covid afin de nous aider à prendre de la hauteur et à aborder les choses autrement ? Voilà qui me parlerait beaucoup plus que Marie Robert, la romancière philosophico-feel-good.
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L'été est souvent un moment propice à l'introspection et à la réflexion chez moi, aussi j'ai ressorti de ma PAL ce Voyage de Pénélope qui m'y attendait depuis un moment. Dans ce récit atypique, Marie Robert retrace le parcours initiatique de Pénélope, trente ans, complètement perdue dans sa vie après deux ruptures, l'une amoureuse, l'autre conventionnelle. Libéré de toute contrainte et aux cent millième dessous, ladite Pénélope décide de s'embarque pour Ithaque, espérant trouver dans ces lieux mythologiques quelques réponses à ses questionnements existentiels. Elle n'arrivera finalement jamais à Ithaque, mais découvrira un allié autrement plus utile : la philosophie.
Evidemment, l'histoire de Pénélope n'est qu'un prétexte pour amener, petit à petit, l'histoire de la philosophie, des Grecs jusqu'aux empiristes. Mais c'est aussi un joli subterfuge pour replacer la philosophie au coeur de notre siècle et de nos vies, aussi banales soient-elles, dans lesquelles elle n'a aujourd'hui aucune place. Franchement, qui d'entre vous a rouvert un manuel de philosophie depuis l'épreuve du bac ? Subterfuge plutôt gagnant puisque Pénélope est une femme à laquelle on peut aisément s'identifier, qui partage avec nous un mal-être assez commun et cherche des réponses à des questions que nous nous posons toutes. L'objectif est de nous faire considérer la philosophie d'un autre et, je dois dire, c'est réussi.
Ce récit nous embarque dans un périple à travers la philosophie, mais aussi à travers l'Europe, ses arts et son histoire. Si vous n'avez pas eu l'occasion de quitter la France cet été, plongez avec Pénélope dans son voyage et parcourez à ses côtés Athènes, Cordoue, Florence, Amsterdam et Berlin – c'est un excellent guide ! J'ai trouvé très rafraîchissant ce livre, qui nous rassure sur nous-mêmes tout en nous distillant une sagesse d'un autre temps pour adresser nos questionnements existentiels et nous fait parcourir en bonus la moitié de l'Europe ! Voyage, réflexion et positivité, un cocktail gagnant pour un livre à savourer sous le soleil !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Qui n'a pas rêvé de tout plaquer et partir? Partir à sa propre découverte. Apprendre de soi, de ses désirs. Vivre enfin que pour soi. Tous et moi en particulier! Hé bien, Marie Robert l'a fait pour nous à travers Pénélope, son personnage, cette trentenaire qui décide, après sa rupture amoureuse, d'aller en Grèce sur les traces de Pénélope et Ulysse, de tenter de comprendre pourquoi Pénélope a attendu pendant 20 ans le retour d'Ulysse.

Dans « le voyage de Pénélope », les rencontres ponctuent le cheminement de Pénélope, ces rencontres qui vont l'emmener à voyager à travers l'Europe afin de se poser les bonnes questions, de chercher les réponses elle-même, de comprendre les philosophes et leurs pensées philosophiques. Alors oui, les « vrais » ne trouveront pas ce livre philosophique mais ici, c'est une fiction, une histoire, celle de la reconstruction de Pénélope à travers un voyage et à travers sa propre découverte de courants philosophiques. L'auteure nous raconte la philosophie vulgairement si je puis me permettre. Elle ne rentre pas dans les détails, ça c'est pour les « vrais ». Non Marie Robert, à travers Pénélope, sa découverte et rencontres européennes, nous emmène à découvrir la pensée de philosophes, à apprendre pourquoi ils en sont venus à dire cela. C'est instructif, intéressant. Tout dans le roman nous fait voyager: voyager dans l'Europe et voyager dans notre tête. Car oui, les questions soulevées dans le récit, l'ont été à un moment par nous-mêmes.

« le voyage de Pénélope » est un roman qui nous apprend sur nous, nous fait voyager à travers des philosophes et surtout, il reste une fiction qui permet d'en savoir plus avec compréhension sur les grands philosophes!!!
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Le concept d'apprendre des choses dans un roman, j'ai trouvé cela génial.
L'intringue concernant Pénélope, je n'ai pas apprécié la fin que j'ai trouvé manquant de détails.
La manière ou la philosophie est abordée et innovante.
J'ai très envie de retrouvé Pénélope dans la suite dans ses aventures.
Elle est très attachante.
Machiavel a très bel hommage sous angle plus humain que le commun des mortelles le perçois.
Christine de Pizan peut connu du grand connu est mis en lumière.
J'espère retrouvé Pénélope sur plusieurs tomes.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Je crois qu'à partir du moment où les enfants viennent au monde, les parents ont la crainte aiguë qu'ils souffrent. L'amour et la responsabilité engendrent une sorte de peur latente, obsédante. Une situation professionnelle enviable, un couple stable, une famille souriante sont autant de repères qui assurent un semblant de bonheur. Lorsque, l'hiver dernier, je me suis retrouvée seule chez moi, à pleurer tout au long de la journée, j'ai pu mesurer à quel point mes parents étaient démunis. Ma peine générait chez eux des sommets de culpabilité, l'impression qu'ils avaient omis de me transmettre un secret, celui d'une recette inratable et, dès lors, ils se sentaient coupables de mon mal-être existentiel. Appendre à traverser les émotions est bien plus ardu qu'apprendre à bien se tenir à table.
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Cette réalité sensible qui se joue devant moi bataille avec l'idée que j'ai de la famille. C'est avec eux que j'ai envie de faire un atelier. Je veux comprendre. Comment ont-ils fait ? Je me moque des poussettes et de la stérilisation des biberons, je veux savoir comment ils sont parvenus à surmonter leurs peurs et avoir l'air si heureux. Car c'est bien la peur qui me ronge. La plupart des gens font comme si devenir parents était la continuité du couple, un accomplissement autant qu'une formalité. Un élan naturel qui nous relie les uns aux autres depuis des millénaires. Mais pour moi, ce n'est rien de tout cela. Le jour où Victor m'a dit qu'il voulait un enfant, j'ai été prise d'une crise bien plus violente que mes habituels malaises. L'avenir est devenu un grand trou aveuglant. un tourbillon de craintes, déclenché par le simple usage du mot "grossesse". Peur d'avoir trop mal. Peur de mourir. Peur de ne pas y arriver. Peur d'y arriver trop vite. Peur de mon corps vide autant que de mon corps plein. Peur de ressentir. Peur d'étouffer et de l'étouffer. Peur de mon indifférence. Peur de ne pas trouver ma place. Peur de l'après qui n'est qu'un commencement. Et peur d'ajouter un trait d'union entre Victor et moi, un trait qui attache en même temps qu'il sépare.
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Je percevais la séparation à travers un joli filtre. Un fragment de vie, lisse, beau, acceptable, dont je me souviendrais avec le sentiment réconfortant d’avoir traversé quelque chose d’intense. Tout cela était d’autant plus vrai que, jusqu’à présent, ça ne me concernait pas. Une fois que ce fut mon tour, j’ai compris que la fin d’un couple n’avait rien à voir avec Anna Karénine. On ose rarement admettre combien rompre, c’est surtout vivre un moment minable. L’absence totale d’élégance. Un truc misérable, mesquin, qui nous ôte toute dignité. On se parle de moins en moins, on s’embrouille pour une boite d’œufs qui n’a pas été jetée, on se soupçonne, on se méprise, on compte les points, on renonce à toute forme de beauté. Et puis, un jour, c’est fini pour de bon.
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Les heures tournent, et c’est par hasard que j’arrive sur le site du Parthénon, juché sur la colline de l’Acropole qui surplombe toute la ville. C’est escarpé de toutes parts, mais le sommet est presque plat. En son centre trône le temple consacré à Athéna, déesse de la guerre autant que de la sagesse, mais aussi protectrice de la ville. Construit en marbre blanc, il a été conçu pour abriter une statue en or et en ivoire à son effigie. L’ensemble n’est pas tout à fait un éloge de la discrétion, il est époustouflant. Par leurs talents et leurs efforts, des architectes et des sculpteurs ont transformé un bout de terre rocailleux en un complexe unique. C’est ici que sont nés la démocratie, la philosophie, le théâtre, la liberté d’expression et de parole. Je tourne autour, impressionnée. L’édifice n’a plus de toit, certaines colonnes sont fissurées, l’intérieur est vidé de ses pièces, les murs n’ont plus leurs couleurs originelles, et cependant, pas une once de fragilité ne s’en dégage. Zeus pourrait surgir d’un instant à l’autre et décider de mon destin en un simple coup de tonnerre.
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Bien sûr que l'histoire de la philosophie est faite d'une succession de ruptures ! Comment on avancerait, sinon ? La rupture sépare deux moments du temps. Elle identifie un avant et un après. Ce qui est important, c'est que la crise qui découle de ces moments de scission nous force à agir différemment. On ne se satisfait plus de ce qu'il y a, on ne peut pas faire comme si de rien n'était, alors on doit apprendre à faire autrement. Ce n'est pas facile, c'est sûr ! Mais c'est seulement à ce prix-là qu'on évolue et qu'on s'ajuste.
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