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3.44/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1951
Biographie :

Journaliste, écrivain et chanteuse, originaire du Diamant, en Martinique. Marijosé Alie fut initié dès l’âge de six ans au piano, par sa mère.
Sa vocation journalistique, ne se révéla en elle qu’à l’âge de 16 ans.
En octobre 68, Marie-José quitta sa Martinique natale, pour faire ses études à Paris.
Elle s’inscrit dans une école privée de journalisme. En amoureuse de la lecture, elle étudie les lettres-socio et les Beaux-arts. Elle est diplômée de l'École supérieure de journalisme de Paris en 1974.
Son diplôme de journalisme en poche, Marie-José Alie projette de créer un hebdomadaire couvrant l’actualité de toute la Caraïbe. Pour ne pas essuyer d’échec, elle décide d’acquérir de l’expérience, en intégrant l’Office de radio et télévision française (ORTF).
Elle commence tout d’abord sur les ondes, avant de présenter, quelques mois après, le journal télévisé de la chaîne.
Marijosé utilise sa couverture médiatique pour afficher ses convictions politiques et son indépendance d’esprit. Ce qui va lui valoir en 1977, un transfert en Bourgogne. Elle y restera jusqu’en 2000.
En 1983, Marijosé Alie fut l’interprète avec le groupe Malavoi du succès « Caressé mwen »; devenu de nos jour un grand classique.
Aujourd’hui, Marijosé est chargée des Relations culturelles et de la Coopération de RFO en tant que Membre du Conseil d’Administration de la Fondation d’entreprise France Télévision. Elle présente également sur France Ô, une émission culturelle hebdomadaire, le magazine « Studio M ».
En 2005, elle créa le « 9 semaines et 1 jour », une série de concerts joués pendant neuf semaines dans les départements et territoires français d’outre-mer.

Depuis ses premiers pas dans l’univers des mots, elle n’a jamais eu de cesse d’écrire et de composer. Marijosé Alie, nous a livré début d’année 2009, un recueil de textes, de chansons, de poèmes et même du slam, issu d’un collaboration à quatre mains avec sa fille Fred.
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Source : http://ordesiles.com/litterature/litterature/marijose-alie/
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Marijosé Alie - le convoi .
Marijosé Alie vous présente son ouvrage "Le convoi" aux éditions HC. Rentrée littéraire janvier 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/alie-marijose-convoi-9782357202504.html Notes de Musique : Godsstation by Our Last Hope Lost Hope. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Tomaline la jeune fille
Toute petite déjà
Demandait à la vie
2 moubins pour la bouche
2 caresses pour le corps
Et un peu d’amour aussi
Au commencement
Elle voulait grandir
Pour comprendre pourquoi
Les zikaks poussent la nuit
les serpents haient les mangoustes
Et la pluie mouille les hommes
Quand Tomaline grandit
Les mains devenues trop petites
Pour qu’elle y cache son cœur
Les seules caresses qu’elle eut
Celles d’un homme qui la bouscule
Et lui explique
Que c’est l’amour,
Et Tomaline attend
Les mains sur les étoiles
La magie de la vie
Le seul homme qu’elle a gardé
C’est un petit bout d’homme
Qui l’appelle maman
Quand Tomaline vieillit
Priant dans sa case
Pour que le monde dehors soit heureux
Son petit homme depuis longtemps
a enjambé la mer
N’est jamais revenu
Alors Tomaline lasse d’attendre
Un morceau de ciel
Contre un morceau de terre
Qui rende la vie belle
Tomaline un jour comme ça
A fermé sa case et puis ses yeux
Pour rendre la mort belle
C’est pas facile à dire
Tomaline est morte aujourd’hui
Et il n’y a personne
Pour la pleurer…

Fort-de-France, Martinique - 1988.
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Mes mots sont gorgés

Mes mots sont gorgés d’eau
Et ta voix pleine de larmes
Mais chaque syllabe
Enlace le soleil
Et pose sur ta langue
Des perles de lumière...

Loreux, Sologne, 2007
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Les gens de chez moi

Les gens de chez moi
Ont la peau tannée
A l’ivresse du vent
Au baiser du serpent

Les gens de chez moi
Ont la peau recuite
Aux braises de charbon
Aux insultes faciles
Les gens de chez moi
Ont la peau mordue
Au soleil des mitans
Où l’on signe des trêves
Qui font serrer les dents
Où l’on jette à l’ennemi
Des poignées de mains
Qui ont la générosité
De ne plus croire en rien

Les gens de chez moi
Ont la peau cousue
Sur d’étranges secrets
Qui mêlent ensemble
Le rire et l’eau
La honte et l’avoir bue
L’audace et l’avoir pue
Le sel et l’imposture
des rêves
L’urgence des ventres
Et la beauté du reste
Les gens de chez moi
Ont la peau repue
Aux repas volés
A la table d’en haut

Aux outrages des autres
Et aux « bienentendus »

Les gens de chez moi
Ont la peau saturée
Des leçons et des choses
Qui racontent les autres
Les gens de chez moi
Ont la peau de chez moi
Les gens de chez moi
Ont la peau de chez moi

Wallis et Futuna – 2006
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Tombe

Tombe
Et pas succombe
Le puits fuit sans fin
Vertige
Où l’on pressent
Un possible
Un coup, un seul
Un sursaut
Et bout de chute
Se tapisse
Un croisé d’enfers
Comme une tresse serrée
Il est trop tard
Ou trop loin
Pour rebondir d’un coup,
Remonter d’un seul
C’était donc ainsi
Achille
Un talon condamné à mort
Qui s’accroche à la vie
D’un coup, un seul
Quand tout le reste
s’englue dans la tourbe
Molle de l’eternatche,
Tombe
Et pas succombe...

Nouméa, Nouvelle-Calédonie - 2007
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Écris

Écris,
Les mots sont déjà libres
Volés à la langue vorace,
Derrière les dents serrées
De la colère

A la gorge déployée
De la fulgurance
des petits bonheurs

Écris
Et le mauve fugace
Accroche un bout d’éternité
Et tes roses
S’éprennent du fané
De la mélancolie
Et le rire des fous
S’écoule
En cascade de perles
Qui habillent tes doutes

Écris,
Car on est si petits.

Bargemon, Var - 2008
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Elle est douce parfois la peine
comme une rumeur lointaine un silence étouffé
un arrondi de bras,
j'ai séché les larmes au bout de tes yeux
volé des rires au fond de ta gorge
mangé pour toi quand tu n'avais pas faim
eu mal quand tu avais peur
tendu les doigts pour saisir le temps
trébuché pour t'empêcher de fuir,
et plein de choses que je n'ai pas su faire...
Pourtant

Marijosé Alie -Mère -
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La mort s’est installée

La mort s’est installée
Chez moi,
Dévore les murs
Traces fragiles
Aux fissures l’air
D’un souffle hâtif
Précipite le temps
En mauvais bouillon

Elle est entrée
Comme on fuit
Le fracas d’en dehors
Maquillant les arbres
Matant le silence

S’est assise tranquille
En bordure de ma couche
Je l’épie
En oblique
Elle
Embusque mes rêves
Et
Je dors l’œil ouvert
Elle
se pose sur mes cils
Je
Capitule un peu

Chaque seconde
Douce œillade
Tremblante séduction
Je t’aime tu sais
Comme on aime
Le vainqueur
Et la solitude habitée
Qui habille la gloire
Je t’aime
Tant que je vis
alors... attends

Le diamant, Martinique – 2008
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Si long

Si long si long
Est rauque
Le cri
Qui déchire le gosier
Il a dans la gorge
Des dents
Qui dévorent le silence
Et tuent bien plus
Que ne tue l’oubli

Ouagadougou, Burkinafasso - 2006
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Nue

Nue
Au fil d’un vieux drap sale
Au creux d’un pli
De peau pâle
A la crasse
Tenace

Est-elle morte
Ou seulement oubliée ?

Main
Paume au ciel
Doigts têtus
Tâtant les étoiles

Lèvres tordues
A l’empreinte
Du pain fait
De boue et de cendres
Amoureusement rompu
Entre bouches voraces
Derniers spasmes
D’une trop vieille enfance

Nue
Elle m’épie
Chaque nuit
A l’entrée de la lune
Me convoque au chagrin
Abîme mes rêves

Nue
au fil d’un vieux drap
sale
au creux d’un pli
de peau pâle
à la crasse
tenace
l’épaule, droite
toujours elle jette
un regard qui
tombe à mes pieds

à genoux je l’adore
et retrouve le geste
qu’elle a su
pour récolter
les petits pains de boue.

Papeete, Tahiti – 2008
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Équilibre fragile, c'est ainsi, violemment et en paix, je suis inadaptée. Au monde réel, je sais, tu sais, ne m'en veux pas. Et surtout ne t'inquiète pas, ça ira. Tant qu'on rira à pleines dents pour des bêtises... Je garde mes ailes... je sais que ces phrases que tu me donnais quand j'en avais besoin ont pétri en partie ce dont je suis faite aujourd'hui. Tes mots se nichent et dansent dans mes couleurs, nous y sommes, comme ils m'ont aidés à grandir.
Allons bon. C'est une ronde qui ne s'arrête pas, je ne veux pas, et je chuchote à l'oreille de mon enfant...

Fred Alie - Fille -
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