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3.96/5 (sur 13 notes)

Né(e) : 1949
Biographie :

Marina Chapman est née au début des années 1950 ; elle vit en Angleterre avec son mari, à Bradford, depuis trente-cinq ans. Elle a deux filles et est aujourd'hui grand-mère.

Elle a tenté de retrouver ses parents biologiques et s'est rendue en Colombie, mais ses recherches n'ont pas abouti pour le moment. Elle a écrit son histoire avec l'aide de sa fille, Vanessa James, qui l'a convaincue de révéler son enfance au grand public, et d'une romancière britannique, Lynne Barrett-Lee. Les profits des ventes seront versés à des œuvres caritatives pour lutter contre le trafic d'enfants en Colombie.

2013 "Ma vie sauvage.La véritable histoire d'une enfant élevée par les singes"

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
En écrasant de belles feuilles vertes avec une pierre et en y ajoutant un peu d'eau, j'arrivais à extraire un liquide coloré que j'utilisais pour peindre. L'expérience m'apprit à reconnaître celles qui rendaient la plus belle nuance de vert, et forte de cette trouvaille je m'essayais à d'autres couleurs. Les graines d'une sorte de grenade me donnèrent le plus bel orangé que je connaisse, et j'eux vite à ma disposition une véritable palette où mélanger des noix, des graines et des fleurs. les couleurs que j'arrivais à extraire ne me servaient pas seulement pour décorer ma peau, je peignais aussi l'écorce des arbres, les pierres et les branches, sans compter tous les singes qui participaient à mes cours d'art plastique.
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L'absurdité de leur monde me déconcertait complétement. Pourquoi avaient-ils besoin de rendre tout si compliqué ? La fermeture éclair des vêtements m'embrouillait, les couverts dont ils se servaient pour manger me contrariaient, leurs règles et leur rythme de vie étaient faits pour me déboussoler et ne paraissaient servir qu'à dérouter tout le monde. Par-dessus le marché, on m'accablait de remontrances et de punitions. J'étais battue faute de ne pas savoir me débrouiller dans leur monde, battue d'essayer d'échapper à leurs coups. Pas un jour ne passait sans que je regrette d'avoir abandonné ma famille de singes pour aller vivre dans cet enfer.
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Pointant son doigt vers le sol, elle me fit signe de m'asseoir. Puis, avant même de réaliser ce qui était en train de se produire, elle sortit une longue corde de derrière son dos et me lia les chevilles en un tour de main.
C'était une femme imposante, et j'avais beau me tortiller dans tous les sens, il m'était impossible d'échapper à sa force. Elle eut tôt fait de me ligoter les poignets, me traîna à l'intérieur de la maison où elle me ficela au tuyau d'évacuation attaché au mur. Elle sortit alors une ceinture de cuir de sa poche et l'enfourna dans ma bouche, ce qui me donna un haut-le-cœur.
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Les mots de la femme, celle qui m'avait prévenue que les hommes me changeraient en "chair fraîche", résonnaient maintenant clairement à mon esprit. Ce que l'on entendait par "viande crue", devenait de plus en plus limpide, tout comme il me fut bientôt clair qu'Anna-Karmen tenait une maison close, bien que je ne connaisse pas le terme exact, qui n'était pas utilisé dans mon entourage. Je savais pourtant que nous vivions dans une maison où les filles étaient chargées de "satisfaire" des hommes de passage.
Elles avaient une semaine de congé par mois, période pendant laquelle elles frictionnaient leur ventre et buvaient beaucoup de tisane. Je m'aperçus aussi que certaines d'entre elles, enceintes, disparaissaient pour aller accoucher, tout comme l'Indienne que j'avais vue dans la jungle. Excepté qu'elles ne gardaient pas leurs enfants - elles les donnaient. Une pancarte, au-dessus d'un magasin du village, affichait des mots que je n'oublierai jamais : "Enfants à vendre".
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La famille n'est pas celle à laquelle on croit appartenir, ni celle mentionnée par notre acte de naissance, ni celle à laquelle on ressemble, ni même celle que l'on identifie en étudiant notre ADN. Être en famille, c'est rester auprès de ceux qui vous donnent amour et attention, auprès d'amis ou d'une famille d'accueil, et même au sein d'un groupe ou d'une association caritative. La seule chose qui compte, bien plus que les gènes et la généalogie, c'est ce lien précieux qui assure que, quoi qu'il arrive, on ne vous laissera pas tomber.
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Je me rendis vite compte que la façon dont me traitaient les Santos était en tous points similaires à celle d'Ana-Karmen. Qu'étais-je allée m'imaginer ? Ils me prenaient pour un animal, m'attachaient à un arbre ou un poteau pour des raisons que je ne m'expliquais pas. Mes repas étaient faits de leurs restes, un assortiment d'os, de croûtons de pain et de pelures de légumes que je me disputais avec leurs chiens, bien plus forts que moi.
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