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Critiques de Marion Fayolle (138)
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Du même bois

Je me suis retrouvée dans une ferme sur les hauts plateaux ardéchois pas très loin, d'où la Loire prend sa source. Marion nous entraîne dans la vie des paysans au siècle dernier, pas si loin de nous, années 1950 à fin des années 1990.

La vie de ces gens qui vivaient simplement, proches des animaux, pour ne pas dire avec étant donné que les étables étaient à côté des chambres. Les familles vivaient en autarcie, ne quittaient pas la ferme, les parents et les grands parents occupaient chacun un côté du bâtiment.

J'ai écouté Marion dans La Grande Librairie. Elle se réfère à la ferme de ses ancêtres, ses grands parents. Ferme qui aujourd'hui n'est plus une ferme étant donné que les jeunes générations n'ont pas souhaité prendre la succession de leurs parents. Travail très difficile, pas de week-end ni de vacances, un sujet d'actualité...



J'ai adoré ce roman lu cet après-midi et je remercie infiniment le service presse de l'excellente maison d'édition Gallimard de m'avoir permis de le lire en SP.



Je vous recommande sa lecture, vous allez tout comme moi : l'adorer ! Ce roman a fait revivre en moi énormément de souvenirs de mon enfance... Un roman écrit comme un conte.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
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Du même bois

Dans la ferme, les gens n'ont pas de nom. On les connaît par leur statut, leur position dans l'arbre généalogique : la mère, le père, l'oncle, les gosses, la mémé, les grands parents.



Quand les anciens vieillissent ils vont vivre dans l'autre aile de la maison, celle où la mémé vivait. 



Quand la fille a un gosse à son tour, elle devient la mère, sa mère à elle le restant jusqu'au décès de la grand mère, qui lui cèdera alors le nom de mémé ... 



Les vaches ont des noms, ont presque plus de valeur que les humains. L'étable jouxte la chambre des parents, mais les nuits de vêlage, quand ça ne se passe pas bien, tous entendent les cris de la bête, voire vont donner un coup de main.



Et d'ailleurs, ça lui a fichu un coup à la fille de voir une vache refuser de s'occuper de son veau. Quand elle a été enceinte, elle a eu peur d'être pareil. Surtout que la gosse criait tout le temps .. 



Dans cette ferme où plusieurs générations s'entassent, le destin est de reprendre la ferme, les bêtes dont il faut s'occuper tous les jours, sans weekends, sans vacances, sans autre horizon que les collines alentour.



Jusqu'à ce qu'un des enfants refuse de la reprendre et qu'il faut dire adieu aux vaches, adieu, à la vie qui se déroulait immuable pour tous les habitants ... 



Un roman minimaliste, mais si juste.



Roman des campagnes à l'ancienne, d'une vie difficilement acceptable aujourd'hui.



Un premier roman très fort. 



Une autrice que je découvre   
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Du même bois

Il y a le pépé,  la mémé,  la fille, les petits et les autres. Tous vivent à la ferme, deux maisons séparées par l'étable. 

La vie à la ferme est décrite par petites touches, des phrases courtes pour marquer le lien qui les unit tous. Une écriture intime et particulière.

Marion Fayolle raconte les prés,  les bêtes,  et les corvées, mais il y a  aussi les fêlures, écrites en filigrane.

J'ai aimé ce livre car Marion Fayolle  raconte la vie avec une écriture sans artifices, totalement réaliste. 

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Du même bois

Un gentil petit livre, un roman facile à lire et à oublier, l'impression de survoler la cour d'un corps de ferme et de picorer quelques images couleur sépia, puis de s'en aller vers d'autres contrées, sans regrets. Des personnages sans nom, qui n'ont pas de réelle consistance et dont les destins se mêlent sans laisser de trace. Un peu de poésie, parfois. Voilà, c'est tout !
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Du même bois

Un roman dont j'en attendais beaucoup au vu des retours élogieux mais je suis restée sur ma faim tout au long de la lecture.



Le message transmis à bien été reçu, celui de montrer la dureté de la vie à la ferme et que ce quotidien ne fasse plus rêver les jeunes générations qui rêvent d'autre chose. L'attachement aux terres et aux bêtes qui font partie à la fois du travail et du sentimental. Et surtout la question qui taraude chacun : que deviendront ces terres sans tous les êtres qui la composent ?



Mais l'histoire de cette famille sur plusieurs générations ne m'a pas spécialement émue. On sent qu'il y a un attachement entre eux et plus particulièrement à la petite fille, mais il manquait quelque chose.



Un fond intéressant car il y a tant à dire sur le monde agricole mais une approche qui ne m'a pas accrochée. Dommage...
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Du même bois

J'ai découvert lauteure avec un album "les petits". En trois pages de cet album qui ne comporte aucun texte, j'étais en larmes car elle a su toucher ce qu'il y a de plus beau et de plus dur dans la parentalite.



Quand j'ai su qu'elle sortait un roman pour cette rentrée littéraire de janvier, je savais que j'allais le lire et l'aimer avant même d'avoir ouvert ce livre. Et elle ne m'a pas déçue.



C'est encore cette ambivalence qu'elle sait montrer qui m'a percuté. Le bonheur d'une famille qui parfois fait mal.



Elle s'éloigne du domaine de l'enfance mais reste dans la sphère familiale dans ce roman et j'ai l'impression qu'elle m'a fait grandir avec ce roman. Elle nous aide à prendre du recul sur la famille.



C'est vraiment une plume très poétique et en même temps assez tranchante parfois.



J'adore Marion Fayolle.
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Du même bois

« Du même bois » est le premier roman de Marion Fayolle. En une centaine de pages, elle réussit à donner corps et vie à un monde (presque) disparu : la ferme traditionnelle avec paysans, bêtes, au travail rude et répétitif, aux traditions et relations humaines directes et vraies. L'autrice magnifie l'authenticité de ses souvenirs, de son vécu par une écriture poétique, au style indirect, au vocabulaire concret, débordant d'affection retenue. Chacun est à sa place (les « petitous », le pépé, la mémé..), dans le cycle des générations qui maintient une permanence… aujourd'hui bien menacée. Un beau livre, une autrice à suivre.



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Du même bois

Déjà connue pour ses illustrations, Marion Fayolle signe, avec "Du même bois", un premier roman tendre.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Du même bois

Petit livre à la manière de Marie-Hélène Lafon.

La vie dans la campagne du centre de la France est un sujet qui demande soit une imprégnation liée au vécu de la personne qui l'écrit, soit une certaine distanciation sociologique, sujet d'étude dont la littérature ne raffole pas, dans l'esprit et la sensibilité indispensables à une qualité narrative.

L'artificialité du procédé nuit à l'authenticité et la sincérité du propos. Les scènes qui se suivent sont comme une projection de diapositives dont on abusait il y a quelques décennies avec la thématique de l'évolution du cadre de vie au fil des générations dans un même lieu rustique, avec l'inévitable liquidation et la transformation que l'on suppose en gîte rural.

MH Lafon a vécu dans ce genre d'endroits, l'autrice de ce livre née en Ardèche il y a 35 ans n'a pas du connaître les affres de la vie rude et austère décrite dans ce roman.

Ce livre est un exercice de style bien écrit et précis mais...c'est tout. Je suis de plus en plus exigeant avec le désir de vérité dans ce qui est écrit, la littérature n'est pas qu'une posture artistique, elle est là aussi, et surtout pour lutter contre les faux-semblants qui obscurcissent notre vison et la vie en société.

Dispensable.
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Du même bois

Un premier roman touchant, très bien écrit qui m'a rappelé dans son style "S'adapter" de Clara Dupont-Monod. C'est doux et brut à la fois. On y retrouve la description d'un quotidien à la ferme, une vie rurale âpre, où hommes, bêtes, paysage, météo, naissance et mort s'entremêlent avec simplicité, délicatesse, mélancolie et poésie. Les personnages sont dessinés avec justesse. Un roman qui garde les noms secrets, sensitif et sensoriel que j'ai beaucoup aimé. Un bel hommage à la ruralité.
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Du même bois

Un petit livre qui se lit si vite qu'on en redemande.



Un récit sans aucun nom, les personnages d'une famille au cœur de la France sont désignés par leur rôle, « la gamine », «le beau-frère », « le papi»... Une fresque de la vie de campagne à une époque qui tend à disparaître. La petite famille d'éleveurs ne vit que pour sa ferme, ses bêtes. Ils vivent vaches, habitent avec leurs vaches, respirent vaches.



La construition du récit est travaillé autour d'unités thématiques, on découvre, parfois avec brutalité, parfois avec poésie, la réalité d'un quotidien du monde paysan.

C'est un livre agréable à lire mais dont la forme courte ne me convient pas vraiment pour que j'en garde un vive souvenir.
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Du même bois

Un très court roman qui se passe dans une grande ferme en Ardèche.

On visualise très bien les bâtiments avec l'étable au milieu et la maison des paysans actuels a gauche, celle de l'ancienne génération à droite, le tout entouré de montagnes.

On voit les vaches au moment de la traite, les vêlages, le moment où on les sort dans les prairies. Il y a un chien, les hommes vont à la chasse. Les enfants ont un immense terrain de jeu et sont très libres.

Mais elle montre aussi la dureté de cette vie, le quasi esclavagisme des agriculteurs qui tous les jours doivent nourrir les bêtes et les traire. Pas de vacances possibles, pas d'ouverture sur le monde extérieur.

Témoignage d'un monde qui disparaît. Tristesse quand on vend les dernières vaches.

J'ai regretté cependant que les personnages n'aient pas de prénom, juste " la mère" la "mémé".

Touchant, juste, poétique. Une belle découverte. Le même univers que Marie-Hélène Lafon.
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Du même bois

Révélation ! ! ! Il est des livres, comme ça, qui laissent le lecteur tout chose après en avoir terminé la lecture, tout déçu que ce soit déjà fini. Celui-ci s’étend alors un moment sur son canapé, le livre ouvert à l’envers sur son cœur, les yeux perdus dans le vague du plafond blanc et il s’abandonne à la rêverie, prolongeant ainsi en une délicieuse extase l’atmosphère magique des pages qu’il vient de lire d’une traite. C’est le cas du texte magnifique de Marion Fayolle, qui avec une langue simple mais ô combien poétique et imagée, emporte le lecteur dans un monde pur et serein, et pour moi infiniment nostalgique, car il est celui des fermes de ma jeunesse, du Morvan, de Bresse et du Jura, chez mes cousins, mes amis et mes beaux-parents. Là où vivaient autrefois en harmonie, sous un même toit, les bêtes et les gens. En lisant « du même bois », j’ai humé à nouveau les odeurs à la fois subtiles et fortes de la campagne, j’ai revécu pendant quelques heures certains épisodes lointains de mon passé, caressant à nouveau le cul des vaches dans l’étable, brouettant bottes aux pieds le fumier, conduisant le tracteur, guidant les petits veaux jusqu’à leurs mères, regardant d’un œil amusé ces derniers découvrir, au printemps tout neuf, la nature tellement différente de l’espace étriqué et sombre de l’étable, le pré tendre et lumineux où l’on peut gambader, sauter, courir, manger le sol… En lisant Marion, je les voyais de nouveau, les petits veaux de ma jeunesse.

Celle-ci a réussi à réaliser, à travers la vie de cette famille de paysans si attachants, un admirable album d’images que l’on feuillette avec ravissement, et où les mots justes, alignés sur une centaine de pages, pallient avec bonheur l’absence de crayons, de feutres et de pinceaux.

Quatre générations de personnages se succèdent, de la mémé si dévouée pour tout le monde au petit dernier capricieux, le Petitou, en passant par la mère courageuse et la gamine fragile et trop imaginative, le pépé trop vieux qui perd la tête, le beau-frère « pas fini » qui s’est entiché d’une faisane et qui boit beaucoup trop, mais aussi tous ceux d’avant qui dorment désormais sous la dalle du caveau au cimetière, une galerie de portraits subtils et tellement vrais qu’on se demande si cet ouvrage est bien tout à fait de la fiction…



Un livre qui fait oublier, le temps de sa lecture, notre monde actuel et détestable, ce monde du fric, de l’artificiel, du superficiel, de l’individualisme, des réseaux sociaux et des maudits smartphones qui ont tué à jamais les échanges.

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Du même bois

Elle excelle à raconter les histoires enfouies dans le cœur des mères et sous la mousse du caveau familial, et qui disent en substance : nous sommes tous faits du même bois.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Du même bois

Un témoignage sur la vie de trois générations dans une ferme en France. Nous faisons connaissance de ces personnes qui vivent durement en contact permanent avec leurs bêtes, isolées en pleine campagne. Elles ne prennent pas de vacances, ne voyagent pas, prennent soin de leurs bêtes 7 jours sur 7.

A la fois un roman émouvant, un documentaire, un hommage aux fermiers d’antan.

L’auteur met aussi en avant des valeurs fondamentales comme l’accueil de l’autre avec ses fêlures, le sens de la famille, le vivre ensemble intergénérationnel, le respect, le bon voisinage, l’amour des bêtes.

Un petit bijou
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Du même bois

Fort joli roman, d'à peine plus de cent pages.

Marion Fayolle nous raconte la vie à la ferme, dans un temps autre que le nôtre maintenant. On vivait tous ensembles, les enfants, les parents, les grands-parents, les vieux ancêtres, tout le monde ensemble dans la grande ferme presque à côté des bêtes. La vie était autre que maintenant, mieux ? peut-être.
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Du même bois

Ils sont la somme de ceux qui les ont précédés, héritiers des traditions, des secrets et des non-dits qui se tissent au fil des générations. Ces "petitous" se mêlent au monde avec l'insouciance de ceux qui n'ont pas encore vécus, mais porteurs déjà de leurs racines et de tout ce qui les constituent. Parmi eux, il y a la “gamine”, celle qui doit apprendre à vivre avec les bêtes qui se déchaînent en elle, sous le regard irrité de la mère mais avec la bienveillance de la mémé. Petite fleur sauvage qui pousse entourée de garçons, partageant leurs jeux et leurs aventures jusqu’à ce que les formes se dessinent sur les corps et que les jeux changent…



Voici un bien joli roman, plein de poésie, de délicatesse mais aussi de rudesse pour dire le quotidien de la vie à la campagne et le travail à la ferme, rythmé par la répétition, l'entretien des bêtes, le dur labeur qui tasse et fait se courber l'échine. Récit d'une vie à l'ancienne, où l'on vit tous ensemble, sous le même toit, où l'on prend soin les uns des autres, accompagnant les plus vieux jusqu'à la mort, veillant sur les plus faibles, accomplissant ses obligations par devoir, sans jamais faillir. Une vie de sacrifices, de labeur et de don de soi trop ingrate pour attirer la jeune génération, qui aspire à davantage de liberté et de légèreté, fuyant peu à peu ces campagnes désolées au profit des villes.



Un roman qui tait les noms des lieux et des gens, pour favoriser l’universalité de cette voix qui s’ancre dans le milieu rural, où la vie est modelée autour des odeurs d’étable et du bruit des bêtes, des sons que l’on sait reconnaître et interpréter tant les liens sont forts. Un monde qui signe sa fin quand vient le silence et qu’alors ne reste plus que le chagrin et le souvenir de ce qui n’est plus… C'est beau, c'est juste, c'est touchant et le résultat offre un premier roman tout à fait réussi !

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Du même bois

La ferme, l'élevage, la famille, le temps qui passe, le perpétuel recommencement jusqu'à ce qu'enfin ou malheureusement la fin arrive.

Du même bois c'est l'histoire d'une famille d'éleveurs, aucun nom, la gamine, le père, les mères, l'orphelin c'est vous, c'est eux qui perpétuent depuis des générations le même schéma de vie avec ses variations, le progrès, l'envie d'être quelqu'un d'autre.

Un beau roman plein de nostalgie.
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Du même bois

Une très belle écriture sert cette histoire

d'une ferme ardèchoise isolée .

Des bâtiments en U, au milieu les bêtes,

à chaque extrémité les paysans actifs d'un côté

ceux à la retraite de l'autre.

C'est comme ça, les veaux naissent

comme les petits d'hommes,

font leur chemin jusqu'à l'abattoir ou le cimetière .

Le récit zoome avec apreté et finesse

sur certains portraits, les odeurs,

les envies, les peurs, les heurs et malheurs

de cette cohabitation immuable.

Il y a la gamine, l'orphelin et une poule faisane

qui vous aimanteront à coup sûr.

Pas de nostalgie mais,

des séquences qui collent à la peau.

Une découverte à partager.
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Du même bois

Un très joli premier roman pour Marion Fayolle. On s'y croirait dans cette campagne, dans cette ferme, avec les différentes générations. C'est touchant, réel, parfois troublant de sincérité. Les mots sont justes et on se trouve emporté par l'histoire.

C'est frais, léger et pourtant c'est un récit émouvant.

L'auteur semble connaître cette pudeur qui habitait les gens et les habitations de nos campagnes. Des vies bien remplies et attachantes. Trop sûrement.

A lire pour le plaisir.
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