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Critiques de Martha Hall Kelly (492)
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Trois visions d'une même horreur, trois destins exposés à la plus grande catastrophe humaine de tous les temps.



Ce roman choral bouleversant présente trois prismes différents pour une seule souffrance, car il faut forcément plusieurs voix pour raconter l'irracontable, il faut plusieurs cerveaux pour tenter de comprendre l'inimaginable, il faut plusieurs vies pour rappeler ce que nous ne pouvons pas oublier.



Dans ce récit d'une force exceptionnelle, Martha Hall Kelly nous présente les êtres humains dans toute leur nature, profonde, présente, instantanée, héroïque et fulgurante.

Entre la dimension réelle d'une guerre et le mélodrame, l'auteure fait le bon choix et c'est ce qui fait le charme du récit.



L'auteure ne se contente pas de faire tournoyer un carrousel des horreurs, elle met en exergue la capacité de résilience et le courage chez certaines victimes qui ne se sont pas laissées anéantir et ont réussi à se battre et à conjurer le sort.



Il est des écrivains et des livres qui semblent happés par L Histoire dans laquelle ils sont ancrés. Celui-ci en est un.



Comme de nombreux auteurs avant elle Martha Hall Kelly écrit pour que ces témoignages marquent les esprits et réveillent les mémoires.





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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

C'est un roman si dense que je ne sais même pas par où commencer… Peut-être que le plus simple est de vous parler de la structure : l'auteure a fait le choix d'une alternance de points de vue. Trois narratrices se partagent ainsi le récit. La première se nomme Caroline Ferriday, nous la découvrons en 1939, elle est issue d'une famille aisée et est employée au consulat français. Elle partage son temps libre entre des soirées auprès de New-Yorkais qui ont des préoccupations bien différentes des siennes et les oeuvres de bienfaisance pour lesquelles elle se bat. Côté coeur, elle mène également son propre combat : nier l'attirance qu'elle éprouve pour Paul Rodière, un célèbre acteur français (et marié) séjournant à New-York. La deuxième narratrice est Kasia Kuzmerick, c'est une jeune polonaise vivant à Lublin auprès de sa soeur, Zuzanna, de son père et de sa mère qui est l'être qu'elle aime le plus au monde. Elle apprécie la compagnie de Pietrik, un de ses camarades engagé dans la résistance. Pour la petite anecdote, c'est à Lublin qu'un des premiers ghettos a été établi par les nazis. Enfin, la troisième narratrice est Herta Oberheuser. C'est une jeune femme allemande qui se destine à devenir médecin et rêve en particulier d'exercer la chirurgie. Aucune femme ne se voyant confier cette spécialité à l'époque et pensant pouvoir enfin toucher du doigt son rêve, elle accepte sans hésiter un poste qu'on lui propose dans un camp de travail pour femmes, à Ravensbrück.

Je vais le dire tout de suite : à mon avis, le seul point faible du roman est la liaison entre Caroline et Paul. On y croit, on n'y croit plus, c'est incessant et assez peu utile. Je n'ai pu me défaire de l'idée que l'auteure avait délibérément choisi d'offrir aux lecteurs une histoire d'amour contrarié mais je n'ai pas compris pourquoi. De l'amour, il y en a à revendre dans ce roman, ce n'était pas la peine d'en ajouter. D'ailleurs, c'est un élément inventé comme nous le révèle l'auteure à la fin de son texte. Pour le reste, rien à dire. C'est incroyablement bien maîtrisé et bien documenté. J'imagine toutes les recherches qu'il a fallu faire pour écrire un tel roman. Il est intéressant de voir comment la situation était perçue à des milliers de kilomètres, d'autant plus que le personnage de Caroline n'a pas été inventé : son histoire, son dévouement, ses qualités humaines en font un véritable personnage romanesque qui aurait pu faire l'objet d'un roman à part entière. Cependant, les passages que j'ai préférés sont ceux mettant en scène Kasia et plus largement la vie des Polonaises au camp de Ravensbrück et, dans une moindre mesure, les passages nous permettant de découvrir l'évolution de Herta. « Dans une moindre mesure » car ce personnage ambigu est particulièrement détestable. J'ai déjà lu beaucoup de romans traitant de cette triste période mais je n'arrive pas à me souvenir d'un roman abordant précisément le même sujet. Il y a bien Kinderzimmer de Valentine Goby qui se déroule dans le même camp de concentration, mais je ne crois pas qu'il y soit question des « Lapins » comme c'est le cas dans Le Lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux. Les « Lapins » sont ces jeunes filles sautillant à travers le camp – quand elles n'étaient pas alitées des mois durant – et sauvagement blessées, voire mutilées aux jambes, objets d'expériences scientifiques menées par le professeur Gebhardt qui cherchait à se réhabiliter aux yeux d'Hitler, lui qui n'avait pu sauver Heydrich, mortellement blessé lors de l'attentat de Prague. Un sujet effroyable mais qu'il faut connaître. En outre, c'est une magnifique leçon de force, de courage, de solidarité et d'amour. Je termine en ajoutant qu'il s'agit d'un premier roman, et ça, c'est assez incroyable…

Un grand merci à Babelio et aux Editions Charleston qui m'ont permis de découvrir cette histoire émouvante et instructive !


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Comment ne pas s'attacher à ce long récit : 657 pages à dimension historique , inspiré de faits réels, qui dépeint à l'aide d'une très belle plume le destin croisé de trois femmes très différentes, de 1939 à 1959:



Caroline , ancienne actrice américaine pétrie de générosité, envoyant des colis pour aider les français durant la seconde guerre mondiale ..



Kasia, jeune polonaise déportée au camp de Ravensbrück, ( et sa soeur Zuzanna médecin, ) entrée en résistance au péril de sa vie ....



Herta , médecin —-bourreau—-cruel, ambitieuse chirurgienne allemande , pratiquant des expériences médicales atroces sur les déportées...?



Ce premier roman remarquable , dense, très bien documenté , dévoile avec force, le combat de Kasia , victime —- elle tentera de survivre à l'indicible ——



Souffrance , joie et espoir —- humanité et inhumanité, Cruauté, horreurs , angoisse ——quête de l'amour, de la liberté, des secondes chances ——devoir de mémoire ——pouvoir méconnu des femmes à changer l'Histoire :



Caroline, à l'humanité sans faille et bien d'autres , une émotion puissante nous submerge à la lecture de cette histoire vraie , à travers témoignages de survivantes , procès de Nuremberg, «  lapins de Ravensbrück, » ( vous saurez pourquoi en lisant cet ouvrage ) lectures de lettres éclairantes , recherches inlassables fructueuses ou non, de Lublin à Ravensbrück, de Nuremberg au Connecticut, à Paris et Nanterre, de Berlin au Mémorial Muséum à Washington ....



Puissant et poignant, bien construit , simplement et efficacement , sans pathos ni sensiblerie, il fait venir les larmes aux yeux .

Impossible à lâcher comme l'écrit Tatiana de Rosnay. .



«  Le lilas ne refleurit qu'au printemps ....après un hiver rigoureux. » ....



Acheté au «  Hall du livre à Nancy , » il y a plusieurs mois . ....







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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Pour le voyage du retour, il me restait à dévorer : Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux de Martha Hall Kelly. Je suis ravie d'avoir choisi qu'il m'accompagne pour les onze heures d'avion.

Nous découvrons trois femmes, pendant la seconde guerre mondiale puis jusqu'en 1959. Nous les accompagnons pendant les périodes les plus importantes de leur vie..

Trois femmes, trois destins différents mais quelque chose va les relier à un moment ou un autre... Ravensbrück, le tristement célèbre camp de concentration pour femmes...

À New York, Caroline Ferriday travaille au consulat français. Mais lorsque les armées hitlériennes envahissent la Pologne en septembre 1939, c'est tout son quotidien qui va être bouleversé...

De l'autre côté de l'océan, Kasia Kuzmerick, une adolescente polonaise, renonce à son enfance pour rejoindre la Résistance. Mais la moindre erreur peut être fatale...

Quant à l'ambitieuse Herta Oberheuser, médecin allemand, la proposition que lui fait le gouvernement SS va lui permettre de montrer enfin toutes ses capacités. Mais une fois embauchée, elle va se retrouver sous la domination des hommes...

Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux de Martha Hall Kelly est un roman absolument magnifique, poignant, dont la lecture m'a captivé du premier au dernier mot.

Petite précision : même s'il s'agit d'un roman, il est basé sur des faits réels et sur des personnages réels. Pas tous, mais dans ce roman ont existés : Caroline Ferriday, ses parents ; Herta Oberheuser et ses parents ; ainsi que tous les employés du camp de concentration.

Par contre, les dialogues ont tous été inventés, ils sortent de l'imagination de l'auteure. Kasia et sa sœur sont des personnages inventés toutefois l'auteure s'est inspirée de personnages réels.

Il y a vraiment eu des expérimentations sur les prisonnières dans ce camp, et elles étaient surnommées les lapins pour deux raisons : elles se déplaçaient dans le camp en sautillant après leurs opérations et aussi car elles étaient les lapins de laboratoire des nazis.

J'ai lu énormément d'ouvrages (romancés ou non) sur la seconde guerre mondiale, je savais que les nazis avaient fait des expérimentations sur les prisonniers mais j'ignorais que c'était à ce point là. C'est aberrant de faire un truc pareil !

Martha Hall Kelly a fait un énorme travail de recherche, on sent qu'elle connait son sujet et j'ai trouvé ce roman captivant. Il m'a appris énormément de choses.

J'ai trouvé ça très intéressant de suivre trois femmes totalement différentes sur la même période. Elles vont vivre la seconde guerre mondiale de manière totalement opposée.

Elles sont touchantes chacune à leur manière même si j'ai évidemment eu énormément de difficultés à apprécier Herta. Elle est médecin et elle choisit de servir son camp d'un façon totalement atroce, c'est incompréhensible. Alors certes, elle était allemande, croyait faire des choses "justes" mais les parties sur cette femme m'ont mis parfois très mal à l'aise. Pourtant, je suis ravie que l'auteure ai choisi de nous la faire découvrir car ça apporte une autre dimension à ce roman, il fait froid dans le dos, est très crédible et on s'y croirait. Et ça permet aussi de se poser des questions sur les motivations de ses médecins, sur ce qu'ils ont fait, et sur comment ils s'en sont sortis.

Au début, j'avais du mal à comprendre comment Caroline pouvait être rattachée au camp de concentration, je me doutais bien qu'elle n'irait pas.. Et le lien est en fait hyper bien trouvé, elle n'y va certes pas mais elle va faire beaucoup pour ses femmes... après...

Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux est un excellent roman, qui m'a touché du début à la fin. C'est le premier roman de Martha Hall Kelly mais j'espère que ce ne sera pas le dernier car j'adorerais la relire.

Ma note : cinq étoiles.
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Je viens de finir ce livre et je suis bouleversée.



Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux est un livre à trois voix. Celle de Caroline, une Américaine qui se bat pour envoyer des colis aux orphelins de France, celle de Kasia, une jeune polonaise qui est arrêtée par les nazis et envoyée, avec une partie de sa famille, au camp de Ravensbrück et celle de Herta, une jeune médecin allemande qui exerce dans le camp. Nous suivons les destins de ces trois jeunes femmes qui vont finir par se croiser.



Ce livre est criant de vérité. Le travail de recherche effectué par l'auteur est exceptionnel. Certains des personnages qui ont vraiment existé. Bien que racontés de façon romancée, les faits décrits dans ce livre sont vrais.



Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux débute en septembre 1939 et s'achève en 1959. Le fait de suivre les héroïnes sur deux décennies apporte de la puissance à l'histoire. Nous découvrons de quelle manière, chacune des trois femmes s'est retrouvée à la place qui fut la sienne pendant la guerre, ce qu'elles ont fait et vécu pendant cette période, et les conséquences sur leur vie.



Kasia est le personnage qui m'a le plus touchée. L'auteure ne nous épargne pas lorsqu'elle nous raconte ce que cette jeune polonaise a vécu. Kasia a été une "lapin", les nazis ont fait des expérimentations insoutenables sur elle. Quel travail de mémoire, Martha Hall Kelly, a effectué !



Caroline Ferriday est un personnage réel. La découverte de sa générosité a été, pour l'auteure, le déclencheur de l'écriture de ce roman.



Herta a, elle aussi, existé. C'est osé de la part de l'auteure d'en faire un personnage central de ce livre. De quelle manière, l'idéologie allemande a transformé cette femme ?



L'auteure nous livre les pensées de chacun des protagonistes, leurs actions, le ton est juste.



J'ai souffert dans ma chair et j'ai pleuré, en lisant ce livre magnifique. Il est bouleversant, révoltant, émouvant, c'est un choc nécessaire. Il m'a fait passer par une palette incroyable d'émotions, allant de la compassion à la haine. C'est un vrai coup de poing.



Je pense que je resterais marquée longtemps par cette poignante fresque historique. Je n'arrive pas à lui rendre hommage, je ne sais que vous dire ce que je ne dis pas souvent : "lisez-le !". Le bandeau sur la couverture cite Tatiana de Rosnay : "Un premier roman époustouflant, absolument impossible à lâcher". Elle a tout dit !
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Comme j’aurais voulu aimer « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux ». Un titre poétique, une jolie couverture à l’atmosphère rétro (sur l’édition grand format), un thème qui m’est cher (la seconde guerre mondiale) avec un épisode particulièrement sensible : les femmes internées à Ravensbrück et les expérimentations qui y ont été faites.



Mais si je ne peux pas dire que j’ai détesté, je suis bien loin du coup de cœur attendu et cela à cause du traitement des personnages (certains ayant existés).



D’abord, je m’offre une parenthèse pour passer un petit courroux sur cette mode littéraire du roman polyphonique. Ce qui était une originalité auparavant devient un procédé quasi systématiquement usité dans la littérature contemporaine. Parfois cela s’y prête très bien et apporte une plus-value. Mais en l’occurrence, dans cette histoire j’ai trouvé que cela avait pour but de créer artificiellement un « suspense » et cela m’a surtout donné l’impression de couper le récit au lieu de lui apporter une dynamique.



Cette histoire comporte trois personnages principaux.



Caroline tout d’abord, qui a réellement existé, est bénévole au Consulat de France à New York pour aider les familles et orphelins de France durant la guerre. Néanmoins, alors que ce personnage pouvait s’avérer hautement attachant et intéressant, c’est l’héroïne qui m’a vraiment exaspérée. En fait l’auteure a cru bon d’ajouter une histoire d’amour avec un acteur français et cela m’a rendu l’histoire d’une mièvrerie aux relents sucrés écœurants. Quelques extraits improbables «Le malheur lui allait bien. Mal rasé, débraillé, séduisant dans sa peine. »

Alors qu’il revenait de déportation…

Et je ne suis pas sûre que la vraie Caroline aurait apprécié qu’on fasse d’elle une cruche superficielle : « De plus j’étais devenue experte dans le choix de bon manteau pour un enfant. L’essentiel était de trouver la couleur adéquate. Nous étions à Paris, après tout. Un manteau jaune sur un enfant au teint cireux était presque pire que pas de manteau du tout. »

Tout simplement affligeant !



Kasia ensuite, est une Polonaise déportée au camp de Ravensbrück avec notamment sa sœur et sa mère. Elle sera la victime d’expérimentations effectuées par les médecins nazis. Surnommées les "Lapins" car sautillant après les atroces mutilations exercées sur leur(s) jambe(s) et parce que cet animal est utilisé dans les laboratoires, j’y ai appris que ce sadisme consistant à prélever une partie de l’os et du muscle de la jambe et d’y introduire toutes sortes de corps étrangers avait pour but de recréer la blessure de Reinhard Heydrich (décédé suite à l’attentat perpétré par la résistance Tchèque) pour vérifier s’il aurait pu être sauvé par l’inoculation de sulfamides. Ce que prétendait Hitler qui éructait que tout n’avait pas été fait pour sauver son ami. Détail qui m’a intéressée, même si je savais déjà que les expériences menés par les nazis étaient souvent destinées à réduire les pertes de soldats allemands et donc à reproduire les conditions et blessures auxquelles ils étaient confrontés. J'ai appris aussi que la Pologne avait été sous le joug du communisme soviétique durant de nombreuses années après la guerre. Autant dire une dictature. Pas un mot néanmoins du côté juif et des pogroms que l’on pouvait encore déplorer après-guerre. Le personnage de Kasia ne m’a étrangement pas été particulièrement attachant malgré toutes les horreurs subies… et je prête cela encore une fois à l’écriture de l’auteure car tous les ingrédients sont pourtant réunis pour qu’on ne puisse qu’éprouver de la compassion.



Enfin, Herta, femme médecin allemande qui s’enrôle à Ravensbrück sans vraiment à quoi s’attendre. Elle s’imaginait un camp de travail et d’éducation pour femmes et découvre qu’on y pratique des barbaries. Elle s’en offusque et décide qu’elle ne restera pas. Finalement, la conjoncture économique de sa famille la contraint à rester… Creuser la psychologie de ce personnage était donc quelque chose de vraiment intéressant à travailler selon moi. Comment bascule-t-on du « côté obscur » ? Voilà une question captivante. Mais la narration nous dresse un regard froid et distant sur les choses « J’avais beau me faire quelques coupures pour soulager la tension, je n’arrivais toujours pas à dormir. » Je ne sais pas trop si quelqu’un qui se scarifie penserait en ces termes, comme on prendrait une tisane les jours où on se sent nerveux. Il y avait matière à mon avis à complexifier (car je pense que le cloisonnement psychique en cours chez les bourreaux nazis n’est pas simple à analyser) le personnage et à développer la partie émotionnelle. Malheureusement ça n’a pas été le cas.



Suis-je devenue particulièrement difficile après toutes ces lectures sur la seconde guerre mondiale ? Il se peut bien. « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » n’est pas un mauvais livre. Mais il aurait pu être un grand livre.



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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

C'est très dur pour moi de donner mon avis sur ce roman. Je suis vraiment mitigée…

La 2nde guerre mondiale, les atrocités subies par les prisonniers dans les camps, la vie à cette époque, tout cela m'a toujours interpellée.

Ce roman retrace la vie de 3 femmes durant cette guerre et dans la période après-guerre.



L'une est Américaine et se démènera toute sa vie pour venir en aide aux autres, et aux Européens.

L'une est Polonaise et survivra au camps de Ravensbrück.

La 3ème est Allemande, médecin, fidèle à Hitler, et sera la seule femme jugée après la guerre pour crime contre l'humanité.

L'auteur est partie de faits réels et de personnages réels.

Caroline, l'Américaine et Herta, l'Allemande, ont vraiment existé.

La jeune Polonaise est un personnage inventé mais créé grâce aux recherches et témoignages qu'a recueillis l'auteur.

Les évènements sont donc avérés, l'histoire et son fil conducteur exacts, le tout romancé…



C'est peut-être ce qui m'a gêné dans cette lecture. Il m'a manqué un "je ne sais quoi", ou alors il y avait un petit "trop" qui m'a empêché d'avoir un coup de cœur.

Quelque chose m'a gênée dans cette lecture mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Peut-être trop romancé !



Kasia est le personnage qui m'a le plus touché. Comment survivre à tant d'horreurs ? Et pourtant l'auteur ne décrit pas l'horreur comme je l'imagine, je la trouve relativement soft.

Herta est donc médecin, du côté Allemand, mais est surtout un bourreau. Comment un être humain peut-il en arriver à détruire le corps d'un autre être humain, au nom de quelle science ? De quel idéal ?

Caroline, l'Américaine, ne m'a pas convaincue.



Je pense que j'oublierai assez vite ce livre.

En mémoire me restera les faits, l'horreur qu'a fait subir Herta Oberheuser, l'horreur subie par ces dizaines de cobayes !

Quant au sujet, et pour les personnes intéressées par le camp de Ravensbrück, je conseille plutôt le livre de Valentine Goby "Kinderzimmer", livre qui m'a vraiment marqué, au plus haut point !



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Un parfum de rose et d'oubli

Après presque 200 pages de lecture, je referme ce roman.

L'écriture est claire, limpide. Je ne remets pas en cause les talents d'écrivain de l'auteur.

Mais je n'adhère pas à l'histoire. Je ne m'attache pas aux personnages. Sofya et Eliza me semblent superficielles et m'apparaissent comme de "pauvres petites filles riches". Varinka est, elle, la pauvre de l'histoire.

Le 1er roman écrit par Martha Hall Kelly ne m'avait pas convaincu à 100 %.

Avec celui-ci, je n'accroche pas... J'arrête...
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Les Editions Charleston nous proposent ici, je pense, le roman le plus bouleversant qui soit.

En tout cas, me concernant, je ressors de cette lecture avec des sentiments qui se bousculent. 

Un roman à trois voix,  qui s’inspire d’événements et de faits réels, trois femmes aux destins opposés, aux univers totalement différents mais  dont les routes vont plus ou moins se croiser.

Martha Hall Kelley, écrit ici un roman sur un sujet, qui a certes, été de nombreuses fois traité., cependant, la justesse de narration, l’émotion qu’elle y met, en font une lecture totalement unique.

Des femmes qui, durant la Seconde Guerre Mondiale vont subir et vivre de différentes façons l’horreur de l’occupation. Bien sûr certaines se retrouvent du meilleur côté de la barrière, une position qui amène à la réflexion et à une forme ou en tout cas à une tentative de compréhension.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Coup de cœur pour ce livre .

Le titre ne donne pas une bonne idée de la qualité et de l'histoire de ce roman basé sur des faits réels. C'est dommage !

En effet,l'histoire tourne autour de la grande Histoire ! Que c'est prenant ! J'ai découvert le surnom de Lapins pour les victimes des essais dans les camps pendant la deuxième guerre mondiale. C'est affreux !

Je ne veux pas trop dévoiler le roman mais j'ai été de nombreuses fois écœurée et révoltée de ce que je lisais ...en particulier en ce qui concerne la libération si tôt d'une des protagonistes.
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

La Seconde Guerre mondiale n'est, a priori, pas la période qui m'intéresse le plus en histoire. Et pourtant, j'ai dévoré ces près de 600 pages en quelques jours.

On suit le parcours de trois jeunes femmes entre 1939 et 1959 : une Américaine qui travaille pour le consulat français de New York ; une Polonaise qui a le malheur d'être déportée au camp de Ravensbrück ; et une "médecin" allemande qui mène des expériences sur les prisonnières du camp.

J'ai apprécié la précision historique (deux des personnages principaux ont réellement existé) mais aussi les histoires d'amour et de liberté qui tiennent le lecteur accroché jusqu'à la fin.

Cette lecture m'a donné envie d'approfondir le sujet, notamment sur les conditions de vie dans les camps et le procès de Nuremberg.



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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Un projet ambitieux pour un premier roman: suivre le destin de trois jeunes femmes durant la seconde guerre mondiale. Et une réussite, selon moi, les six cent cinquante pages se lisent finalement vite.



Trois jeunes femmes dont deux ont vraiment existé: Caroline Ferriday, américaine très aisée oeuvrant pour les orphelins français, et Herta Oberheuser , médecin au camp de Ravensbrück, dont on peine à comprendre le comportement. A celles-ci s'ajoute Kasia Kusmerick, juive polonaise.





Leurs destins, depuis 1939 jusqu' à 1959, vont s'entrecroiser, à Ravensbrück ou ailleurs. J'avoue m'être néanmoins nettement moins intéressée à Caroline, qui vit les événements de la guerre de loin et donc semble très peu impactée, sauf à travers ses démêlés sentimentaux avec Paul, acteur français, qui connaîtra la déportation.



C'est surtout Kasia la courageuse qui a eu toute ma sympathie.Elle a été surnommée comme d'autres" lapin" car les médecins nazies, dont Herta, ont testé sur leurs corps des expériences horribles . Sa colère de survivante est très bien analysée.



On sent que l'auteure s'est beaucoup documentée, mais elle arrive à glisser naturellement des informations sur le contexte historique au sein du roman.



On sort de ce livre le coeur meurtri par la cruauté organisée dont les humains sont capables. Poignant, intense.



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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Merci de m’avoir conseillé ce livre que je n’aurais jamais lu tant le titre me semblait mièvre .

Lilac girls , titre original, était bien plus percutant 

L’histoire de ces 3 femmes pendant la seconde guerre mondiale est superbe.

Même l’histoire d’amour qui permet d’aérer un peu ce texte quelquefois éprouvant ne m’a pas gêné 

Même si vous avez déjà lu beaucoup de livres sur le nazisme, vous serez certainement émus par cette histoire du camp de Ravensbruck, camp de concentration réservé aux femmes

Dans le camp, deux visions opposées.Celle de Kasia ,jeune polonaise , internée avec sa sœur Suzanna, qui tenteront de survivre dans cet univers pervers et violent

Celle de Herta , jeune médecin, toute contente de trouver un poste dans ce camp si joli en apparence.La suite sera terrible car elle va vite s’apercevoir qu’on y pratique des expériences médicales épouvantables

Elle y participera, pour obéir aux ordres . Drôle de déontologie

Enfin , il y a Caroline Ferriday qui travaille au consulat français à New York, une femme un peu mondaine certes mais d’une générosité sans limite

C’est à partir de son histoire vraie que Martha Hall Kelly a construit son roman .Elle a réalisé un travail de recherche très important

Ces trois femmes vont se croiser surtout pour le pire , un peu pour le meilleur

Je trouve que c’est un très beau livre, dur et touchant

Sur une période que nous connaissons tous, il apporte une vision originale.

Le lecture est , par moments,éprouvante d’où l’introduction d’une histoire d’amour citée plus haut qui permet de sortir de certains passages sordides

Mais l’ensemble demeure très intéressant surtout que tout cela repose sur des réalités tristement historiques

Très belle découverte



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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

1939-1959. Trois narratrices : une jeune polonaise résistante, une new-yorkaise bienfaitrice, une allemande ambitieuse, médecin SS. Avis partagé.

Le négatif, pour commencer. J’ai toujours un apriori avec ces titres à rallonge avec alternance de narratrices par chapitre. Pour faciliter la lecture de la première partie, j’ai lu 3 chapitres d’affilée par personnage. Ce pavé possède tous les ingrédients commerciaux à la mode. On écrit des tortures physiques entrecoupées de descriptions de soirées mondaines et femmes aux belles toilettes. Une histoire d’amour impossible ou l’acteur m’a fait penser à Gabin pour avoir séjourné aux USA durant la guerre et avoir refusé de jouer dans des films allemands pour leur propagande.

Le positif. Les lapins, une atrocité nazisme qui m’était inconnue. Voir article de Joanna Penson, Anise Postel-Vinay : Un exemple de résistance dans le camp de Ravensbrück : le cas des victimes polonaises d'expériences pseudo-médicales, 1942-1945. L’écriture est fluide, les pages tournent vite. On y apprend des choses.

Les ingrédients sont recherchés mais les personnages ne semblent pas toujours crédibles et l’écriture manque de maturité et naturel.
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Ma note reflète mon avis partagé sur ce livre.

En fait je me suis languie pendant au moins les 100 premières pages pour retrouver de l'intérêt ensuite. Problème en temps normal, quand au bout de 100 pages ni le style ni le récit ne m'ont accrochée, j'abandonne, ç'aurait donc dû être le cas ici. Là j'ai continué, essentiellement parce que ce livre a été choisi dans ma PAL par une amie babeliote dans le cadre du challenge pavé (merci pour cette découverte cricri08). Heureusement que cette situation m'a obligée à continuer ce récit, la fin vaut mieux que le début !

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Ce récit entrecroise 3 voix :

- Caroline, pauvre petite fille riche new-yorkaise

- Herta, médecin allemande

- Kasia, jeune résistante polonaise envoyée à Ravenbrück où officie la précédente.



Caroline et Herta sont des personnages réels. Kasia a été inventée. Déjà je n'ai pas bien compris cette différence de traitement. L'auteure n'a pas hésité à "inventer" la vie des deux personnages réels mais ça l'embêtait d'en faire de même pour ces pauvres femmes devenues des "lapins" sujet d'expérimentations abominables par les SS présents à Ravensbrück ? Je me suis interrogée. Je n'ai pas compris.



Caroline est celle qui va se battre toute sa vie pour les autres. Une femme douée d'empathie au-delà de tout, quitte à dépenser l'héritage familial. Et pourtant l'auteure arrive à en faire une image d'une poupée de porcelaine, riche, fragile, obnubilée par son amour pour un acteur français.... Elle rate la poigne de celle que devait avoir la "vraie" Caroline. Car pour réussir tout ce qu'elle a fait, il fallait du mordant et de la ténacité ! Elle aurait mérité un meilleur traitement à mon goût.

Herta est la seule médecin allemande condamnée à Nuremberg. On sent que l'auteure a eu du mal à se mettre à sa place. Dès lors le personnage est assez effacé dans le récit.

Kasia est intéressante. En plus le récit a la richesse de présenter la vie dans les camps mais aussi la vie après.

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Dans les points positifs : ce récit revient sur un épisode sombre de l'histoire des camps nazis. Ou comment faire de jeunes polonaises des sujets d'expérimentation en blessures de guerre pour tenter de les soigner et voir ce qu'il se passe.... Une horreur en un mot !

Donc un avis partagé. Mais heureusement que j'ai poussé ma lecture.....

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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Dommage que le titre de la traduction française - très pompeux- ne soit pas à la mesure de ce magnifique roman dont le titre original est plus sobre: "Lilac girls".

Trois femmes aux destins opposés qui vivent les drames de la seconde guerre mondiale: Caroline Ferriday, jeune américaine qui travaille au consulat français après une carrière d'actrice et qui va aider les orphelins de guerre, Kasia Kusmerick, jeune polonaise qui s'engage dans la résistance et Herta Oberheuser, jeune médecin allemande ambitieuse, qui va se retrouver médecin dans le camp de Ravensbrück, seul camp de concentration nazi entièrement réservé aux femmes.



Kasia va se retrouver internée à Ravensbrück et confrontée à de terribles expériences médicales sur sa jambe, afin de tester les sulfamides, opérations réalisées par le docteur Herta Oberheuser.

Elle fera ainsi partie des "lapins", ainsi nommées en raison de leur démarche sautillante suite aux terribles interventions subies.

Justesse des mots, absence de jugement, mais questionnement, tout est là dans ce livre.



Comment Herta peut basculer aussi rapidement dans des actes ignobles? Qu'a-t-elle fait de sa conscience, si toutefois elle en avait une? C'est la question que l'on se pose sans arrêt au fil des pages.

Le récit est remarquablement documenté, on découvre avec horreur toutes les atrocités de la vie quotidienne dans ce camp.

Caroline Ferriday a vraiment existé et a obtenu après la guerre, la légion d'honneur pour les services rendus aux victimes de guerre. Elle a fait effectivement venir aux USA les "lapins" survivantes afin de les faire soigner. Plus tard elle va créer la première banque gérée par des Noirs à Harlem.



Quant à Herta Oberheuser, de sinistre mémoire, elle a effectivement existé aussi et a été la seule femme médecin jugée à Nüremberg.

Kasia et sa soeur Zuzanna Kuzmerick ont été inspirées par Nina Iwanska et sa soeur médecin, Krystyna, qui ont subi des opérations au camp.



L'auteure a fait un travail de recherche phénoménal avant d'écrire ce livre: elle s'est rendue en Pologne, a interviewé une survivante de Ravensbrück, a examiné les archives de Caroline à Nanterre.

Plus de trois ans ont été nécessaires pour écrire ce roman d'une intensité incroyable.

Il est intéressant que le roman se prolonge après la guerre, jusqu'aux années 1957, montrant ainsi le triste sort de la Pologne, déjà ravagée par la guerre et soumise au joug soviétique juste après la libération des camps.



C'est le premier roman de l'auteure américaine Martha Hall Kelly. Un roman qu'on n'oublie pas, même si la "voix" de Caroline résonne plus faiblement que celles de Herta et Kasia, qui se trouvent au coeur de la tragédie.



A noter qu'il devrait être adapté au cinéma par Elisabeth Moss et l'équipe qui a réalisé la série Mad Men.
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Et encore une lecture traitant de la seconde guerre mondiale et ses atrocités.

Oui, mais là....;pour un premier roman, l'auteure a fait fort!

Trois histoires, trois femmes, trois destins.

Au début je n'ai pas bien compris le lien avec l'Américaine et les deux autres femmes sises au camp de Ravensbruck.

Ceci est un récit fictionnel mais inspiré de faits réels.

Un sujet (l'expérimentation sur des jeunes filles polonaises en bonne santé surnommées "les lapins" par des médecins nazis) que je ne connaissais pas.

Une histoire captivante qui réussit à trouver une part d'humanité dans chaque personnage rencontré (même la chirurgienne nazi peut nous surprendre par sa "compassion" envers une détenue).

Une gageure que de conter l'horreur et les atrocités et pourtant de chercher toujours une note d'espoir.

J'ai apprécié également le chapitre sur "l'après-guerre", un pan de l'Histoire qui est rarement décrit. Et pourtant....la guerre a marqué définitivement les protagonistes. Qui essaient de s'en sortir et de vivre normalement.

J'ai moins aimé les chapitres sur Caroline, à New-York, pour le côté sentimental voire futile ; en égard aux moments tragiques se passant à Ravensbruck.

L'histoire de Kasia - jeune fille emprisonnée , Résistante - m'a le plus touchée. Des souffrances terribles (aussi bien physiques que morales), et culpabilisante (car a fait emprisonner sa mère et sa soeur malgré elle) . Un personnage bienveillant mais aussi ambivalent, qui cherche sa vengeance pour pouvoir vivre mieux.

Un gros pavé qui se lit en compagnie de quelques mouchoirs.





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Le tournesol suit toujours la lumière du soleil

En 1861 aux Etats-Unis, nous suivons le destin de trois femmes en pleine guerre civile.

A New-York, Georgeanna Wolsey, la vingtaine, fait partie de la bonne société de l'époque. Alors que le conflit entre le nord et le sud du pays fait rage, elle n'hésite pas à s'engager en qualité d'infirmière sur les navires-hopitaux mis en place pour secourir et soigner les soldats blessés.

Dans le Maryland, Jemma est une jeune esclave au service de la redoutable Anne-May. On la suit dans la dure réalité des plantations et la vie dans les cases. On assiste au sort des familles entières, "propriétés" des esclavagistes du sud.

Enfin, il y a Anne-May, femme de poigne, qui dirige la plantation familiale alors que les hommes sont au combat. Elle a un fort caractère, est sans scrupule et traite ses esclaves comme des animaux.



Une saga historique sur tout un pan de l'histoire américaine à travers trois portraits féminins et trois approches différentes de la guerre des sécession.



Ce livre fait partie de la sélection du Grand prix des lecteurs Pocket 2022 que je remercie pour cette lecture.



"Le tournesol suit toujours la lumière du soleil" entraîne le lecteur au cœur de la guerre de Sécession opposant les Etats-Unis (l'Union) au nord des états confédérés au sud de 1861 à 1865. Le but de cette guerre était de mettre fin à l'esclavagisme, c'est-à-dire à la propriété d'êtres humains avec droit de vie et de mort, et le travail forcé.



Georgeanna, Jemma et Anne-May viennent d'un milieu différent.

Georgeanna est une abolitionniste du nord convaincue. Sa famille met tout en œuvre pour venir en aide aux soldats blessés et pour trouver un refuge aux esclaves en fuite. Le rêve de la jeune femme est de fonder une école d'infirmière et d'y enseigner.

Du côté de Jemma, le quotidien des esclaves est raconté de la manière la plus terrible qui soit. L'autrice aborde ainsi le marché aux esclaves, la séparation des familles, le vol des bébés et des enfants, le droit de vie et de mort, un monde de souffrance et de maltraitance grâce à un travail de recherches et d'études conséquents.

Anne-May est une femme cruelle, une femme de pouvoir sans cœur qui laisse le lecteur sur le carreau. Je n'ai ressenti que mépris et horreur en lisant les passages la concernant.



La guerre civile américaine fait partie de l'histoire. C'est un événement qui a construit l'Amérique d'aujourd'hui. Beaucoup de soldats ont perdu la vie. Le résultat en est la fin de l'esclavagisme, la victoire d'Abraham Lincoln et la défaite du général Lee. La Constitution a fini par abolir définitivement l'esclavage en affranchissant des millions d'êtres humains.



J'ai beaucoup aimé la construction du livre en croisant les points de vue des trois femmes par une alternance des chapitres. Dans tous les cas, toutes ont une force de caractère exceptionnelle. Elles sont courageuses et combatives. Ce sont des femmes de convictions et de liberté. Elles mettent tout en œuvre pour parvenir à leur fin. J'ai trouvé l'histoire passionnante et addictive.



Un roman historique entre faits réels et fictifs,

mettant en scène des personnages féminins forts.

Une magnifique lecture !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigou..

Premier Septembre 1939 : jour d'invasion de la Pologne par l'Armée allemande.



Roman choisi d'après les excellentes critiques sur Babelio suite à plusieurs lectures décevantes , je n'avais pas trop regardé le thème , j'aime bien les surprises ...

Comme lecture détendante , on ne peut pas dire que le choix a été optimal car comme l'histoire débute en 1939 et on voit mal comment cela pourrait ne pas parler de la seconde guerre mondiale . Bon, je continue, quand même surtout lorsque je me rend compte qu'il s'agit en grande partie d'une histoire vraie , l'auteur n'ayant rajouté que quelques personnages fictifs .



Au début du livre, l'auteur nous présente à tour de rôle , trois femmes : Caroline Ferriday travaillant bénévolement au consulat de France à New-York et qui, entre autres , envoie des colis aux orphelins français , Kasia, une toute jeune femme polonaise habitant Lublin et Herta, une jeune allemande une des rares femmes à finir ses études de médecine et qui espère un poste en chirurgie .

Si le début du roman flirte avec les histoires de cœur de ces dames, l'invasion de la Pologne par l'armée allemande marque le tournant de l'histoire et le changement de ton du livre .

Kasia est arrêtée pour activité de Résistance avec sa sœur , son amie et sa mère qui se trouvaient malheureusement avec elle , elles sont rapidement envoyées à Ravensbruck .

Herta accepte un poste de médecin dans un camp de rééducation pour femmes dont le nom est Ravensbruck .

Quant à Caroline, les américains restent au début dans l'expectative et les envois pour les petits français deviennent plus compliqués.



Tout est en place pour arriver au sujet principal du livre : les expérimentations et leurs séquelles sur les jeunes polonaises pratiquées par Herta et ses collègues . Ces femmes mutilées sont appelées les Lapins par les autres femmes du camp, en particulier les françaises . La solidarité des prisonnières avec les Lapins leur a permis de réchapper pour un certain nombre d'entre elles aux tentatives d'élimination par leurs tortionnaires .



Caroline Ferriday se battra après la guerre pour la reconnaissance de ces femmes et la réparation physique et financière de leurs souffrances et mutilations car , la Pologne étant devenue communiste après la guerre , ces victimes ont été laissées à leur triste sort ...



Un gros travail de recherche que j'ai trouvé très bien mis en valeur dans ce livre par Martha Hall Kelly et qui rend parfaitement hommage à des femmes remarquables comme Caroline Ferriday et à la mémoire des Lapins , victimes de la barbarie nazie .



N'oublions pas .



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Un parfum de rose et d'oubli

J’avais beaucoup aimé le premier roman de l’auteur « Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux », aussi quand j’ai vu ce titre évocateur, me suis-je dit que j’allais aimer d’autant que la période décrite m’intéresse beaucoup. On retrouve d’ailleurs la même construction que dans le précédent à savoir que l’histoire est racontée par trois femmes : Eliza l’américaine mondaine, Sofya l’aristocrate russe et Varinka la paysanne russe. Trois femmes que la guerre et la Révolution russe vont changer à jamais.



Eh bien, je n’ai pas aimé. Même si l’auteure a fait des recherches sur le sujet, j’ai eu du mal à trouver vraisemblable les événements vécus par la famille russe, je n’ai pas non plus réussi à croire aux destins de Sofya et de Varinka. Et honnêtement, pourquoi insister autant sur le rôle d’Eliza, cette mondaine américaine ? Les trois femmes ne parviennent pas à être sympathiques, la couronne revenant à Varinka que j’ai trouvée particulièrement détestable. Je n’ai pas compris ses décisions, notamment celles liées à l’enfant de Sofya. Cette dernière étant sans nul doute la seule à m’avoir quelque peu intéressée. Le rythme est lent, surtout dans la première partie, et on s’ennuie pas mal. Bref, j’ai eu du mal à terminer. Cette histoire manque de souffle romanesque, c’est bien dommage !

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