AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Martin Michaud (241)


- Ah pis, Victor, quand t’auras fini, tu me raconteras aussi pourquoi on parle de déposer contre toi une plainte de voies de fait sur un officier fédéral ?
Jacinthe ne sut retenir sa langue plus longtemps et lui fit un clin d’œil.
- Ça, c’est de l’hostie de bullshit, Paul ! Lessard l’a juste brassé un peu, le Dick, pour le ressaisir.
Delaney soupira d’impatience.
- Ça va faire, Jacinthe. C’est à ton partner que je m’adresse, pas à toi.
Elle haussa les épaules en se tournant vers son coéquipier.
- Ton tour de piste, mon homme.
Commenter  J’apprécie          30
Pour en avoir déjà longuement discuté dans le cadre d’une enquête avec un spécialiste en psychiatrie légale de l’Institut Pinel, il savait que, chaque fois qu’on raconte une histoire ou qu’on y repense, on en modifie ou on en déforme un peu le souvenir.
Commenter  J’apprécie          30
La seule chose qui arrive à la cheville d'Adams, c'est sa chaussette, disait-il d'ailleurs souvent à la blague, une tirade qu'il avait déjà entendue à propos de Chuck Norris.
Commenter  J’apprécie          30


— C’est la première fois que tu vois un décollage d’aussi près, pas vrai ?

Elias avait haussé la voix pour percer le vacarme des réacteurs. Fasciné par le spectacle qui s’offrait à lui, la tête penchée vers l’arrière, Sasha cria « oui » sans quitter l’avion des yeux. Après un moment, l’enfant, toujours ébahi, ajouta pour lui-même :

— C’est vraiment magnifique !
Commenter  J’apprécie          30
Il y a de ces rêves qui vous effraient parce qu’ils vous ramènent à l’origine de vos angoisses les plus sombres… Elias se réveilla en sursaut en plein cœur du cauchemar, mais fut aussitôt rassuré par ce qu’il vit dans le rétroviseur. Il n’avait pas perdu le petit. Sasha dormait toujours à poings fermés sur la banquette arrière. Se tenant le flanc droit, Elias entrouvrit la portière et la poussa avec le bout élimé de sa botte militaire. Déplier sa longue carcasse pour s’extirper du véhicule lui arracha une grimace. Allure inquiétante, nez aquilin, le colosse décharné défit quelques boutons de sa chemise à carreaux, puis il prit la balle de tennis jaune qu’il avait calée entre le pare-brise et le tableau de bord.

Il la fit rebondir sur le sol à quelques reprises avant de la ranger dans une poche de son imperméable noir. À travers le film de poussière qui recouvrait la vitre de la portière, il détailla le garçon un instant. Sasha avait besoin de vêtements propres et d’un bain, mais, ses traits fins ainsi encadrés par ses cheveux blonds, il avait l’air d’un ange. Elias allait poser ses doigts sur la poignée lorsque l’enfant battit des paupières. Un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres quand il croisa le regard de l’homme.
Commenter  J’apprécie          30
la mort mérite d'être vécue.
J'ai entendu cette phrase il y a quelques heures et, je vous prie de me croire, c'est le genre d'affirmation qui vous fige les globes dans les orbites et qui s'incruste dans votre cerveau comme de la crasse sous les ongles d'un sans-abri.
L'homme qui a prononcé cette sentence s'est évanoui dans la nature, à l'heure qu'il est, et c'est tant mieux pour lui ! Parce que si je l'avais sous la main je serai capable du pire: d'abord un coup de crosse sur la bouche pour lui éclater les dents; ensuite, le canon de mon Glock lui chatouillant la luette, j'appuierais froidement sur la détente.
En regardant sa cervelle virevolter dans la pièce et son âme noire se glisser par la fenêtre, je lui dirais d'un ton badin:
- La mort mérite d'être vécue.
Fin de la citation.
Commenter  J’apprécie          30
La seule chose qui arrive à la cheville d'Adam, c'est sa chaussette, disait-il d'ailleurs souvent à la blague, une tirade qu'il avait entendu à propos de Chuck Norris. (p.223)
Commenter  J’apprécie          30
À mesure que Laila tente d’identifier son ravisseur, les lents moments d’agonie qu’elle a vécus avec LUI affluent dans sa mémoire et défilent devant ses yeux.
Pascal Pierre.
Juste le fait de prononcer le nom de son beau-père suffit à lui donner des haut-le-cœur, à lui soulever l’estomac. De toute sa courte existence, elle n’a rencontré d’être plus vil, plus abject et plus retors que LUI. Même s’il œuvre à plus petite échelle, Laila croit qu’au chapitre de la cruauté IL mérite d’être classé au même rang que les pires dictateurs de l’histoire de l’humanité.
Pascal Pierre est une bête sauvage, une brute, un batracien, une tache de sperme qui aurait dû être oubliée dans les draps.
Elle estime qu’IL réunit à lui seul tous les critères auxquels elle vient de réfléchir. IL a la force physique nécessaire, peut se procurer la drogue et la camionnette sans problème et, en plus, c’est un pur psychopathe.
Pour Laila, Pascal Pierre, c’est un 10 sur 10. Rien de moins.
Si c’est LUI qui est derrière cet enlèvement, elle n’est pas mieux que morte. Mais comment a-t-IL fait pour la retrouver ?
Commenter  J’apprécie          30
- Je savais bien que, tôt ou tard, on finirait par venir me poser des questions à propos de cette histoire. Mais, pour être honnête, jamais je n’aurais pensé que ça prendrait quarante-huit ans !

- Je me suis tu parce que j’ai cessé de rêver, parce que j’ai oublié qu’il était préférable de résister plutôt que de regretter, parce que j’ai étouffé ma propre voix et que je suis devenu un homme craintif et obscur. Parce que j’étais, et que je suis toujours, étouffé par la honte.

Plus de portefeuille, plus d’argent, plus de cellulaire, plus de fils, plus de blonde, plus de cigarettes, le visage en compote et ses fesses qui étaient entrées en contact avec le couvre-lit.
Commenter  J’apprécie          30
Le mal rampe, le mal rôde, il s'immisce dans les interstices de l'âme. Et parfois, sans raison apparente, alors que vous le croyiez occupé ailleurs, il hume votre parfum de cendre dans l'air froid, tourne les talons et vous emboîte le pas. Dès ce moment, chaque fibre de votre corps sait qu'il n'y aura pas d'armistice et que l'enveloppe qui vous porte est déjà condamnée. Sauf que le cerveau, jusqu'à la dernière seconde, réussit à faire naître l'illusion qu'il y aura une issue possible, une échappatoire.
Commenter  J’apprécie          30
Le mal rampe, le mal rôde. Il s’immisce dans les interstices de l’âme. Et parfois, sans raison apparente, alors que vous le croyiez occupé ailleurs, il hume votre parfum de cendre dans l’air froid, tourne les talons et vous emboîte le pas.
Dès ce moment, chaque fibre de votre corps sait qu'il n'y aura pas d'armistice et que l'enveloppe qui vous porte est déjà condamnée. Sauf que le cerveau, jusqu'à la dernière seconde, réussit à faire naître l'illusion qu'il y aura une issue possible, une échappatoire.
Commenter  J’apprécie          30
Seuls les plus forts survivent. Mais la civilisation, dans toute son insolence, a substitué ses propres règles du jeu aux lois naturelles. La société, ses interdits, la loi, l’ordre, la morale, la religion, tout ça est au service de la cohésion collective, au service d’une relative paix sociale, dominée par l’idée qu’il y a un affrontement entre, d’un côté, le bien et, de l’autre, le mal. Et nous vivons en permanence déchirés par un sentiment de culpabilité qui nous oppresse, qui nous ronge de l’intérieur.
Commenter  J’apprécie          30
On vient au monde avec l’illusion qu’un jour, si on y croit vraiment et qu’on travaille très fort, on pourra tous devenir quelqu’un, Dante. Et nous savons tous dès le départ que c’est de la connerie pure. Nous savons que certains, plus chanceux, naissent en bonne santé dans des familles riches ; d’autres, atteints de maladies incurables, dans des familles qui n’ont même pas de quoi se nourrir. Nous savons, mais nous continuons à enseigner ces mensonges à nos enfants.
Commenter  J’apprécie          30
il faut cesser d’avoir peur des mots. Le monde d’aujourd’hui a trop peur des mots. On édulcore, on rogne, on polit, on lisse. Et à la fin, toutes les différences s’aplanissent, la vanille goûte la merde, on ne dit plus rien. On balance du vide, on ment à répétition tandis qu’à l’intérieur, dans sa chair, on ressent autre chose. Pour que la vie en société soit possible, on dit le contraire de ce qu’on pense.
Commenter  J’apprécie          30
C’est juste de penser que quelqu’un a pu faire ça à un autre humain… Je… j’arrive pas à le croire, à le comprendre. Tu te dis que des fous comme ça, ça existe seulement dans les films, pas dans ton univers. Pas à deux pas de chez toi. Quand je pense que c’est peut-être quelqu’un que j’ai déjà croisé dans la rue, ça me rend malade.
Commenter  J’apprécie          30
On dit beaucoup de choses. Pour surmonter l’incompréhension, les gens se raccrochent à des leurres.
Commenter  J’apprécie          30
L’humain devient ce qu’il y a de plus noble dans la souffrance et dans la douleur.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis comme un oncologue.
Je donne de l’espoir aux autres sans savoir si je tiendrai mes promesses. (p.21)
Commenter  J’apprécie          30
On ne reconnaît plus ses erreurs dans notre société. Et surtout, on n’en assume pas les conséquences. C’est la loi du moins pire. On cherche quelqu’un qui a fait pire que soi et on s’y compare pour se disculper.
Commenter  J’apprécie          30
Victor n’eut besoin que d’une seconde pour reconnaître ce qu’il lut sur le visage du Russe. Pas de la peur. De la panique pure. Puis la lueur du jour sembla vaciller, se replier sur elle-même.
Arrivant de nulle part à toute allure, une fourgonnette noire freina devant l’établissement dans un crissement de pneus et se plaça en diagonale de la rue de manière à bloquer la circulation.
Avant même que le véhicule s’immobilise, la portière latérale côté terrasse s’ouvrit : trois hommes en tenue de combat, casqués, cagoulés, armés de fusils mitrailleurs et vêtus de gilets pare-balles mirent pied à terre. Dans un fracas d’apocalypse, les assaillants, calmes, entraînés et méthodiques, se mirent à arroser tout ce qui se trouvait devant eux à hauteur d’homme.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Martin Michaud (859)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Je me souviens" de Martin Michaud.

Comment s'appelle la femme d'André Lotie ?

Sandy
Betty
Sylvia

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Je me souviens de Martin MichaudCréer un quiz sur cet auteur

{* *}