Citations de Mary Orchard (67)
Pour moi, c'est aussi cela, la physique, ces instants volés à mes obligations de jeune fille sage et dévouée. Je ne suis moi-même qu'à deux endroits : au milieu des livres et sous le ciel nocturne, rêvant de toucher les étoiles.
- Vous aimez donc les livres, Miss Agathe ? me demande Adrian
(…)
- Qu’aurais-je pu faire sans eux ? Les livres sont une bénédiction !
Votre univers se compose d'étoiles, le mien est fait de mots. L'immensité de ces univers reflète le décalage entre ce que nous avons être possible et les limites réelles de nos existences. Et pourtant, dans ces moments, vous vous prenez à espérez qu'il en soit autrement.
Dans la recette du bonheur, il doit y avoir du thé, des scones, des roses et des livres.
« Il n’y a rien de plus tendre que de devoir dire adieu à un livre avec lequel on se sentais si bien.»
Nathanael 1867
Le thé est une délicieuse tradition et il serait dommage de ne pas profiter de chaque seconde.
Cette bibliothèque est une mine d'or ! Il faudrait plusieurs vies pour tout lire en détail. J'ai la sensation que chaque nouveau livre m'ouvre un océan de possibilités.
- Vous avez surtout tellement peur de l'esprit féminin que vous leur fermez l'accès aux études supérieures.
Il hausse les sourcils :
- Pas le moins du monde. Je ne vois pas de quoi vous parlez, les cursus pour femmes existent depuis de nombreuses années.
-Pour que vous puissiez vous assurer que jamais elles ne vous surclassent dans les vôtres ! Pour vous dédouaner de toute notion de telle égalité! Vous en faites des infirmières plutôt que des médecins. Alors qu'elles pourraient devenir ingénieures, elles restent des ouvrières qualifiées et des éternelles secondes. Savoir, c'est pouvoir, et cela vous terrifie !
Ma place dans le monde ne dépend pas tant du peu que les gens me donnent mais plutôt de ce que je m’autorise à prendre et des barrières dont je choisi de m’affranchir.
L'ennui, c'est que tout était décuplé : la faim, la joie, la tristesse, l'angoisse, le bonheur, la beauté... Parfois, il lui arrivait de se sentir fatigué d'avoir simplement vécu.
Laissez-moi vous aimer, même de loin.
Notre société, et tout particulièrement ma caste, rejette unanimement les homosexuels, jusqu'à les emprisonner et les envoyer aux travaux forcés. Cela revient, la plupart du temps, à les condamner à mort.
Je me sais conditionnée pour réagir de la même manière, alors pourquoi cette idée me donne-t-elle la nausée ? C'est peut-être ma nature de toujours tout remettre en question. J'ai vu le regard que Stone a posé sur Evelyn, j'ai vu son sourire. Je ne connais peut-être rien à l'amour, mais je ne vois pas ce que ça peut être d'autre. Quel jugement peut-on porter sur des gens qui s'aiment ? Qui nous octroierait ce droit ? C'est idiot !
- Vous ne comprenez pas !
- Oh si, au contraire, mais entendez-moi bien : si la seule bibliothèque scientifique du monde se trouvait dans une maison de plaisir des bas-fonds de Liverpool, je signerais dans l'heure !
La science requiert en effet rigueur, discipline, organisation, mais elle demande aussi beaucoup d'imagination. Comment découvrir, innover, si notre esprit ne voit pas plus loin que ce qui a déjà été fait ? En cela la littérature est une bénédiction.
La seule chose qui m'inquiète un peu, c'est ce qu'il adviendra de cet endroit après nous. J'aurais aimé te voir heureux, Nate, fonder une famille. Entendre les pas pressés de mes petits-enfants dans le couloir, les voir jouer dans le parc.
Ce fut tout simplement trop. Les larmes roulèrent sur ses joues. Que pouvait-il bien répondre à cela ? Qu'il avait déjà une famille, différente mais bien réelle ? Qu'il n'y aurait pas de descendance aux Stone mais qu'il restait toujours la possibilité d'inclure plus de monde dans le refuge qu'était devenu Bloomstone Manor ?
La science requiert en effet rigueur, discipline, organisation mais elle demande aussi beaucoup d’imagination. Comment découvrir, innover, si notre esprit ne voit pas plus loin que ce qui a déjà été fait ? En cela, la littérature est une bénédiction.
- Vous savez que vous êtes parmi les jeunes filles les plus inaccessibles de cette soirée. On raconte que vous éconduisez vos prétendants. Rassurez-vous, vous ne craignez rien avec moi, je ne vous importunerai pas comme ce goujat de Stratington. Le pauvre, qui ne s'intéresse qu'à sa médecine...
Tout d'un coup, Stratington, tout goujat qu'il soit, remonte dans mon estime.
Malgré un chaos apparent, l'univers ne laisse rien au hasard.
Au même titre que la lecture, je trouve beaucoup de réconfort dans la musique. Après tout, son but n'est-il pas de sublimer la puissance des émotions humaines ?