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Citations de Maryam Madjidi (138)


La petite fille couve sa nouvelle langue comme une poule son œuf. Il lui faut cette phase de gestation lente et solitaire. Bouche scellée mais extrême attention portée à chaque nouveau mot.
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La douce tristesse dans tes yeux. La timidité, tu n'osais parler cette langue étrangère, à la place des mots, tu souriais. Le sourire qui s'excuse, le sourire gêné de ceux qui ne parlent pas la langue du pays.
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Elle voit les rêves de sa mère au-dessus de sa tête, elle essaie d'attraper ces oiseaux par mille ruses et elle n'y parvient pas.
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Elle ressent à nouveau la tristesse de cette première année en France. Mais elle sent aussi une joie timide qui pointe doucement le bout de son nez : la joie de la réconciliation. Enfin, elle déterre ses racines dans ce terreau qui ne sent plus le passé mais l’avenir. (p. 178.)
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Je suis une guirlande de mots accrochée à un arbre qu’un enfant montre du doigt. (p. 202.)
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J’ai glissé sur mon identité. Je suis tombée.
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Bois. Tu devras sous la terre dormir plus que ton content
Sans compagne et sans confrère, camarade ou confident.
Il est un profond secret qu'il ne faut dire aux profanes :
La tulipe qui se fane ne réfléchira jamais.

Page 77
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D'un coup tout a disparu. La grand-mère, les tasses de thé. Il n'y a plus que moi dans cette chambre. Je tire les rideaux et je me demande ce qu'il y a à l'intérieur. Et puis d'abord, c'est quoi "l'intérieur"? Ca veut dire quoi? Je me suis toujours méfiée de ce mot, "l'intérieur", parce que je l'associe à une illusion, quelque chose de fuyant que l'on poursuit en vain. Mais la grand-mère a parlé : mon show pathos-paillettes ne prend plus. Je regarde la table basse posée devant moi sur laquelle il y avait, quelques instants avant, deux tasses ce thé. Sur la surface maintenant vide, je dépose le premier masque. Le masque de la douleur refoulée.
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Maryam Madjidi
La fille n'avait plus de jouets. On raconte qu'elle les avait échangés contre les lettres de l'alphabet.
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Je transpire maintenant. Je me lève pour aller me rafraîchir aux toilettes. Dans le miroir de la salle de bains, je me regarde mais ce n'est pas la femme de trente ans que je vois, non, c'est une petite fille de cinq ans qui me fixe avec ses grands yeux noirs interrogateurs.
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Je voudrais me taire quand on me demande mes origines. Je voudrais raconter autre chose, n'importe quoi, inventer, mentir. Je voudrais aussi qu'on me pose d'autres questions, des questions inattendues, déroutantes, même absurdes, qu'on me surprenne. Et en même temps, je me vautre dans mon petit monde exotique et j'en tire une fierté jouissive. La fierté d'être différente. Mais toujours cette gêne, cette voix intérieure qui me rappelle que tout ça ce n'est pas moi, que je me cache derrière un masque, celui de l'exilée romanesque. Je vous le donne ce masque, prenez-le, je le dépose entre vos mains.
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La mort est assise les jambes croisées sur les montagnes de l'Alborz qui surplombent Téhéran.
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Tu sais ce que ça fait d'être nulle part chez soi ? En France, on me dit que je suis iranienne. En Iran, on me dit que je suis française. Tu la veux ma double culture ? Je te la donne, va vivre avec et tu viendras me dire si c'est une "belle richesse" ou pas.
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Je voudrais passer ma vie à récolter des histoires. De belles histoires. Dans un sac, je les mettrais et je les emporterais avec moi. Et puis au moment propice les offrir à une oreille attentive pour voir la magie naître dans le regard.
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Je n’écris pas à « tu », à « toi », non, je devrais plutôt dire « j’écris toi ».
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Tu es trop libre pour ce pays.
... la seule chose que nous avons su préserver, c’est notre poésie et c’est la seule chose à sauver de l’Iran.
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... les ruelles mal famées et pauvres du sud de Téhéran… le tchador noir des femmes, femmes-corbeaux au visage caché…
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Ma mère porte ma vie mais la Mort danse autour d’elle en ricanant, le dos courbé…
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Je vais t'apprendre une langue qui finira par mourir si tu l'oublies un jour. Tu dois t'en rappeler et tu l'enseigneras à ton tour, ainsi elle vivra encore et encore dans la bouche et le coeur des hommes.
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Je voudrais passer ma vie à récolter des histoires. De belles histoires. Dans un sac, je les mettrais et je les emporterais avec moi. Et puis au moment propice les offrir à une oreille attentive pour voir la magie naître dans le regard.
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