AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mathieu Vervisch (53)


« A huit ans on n’a pas conscience de l’argent, on pense qu’une maison ça vaut cent francs, que le prix d’une voiture est le même que celui d’un pain au chocolat, on ne comprend pas comment se remplit le frigo. »
Commenter  J’apprécie          193
Ce bon peuple, ce gentil peuple, ce peuple éclairé désormais assujetti à la pensée unique des réseaux sociaux, ce troupeau moutonnier qui prétend réfléchir par lui-même, qui se targue de s'être affranchi de l'influence des grands médias, mais qui n'a jamais été autant manipulé, trop heureux de croire à son indépendance d'esprit à travers des fake news et une politique de l'émotion.
Commenter  J’apprécie          30
Même pour le plus incorruptible des individus, ce qui était loin d’être le cas de Chessman, il est des chiffres au-delà desquels les certitudes les plus ancrées vacillent, et où le plus raisonnable de tous les hommes accepte de devenir fou.
Commenter  J’apprécie          10
C’était ce visage, ce visage qu’il connaissait tant. C’était comme si l’intrigante aristocrate l’avait suivi jusque-là pour continuer l’échange surréaliste qu’ils n’avaient pu achever la nuit précédente.
Commenter  J’apprécie          10
On imagine aisément le sort qu’aurait été le sien, si elle avait eu le malheur de frapper à la porte de serpents tels que la vilaine veuve. Plusieurs familles de la région maudissaient le jour où elle avait pénétré chez eux, promettant de les aider par la volonté du Ciel. Séduisante par nature, comme peut l’être Satan lui-même, elle savait user d’un ton suave pour endormir ses victimes, avant de les entraîner dans les limbes, une fois que celles-ci avaient signé son pacte diabolique. Cette fois encore, elle comptait sur son chant de sirène, auquel étaient sensibles, dans la réalité, les enfants bien plus que les marins, pour attirer à elle la petite orpheline. Elle pourrait ainsi ajouter le nom d’une âme perdue sur son grand tableau.

— Alors petite ? Tu te caches ? Tu es bien jolie dis-moi ! Ça te dirait de vivre dans une grande maison, avec un tas de frères et sœurs ?
Commenter  J’apprécie          00
Au fond, elle n’en avait cure, car elle allait bientôt briser un foyer et imposer son dogme, comme elle aimait tant le faire. C’était sa façon de combler le chagrin qu’elle avait d’avoir perdu sa beauté. Elle se grisait de l’ivresse du pouvoir dont elle ne se retenait plus d’abuser.
Commenter  J’apprécie          00
Elle mettait dans l’éradication de la misère une ardeur et un acharnement qui faisaient d’elle la plus engagée de tout le sud de l’Angleterre sur la question. À sa manière bien particulière. Car elle employait davantage d’énergie à supprimer les pauvres que la pauvreté. Parfaitement en phase avec la philosophie de la New Poor Law de 1834, modifiant l’ancienne loi d’assistance publique, elle considérait comme trop importante, pour les honnêtes contribuables, la part de l’impôt consacrée aux nécessiteux, et trouvait scandaleux que l’argent qu’elle avait gagné à la sueur du front de son défunt mari serve à entretenir une population responsable de sa condition.
Commenter  J’apprécie          00
Mais dans tout conte il y a une vilaine fée, décidée à fabriquer de mortels breuvages, et utiliser sa magie, pour empêcher les jeunes gens naïfs et heureux de vivre simplement leur bonheur. Et la leur n’allait pas tarder à se faire connaître.
Commenter  J’apprécie          00
Ses parents lui avaient fait mille fois le récit de ses aïeux courageux et intrépides ayant marqué l’histoire par leur noblesse, leurs actes et pérennisé la grandeur de leur maison. Elle ne voulait pas être le premier maillon qui romprait cette chaîne faite dans un métal si précieux, et se montrer indigne de ses prédécesseurs. Elle tairait sa vérité coûte que coûte, jusqu’à ce qu’un roi de France, un duc ou un ami de la famille arrive dans le village et révèle au monde qu’elle était une Choiseul.
Commenter  J’apprécie          00
À  présent, il n’avait plus le temps pour l’oisiveté et la rêverie, et n’avait que faire de toutes ces représentations de personnages façonnées sur un bout de racine. Des pêcheurs assis, des enfants jouant à colin-maillard, ou des femmes affairées au lavoir, il ne savait même plus où il avait entassé toutes ces bêtises.
Commenter  J’apprécie          00
Évidemment, il était très difficile à présent de congédier la petite fille. Même le cœur le plus insensible aurait eu du mal à résister à ce témoignage d’affection inattendu.
Commenter  J’apprécie          00
Il n’avait pas encore rencontré de femme, il n’avait pas l’expérience de la paternité, ni cette patience qu’il avait observée chez toutes les mères qu’il avait pu croiser. Celles qui ne s’agaçaient jamais, alors qu’elles se faisaient hurler dessus par un troupeau de mioches surexcités, qui ne cédaient pas aux caprices de leur progéniture, et gardaient leur joie de vivre en toute situation.
Commenter  J’apprécie          00
Il en voulait au monde entier, attendant qu’un quidam vienne le provoquer pour se défouler. Nul ne se serait amusé à le titiller dans un instant pareil, trop conscient du danger qu’il y avait à approcher la main d’un fauve blessé.
Commenter  J’apprécie          00
Il pestait contre le temps, contre le destin qui lui avait envoyé la fillette, ou contre les distractions qu’il n’avait plus depuis qu’elle était entrée brutalement dans sa vie.
Commenter  J’apprécie          00
Césarine ne saisissait toujours pas un traître mot du baragouinage, mais elle commençait à admettre qu’il n’avait pas forcément de mauvaises intentions. Elle voyait qu’il tentait de se faire comprendre, et elle parvint à être désolée pour lui. Amusée, même. Tant et si bien qu’elle se mit à sourire, puis rire, divertie par ce jeu improvisé consistant à deviner les mimes, grimaces et borborygmes du gaillard un peu gauche. En le regardant gesticuler ainsi, s’y reprenant à plusieurs fois pour exécuter des gestes confus, elle se dit qu’il ressemblait, en fin de compte, davantage à l’un des sept nains qu’à un ogre affamé. Il se dandinait maladroitement, décidé à ce qu’elle finisse par le comprendre, remuant comme un gros ours qui chassait une abeille.
Commenter  J’apprécie          00
Césarine était tétanisée. Elle croyait avoir quitté l’enfer, mais il lui semblait qu’elle n’avait vu que le purgatoire. Il n’était pas possible que des êtres aussi ignobles existent quelque part sur la terre. Elle avait devant elle tout à la fois Barbe Bleue et une reine maléfique, ou un ogre et une vilaine fée. Ses os tremblaient, son petit corps gelait. Doucement, elle commençait enfin à comprendre qu’il pleuvait. Elle regarda autour d’elle, réalisant qu’il faisait noir, et qu’il n’y avait personne pour la secourir. Il n’y avait plus devant ni horizon, ni ciel, ni vie, ni espoir.
Commenter  J’apprécie          00
Ça ne pouvait être que ses parents. Oui ! Elle les avait retrouvés, elle allait pouvoir leur raconter sa mésaventure. Elle allait pouvoir leur sauter au cou, et les embrasser jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de salive, décrivant à son père le cauchemar qu’elle avait vécu, et lui expliquer comme elle avait été forte. Elle se hâtait, impatiente de revoir leurs visages qui lui étaient si familiers.
Commenter  J’apprécie          00
La seule chose qui le consolait, c’était que l’étrangère avait abandonné son air agressif, le gratifiant même, parfois, d’une grimace, qu’il imaginait être un sourire. Peut-être finirait-elle par ouvrir la bouche ?
Commenter  J’apprécie          00
Elle pensait que son sort était scellé, et que l’ogre qui venait de gagner la bataille face aux deux autres avait obtenu le droit d’emporter son dîner à la maison, et de le déguster sans en faire profiter personne.
Commenter  J’apprécie          00
On lui avait confié un enfant, comme pour lui imposer une épreuve. Il aurait préféré devoir affronter une horde d’assassins armés de baïonnettes, de masses et de sabres, plutôt qu’être confronté à cette terrible situation. La fillette ne le voyait pas, mais il était aussi effrayé qu’elle.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mathieu Vervisch (35)Voir plus


{* *}