Maud Ventura

Je vais jouer au petit jeu de l'héroïne et définir ce livre en trois mots : étonnant, déroutant et dérangeant.



Étonnant c'est le premier mot qui me vient quand je termine le livre, j'ai aimé le sujet et il est ici décrit de manière inédite, étonnante, Maud Ventura détaille les pensées de son héroïne, elle les décortique, les analyse. Peu de dialogues, beaucoup de descriptions des émotions de cette femme dont on ignore le prénom...



Déroutant : est-ce normal d'aimer à ce point, au point que rien d'autre ne compte, au point d'en être malade, de tout noter, tout codifier, tout contrôler ?



Dérangeant : l'épilogue l'est particulièrement... Ainsi Maud Ventura nous a bien baladé... Quand je suis arrivée à la fin, j'ai eu envie de relire tout le livre en ayant cette dernière information qui change tout, qui remet tout en cause...



Ce dernier livre de 2021 est une révélation !  Un premier roman prometteur, après l'avoir lu je ne suis pas étonné de son retentissement dans le monde littéraire ! Un conseil : lisez-le !

J'aime mon mari, je l'adore et l'idolâtre plus que mes enfants, plus que moi-même aussi. Je pourrais me tuer, voire le tuer, s'il venait à m'échapper. Mais lui ne m'aime pas avec autant de ferveur. Il s'endort avant moi, desserre ses étreintes et me compare à une clémentine. C'est certain, il va me quitter.



En résumé, les tergiversations, doutes et angoisses de cette épouse obsessionnelle lassent vite et agacent. Heureusement qu'il n'y a pas plus de 7 jours dans une semaine. Son métier de traductrice, tentant de donner du sens aux mots des autres, aurait pu être un angle d'attaque mieux exploiter. De même que la scène où ses élèves sont invités à analyser ses propres conversations conjugales, à peine développée malheureusement.



Il faut attendre l'épilogue pour sauver le personnage de la caricature de la femme au foyer désespérée. Dans ses dernières pages, le roman gagne une dimension perverse qui le rapproche un tant soit peu du "Gone girl" de Gillian Flynn. Un élan bien trop tardif hélas.



Sous la forme d'un haïku :



Oui, j'aime mon mari.

Mais lui ne m'aime pas autant,

Qui est dans son tort ?

Selon le jour de la semaine, l'héroïne voit la vie en …

… bleu le lundi

… noir belliqueux le mardi

… orange le mercredi

… jaune joie le jeudi

… et vert le vendredi !



La petite quarantaine, elle est professeure d'anglais et traductrice mais surtout elle est toujours « follement » éprise de son mari avec qui elle est mariée depuis quinze ans.

Pour lui, elle a appris les bonnes manières dans le manuel de savoir-vivre de Nadine de Rothschild, se teint les cheveux en blond. Chaque soir, elle guette le bruit de sa voiture dans l'allée de leur belle propriété bourgeoise lorsqu'il rentre du travail. Rien qu'au genre de musique que son mari écoute elle est capable de deviner son humeur… il faut dire qu'elle note tout dans des petits carnets de couleur ! Parfois elle trouve que leurs deux enfants accaparent trop son mari à son détriment…



Dès le début, le lecteur pressent bien que derrière ce tableau idyllique du couple parfait, le vernis ne va pas tarder à craquer. L'avatar de Bree van de Kamp dévoile petit à petit ses névroses, surtout après l'épisode de la clémentine survenu le mardi. Une semaine dans la vie d'un couple qui a trouvé une méthode peu conventionnelle pour entretenir la flamme !



Une lecture à l'image du fruit de la discorde : acidulée, pleine d'ironie et de fraîcheur dans son traitement des relations homme/femme. A déguster sans risque d'écoeurement comme une bonne bûche de Noël !

Un chouette livre hors normes – même si la narratrice me fait penser à Bree Van Der Kampf dans son aspect psycho-rigide agaçant (désolée pour ce référentiel obsolète mais que voulez-vous, c’est ainsi 🤭). Avec beaucoup plus de subtilité.



Une semaine de récit, un jour / une couleur / une humeur. Des soupçons. Des délires. Des questions. Des affirmations. La vérité qui fuit entre les pensées. Mais où est-elle en définitive  ?



J’aime beaucoup découvrir ce type de roman, fourmillant d’idées, bien cadré, avec un angle d’approche idéalement placé pour bouléguer* le lecteur / la lectrice grâce à son déroulé impitoyable.



Une lecture feu d'artifice jusqu’au bouquet final qui vaut le détour.



*comme on le dit si bien dans le Sud

Je ne suis pas une habituée des romans de développement personnel et de psychologie. Pourtant, ce livre m'a rapidement interpellée pour sa mise en page et les sujets qu'il aborde. En effet, j'ai pu facilement m'identifier aux différentes situations présentées (hypersensibilité, jalousie, syndrome de l'imposteur etc) ce qui m'a un peu rassurée car j'ai compris que je n'étais pas la seule à ressentir de telles choses. Le ton est assez léger, on se sent compris et accompagné au fil de sa lecture, sans jugement. Les petites illustrations sont sympas aussi et on prend plaisir à feuilleter l'ouvrage. Attention : ce livre n'a pas pour vocation de trouver des solutions à certains troubles ou syndromes. Il cherche simplement à expliquer de façon accessible et scientifique certains comportements qu'on peut adopter, de façon volontaire ou non.

L'héroïne est folle, folle de son mari, même et surtout après 15 ans de mariage. Mais partage-t-il vraiment ses sentiments ? Car aimer, c'est une chose, mais ce que veut surtout l'héroïne, c'est être sûre d'être aimée en retour, et avec passion... Une bonne louche de Desesperate Housewifes, une pincée d'Amélie Nothomb, un zeste de Nathalie Sarraute (celle de Pour un oui ou pour un non), la recette est diablement efficace, et c'est aussi drôle que parfois flippant... Une jolie réussite.

A l opposé du courant #metoo .

Livre très surprenant qui nous fait passer par toutes sortes d émotion .

On change de camp toutes les 5 minutes surtout..

La folie de la passion avec un grand « F »

Très bien écrit je trouve par ailleurs

Je ne peux que conseiller car lu d une traite .

j'ai terminé ce roman avec, pour la première fois en 30ans de stakhanovisme littéraire, un sentiment de malaise. car, je n'ai pas honte de le dire, je me suis reconnue dans certains comportements de l'héroïne de ce roman audacieux.

Quel art développé par Maud Ventura....quelle capacité à perturber le lecteur au travers du quotidien de ce couple similaire à tant d'autres... J'ai envié la vie de l'héroïne durant le premier tiers de ce roman, je l'ai haie durant le second tiers et j'eus pitié d'elle... un roman magnifiquement mené qui ne laissera aucune femme, aucune épouse, aucune amoureuse impassible...

une réelle découverte!

"Irrésistible drôlerie". Ce n'est pas le terme que j'emploierais pour ce roman. Épuisant, dérangeant, décalé, oui. L'héroïne a clairement un problème. J'ai tant de fois levé les yeux au ciel, soupiré. Mais j'ai voulu voir vers où l'autrice menait son personnage, jusqu'à quelle limite. Et bien elle la pousse loin dans la folie.



L'histoire tourne un peu en rond autour de cette folie, et de l'analyse de l'héroïne.



L'épilogue m'a décontenancée. Finalement...



Mais je salue l'écriture fluide et agréable et l'idée de cet amour...fou.





Un ressenti en demie-teinte.

Folle de son mari. Elle dissèque tout. Note tout.

Il faut qu'il l'aime. Toujours. De manière égale. C'est important la constance.

Roman à la fois drôle et grinçant, on se laisse surprendre au fil des pages par cette femme qui n'est pas sans nous rappeler parfois, nous même.

Un couple amoureux depuis 15 ans. Une maison. Deux enfants. Ils ont tout pour être heureux mais voilà; la femme n'a d'yeux que pour SON MARI, elle en est obsédé.

On passe une semaine entière dans la tête de l'épouse, et il s'en passe des choses ! Elle est sur d'elle, son mari l'a trompe et va finir par la quitter. Cette épouse est une femme obsessionnelle, tellement qu'elle note tout sur des carnets. L'un d'eux est celui des méfaits que commait son mari et des punitions qu'elle lui inflige. "Ah tu as enlevé ta main lorsque j'ai voulu la prendre quand nous étions sur le canapé, et bien demain matin, je ferai semblant de ne pas t'entendre lorsque tu me parleras". Vous l'avez compris, cette épouse est très étrange ! Et ses punitions sont parfois tellement puérils ! Et cette fin ! 🤣

L'histoire se découpe en 7 chapitres : du Lundi au Dimanche. C'est un roman tout de même très psychologique. Je trouvais cette femme complètement folle mais j'avais envie de connaître la suite ! 

Ce n'est pas forcément un coup de cœur pour ma part. J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice mais ce n'est un livre qui aura un impact dans ma vie, comme certains livres le font si bien.

Qu'est-ce qui se joue entre cette jeune femme de quarante ans et son mari ? C'est la question que l'on se pose tout au long de ce roman, rédigé sous la forme d'un journal hebdomadaire.

En dépit de certains passages trop didactiques, il y a une originalité dans la façon dont l'histoire a été construite, une fêlure chez la narratrice, qui rendent ce roman intrigant et captivant,

De quoi ça parle ? Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l'homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire " mon mari ". Et pourtant elle veut plus encore : il faut qu'ils s'aiment comme au premier jour.



Mon avis : Mais quelle histoire ! Ce premier roman est juste fou dans tous les sens du terme !



Le livre se déroule sur une semaine et nous découvrons jour après jour le journal intime de cette femme follement amoureuse de son mari. Elle note et raconte son quotidien dans le moindre des détails. C’est le roman d’une addiction amoureuse.



Et addict le lecteur l'est aussi car je l’ai littéralement dévoré sur un peu plus d’une semaine. L’obsession ne fait que monter au fil des pages.



Au cœur de ce roman il y a beaucoup d’humour, des passages où le lecteur se dit mais ce n’est pas possible ? Mais jusqu’où va-t-elle aller ? Après cette lecture vous ne regarderez plus une clémentine de la même façon !



Mais pour autant ce n’est pas un roman léger car il traite d’un sujet assez rare qui est la dépendance amoureuse et la peinture faite du couple ici laisse beaucoup à réfléchir. On se pose même la question de savoir si on peut trop aimer.



Je ne veux rien vous dévoiler de plus de l’intrigue et du contenu du roman pour vous garder l’effet de surprise durant la lecture. Je rajouterai juste que ce roman est démoniaque ! Une peinture du couple au scalpel.



Jusqu’à la dernière page Maud Ventura tient son lecteur en haleine ! C’est de loin le roman de la rentrée littéraire que j’ai préféré. Une vraie réussite !



Alors envie d’être accro à votre tour ?
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C'est l'histoire d'un amour devenu obsession. Un amour si passionnel qu'il envahit la vie de cette femme à chaque instant. On pourrait vite trouver ce genre de récit rétrograde pour la condition féminine dans le couple, mais, au fil de la lecture, on la découvre manipulatrice, dévorée par ses sentiments au point de calculer et analyser le moindre de ses faits et gestes. Ce roman est un thriller psychologique où la folie amoureuse monte d'un cran chaque jour de la semaine et dont la fin peut surprendre (quoique…). Mené de main de maître par l’autrice, ce récit ne peut laisser personne indifférent.


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Dans ce roman, nous découvrons au fil des jours une femme à travers son quotidien aux côtés de son mari. Son mari est au cœur de l'histoire. Il n'est question que de lui. Ainsi, elle nous parle chaque jour de son amour pour lui et de son histoire qu'elle partage depuis 15 ans auprès de lui. Elle est convaincue que son mari ne l'aime plus ou du moins pas aussi intensément qu'elle. Et pourtant, voilà tout le problème de cette femme pour son mari . Elle ne se doute pas à quel point il l'aime. Il l'aime toujours autant que les premiers jours si ce n'est plus.



Elle nous berce alors à travers ses illusions, ses interprétations amoureuses. Elle est convaincue que son mari n'a et n'aura toujours d’œil que pour elle mais de façon moindre.



Ainsi, elle se livre sur sa relation maritale qu'elle ne comprend pas ou plus, persuadée que son mari ne l'aime finalement pas et nous confie son désarroi face à un manque d'attention flagrant et cruel de son mari. Elle se met à épier, à étudier et analyser son mari au quotidien dans ses moindres faits et gestes, cherchant à tout prix le moindre détail pour le discréditer. Mais surtout pour discréditer son amour. Elle en est persuadée et pourtant... Au bout du compte, il ne fait que l'aimer en silence, de façon introvertie et naturelle.



Et finalement,un amour peut-il durer aussi longtemps dans le temps sans jamais se faner ? Peut-il être toujours aussi fort que les premiers jours ? Les premiers mois ? Peut-il être indivisible malgré une vie de famille ?



Maud Ventura signe son premier roman en explorant la complexité inexorable du sentiment amoureux et de ses liens à travers un style vif, percutant et cocasse remettant presque en cause notre amour au sein de notre propre couple.



Elle nous fait réaliser que l'amour peut bien durer dans le temps et être toujours aussi fort malgré les doutes, les signes et les interprétations qui nous interpellent.

Waouh j'aime beaucoup ce livre ça montre que la femme aime son époux malgré que je n'ai pas pu lire toute la page mais je sens que ça va être intéressant et utile dans l'avenir vu comment la femme prouve beaucoup d'amour à son époux j'ai vraiment hâte de lire du début jusqu'à la fin

Du lundi au dimanche, le lecteur pénètre dans la vie bien rangée de ce couple pas si modèle que cela : on se rend compte très vite que quelque chose ne va pas chez la narratrice. Le mari n'est jamais désigné par son prénom mais toujours par les mots "Mon mari", comme s'il se limitait au statut social qu'il confère à son épouse. Tout doit être parfait pour lui, elle se prépare à l'accueillir le soir, ne laisse rien au hasard, (lumière, posture, ...) au point de négliger son rôle de mère.

Un roman intéressant qui, malgré quelques petites longueurs de temps en temps reste très honorable (C'est un premier roman) et brille par sa fin, inattendue et très bien trouvée.

Quel livre ! Cette femme est autant fascinante qu’elle semble névrosée. Comment peut-on vivre sous contrôle de ses propres fais et gestes ? J’étais réellement dérangée et mise mal à l’aise face à cette héroïne. Et cet épilogue auquel je ne m’attendais pas ! Bravo.

Je mets mon bémol sur la longueur. Je suis vite entrée dans le livre mais j’ai dû sauter et survoler plusieurs paragraphes pour arriver à le terminer. J’ai bien fait de m’accrocher, quelle fin !

Si vous aimez les livres qui vous enlacent tel des tentacules dont vous ne savez vous défaire, dans une ambiance malsaine et réelle, sans pour autant que l’action soit au centre, ce livre est pour vous !

Comment parler de ce livre sans spoiler ?! J'ai envie de vous raconter toute l'histoire, de vous raconter sa vie à elle, et sa vie à lui. Vous raconter cette fin que je n'ai pas vu venir, tout comme le début... Et le milieu !

A chaque page une nouvelle surprise !

A chaque phrase on se dit "ah mais oui. Totalement d'accord avec elle !", puis on réfléchi suffisamment pour se dire "oh non, quand même, elle abuse...", tout en gardant une petite part honteuse au fond de sois qui aurait agit de la même façon, se serait posé les mêmes questions...

J'ai vraiment vraiment aimé ce récit à la 1ere personne, c'est très bien écrit, on a pas du tout envie de lâcher le livre, et tout ce qu'on veut savoir c'est "mais jusqu'où l'auteure va nous amener".

Une très bonne lecture pour cette #rentreelitteraire

Dans ce texte, on apprends ce qu'est être malade d'amour.



Car c'est bien comme ça que je l'ai perçu comme une maladie.





Cette femme qui raconte la façon dont elle aime son mari, plus fort qu'elle n'aime ses enfants.



Elle est obsédée par son mari ne voyant que lui dans les gestes simples du quotidien et espérant lui plaire dans tout ce qu'elle fait.



Elle en est aussi obnubilée et ça en devient maladif.





Un beau texte dans lequel l'auteure arrive à retransmettre par écrit les sentiments d'une personne.