À l’école, il y avait des profs que l’on adorait et d’autres que l’on détestait. C’est humain d’avoir une tête en face de soi qui ne nous revient pas. Les profs, je suis sûre qu’ils ne peuvent pas encadrer certains élèves. Pour la crèche, c’est pareil, je suis persuadée qu’il y a des assistantes de puériculture qui ne peuvent pas saquer certains bébés. Non, je ne suis pas alarmiste. Je suis humaine. On ne peut pas aimer tout le monde, et tout le monde n’est pas censé nous aimer.
J'ai eu le privilège de lire le 2e roman de @maudviotty avant sa publication. J'ai pu savourer avec plaisir et excitation cette exclusivité d'autant plus que j'ai adoré son 1er roman, "Ma douce Eugénie".
Je vais donc acheter ce 2e roman dès sa sortie et ranger précieusement les deux livres de Maud sur les étagères de mes auteures favorites, juste à côté de Virginie Grimaldi. Ils feront partie de mes chouchous, à lire et à relire sans modération.
Ce roman est frais, pétillant, drôle (à chaque chapitre j'ai décroché un sourire ou un rire), à l'image d'un bon feel-good.
Il a aussi les particularités dignes d'un superbe roman pour moi : il m'a chamboulée par la tristesse et l'empathie que j'ai pu ressentir et il m' a étonnée par les entourloupes très bien gérées par Maud.
Parce qu' elle est douée pour vous faire douter en pleine lecture, vous amener à des questionnements sur le lien entre les personnages et vous demander vers quoi elle veut vous diriger. Elle manie à la perfection la plume pour vous entendre dire : "Putain, je ne l'ai pas vue venir celle-là ! ".
Alors laissez-vous embarquer dans la folie douce de Maud, ponctuée de références cultes qui ont bercé notre enfance et adolescence. Et en plus, de véritables valeurs se trouvent dans le récit.
Faites-moi confiance, vous ne le regretterez pas ! Maud est une véritable romancière, elle le prouve avec cette pépite.
Qu'on se le dise, ce roman est excellent ! Bravo Maud, la barre était très haute avec ton 1er roman, ton saut à la perche est remarquable avec celui-ci.
"Aller plus haut, aller plus hauuuuut oh oh" (Merci Tina Arena).
Tu es admirable, je suis parmi tes premières fans 🥰
Nous n’avons rien en commun. Rien de chez rien. Mais il trotte dans ma tête. Il fait même du galop. Et pas que dans ma tête. Dans mon ventre aussi. A croire qu’il y a déposé tout un tas de chenilles qui, jour après jour, se transforment en papillons et ne cessent de voler entre mon estomac et mon intestin.
C’est ce qui me manquait pour calmer mon arrogance, mon insolence, mon impulsivité, mon caractère de merde. J’ai désormais envie de douceur, de maniabilité, de tendresse, de coton, de soie. Je jette les pics du cactus que je suis et je deviens une orchidée.
La seule chose qu’elle peut sentir est une odeur de moisi, de renfermé et d’humidité. Étrange. Et des courbatures. Son dos la fait horriblement souffrir. Pourtant, elle ne se souvient pas avoir déménagé un piano, la veille.
L’ampoule accrochée au plafond du salon s’allume et s’éteint constamment pour me montrer que ma vie, désormais, ce sera ça : pas de continuité, quand on croit qu’il fait jour, la nuit vient tout emporter.
J’ai fait ma crise d’adolescence à presque quarante ans. Il était temps, pour un peu, je me serais rebellée au moment de la retraite. Il suffit d’un coup du destin pour vous faire prendre conscience de certaines choses.
Les dernières vacances à La Baraque ont été celles de trop, mais aussi celles du début de la nouvelle Moi, enfouie depuis trop longtemps et bien décidée à respirer le grand air.
En dessous de tout, voilà où je suis. Je me mets des coups de pied aux fesses, ça c’est sûr, jusqu’à m’en faire des bleus tiens, mais j’y peux rien, moi. Je parle tout bas au lieu de crier, je suis polie alors que des fois, certains mériteraient que je leur crache dessus. J’ai plein de choses à dire, à reprocher, ça, c’est pas ce qui manque dans ma tête, croyez-moi, mais ça veut pas sortir.
C’est sur lui que c’était tombé.
Il ne verrait ni nos rides apparaître, ni nos cheveux blancs prendre possession de nos racines, ni nos articulations nous jouer des tours. Il ne verrait pas non plus grandir les bambins de la troupe, pas les miens, je n’en ai pas, mais ceux des autres. Il nous a laissés orphelins. La mort ne prévient pas toujours.
Elle a ri, ça, elle en est sûre. Elle n’était pas sous le charme, en fait. Il était beau, ça oui, mais c’est tout. Elle s’en doutait. Elle voulait confirmer sa première impression. Beau gosse, point. Rien dans la caboche. Pas d’atomes crochus. Elle a fait semblant. Les mecs d’un soir, ça sert à boire et à baiser, point barre. Mais elle a ri.