Trois entrevues en solo et en rafale avec des auteur.rice.s autour d'un même sujet: le polar. Enquêtes, trafic d'armes, justice
le polar se développe à travers des histoires haletantes de crimes, de fugitif·ve·s et d'inspecteur·rice·s. Venez à la rencontre de ces auteur·rice·s contemporain.e.s qui font augmenter notre rythme cardiaque au fil des pages: Maureen Martineau (Criminelles), Marie-Ève Bourassa (Tout écartillées) et André Jacques (Les gouffres du Karst). Animation: Morgane Marvier.
Avec:
Maureen Martineau, Auteur·rice
André Jacques, Auteur·rice
Marie-Eve Bourassa, Auteur·rice
Morgane Marvier, Animateurrice
Livres:
Les gouffres du Karst
Criminelles
Tout écartillées
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#slm2021
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Nous nous habituons à tout, à l’insignifiant comme à l’incompréhensible.
Le meurtre faut pas toucher à ça . Faut se contenter de voler. Tuer est le plus tranchant des couteaux. Il te coupe de ta propre espèce.
J’avais jamais imaginé finir comme ça. En fait, j’avais rien imaginé. Les rêves coûtent trop cher, il y a déjà un moment que j’en ai plus.
On est mère jusqu’à la mort des enfants qu’on a mis au monde.
— J’avais jamais imaginé finir comme cas. En fait, j’avais rien imaginé. Les rêves coûtent trop cher, il y a déjà un moment que j’en ai plus.
(Héliotrope Noir, p.17)
ommenté dans la revue Les libraires par Audrey Martel, librairie L’Exèdre
Ce troisième roman policier se déroule encore une fois dans la petite municipalité de Tingwick, au cœur des Bois-Francs. Avec L’activiste, c’est un thriller politique que nous offre Maureen Martineau, alors que la Sûreté du Québec doit se pencher sur un attentat terroriste prenant pour cible la caisse populaire du village. Un homme est blessé dans l’explosion, tandis qu’un riche homme d’affaires disparaît et que des menaces pèsent sur la fille de celui-ci. L’enquêtrice devra démêler les faits qui semblent pourtant n’avoir aucun lien entre eux. Dans cette enquête qui mènera le lecteur de Tingwick à Ottawa, en passant par Trois-Rivières, Salluit et New Delhi, Maureen Martineau lève le voile sur le dossier délicat de l’amiante. Bien qu’il soit parfois difficile de départager les faits de la fiction, l’auteure tient ici un filon original et présente une grande connaissance du sujet doublé d’un sens de l’intrigue efficace.
Dans sa tête, elle avait vu le petit Éric en sang, déchiqueté. « Les enfants ne sont pas à nous », s’était-elle dit alors. Ils appartiennent à cette horrible créature qui les reprend quand bon lui semble. […] Elle ne pouvait rien contre la mort. Voilà ce qu’elle avait compris ce jour-là et qu’elle refuse toujours d’accepter.
(Héliotrope Noir, p.43)
La sans-cœur nous avait abandonnés avec le soûlon. Je suis pas un ange, mais jamais je ferais ça à mes enfants. Si mon crime remporte la palme des écœuranteries, celui de ma mère mérite l’enfer.
Après son départ, tout s’est brisé. Sauf pour le chaud et le froid, je ressentais plus rien. Tout pouvait m’arriver, je m’en câlissais. J’ai perdu mes amies. Les quelques filles avec qui j’ai continué de me tenir se pâmaient en racontant leurs trips sexuels. J’arrivais pas à ressentir leur excitation.
Oisillon se rue vers la fenêtre la plus près et picore dans la vitre. Voilà Plumet tout noirci qui s’extirpe du foyer et voltige vers lui. La saleté du verre lui rappelle qu’un mur les sépare. Aura-t-il la patience d’attendre le retour des propriétaires ? Aucun homme ne lui voudra du mal. Les enfants qui ouvriront la porte crieront de joie en voyant leur chalet visité par un oiseau. Ils imploreront leurs parents de le libérer, ce qui sera fait. Mais les martinets ne sont pas des moineaux. Peu d’humains le savent et s’en soucient. L’hiver n’est pas pour tout le monde. Certains en meurent.
Il suffit que l’on apprenne son titre pour que le respect s’impose. Elle va regretter ce regard des autres, tous sens effarouchés, sur son passage. Mais sa décision est prise. Elle donnera sa démission dès demain et retournera dans l’anonymat auquel la confine son retrait de la vie active. Le seul rôle auquel elle a tenté d’échapper la rattrape. Le discours féministe n’y a rien changé, on est mère jusqu’à la mort des enfants qu’on a mis au monde. Le jour où ils se retrouvent sans amis, sans amour, sans argent, en détresse ou malade, il n’y a que la mère qui demeure, et le père, parfois.