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3.26/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Petit-Quevilly , le 29/10/1886
Mort(e) à : Bois-Colombes , le 15/04/1952
Biographie :

Max du Veuzit est le nom de plume de Alphonsine Zéphirine Vavasseur.

Elle est une écrivaine de langue française, auteur de nombreux romans sentimentaux à grand succès. Ses plus gros tirages furent "John, chauffeur russe", "Sa maman de papier", "Fille de prince", "Rien qu'une nuit".

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (362) Voir plus Ajouter une citation
Une longue auto, à conduite intérieure, de couleur sobre mais de forme irréprochable, s’allongeait dans la cour d’allée d’un grand hôtel particulier de l’avenue Marceau à Paris.
Assis sur le marchepied, le nez plongé dans une brochure, le chauffeur, un grand jeune homme blond d’une trentaine d’années, attendait des ordres.
Il y avait plus d’une heure que l’homme lisait quand, du haut du perron majestueux descendant de l’hôtel, apparut Michelle Jourdan-Ferrières, la fille de l’ancien fabricant de conserves, bien connu, aujourd’hui, dans le monde de la finance internationale.
Elle était un peu grande, si fine, si distinguée dans son tailleur sombre que les yeux s’accrochaient à elle, involontairement, pour la détailler avec plaisir.
La petite tête altière, au profil régulier, se rejetait en arrière, avec un charme hautain fait de réserve et d’orgueil.
L’immense fortune de son père, brave homme, mais d’intellectualité médiocre, qui se croyait d’essence supérieure pour avoir su réaliser sur des fournitures de conserves, à l’État, des bénéfices atteignant le taux, normal pour lui, de trois cent cinquante pour cent, avait fait de Michelle un être particulier, mi-cynique, mi-naïf.
Foncièrement honnête et droite, elle n’admettait pas cependant qu’un seul de ses désirs pût être mis en échec.
Une mère aurait pu atténuer, peut-être, ce que son caractère avait de trop volontaire et de trop orgueilleux. Mais Michelle avait perdu sa mère alors qu’elle était encore très jeune, et son père, s’étant remarié quelques années après, ne lui avait donné pour belle-mère qu’une femme jolie et insignifiante, trop coquette pour être bonne éducatrice, trop imbue de sa petite personne pour penser à celle des autres.
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[...] ... L'Anglais semblait nerveux, son visage était contracté par une colère intime qu'il s'efforçait mal de contenir ; enfin, en lui parlant, il venait d'user d'un ton agressif que la nouvelle mariée n'acceptait pas.

- "Réellement, Seymour," observa-t-elle ironiquement, "avez-vous tout oublié ?

- Complètement. Je ne me souviens de rien et j'ai eu beau interroger Tedder au réveil, celui-ci était encore plus abruti que moi lorsqu'il a appris qu'il était lui-même marié à une Américaine.

- L'explication est cependant très simple," remarqua Suzannah, un peu sèchement. "Lorsque Johnny et moi sommes partis chez le pasteur, vous avez déclaré ne pas vouloir abandonner votre ami en un tel moment. Vous teniez à le suivre sur la route du conjungo. Tedder, vous voyant en de telles dispositions, a voulu vous imiter et chacun de vous a désigné la femme qu'il désirait épouser.

- J'étais ivre !" jura Seymour. "Quelqu'un a dû me pousser à cette union.

- Johnny était ravi que vous l'imitiez ... Il était là-dessus aussi déraisonnable que vous ... chacun, d'ailleurs, vous approuvait mais personne n'a fait pression sur vous ; cela, je l'affirme.

- Eh ! parbleu," protesta l'Anglais vivement. "Je sais bien que ce n'est pas Johnny. C'est cette fille dont le nom est accolé au mien ! Elle a profité de mon ivresse pour se faire épouser.

- Non !" intervint Hoover généreusement. "Geneva n'était même pas là quand vous nous avez dit que c'était elle que vous choisissiez.

- C'est inconcevable autrement ! Ce n'est pas la première fois qu'il m'arrive de boire outre mesure et j'ai souvent poussé les choses un peu loin avec des amis. J'avoue que, dans ces moments-là, je ne dédaignais pas quelques petites excentricités ; mais jamais une idée aussi saugrenue ne pouvait m'entrer dans l'esprit. Il faut que cette femme l'ait fait naître. Elle a subjugué ma volonté." ... [...]
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Pour savoir combien on est capable de haïr, il faut se rappeler combien on a aimé.
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[...] ... "Madame,

Je suis absolument stupéfié de l'aventure où nos amis nous ont entraînés cette nuit. Il convient d'étouffer cette sotte histoire, sans être la fable des journaux. Je ne veux pas de scandale ni que mon nom serve de pâture à l'élément britannique de New-York.

Je compte sur votre bonne volonté pour ne pas demeurer plus longtemps en Amérique. Rentrez en Europe ... Allez en France s'il y a possibilité ; sinon allez chez moi, en Angleterre, en considérant ce désir comme un ordre. Ceci est une catégorique décision. Mon oncle, que je vais prévenir de cette ridicule chose, vous guidera s'il y a lieu.

Je pars à cinq heures avec William Tedder pour l'intérieur des terres d'où je ne reviendrai pas d'ici de longs mois. Alors, selon que vous aurez agi, je ferai moi-même. Je devine que cela doit être désagréable pour vous, mais je veux ainsi.

Cordialement.

Geoffroy Seymour"

- "Vous ne voulez pas que Geneva reste à New-York ?" demanda-t-elle après avoir lu.

- "Non," riposta-t-il fermement. "Elle est venue d'Europe, qu'elle y retourne ... Ici, on accorde aux femmes une trop grande liberté. Je ne veux pas de scandale, ni de bruit ... mon nom ne doit pas servir à couvrir des excentricités.

- Je renonce à récuser les préventions que vous avez contre Geneva," riposta l'Américaine. "Mais quand vous la connaîtrez mieux, vous comprendrez à quel point votre défiance est injuste.

- C'est possible mais j'ai décidé ainsi.

- Et vous ne craignez pas qu'à Londres, si mon ancienne compagne est ce que vous supposez, elle ne vous cause plus d'ennuis encore qu'ici ?" questionna Suzannah ironiquement.

- Oh ! aucune crainte," riposta l'autre avec conviction. "Là-bas, je suis chez moi. Nos journaux évitent les diffusions tapageuses, quand il s'agit des familles. Je vais aviser mon oncle de son arrivée et il veillera à ce qu'elle reste dans les bonnes limites traditionalistes." ... [...]
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Les gens rient… de quoi ? de qui ? de leurs joies ? de leurs plaisanteries ? de moi ? de mes travers ?… Ils rient, c’est tout ce que je vois. La nuance de leur gaieté m’échappe ; j’ai vécu seule, je ne sais pas lire sur le visage des autres ; c’est une étude qu’on fait inconsciemment, avec les années. C’est la vie, en somme, ces mêmes faits quotidiens que chacun comprend et subit. Pour moi, ils sont nouveaux ; je suis comme neuve au milieu de la foule : loyauté, sympathie, affection, désespoir ou haine, vous avez un visage que je ne sais pas reconnaître.
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Si devant nos lois humaines, il en est ainsi, crois-tu donc que devant Dieu, devant ma conscience, devant notre mutuelle affection, il n’en soit pas autrement ?… Si tu n’es pas la chair de ma chair, tu es la fille de mon âme, la fille chérie que volontairement je reconnais pour mienne… A défaut de ton être, j’ai modelé ton esprit et ton cœur… Je t’ai réellement créée puisque c’est moi qui ai façonné ton intellectualité et fait de toi ce que tu es.. Est-ce qu’un lien charnel, renié pendant dix-huit ans, peut-être plus fort que la triple chaîne de confiance, de tendresse, d’habitudes qui nous unit ?… Le vrai père n’est-il pas celui qui a formé le cœur et l’âme de l’enfant… celui qui l’a aimé et entouré de caresses, qui a vécu de son existence, a souffert de ses maux et ri de ses joies ?…
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C’est presque un acte de courage que d’oser s’aventurer parmi ces élégantes… On risque à chaque pas de s’empêtrer dans les organdis ajourés et les crêpes de Chine incrustés. Il faut de l’adresse pour en sortir à son honneur !
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L’amour filial est un sentiment trop noble pour qu’on s’abaisse à le travestir… Ce n’est pas avec des mots qu’on le pare, et les sentiments de l’enfant vont instinctivement à ceux qui y ont droit…
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Le naturel, l’hérédité, l’atavisme, sont plus forts que les liens conventionnels, que l’éducation, que l’habitude !… Le lionceau serait-il moins sanguinaire parce qu’on le mettrait avec des animaux domestiques, et le chien deviendrait-il moins fidèle parce qu’il appartiendrait à un maître perfide ?… La nature ! la race ! tout est là !…
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Il y a des souffrances dont on a la pudeur et dont il ne faut même pas parler, parce que c’est une vraie torture que d’être obligé d’avouer seulement qu’elles existent. Si vous m’aimez, si vous m’aimez pour moi et non pour vous, ne faites plus jamais allusion devant moi à rien de ce que vous savez ou de ce que vous avez pu deviner.
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1) Que se passe-t-il si un animal esclave n’obéit pas aux ordres de chiens de garde ?

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