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4.27/5 (sur 96 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Né dans les brumes sombres des terres du Nord, Maxime Herbaut a très tôt montré une prédisposition anormale à s’intéresser à des choses et à des personnages qui n’existaient pas. Grand amateur de films et de livres en tout genre (avec une prédilection pour le fantastique, le surréalisme, l’insolite), il écrit alors les films qu’il n’a pas les moyens de réaliser et les BD qu’il ne sait pas dessiner, parce qu’à part écrire, il ne sait pas faire grand-chose, en fait.


Aujourd’hui professeur agrégé d’anglais (parce qu’il faut bien vivre) en Seine-Saint-Denis (parce qu’il n’a pas peur) et docteur en littérature américaine contemporaine (parce que ça fait genre), il continue à écrire sous divers formats (nouvelles, articles, pièces de théâtre, romans) des histoires à caractère fantastique, étrange ou absurde. Ses auteurs préférés sont Franz Kafka, Dino Buzzati, Jorge Luis Borges, Boris Vian, Steven Millhauser, et tout un tas de gens du même acabit. Il aime aussi beaucoup d’auteurs qui n’existent pas, et qu’il est obligé d’inventer.

Maxime Herbaut est présent (et actif) sur la plateforme d'écriture Wattpad, sous le pseudonyme imprononçable de Punxsutawneyphil
https://www.wattpad.com/user/Punxsutawneyphil
Il laisse phosphorer son imagination dans des récits, nouvelles et romans pleins d'humour, d'absurde, d'ironie, de tendresse, et d'un certain désespoir.
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Deuxième live autour de l'anthologie Etrange Enfance avec Eric Fesquet, Nolwenn Pamart et Maxime Herbaut. Pour cette rencontre, nous aborderons le sujet du mystère, du jeu, qui sont très présents dans la littérature et culture horrifique, et forcément très liés à l'enfance ! Soutenez notre projet d'anthologie ! https://fr.ulule.com/etrange-enfance/


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
C’est complètement idiot, mais il arrive quelques fois que notre existence toute entière se trouve suspendue à un choix en apparence dérisoire, et sur le moment, on se dit qu’on peut bien différer un peu, laisser passer sa chance cette fois-ci, qu’on aura, tôt ou tard, une occasion de se rattraper. Puis il s’avère que la chance qu’on a laissé passer était la seule, et que le châtiment qui nous attend, pour n’avoir pas su la reconnaître, c’est de ne jamais, jamais en avoir une autre. C’est lorsqu’on se rend compte de ce genre de chose que l’on commence à vieillir.
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Une seconde bourrasque se lève et agite les pans de son immense manteau. Reculant sous la poussée, je lève la main pour protéger mes yeux de la poussière qui m’attaque le visage, et quand la brise retombe, je me retrouve seul avec Argus dans le jardin dévasté. Par réflexe, je jette un regard alentour, mais je sais déjà que je ne la reverrai pas.
Argus aussi semble la chercher parmi les asphodèles. C’est alors que je découvre ce qu’elle me cachait, plantée devant moi, avec les replis de son manteau qui claquaient au vent : le parterre est en parfait état. Toutes les fleurs sont intactes, exactement comme celle que je tiens à la main
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Quarante-sept d'exil... Quarante-sept ans de ce purgatoire pour finalement atterrir au Château, qui n'est jamais qu'une autre espèce de purgatoire. Un purgatoire en pantoufles et robe de chambre, mais qui n'en reste pas moins ce qu'il est. Les jours que l'on y passe s'achèvent comme les lampes s'éteignent l'une après l'autre, à la tombée de la nuit, dans la maison d'un enfant qui a peur du noir.
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Mais ce retour lui coûtait plus qu’il ne se l’était imaginé à l’heure de monter dans le train. Le passé qu’il avait dans la tête, sorte de petit musée patiné qu’il entretenait dans une perpétuelle lumière de fin d’après-midi, n’avait pas grand-chose à voir avec celui qu’il avait sous les yeux. C’étaient les mêmes personnes, les mêmes endroits, les mêmes moments, bien sûr, et cependant tout semblait désormais se jouer à un autre niveau. Les pièces exposées dans ses collections mentales, qu’il connaissait à merveille pour les avoir polies de ressouvenir jour après jour, avaient brisé leurs vitrines et reprenaient vie avec une force et une spontanéité déroutantes : tout ce qu’il croyait familier lui échappait, se retournait contre lui. Son musée avait tout à coup les airs d’un zoo dont on eût ouvert les cages durant la nuit.
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Peu de choses en ce monde m'apportent autant de calme et de sérénité que la vue d'une pendule arrêtée. Encore un effet de l'âge, sans doute : je suis entré dans cette sombre saison de la vie où le son tic-tac devient absolument insupportable.
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- Bravo cher barbare ! Quand on m'écoute, on peut accomplir des exploits merveilleux ! Tu n'en es qu'au début de ton apprentissage. On ira loin tous les deux. Je reviendrai vers toi.
J'interrompis le vieux téléphone avant qu'il ne rejoigne sa tanière sous le lit.
- Et si c'est moi qui veux vous parler ?
- Tu ramperas jusqu'à mon clavier, et avec ce qui te sert de main tu taperas trois fois sur la touche six. Maintenant, je te conseille de rejoindre ta niche, le jour va se lever. Nous sommes le secret qui hante les ténèbres. Au revoir.
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C’était le chien qui le réveillait le matin pour sortir, qui lui rappelait la nécessité de se nourrir, qui l’obligeait à garder un pied minimal dans le monde extérieur. Le chien était son horloge, sa prise de terre, sa porte. Félix accomplissait ces tâches mécaniquement, sans y prêter réellement attention, sans prendre conscience, si ce n’est de façon vaguement souterraine, que s’occuper du petit animal était devenu sa raison d’être, qu’avoir la responsabilité d’un autre être vivant était ce qui le maintenait en vie lui-même.
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En raison de la gravité de l'accident, son séjour à l'hôpital se prolongea, ce qui lui fût désagréable, au début. Le premiers jours, Ambre était à la morgue, au rez-de-chaussée. Le médecin ne l'avait mentionné qu'une seule fois, et quand Félix avait refusé d'aller la voir, n'avait pas insisté. Mais même s'il n'osait pas s'y rendre dans la journée, ses rêves l'emportaient le soir venu. Il passait ainsi souvent la nuit au milieu de cadavres, rangés dans leurs tiroirs, à s'acharner sur une porte de sortie qui ne s'ouvrait pas, évidemment. Dans l'un de ces tiroirs tout autour de lui, se trouvait le corps mutilé d'Ambre, et il semblait condamné à passer le restant de ses jours dans ce macabre réduit. À son réveil, trempé de sueur, il était presque heureux de se retrouver dans sa chambre, où il serrait dans ses bras le petit chien endormi.
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Souvent, la nuit, je dîne avec les morts.
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J'ai vécu plus de choses avec ces amis d'encre et de papier qu'avec la plupart de mes "amis" de chair et d'os.
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