Pillages
Le titre donne le ton! Court et percutant!
La couverture aussi ! On voit un océan d'un joli bleu , avec des bateaux de pêche...mais là où le filet est remonté l'eau se teinte de rouge…
D'ailleurs les couleurs des pages en aquarelles sont vraiment jolies!
La BD aborde un sujet , celui des chalutiers près de l'Afrique . On rencontre les pêcheurs locaux , les autorités locales , les ONG qui luttent contre l'illégalité…
Et on peut voir que tout est lié malheureusement , surpêche , dérèglement climatique , pauvreté , migration…même si je m'y attendais c'est toujours pire qu'on ne le croit!!
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Un grand merci à Masse Critique et aux Editions Delcourt pour cet album.
C'est un album à la fois écologique et militant, on y trouve tous les problèmes rattachés à la pêche : pêche excessive, pêche dans des zones interdites etc...
Ce livre graphique n'est pas vraiment une découverte malheureusement, mais nous montre à quel point les choses ne changent pas voire s'aggravent...
Cette BD nous amène à une réflexion sur notre société actuelle et j'espère pourra faire évoluer les esprits car nous avons tous un rôle à jouer même à notre niveau.
On ne peut qu'être reconnaissant envers les personnes s'engageant dans des associations et qui vont lutter parfois au risque de leur vie pour sauver "la planète" en l'occurrence les océans.
Un très beau roman graphique à lire et à regarder.
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Maxime de Lisle est militant écologiste. À ce titre il a participé à plusieurs opérations avec Sea Shepherd. C’est là que se trouve la trame de « Pillages », une BD Docu-fiction qui nous parle du pillage des ressources des mers africaines par la pêche illégale, par la surpêche, par les dérives d’un système économique non maîtrisé.
Je découvre avec stupéfaction (et horreur) le nombre de chalutiers chinois et européens qui chaque jour vident les mers des côtes africaines de leurs poissons : 17.000. Que certaines zones soient protégées ne leur pose pas de cas de conscience. Une pêche souvent illégale, faite de braconnage, de non-respect des règles de base. Qu’importe que certains poissons soient si jeunes qu’ils n’aient pas eu le temps de se reproduire, qu’importe que cette razzia se fasse au détriment des petits pêcheurs locaux, obligés de s’éloigner de plus en plus des côtes pour trouver un peu de nourriture, au risque de rencontrer ces monstrueux bateaux-usines.
Les gouvernements sont impuissants à faire respecter les lois. La corruption est partout. Les ONG font leur part, sans se leurrer sur les effets d’échelle de leur action. Faut-il pour autant rester les bras croisés ?
Et tout ça pour nourrir la demande en poisson des Européens, parmi lesquels, nous Français, figurons dans le peloton de tête.
Au travers du destin de quelques activistes sur un bateau d’une ONG qui ressemble beaucoup à Sea Shepperd, et de celui de Marius, jeune père de famille et petit pêcheur africain contraint de quitter sa famille pour l’Europe, c’est ce que démontre cette BD dans cette fiction qui essaie de montrer tous les aspects (désastre écologique, non-sens économique, immigration, insécurité, pêcheurs transformés en esclaves, etc). Quelques planches didactiques viennent appuyer la démonstration.
Le dessin de Renan Coquin est captivant. Les couleurs sont vives ou douces, chaudes ou froides. Associées aux planches didactiques elles permettent la fluidité de la lecture.
Une BD à mettre en toutes les mains. Parce que nous avons tous un rôle à jouer !
Merci aux Éditions Delcourt et à NetGalley pour cette lecture très instructive.
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Merci aux éditions Delcourt de m’avoir permis de découvrir ce livre, via netgalley.
Un livre qui oscille entre didactique (avec des double pages qui pourraient sortir directement d’un documentaire) et fiction (avec un pays du Golfe de Guinée non identifié, un bateau qui ressemble à un de ceux de Sea Sheperd mais qui est ici rebaptisé et appartient à une ONG fictive, les Ocean Defenders, un personnage qui incarne les victimes, et a une trajectoire qui nous permet de voir différentes facettes du problème, c’est Marius). Ce n’est pas toujours un mélange des genres que j’affectionne beaucoup, parce que l’on n’a pas la richesse d’un véritable documentaire et que l’on a une histoire guidée par un souci didactique plutôt que par un intérêt pour la trame ou pour les personnages. Il m’a donc fallu accepter les défauts inhérents à ce format, et une fois fait, je me dis que le scénariste s’en sort plutôt pas trop mal : le livre donne beaucoup d’éléments intéressants (j’ai appris que la France était un très gros consommateur de poisson, avec 35 kg par habitant et par an, je ne l’aurais pas cru !) et le partage d’une campagne de surveillance à hauteur d’équipage est bien rendue (j’ai eu un peu plus de mal avec le personnage de Marius, un peu trop téléguidé et improbable).
Le livre décrit bien le problème, sa complexité (et cela je l’ai apprécié), il ne cache pas non plus le fait que ce que peut faire une ONG comme Ocean Defenders (Sea Sheperd dans la vraie vie) est une goutte d’eau dans l’océan, c’est bien le cas de le dire, que ce qu’il faut, c’est bien un changement systémique. Et sans donner de leçons ou dicter de comportement, il tente de nous faire réfléchir à nos propres comportements et comment, même si nous ne nous engageons pas pour une campagne de surveillance, nous pouvons peut-être penser à nos actes individuels, pour nous aussi ajouter notre goutte d’eau à l’océan, pour qu’il retrouve le goût de la mer, plutôt que celui des larmes.
Oh, et un mot quand même des dessins, puisqu’il s’agit tout de même d’une œuvre graphique. Je m’excuse auprès du dessinateur que cette mention arrive si tard dans ma note de lecture, parce que c’est son dessin sur la couverture qui m’a d’abord attirée vers ce livre, et pendant toute ma lecture, j’ai passé du temps à juste profiter des dessins. Le découpage varie, souvent un trois ou quatre bandes par page très dynamique, mais avec parfois des dessins en pleine page comme des respirations dans l’histoire. Les cadrages alternent, entre plans très rapprochés et vues d’ensemble, entre attention au détail et contemplation des paysages. Et les couleurs, le plus souvent très vives donnent de l’énergie au livre. Les bleus intenses de la mer, bien sûr les rouges du sang des animaux, c’est à la fois le massacre et la vie. Le travail du dessinateur fait beaucoup pour le succès de cette bd. Il lui donne son relief et sa profondeur, il accompagne et souligne le propos, et il donne lieu à de très belles planches dans lesquelles on aimerait se promener, rêvant d’un monde plus idéal que le nôtre.
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Désiré vend les licences de pêche aux industriels, Marius est pêcheur en pirogue, Grace, Daria et Selim font partie de l'équipage de "L'aboyeur" un navire de l'ONG Ocean Defender... tous font un constat alarmant sur l'état des mers du continent africain. Mais que peuvent-ils contre les 17000 chalutiers qui les ratissent pour remplir les assiettes occidentales ou asiatiques ?
Maxime De Lisle a passé un an en mer, en tant que commandant en second sur les navires de Sea Shepherd, pour lutter contre la pêche illégale en Afrique. Dans "Pillages", il mêle fiction et documentaire pour nous faire comprendre la situation catastrophique des mers africaines et les conséquences sur les populations locales mais pas seulement.
Les personnages se succèdent dans des courtes histoires entrecoupées par des pages documentaires instructives. Après "Le sourire d'Auschwitz", Renan Coquin livre ici de belles aquarelles qui mettent en avant la mer ainsi que les femmes et les hommes qui sont, pour différentes raisons, au centre du récit.
Comment sortir de cette lecture sans être convaincu qu'avec des océans malades, nous n'aurons pas d'humanité en bonne santé ? Que la pêche illégale provoque misère, piraterie, migration et extinction de certaines espèces ? Pillages éclaire et explique, une BD intelligente comme on les aime, pour tous publics !
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Un livre à lire!
Que ce passe-t-il dans nos océan?
Mais surtout, quel est le coût biologique de notre (sur)consommation de poisson?
Je dois avouer que même si je me doutais de ce qui s’y passe, je ne pensais jamais que c’était d’une telle envergure.
J’ai eu un peu de mal avec les dessins des visages que je n’ai pas trouvé très jolis, mais ce n’est clairement pas ce qui est le plus important dans ce livre.
Le reste des dessins est vraiment parlant. Il y a même quelques planches qui sont sans texte, et franchement, il n’y a pas toujours besoin de texte pour comprendre un message.
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Une fois passées les premières pages destinées à expliquer l'origine et la préparation du voyage - de manière un peu convenue - l'album nous amène dans les grands espaces de l'Alaska dans un grand souffle de liberté et d'air frais. Ces pages, magnifiquement illustrées par l'artiste Bach Mai et commentées avec parfois une certaine poésie et une grande authenticité par Maxime de Lisle, l'un des trois voyageurs m'ont fait un bien fou. Une envie de partir, de grand large, d'aventure, de dépaysement, de sensations nouvelles s'est fait ressentir, une sensation que j'avais oubliée.
Maxime explique que le but de cette BD est de servir de guide, de mode d'emploi à ceux qui voudraient, comme lui, parcourir la côte nord américaine en Kayak au niveau de l'Alaska: équipement, trajet, mises en garde sont détaillés ici. Mais cette BD est bien plus que ça: sensibilisation à la nature, observation des conséquences du changement climatique jusqu'à des endroits aussi reculés que ceux qu'ils parcourent, introspection... une petite mine d'or en peu de pages.
Petit bémol, comme je le soulignais: un début un peu maladroit au niveau narratif.
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Les dessins sont magnifiques... il y a certes ce qu'ils représentent qui doit être très beau, mais encore faut il savoir représenter cette nature sauvage. Et c'est très réussi de ce point de vue.
Et il y a le récit.
Et c'est là que je n'ai pas du tout adhéré. Je n'avais pas emprunté cette BD pour avoir la liste des sites et blog utiles à la préparation de ce type d'expédition, ni la liste de ce qui est embarqué dans chaque Kayak.
j'aurais préféré un récit moins linéaire, avec les épisodes les plus marquants plus détaillés. Et surtout j'ai fini par en avoir marre de ces citations d'auteurs. Non pas que les citations ne soient pas bonnes, c'est juste qu'il y en a beaucoup trop. et donc j'ai bouclé ma lecture en ne lisant plus le texte, juste en regardant les images.
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La passage intérieur est un récit d’expédition, Maxime et ses amis ont entrepris de remonter en kayak le long des fjords de Prince Ruppert du côté canadien à Petersburg en Alaska. On découvre d’un côté l’organisation, technique et logistique, d’un autre, l’aspect écologique, c’est l’occasion de mettre l’accent sur le drame du réchauffement climatique, et enfin l’aspect visuel superbement mis en aquarelles par Bach Maï assez proche du style d’Emmanuel Lepage. Le fond est très didactique, le périple simplement raconté, mais l’extase et la poésie ne sont jamais loin, offrant un formidable dépaysement, dans les mers pleines d’icebergs, à la rencontre des oiseaux, ours, baleines…
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Cette bd relate l'histoire vraie d'une expédition au bout du monde vécue par l'auteur Maxime de Lisle. Un voyage en Alaska, en kayak, entre amis pour voir des ours, des baleines et vivre au rythme de la nature.
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Un premier livre bien mené dont on ne perd pas le fil de l'histoire bien que celle-ci soit entrecoupée de quelques explications, de conseils sur notre impact dans la nature et tout ceci en mentionnant les sources.
De très belles planches, réalisées par l'illustrateur Bach Mai, soulignent le message de cette bd ainsi que la beauté des paysages.
J'ai bien aimé aussi le petit plus apporté par les citations.
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Voilà une lecture rafraîchissante en pleine canicule !
Quand j'ai reçu cette bd, je l'ai d'abord feuilletée pour en connaître le style graphique. Et j'ai immédiatement été subjugué. Les paysages et la faune sont magnifiquement représentés. Certaines doubles pages sont juste waou !
Puis je suis passée à la lecture du récit d'aventure de ces trois hommes. Au départ, je me suis dit "ils sont fous ! ". Mais plus on avançait dans leur voyage et plus je me disais qu'ils avaient bien fait. Ce genre de reconnection à la nature, tout le monde devrait le faire au moins une fois dans sa vie.
Cette Bd est également un bon guidé de voyage, avec ces conseils pour préparer le voyage, des explications des lieux, etc...
J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre. Merci Babelio, merci Delcourt et surtout merci Maxime de Lisle et Bach Mai pour ce merveilleux voyage.
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J'aime bien ce genre d'expérience humaine où un groupe d'ami décide de faire une expédition en Alaska à bord d'un kayak. Il faut avoir l'énergie de la jeunesse ainsi que le courage d'affronter des eaux froides et parfois des ours. C'est cela la communion avec la nature.
Il s'agit bien entendu de se déconnecter de la vie et de ses difficultés pour retrouver un autre lien avec les éléments naturels. Ainsi, l'auteur Maxime de Lisle fuit un divorce douloureux et a besoin d'un projet pour tourner cette page. C'est une démarche assez honorable dans le principe. Il faut aller de l'avant.
Il y a effectivement un côté assez écologique pour nous dire que dans les endroits les plus reculés de notre planète, le réchauffement climatique commence à modifier la faune et la flore. La fonte des glaciers est assez impressionnante même en Alaska. Que dire également de ces forêts en souffrance absolue ? C'est inquiétant et il faut agir collectivement avant qu'il ne soit trop tard.
J'ai apprécié la précision du trait graphique qui retranscrit assez bien les personnages réels que l'on peut voir également sur des photos. Il y a également toute l'émotion de ces images de la nature comme ces baleines surgissant du flot de l'océan pour offrir un spectacle incomparable. Les doubles pages sont d'ailleurs saisissantes de beauté. Il y a une utilisation à bon escient de la couleur.
Pour une première de la part des deux auteurs, c'est une franche réussite dans une BD qui oscille entre documentaire, carnet de voyage et aventure initiatique sur fond de protection de l'environnement et de sensibilisation non agressive.
Il y a également ces petites réflexions disséminées ici et là qui peuvent amener à la réflexion. Ainsi, on découvrira une ville déserte car les habitants restent chez eux sur leur canapé en train de regarder Netflix. Au moins, ils ne détruiront pas la nature.
Le passage intérieur n'est pas qu'une aventure exploratrice des beautés de la nature en plein Alaska mais également un voyage intérieur pour trouver notre place à travers ce monde. A noter également la présence de petits conseils techniques et pratiques pour ceux qui voudraient faire ce type d'expérience.
Evidement, je remercie Babélio ainsi que l'éditeur Delcourt de m'avoir permit de découvrir un très beau carnet de voyage que je n'oublierais pas de sitôt. A vous également de le découvrir ! L'Alaska vous attend !
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Maxime De Lisle nous raconte son voyage en Kayac pour découvrir le passage intérieur avec ses deux amis. Objectif : aller voir les ours et les baleines. Un périple magnifique dans les paysages sauvages de l'Alaska.
Présenté sous forme de journal intime illustré et de guide de voyage, cette bande dessinée est un vrai beau moment d'évasion.
Les dessins sont magnifiques, chaque case pourrait être un tableau à l'aquarelle à part entière. Les dessins sont réalistes, on sent bien les émotions des personnages, la beauté des paysages et les couleurs sont très belles. Tout ce qui concerne directement le voyage est coloré et le reste est en noir et blanc
J'ai aimé les passages informatifs comme celui qui explique quoi emmener pour faire un bon bivouac ou les passages sur les animaux.
Cette bd alerte sur le réchauffement climatique et fait réfléchir le lecteur.
Un ouvrage accessible aux grands enfants et aux adultes.
Je vous invite à le découvrir.
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