Mars 1991. Méral Tuzun apprend que sa fille de 12 ans, Bérivan, est atteinte d'une maladie neuro-dégénérative rare et incurable. Alors, commence pour cette mère un combat acharné.
Au bout de 14 ans, Bérivan est encore en vie mais en état de vie végétative. Pour le corps médical, son cas est un dilemme éthique. Car, même si son état ne laisse espérer aucune amélioration, elle n'est pas en phase terminale de sa maladie. A-t-on le droit alors d'aider Bérivan à mourir ?
Pendant plus de deux ans, les médecins vont se renvoyer la balle. Aucun hôpital de soins palliatifs n'accepte de prendre en charge Bérivan, et seul un médecin acceptera de lui faire prodiguer des soins palliatifs à domicile.
Le 10 avril 2007, Bérivan cesse d'être alimentée et hydratée. Des sédatifs lui sont administrés pour l'endormir. Son corps résiste pourtant... Elle a une poussée de fièvre, son agonie est insupportable. Alors, Méral a un dernier geste d'amour et le 13 avril 2007, Bérivan cesse de souffrir enfin. Aujourd'hui, Méral Tuzun apporte par son témoignage sa contribution au débat sur l'euthanasie.