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Citations de Michaeleen Doucleff (31)


Même les punitions légères, comme mettre un enfant à l'écart, sont considérées comme inappropriées, explique Goota Jaw, qui enseigne l'éducation au Collège de l'Arctique du Nunavut, à Iqaluit. Les sanctions de ce type se révèlent peu efficaces et ne font qu'isoler l'enfant. "Crier "file dans ta chambre et réfléchis à ce que tu viens de faire!", je ne suis pas d'accord avec ça. Ce n'est pas comme ça qu'on éduque nos enfants. Tout ce que vous faites, c'est lui apprendre à fuir."
Et ce n'est pas tout. "Quand on crie sur un enfant, il cesse d'écouter", fait remarquer Sidonie. En réalité, elle pense que si les enfants dans nos sociétés n'écoutent pas, c'est parce que leurs parents sont toujours en train de crier. "On sait quand un parent crie sur son enfant, parce que c'est un enfant qui n'écoute plus."
Les parents inuit répètent sans cesse cette idée que crier et hurler complique l'éducation, parce que les enfants arrêtent d'écouter.
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En particulier, notre culture se concentre presque entièrement sur un aspect de la relation parent-enfant. Le contrôle. Le degré de contrôle exercé par le parent sur l’enfant et le degré de contrôle que l’enfant essaie d’exercer sur le parent. Les « modes » éducatifs les plus courants tournent tous autour du contrôle. Les parents hélicoptères exercent un contrôle maximal sur leurs enfants. Les parents privilégiant une éducation « en liberté » les soumettent quant à eux à un contrôle minimal. Dans notre culture, on part du principe que le contrôle est détenu soit par l’adulte, soit par l’enfant.
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Pas de cris pendant l’accouchement ? Pas de hurlement pendant des mois à rester entassés dans un igloo avec des enfants en bas âge ? À San Francisco, je me fais hurler dessus tous les jours, dans la maison, hors de la maison, sur Twitter. Et je crie sur Rosy – mon Dieu, j’ai même honte de dire à quel point je crie sur Rosy. Jean avait certainement exagéré sa description du sang-froid de cette famille.
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En lisant ce livre, vous avez compris, je l'espère; que l'éducation des enfants ne doit pas forcément être ainsi. Loin de là. En réalité, si nous souhaitons élever des enfants confiants et autonomes, nous ne voulons pas qu'il en soit ainsi. Nous ne voulons pas passer notre temps à tirer et à pousser nos enfants, à les distraire et à les occuper. Et surtout, nous n'avons pas 'besoin' de faire autant d'efforts en permanence.
Nous pouvons relâcher notre emprise. Nous pouvons relâcher notre emprise sur le comportement de nos enfants et sur ce que nous pensons devoir faire en tant que parents. Nous pouvons avoir la certitude que nos enfants savent mieux que nous ce dont ils ont besoin pour grandir et apprendre.
Nous pouvons rejoindre les millions de parents à travers le monde -et à travers l'histoire- qui se placent derrière l'enfant, attendent-un-peu et le laissent prendre leurs propres décisions, faire ses propres erreurs, assembler ses brochettes à sa façon. Nous, ou un alloparent, nous tiendrons derrière eux les bras tendus, prêts à les rattraper s'ils tombent.
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Un enfant, c’est comme une bouteille de vin. Le produit final ne dépend pas seulement du travail du vigneron (le parent) pendant le processus de fermentation (l’éducation) mais aussi de l’environnement dans lequel les grappes poussent (les valeurs de la communauté).
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La volonté d’un enfant est sa force motrice.
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Les enfants sont à bien des égards programmés pour apprendre la régulation émotionnelle par le contact physique, pas par des consignes verbales.
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Ici, en Occident, on a souvent recours à deux leviers de motivation : la récompense (felicitations, cadeaux, stickers, argen de poche...) et la punition (cris, mises à l'écart, punitions, menaces.)
Mais dans bien d'autres cultures, les mères et les pères exploitent une autre source de motivation : l'ardeur que met l'enfant à faire partie intégrante de la famille et à travailler en équipe. Son besoin d'appartenance.
C'est une source puissante de motivation. Très puissante. Sans elle, c'est comme si les parents élevaient leurs enfants les deux mains attachées dans le dos. Non seulement ce besoin d'appartenance pousse les enfants à s'impliquer avec enthousiasme dans les tâches domestiques, mais il les aide aussi à devenir plus coopérants et plus souples de façon générale. Il les motive à se préparer pour aller à l'école le matin, à manger la nourriture qu'on met dans leur assiette et à ne pas repousser le moment de venir mettre la table quand on leur demande !
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"On pense souvent que les jeunes enfants nous poussent à bout, mais ce n'est pas ce qui se passe. Quelque chose les contrarie, et c'est à nous de trouver ce que c'est."
Les anciens me confient que les Inuits voient le fait de crier sur un jeune enfant comme quelque chose de dégradant. Cela revient tout simplement à s'abaisser au niveau de l'enfant ou à piquer une crise de colère version adulte. Il en va de même lorsqu'on gronde un enfant ou qu'on lui parle d'une voix empreinte de colère.
"Se fâcher n'aboutit à rien", me dit Martha Tikivik, 83 ans. Née dans un igloo sur l'île de Baffin, elle a élevé six enfants. "Se fâcher ne va pas résoudre le problème. Ça e fait qu'interrompre la communication entre l'enfant et la mère."
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On confond facilement indépendance et autonomie. Avant d’écrire ce livre, je pensais que cela revenait au même. En réalité, ces concepts ont deux significations distinctes et cette différence est primordiale pour comprendre comment les parents chasseurs-cueilleurs lèvent des enfants aussi débrouillards et attentionnés. C’est aussi la clé pour comprendre un mode d’éducation n’impliquant pas de contrôle sur l’autre, une façon de collaborer avec son enfant qu’inapaisé la relation et aide à réduire l’anxiété chez l’enfant.
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Prenons l’exemple de notre cousin le plus proche : le chimpanzé. Un bébé humain devrait poursuivre son développement dans le ventre de sa mère pendant neuf à douze mois de plus pour avoir le même développement neurologique et cognitif qu’un chimpanzé à la naissance.
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Selon l'anthropologue Davis Lancy, "les parents se sont mis à assumer des responsabilités supplémentaires parce que quelqu'un les a convaincus qu'elles étaient essentielles pour l'optimisation de l'enfant."
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Ces enfants ne sont pas des planètes solitaires. Ils appartiennent à un système solaire, décrivant des cercles les uns autour des autres, et sont stabilisés par la présence et la gravité d'autrui.
Ces liens s'expriment de deux manières : les responsabilités envers autrui et un filet de protection invisible.
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"Lui dire 'Arrête ça', c'est déjà lui apporter de l'attention."
Souvenez-vous de la formule. Plus on réagit vivement au mauvais comportement d'un enfant, même de manière négative, plus on 'reconnaît' ce comportement et, naturellement, plus on forme l'enfant à se comporter de cette manière.
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Je pense que ce mode d'éducation taiseux est l'une des raisons majeures pour lesquelles les enfants sont si calmes dans ces cultures. Moins de paroles crée moins de résistance. Moins de paroles engendre moins de stress.
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Dans la grande majorité des cultures, les parents ne passent pas leur temps à parler aux enfants ou à leur donner des choix incessants. Au lieu de cela, les parents agissent.
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Dans tous les cas, toucher l'enfant est une façon de lui montrer qu'il est aimé et en sécurité, et qu'une personne plus calme -et plus forte- prend soin de lui.
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Certaines mères portent leurs enfants jusqu'à 4 ou 5 ans si l'enfant en a besoin et qu'il n'y a pas d'autre bébé", répond Elizabeth, qui ajoute que je ne devrais pas me sentir honteuse de l'utiliser. Si porter un enfant aide à le calmer, alors pas de problème. "Chaque enfant est différent. Certains ont besoin de plus de temps pour apprendre à se calmer".
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Même les punitions légères, comme mettre un enfant à l'écart, sont considérées comme inappropriées, explique Goota Jaw, qui enseigne l'éducation au collège de l'Arctique de Nunavut, à Iqaluit. Les sanctions de ce type se révèlent peu efficaces et ne font qu'isoler l'enfant. "Crier 'File dans ta chambre et réfléchis à ce que tu viens de faire !', je ne suis pas d'accord avec ça. Ce n'est pas comme ça qu'on éduque nos enfants. Tout ce que vous faites, c'est lui apprendre à fuir."
Et ce n'est pas tout. "Quand on crie sur un enfant, il cesse d'écouter."
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Si un enfant se comporte mal, c'est qu'il a besoin de plus de calme et de plus de contact.
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