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3.4/5 (sur 135 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dole , le 16/02/1952
Biographie :

En 1952, Le rock'n roll balbutiait. Michel Embareck aussi. Né dans cette vallée du Jura dotée d'un micro climat qui la fait surnommer la Petite Sibérie, l'homme n'a jamais souffert du froid, ni aux yeux, ni ailleurs. La modestie de sa famille ne le prédisposait pas particulièrement à devenir aujourd'hui l'une des plumes les plus acérées du roman noir. Il fit Sciences Po, peut être pour étudier les rejetons d'une bourgeoisie qu'il n'a jamais portée dans son cœur. Il suffit de lire ses derniers romans "Cloaca maxima" (l'Archipel), "La mort fait mal" (Gallimard série Noire) pour s'en convaincre. Et ce n'est pas la
prochaine production, "Le rosaire de la douleur" (Gallimard série Noire) qui y changera quelque chose. Il y a du Embareck pur sucre dans les réflexions de Frank Boudreaux, son héros récurrent made in Louisiana.
Si le ras de marée punk ne l'avait pas emporté, Embareck serait peut-être devenu l'un des ronds de cuir besogneux à la vie tracée au cordeau. Pour mieux respirer la musique qui lui a toujours servi d'oxygène, il devint rock critic à Best (le vrai, celui de la lutte fratricide avec Rock & Folk), ce qui lui permet de côtoyer le gratin carbonisé d'une époque récente, déjà devenue mythique, où s'entrechoquent les fantômes des sex pistoleros suspendu à l'Histoire par des épingles à nourrice. En 85, pour ne pas perdre le fil de sa vie, Michel écrivit "Sur la ligne blanche" (Autrement) et toucha le Poker d'as dans "l'année du Polar" de Michel Lebrun. Embareck comprit alors qu'il avait peut-être des atouts littéraires dans sa manche. Depuis, il sort un par un, à son rythme, celui du twelve bar blues des bayous mélangé aux langueurs sablonneuses des grèves de Loire. C'est là qu'il vit aujourd'hui : dans notre vallée des rois.
Après quelques romans intimistes comme "Une rue à ma fenêtre" - Balland , le poignant et corrosif "Cochon pendu" (où, après la lecture, plus d'un jeune cadre dynamique a du considérer la vanité de son existence et le suicide avec circonspection) ou le remarquable "2 - 1 = 0" - Lieu Commun (a-t'on déjà traité du divorce avec autant d'émotion ? ), il s'est mis à régler son compte à la société, armé d'un stylo particulièrement dévastateur. Luc Baranger
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Source : http://www.embareck.com
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Une amitié sous le signe du rock ! Dès la sortie de son premier album, Bob Dylan peut compter sur un soutien de poids au sein de sa maison de disques : celui du chanteur Johnny Cash, alors au faîte de sa carrière, qui voit en lui le continuateur d?une folk music en péril. Devenus amis, les deux hommes entament une correspondance. En marge d?une décennie tragique ? celle de la guerre du Vietnam, des assassinats de JFK et Martin Luther King ?, ces lettres suivent la vie chaotique de deux monstres sacrés de la culture populaire, reflétant leurs coups de génie? et leurs coups de blues. De Nashville à Saigon et de Newport à Paris, on suit les compères chez les moonshiners, ces fabricants d?alcool clandestin. On assiste au mythique concert de Cash à la prison de Folsom, en 1968. Et l?on croise une Marilyn Monroe défoncée à la benzédrine, un Richard Nixon gravement offensé, un Alice Cooper superbe et généreux, un Kris Kristofferson en homme de ménage dans les studios Columbia. En filigrane, Michel Embareck et son double ? le vieil animateur de radio connu sous le nom de « Rôdeur de minuit » ? revisitent avec verve l?histoire américaine, de la lutte sanglante pour les droits civiques jusqu?à l?élection d?Obama. * Son précédent livre, Jim Morrison et le diable boiteux (L?Archipel, 2016)

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Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
- Mais comment t'est venue l'idée de cette chanson ?
- Oh, j'sais pas trop si je peux raconter...Bof, aujourd'hui, je peux dire. Tu sais dans le jazz, le jazz be bop, y a cette accélération du tempo. Donc, quand la douleur montait, bop, bop be bop, je demandais un peu de rab' de morphine à l'infirmière. Discrètement, tu vois. Elle s'appelait Lola...Voilà, tu connais mon secret !
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Saloperies de minots qui remontent l'avenue vitre d'une Camero grandes ouvertes d'où dégueule le bourdonnement d'un rap aussi pauvre en texte qu'en rythmique. Boum, boum, boum. Qu'ils aillent bosser en usine sur des presses d'emboutissage, le chef d'atelier leur fournira une musique d'ambiance. Tiens question rythmique, les Doors en connaissaient un rayon.
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Ses maquillages de vieux travelo sous la pluie, sa ménagerie ambulante d'araignées et de serpents, ses tenues de dompteur sado-maso, sa guillotine ou sa chaise électrique personnelle le font passer pour un givré intégral, ami des vampires et des morts-vivants. En vérité sous ce nom de scène ridicule se cache un musicologue érudit, fils de pasteur, qui n'a jamais oublié le Midnight Rambler. Et avec ça un vrai gentleman, excellant golfeur soucieux de garder la forme où qu'il se trouve.
(Alice Cooper)
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Pour comprendre un peu la Jamaïque, renoncer à toute logique occidentale s'est révélé indispensable. Un vendeur de cacahuètes m'en a en effet convaincu en affirmant, d'expérience, que les freins ne servaient à rien sur un vélo puisqu'il suffisait d'accélérer pour éviter l'accident.
(p. 47-48)
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Au fil des rues, en direction du tabac-loto-presse, la concentration de boutiques proposant produits de beauté et autres onguents rappelle que la commune vit essentiellement d'un thermalisme destiné aux maladies de peau. De-ci, de-là, des pots de fleurs posés au pied des voilages qui obstruent certaines devantures indiquent qu'un local commercial sert désormais de logement. Les curistes s'entassent souvent en famille dans des studios loués à prix parisien.
(p. 12)
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[1978]
La radio a mis le feu aux poudres en annonçant l'arrestation musclée de Peter Tosh* par quatre flics en civil. (...)
Le lendemain soir, Tosh pontifie au journal télévisé, proposant que les flics en civil portent un signe distinctif ou une tenue afin que les fumeurs, autant dire les trois quarts de l'île [de la Jamaïque] les reconnaissent.
[* chanteur, membre fondateur des Wailers]
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Qu'on nomme ce rite gospel de préférence à rap, blues ou soul n'y change rien. C'est la complainte d'un peuple contraint de croire en un au-delà bordé de champs de roses puisqu'il a fait son deuil du présent autant que de l'avenir. Derrière la façade irradiée de joie ruisselle le désespoir du quotidien. (p. 125)
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-Arlette, Arlette, branle-con de baba, y a pas une pinute à merdre.
-T’as avalé un bouquin, La Lexydise pour les lunes ? s’inquiéta Victor.
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- Kingston, 1978 -
[Il] refusa obstinément de m'emmener au cinéma, un mur blanc sur lequel on projetait des films de kung-fu et surtout des westerns. Trop dangereux. Au moment des duels, les spectateurs dégainaient leurs flingues et dégommaient les méchants ! La séance devait mériter le prix du billet, sauf au premier rang... (p. 55-56)
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Le hip-hop n'est qu'une autre forme du blues. Tout tient dans le vocabulaire. Du ragtime au rap en passant par le dixieland, le rythm'n'blues, le funk ou le rap, se poursuit la même histoire du sub-texte. L'improvisation est notre force. Le blues pose cinq questions essentielles sur la liberté, la solitude, le sexe, la vieillesse et la mort mais en des termes politiquement incorrects. Voilà pourquoi l'industrie musicale a besoin de Blancs qui chantent comme des Noirs mais en occultant ce message essentiel. (p. 128)
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