AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michèle Ouimet (34)


Si les vieillards manifestent les mêmes désirs, les mêmes sentiments, les mêmes revendications que les jeunes, ils scandalisent; chez eux, l’amour, la jalousie semblent odieux, la sexualité répugnante, la violence dérisoire. Ils doivent donner l’exemple de toutes les vertus. Avant tout on réclame d’eux la sérénité.
Simone de Beauvoir
Commenter  J’apprécie          60
… il était retourné chez lui, il avait attrapé Minette et il l’avait étranglée. Il aurait aimé la torturer, mais il avait trop hâte de voir ses yeux exorbités et ses pattes s’agiter dans le vide pendant que la vie s’échappait de son corps. Quand il avait senti la chatte s’affaisser entre ses mains, il avait éjaculé en poussant un cri rauque.

(Boréal noir, p.92)
Commenter  J’apprécie          50
Sur un coup de tête, elle a vendu sa maison, bazardé la plupart de ses meubles et liquidé une bonne partie de sa bibliothèque qui croulait sous le poids des livres, son fétichisme d’intellectuelle. Elle n’en a gardé que quelques-uns : Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, L’Insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera, Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, L’Idiot de Dostoïevski, Huis clos de Jean-Paul Sartre, L’Assommoir de Zola. Des livres qu’elle a lus et relus avec délectation.
Elle a commis une grave erreur en abandonnant sa belle maison et en emménageant au Bel Âge, une erreur qu’elle rumine tous les jours. Elle n’avait que soixante-douze ans, elle était trop jeune pour s’enfermer dans une vie de vieux, mais elle a eu le cancer de la langue. Dieu l’a-t-il punie d’avoir trop chialé ?
Dans sa maladie, elle a découvert avec effroi sa solitude et sa fragilité. Sa solitude, surtout. Pas de mari, pas d’enfants, des amants qu’elle a perdus de vue, un frère trop vieux pour s’occuper d’elle et une sœur toxicomane à qui elle ne parle plus depuis des années.
Commenter  J’apprécie          50
Ils avaient appris à s’aimer, mais ils avaient été incapables d’avoir des enfants. La vie n’était pas facile sous les Russes, mais ce n’était rien en comparaison de la violence qui avait suivi leur départ précipité. Les chefs de guerre s’étaient battus entre eux pour prendre le pouvoir : le Pachtoun Hekmatyar d’un côté, le Tadjik Massoud de l’autre, les talibans au milieu.
Commenter  J’apprécie          30
J’ai porté le voile intégral en reportage lorsque je n’avais pas le choix. Dès que je le mettais, j’avais l’impression de disparaître, d’être dépouillée de mon identité. Je déteste la burqa ou le niqab. Le voile intégral est encombrant, étouffant, humiliant.
Commenter  J’apprécie          20
Elle n’aime pas son nouveau pays. Elle devrait être reconnaissante, et pourtant, elle ne sent que de la rancœur. Elle hait le froid trop mordant, l’humidité qui glace les os, la pluie qui tombe comme un long rideau triste. Elle n’aime pas le français, une langue impossible à apprendre, avec toutes les exceptions qui ne suivent aucune logique, ni l’anglais qu’elle écorche péniblement. Elle se sent déracinée. Elle a le mal du pays. Elle pense avec nostalgie à sa mère, à sa sœur et aux montagnes qui entourent son village. Une nostalgie qui lui vrille le cœur, une nostalgie qui lui fait mal dans son corps et dans sa tête. Elle sait qu’elle ne peut pas retourner en Afghanistan. Jamais elle ne pourra y remettre les pieds. Jamais.
Commenter  J’apprécie          20
Depuis dix jours, il couche dans la chambre d’amis. Louise n’en peut plus. Elle a tenté de recoller les pots cassés. Elle a tout essayé : la tendresse, la colère, les mots doux, cajoleurs, durs, assassins, elle lui a tendu la main, a reconnu ses torts, elle a même porté ses sous-vêtements les plus affriolants, sa petite culotte rouge avec de la dentelle et son soutien-gorge qui arrondit tellement ses seins qu’ils feraient bander une roche, rien à faire, François lui fait la gueule.
Commenter  J’apprécie          20
L’homme sort du chalet, sa victime dans les bras. Il jette sans ménagement son corps nu dans le coffre arrière de sa Chevrolet Malibu. Il vient de passer les quarante-huit heures les plus exaltantes de sa vie. C’est son crime le plus réussi. Il s’améliore en vieillissant. Cette pensée le fait rire. Il a déjà hâte à son prochain meurtre.

(Boréal noir, p.13)
Commenter  J’apprécie          10
Elle a toujours détesté le milieu de la nuit, ces heures en dehors du temps, sombres, oppressantes. Aux premières lueurs de l’aube, elle a avalé un somnifère. Elle s’est réveillée quelques heures plus tard avec une tête d’enterrement et une humeur exécrable.
Commenter  J’apprécie          10
Elle veut brûler les étapes et s’il faut qu’elle couche avec tous les patrons de la création pour réussir, elle le fera. Quand elle se promène dans la salle la tête haute comme une reine, elle perçoit les regards désapprobateurs des femmes, mais elle s’en fout. Un jour, elle sera leur patronne.
Commenter  J’apprécie          10
Yvon Dansereau a caché son passé, première faute, impardonnable pour un politicien. Et il a fait de la prison, c’est grave. Jamais les anglophones ne voteront pour un homme qui a participé au kidnapping d’un diplomate britannique et d’un politicien québécois, ministre de surcroît, même si les événements se sont déroulés en 1970. Et il y a eu mort d’homme.
Commenter  J’apprécie          10
Elle rejette les clivages ethniques et les divisions tribales qui emprisonnent l’Afghanistan dans le passé. Elle est afghane d’abord et avant tout. Elle milite pour la liberté de la presse, le libre accès à l’éducation et aux soins de santé, elle rejette la supériorité de l’homme sur la femme, un dogme puissant en Afghanistan, elle s’insurge contre les politiciens corrompus et elle n’a que du mépris pour les députés qui cautionnent le gouvernement pourri de Hamid Karzaï.
Commenter  J’apprécie          10
Le viol restait là, dans son cœur et dans son ventre, comme un corps étranger. Elle se contentait de se ronger les ongles jusqu’au sang et de chasser les images du viol lorsqu’elles surgissaient. Parfois, elle se demandait si sa manie de se précipiter dans les pays en guerre n’était pas une façon de combattre ses démons, d’affronter la peur de mourir qui l’avait traumatisée quand les deux abrutis l’avaient violée.
Commenter  J’apprécie          10
Ce que les hommes pouvaient être idiots quand ils se trouvaient devant une belle jeune femme. Elle ne les comprenait pas, surtout les quinquagénaires qui refusent de vieillir. Comment pouvaient-ils croire, ne serait-ce qu’une microseconde, qu’ils plaisaient aux femmes jeunes, belles et sexy ?
Commenter  J’apprécie          10
Elle n’a jamais vu une femme gagner sa cause. Jamais. Les femmes, ici, ne valent pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          10
Les guerres civiles sont des abominations, pires que tout.
Commenter  J’apprécie          00
Un homme est un homme, et jamais une femme n’y changera quoi que ce soit. Ils sont tous pareils.
Commenter  J’apprécie          00
En Afghanistan, l’amour vient après le mariage.
Commenter  J’apprécie          00
Fuck. Ce mot est tabou dans sa famille d’accueil. Tabou et sale.
Commenter  J’apprécie          00
« À chacun ses armes ». Elle a de belles jambes, un beau cul, un minois charmant et de gros seins. Ce sont ses atouts, ses armes qu’elle fourbit sans honte. Ses proies préférées : les hommes sur le retour d’âge.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michèle Ouimet (95)Voir plus

Quiz Voir plus

Où se passe l'action dans ces romans ?

de Albert Camus (France): où se passe l'action de "La peste" ?

Constantine
Alger
Oran

15 questions
76 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}