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3.65/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Michèle Tribalat, chercheuse à l’Institut national d’études démographiques (INED) depuis 1976, est spécialisée dans l’étude de l’intégration des immigrés et de leurs enfants.

Outre de nombreux articles, elle est l’auteure de Dreux, voyage au cœur du malaise français, Syros, 1999 ; Faire France. Une enquête sur les immigrés et leurs enfants, La Découverte, 1995.

Elle a dirigé Cent ans d’immigration, étrangers d’hier Français d’aujourd’hui. Apport démographique, dynamique économique et familiale de l’immigration, PUF INED, Cahier n° 131, « Travaux et Documents », 1991.

Elle est co-auteur avec Pierre-André Taguieff de Face au Front national, La Découverte, 1998 et a publié avec Patrick Simon et Benoît Riandey De l’immigration à l’assimilation. Enquête sur les populations d’origine étrangère en France, La Découverte/ INED, 1996.

Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat ont été membres du Haut Conseil à l’immigration (HCI, créé en 1991 par le gouvernement Rocard), dont Michèle Tribalat a démissionné en décembre 2000 pour marquer son désaccord avec le rapport L’Islam dans la République : leur livre (La République et l’islam : entre crainte et aveuglement,Paris, Gallimard, 2002) a été écrit en réaction à un discours officiel qu’elles désapprouvent.
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Source : (source : IESR - Institut Européen en Sciences des Religions)
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La démographe, spécialiste dans les questions d'immigration, est l'invitée du «Talk Orange-Le Figaro».


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les conditions de base au fonctionnement du modèle d'assimilation - confiance en soi et acceptation de la part des nouveaux venus de la légitimité de l'ascendant culturel de la société d'accueil - ne sont plus réunies. Elles se sont affaiblies conjointement par renforcement mutuel. Le manque de confiance de la société française lui vient de l'histoire sanglante des deux guerres mondiales et d'une décolonisation douloureuse. L'autodénigrement qui s'en est suivi n'a pas incité les nouveaux venus à montrer un respect et une envie tels à l'égard de la France et des Français qu'ils s'en seraient trouvés poussés à composer et à adapter leurs cultures et modes de vie. Ils y ont été encouragés par des élites chantant les louanges des cultures et traditions venues d'ailleurs et invitant les natifs au carré à faire preuve de tolérance et à s'ouvrir à l'Autre. C'est là une position morale qui n'engage guère ces élites, protégées qu'elles sont du contact avec le monde ordinaire. Satisfaites par le modèle méritocratique qui n'entrave pas leur reproduction, elles restent en dehors du champ de leurs propres préconisations.
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Le triste constat dressé par Ted Cantle pour le ministre de l'Intérieur comme le "remède de cheval" que ce dernier allait proposer n'ont pas manqué d’être critiqués mais ont reçu le soutien du Premier ministre Tony Blair, visiblement peu tenté par la politique de l'autruche face à la gravité d'une situation, que les attentats islamistes du 11 septembre 2001 aux états-unis n'ont fait qu'accentuer. "Tous ceux qui viennent dans notre pays pour s'y établir doivent accepter les valeurs sur lesquelles est fondée la citoyenneté", déclarait quelques mois plus tard David Blunkett, le ministre britannique de l'Intérieur, en présentant à la Chambre des communes un nouveau projet de loi sur l'accueil des réfugiés et des immigrants, redéfinissant la politique de la Grande-Bretagne dans ce domaine. D'après ce texte, réfugiés et immigrants devraient "maitriser la langue nationale" : les cours de langue seraient obligatoires et sanctionnés par des examens. Ils devraient "s'imprégner aussi de la culture britannique, du civisme britannique, et du fonctionnement des institutions britanniques. Ils [seraient] soumis à un texte de citoyenneté avant d’être intégrés dans la communauté nationale et jurer de respecter les lois et les valeurs démocratiques du pays lors d'une cérémonie solennelle". Voilà des paroles et actes que nous aurions avantage à méditer en France. La lucidité, c'est décidément ce à quoi nous avons le plus de mal à nous résoudre s'agissant de l'islam.
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C'est vrai, mais cette surdité volontaire ne prévaut pas seulement devant les islamistes ; les discours des leaders musulmans reçus par les pouvoirs publics ne son pas entendus pour ce qu'ils disent clairement mais interprétés en fonction de ce que nous avons envie d'entendre. Les attaques terroristes aux États-Unis ne semblent pas avoir dessillé les yeux de nos élites : "Cela n'a rien à voir avec l'islam". Les leaders du monde répètent cette litanie dans l'espoir louable d'éviter que les musulmans innocents ne soient victimes de représailles en Occident [...]. L'ennui avec ce démenti nécessaire, c'est qu'il est faux", écrit Salman Rushdie. Si elle part d'un bon sentiment, cette attitude empêche de poser les limites entre l'acceptable et l'inacceptable. elle encourage chez les musulmans la surenchère et l'irresponsabilité et nous entraine à revenir sur ce à quoi nous tenons tant et qui ne nous a pas si mal réussi après des siècles de rivalité entre l'église et l'état : la laïcité.
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Les catégories populaires ne forment plus la cible privilégiée de la gauche. C'est un électorat perdu dont Terra Nova, un groupe de réflexion proche du PS, a proposé à la gauche de se séparer définitivement afin de se tourner vers un électorat plus composite, jugé plus ouvert au progrès, dont « les minorités » sont l'une des composantes. C'est un retournement qui a au moins le mérite de clarifier un abandon des catégories populaires qui ne date pas d'hier. C'est désormais la modernité qui sert de ligne directrice à cette nouvelle gauche, ce qui revient à accompagner les évolutions en cours.
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