Citations de Michelle Mazoué (24)
Elle n’a pas encore appris qu’un couple harmonieux se nourrit de l’équilibre et du bien-être de ses deux partenaires.
Le doute n’est jamais bon conseiller, il abaisse la combativité.
Garder le silence et feindre d’ignorer les faits est bien souvent un gage de survie pour les humbles.
L’idéologie, quelle qu’elle soit, est souvent mauvaise conseillère.
La mort serait-elle plus acceptable quand elle vise des inconnus ?
Comme chacun de nous, tu dois accomplir ce pour quoi tu as quitté le monde des esprits pour rejoindre celui des humains.
Tel le scorpion dont la nature est de piquer, la nature de celui qui est privé de liberté est de la retrouver.
Dans une vie, il peut y avoir plusieurs amours, tous différents. Aucun n’enlève aux autres ce qui a été.
Souvent dans les mensonges, il y a des semi-vérités qui aident à les proférer sans se troubler.
Souvent, les mots simples, sans en avoir l’air, sont emplis d’une émotion qui resserrent les amitiés.
Les sentiments qui affaiblissent n’ont pas de place dans l’action.
Tel le scorpion dont la nature est de piquer, la nature de celui qui est privé de liberté est de la retrouver.
En attendant, il valait mieux ne pas en parler, car les individus sont prompts à cataloguer et surtout à rejeter ce qu’ils ne comprennent pas.
Sous couvert de la religion, parfois les plus assidus se parent de ferveurs qui ne sont pas toujours en congruence avec leurs actes et paroles.
La jalousie est un sentiment négatif que l’on nourrit à son propre détriment, il n’est pas l’expression de l’amour de l’autre, mais de l’amour de soi.
Elle n’a pas les mots et ne connaît pas les codes de la communication ordinaire, celle qui souvent fait parler pour ne rien dire.
Il lui était venu que dans les familles aristocrates, si le fils aîné était destiné à la succession du père pour ne pas morceler le patrimoine, le frère puîné prenait sois les armes, soit la robe.
Jeanne faisait partie des grandes, celles qui rejoindraient le collège l’année suivante, son imagination s’était envolée vers un monde sans limites ni contraintes. Elle se voyait aventurière, le parcourant à la découverte d’autres continents, voyageant au-delà des mers. Sa réalité était tout autre, elle ne pouvait même pas aller à la ville et n’avait pas accès au téléphone.
Mais aujourd’hui, si elle a voyagé sur un autre continent, Jeanne n’a pas atteint ses rêves d’adolescente. Elle a peur, peur de ce qui va arriver et que l’histoire se renouvelle.
À douze ans, elle vivait seule avec son père. Elle a grandi dans un milieu austère et plutôt masculin, sans présence maternelle pour la guider, la conseiller, elle n’a jamais connu l’amour d’une maman. C’était ainsi, ses manques, elle les gardait pour elle et se protégeait en ne dévoilant pas ses sentiments, n’ayant personne à qui les confier. La vie lui avait appris à ne pas faire confiance et à ne compter que sur elle-même, jusqu’au jour où tout a basculé. Elle se fabriquait un personnage qui allait souvent la desservir en grandissant.
Les souvenirs se bousculent, comme si chacun avait hâte de se rappeler à sa mémoire, de peur qu’elle les ait oubliés. Ils se battent pour prendre le devant de la scène. L’émotion la submerge, elle ne maîtrise plus rien et les laisse venir à elle. Après quelques exercices de respiration, les douleurs qui la tenaillaient semblent s’être calmées, ouvrant les portes aux réminiscences qui, telles des destriers, piaffant d’impatience, bondissent de leur box et martèlent son âme.