Parfois, ça hurle dans ma tête. Quand j'étais enfant, il y a eu cette espèce de prison où on me gavait de pilules pour que je reste sage ; et j'ai vu des garçons, de jeunes garçons, à qui il poussait des seins, résultat des saletés qu'on nous faisait avaler.
Je vais bien maintenant, mieux que personne. Cent fois par jour, je réfrène la colère en moi, cette rage qui me dépasse, comme le jour où un inconnu m'a écrasé le pied dans le métro ; je l'ai suivi, en descendant à la même station que lui. Je me disais : « J'ai un couteau. Je peux le surprendre par-derrière et lui trancher la gorge, sans que personne ne le sache. » Cela m'a rappelé mon enfance à la campagne ; nous cachions sous nos grands manteaux des lanternes avec des bougies allumées, et personne ne les voyait, personne ne savait.
J'avais l'impression d'être Dieu
Il a osé regarder le Maître de la Vie et de la Mort!Qu'il soit châtié!